Estoher Écouter est une commune française située dans le centre du département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le pays de Conflent, correspondant à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis et Rodès.
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Estoher | |
![]() Carte postale d'Estoher au début du XXe siècle. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Pyrénées-Orientales |
Arrondissement | Prades |
Intercommunalité | Communauté de communes Conflent-Canigó |
Maire Mandat |
Marie-Edith Peral 2020-2026 |
Code postal | 66320 |
Code commune | 66073 |
Démographie | |
Gentilé | Estohanencs, Estohanencques |
Population municipale |
138 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 42° 36′ 06″ nord, 2° 29′ 13″ est |
Altitude | 360 m Min. 336 m Max. 2 481 m |
Superficie | 26,08 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Perpignan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton du Canigou |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Llech, le ruisseau de la Coume d'Espira et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : deux sites Natura 2000 (le « massif du Canigou » et le « Canigou-Conques de La Preste ») et trois zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Estoher est une commune rurale qui compte 138 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 587 habitants en 1851. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan. Ses habitants sont appelés les Estohanencs ou Estohanencques.
La commune d'Estoher se trouve dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie[I 1].
Elle se situe à 35 km à vol d'oiseau de Perpignan[1], préfecture du département, à 6 km de Prades[2], sous-préfecture, et à 21 km d'Amélie-les-Bains-Palalda[3], bureau centralisateur du canton du Canigou dont dépend la commune depuis 2015 pour les élections départementales[I 1]. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Prades[I 1].
Les communes les plus proches[Note 1] sont[4] : Espira-de-Conflent (2,0 km), Finestret (2,7 km), Los Masos (3,0 km), Joch (3,7 km), Clara (3,9 km), Marquixanes (4,5 km), Rigarda (4,7 km), Baillestavy (5,1 km).
Sur le plan historique et culturel, Estoher fait partie de la région de Conflent, héritière de l'ancien comté de Conflent et de la viguerie de Conflent. Ce pays correspond à l'ensemble des vallées pyrénéennes qui « confluent » avec le lit creusé par la Têt entre Mont-Louis, porte de la Cerdagne, et Rodès, aux abords de la plaine du Roussillon[5].
Los Masos | Marquixanes, Espira-de-Conflent |
Finestret (par un quadripoint) |
Clara-Villerach | ![]() |
Baillestavy |
Taurinya | Valmanya |
La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[7].
La rivière du Llech et trois ruisseaux traversent Estoher[8].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[9]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s'agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des relief[10].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[9].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[12] complétée par des études régionales[13] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Baillestavy », sur la commune de Baillestavy, mise en service en 1972[14] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[15],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 850,7 mm pour la période 1981-2010[16]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, mise en service en 1924 et à 35 km[17], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[18], à 15,7 °C pour 1981-2010[19], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[20].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 5]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats[22].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 6] sont recensées sur la commune[25] : le « cirque des Cortalets » (191 ha), couvrant 2 communes du département[26] et la « vallée du Llech » (1 724 ha)[27] et une ZNIEFF de type 2[Note 7],[25] : le « massif du Canigou » (19 263 ha), couvrant 15 communes du département[28].
Estoher est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 8],[29],[I 2],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Perpignan, dont elle est une commune de la couronne[Note 9]. Cette aire, qui regroupe 118 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (96,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (96,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (73,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (18,9 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,3 %), cultures permanentes (3,5 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Estoher est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (grand froid ou canicule), feux de forêts, mouvements de terrains, avalanche et séisme (sismicité modérée). Il est également exposé à deux risques particuliers, les risques radon et minier[32],[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par crue torrentielle de cours d'eau du bassin de la Têt[34].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont soit des mouvements liés au retrait-gonflement des argiles, soit des glissements de terrains, soit des chutes de blocs[35]. Une cartographie nationale de l'aléa retrait-gonflement des argiles permet de connaître les sols argileux ou marneux susceptibles vis-à-vis de ce phénomène[36].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[37].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Estoher est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[38].
En catalan, le nom de la commune est Estoer[39].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1792 | 1793 | Dagues | ||
1792 | 1793 | Joseph Llech-Llamousi | ||
1792 | 1793 | Mathieu Armagau | ||
1793 | 1794 | François Destaville | ||
1794 | 1795 | Bonnaventure Torrent | ||
1794 | 1795 | Jean Pavie | ||
1796 | 1796 | Gauderique Pailles | ||
1796 | 1797 | Joseph Llech-Llamousi | ||
1797 | 1813 | Bonaventure Taurinua | ||
1813 | 1829 | Jean Ixart | ||
1829 | 1832 | Joseph Falip | ||
1832 | 1843 | Pierre Pailles | ||
1843 | 1856 | Pierre Catala | ||
1856 | 1871 | Bonaventure Puig | ||
1871 | 1874 | Joseph Catala | ||
1874 | 1899 | Jean Felip | ||
1899 | 1920 | Étienne Illes | ||
1920 | 1921 | Gauderique Pailles | ||
1921 | 1935 | Étienne Mary | ||
1935 | 1944 | Jacques Illes | Nommé conseiller départemental en 1943[41] | |
1944 | 1945 | Charles Blandigneres | ||
1945 | 1954 | Jean Borreil | ||
1954 | 1959 | Jacques Illes | ||
1959 | 1983 | Jacques Gaurenne | ||
1983 | 2008 | René Figa | ||
mars 2008 | mars 2014 | Marie-Édith Péral[42] | ||
mars 2014 | mai 2014 | Jean-Jacques Jordi[43],[44] | ||
mai 2014 | 2020 | Louis Ques | ||
2020 | En cours | Marie-Edith Péral | PS | Conseillère départementale depuis 2021 |
La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).
1358 | 1365 | 1378 | 1470 | 1515 | 1553 | 1709 | 1720 | 1767 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
21 f | 36 f | 21 f | 22 f | 25 f | 24 f | 79 f | 64 f | 426 H |
1774 | 1789 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
387 H | 80 f | - | - | - | - | - | - | - |
Notes :
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[45]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[46].
En 2019, la commune comptait 138 habitants[Note 10], en diminution de 10,97 % par rapport à 2013 (Pyrénées-Orientales : +3,73 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
309 | 410 | 445 | 474 | 495 | 539 | 560 | 532 | 587 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
524 | 496 | 520 | 521 | 531 | 503 | 388 | 402 | 357 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
329 | 332 | 314 | 284 | 268 | 225 | 202 | 202 | 164 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
160 | 165 | 127 | 115 | 124 | 134 | 152 | 154 | 153 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
145 | 138 | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[49] | 1975[49] | 1982[49] | 1990[49] | 1999[49] | 2006[50] | 2009[51] | 2013[52] |
Rang de la commune dans le département | 130 | 153 | 179 | 160 | 160 | 156 | 157 | 159 |
Nombre de communes du département | 232 | 217 | 220 | 225 | 226 | 226 | 226 | 226 |
Il n'y a pas d'école à Estoher.
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 5] | 7,8 % | 5,6 % | 10,7 % |
Département[I 6] | 10,3 % | 12,9 % | 13,3 % |
France entière[I 7] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 82 personnes, parmi lesquelles on compte 57,1 % d'actifs (46,4 % ayant un emploi et 10,7 % de chômeurs) et 42,9 % d'inactifs[Note 11],[I 5]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Perpignan, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 2],[I 8]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 24 en 2013 et 18 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 40, soit un indicateur de concentration d'emploi de 34,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 38,5 %[I 9].
Sur ces 40 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 11 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 10]. Pour se rendre au travail, 85,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 9,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 4,9 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 11].
12 établissements[Note 12] sont implantés à Estoher au [I 12]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 25 % du nombre total d'établissements de la commune (3 sur les 12 entreprises implantées à Estoher), contre 13 % au niveau départemental[I 13].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 20 | 13 | 4 | 4 |
SAU[Note 13] (ha) | 429 | 651 | nd | 233 |
La commune est dans le Conflent, une petite région agricole occupant le centre-ouest du département des Pyrénées-Orientales[54]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est la culture de fruits ou d'autres cultures permanentes[Carte 3]. Quatre exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 15] (20 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 233 ha[56],[Carte 4],[Carte 5].
![]() |
Blason | De gueules aux trois cailloux d’or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |