Estivaux (Estivau en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
Cet article possède un paronyme, voir Estibeaux.
Estivaux | |
![]() L'école et la mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Brive-la-Gaillarde |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération du Bassin de Brive |
Maire Mandat |
Carlos Martinez 2020-2026 |
Code postal | 19410 |
Code commune | 19078 |
Démographie | |
Population municipale |
419 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 18′ 53″ nord, 1° 29′ 06″ est |
Altitude | Min. 180 m Max. 424 m |
Superficie | 16,80 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Brive-la-Gaillarde (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Allassac |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Commune située à 9 km à l'ouest de Perpezac-le-Noir sur la Vézère et sur la ligne Paris-Toulouse entre Vigeois et Allassac.
Lieux-dits et hameaux situés sur la commune : le Mons, Freyssinet, Cessac, Pouch, Chatras, le Theil, la Barrière, le Mas...
Estivaux est limitrophe de six autres communes.
Orgnac-sur-Vézère | Vigeois | Perpezac-le-Noir |
![]() |
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Voutezac | Allassac | Saint-Bonnet-l'Enfantier |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Uzerche », sur la commune d'Uzerche, mise en service en 1996[7] et qui se trouve à 14 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,8 °C et la hauteur de précipitations de 1 126,2 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 18 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Estivaux est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Brive-la-Gaillarde, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (62,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (40,8 %), forêts (36,4 %), prairies (22,8 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Estivaux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Vézère. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999[22],[20]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 6,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 224 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 6 sont en en aléa moyen ou fort, soit 3 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[20].
La commune est en outre située en aval du barrage de Monceaux la Virolle, un ouvrage de classe A[Note 7] situé dans le Cantal et disposant d'une retenue de 20,5 millions de mètres cubes[27]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[28].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Estivaux est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Du latin aestivalis, lieux d'estivage.
L'église
Il est question de l'église pour la première fois vers 1111 dans la chronique de Vigeois quand le moine qui l'a écrite rapporte l'assassinat d'Ebles II de Comborn par son oncle Bernard 1er devant celle-ci.
La paroisse eut pour patron saint Paul, vers 824, puis saint Martial et aujourd'hui saint Loup, évêque de Limoges. Le titulaire de l'église, selon l'Abbé Echamel, est saint Martial. Saint Martial évangélisa de bonne heure la contrée et passa dans le pays en se dirigeant vers Limoges. La renommée de ses miracles se répandit dans tout le pays et chacun voulut voir l'homme de Dieu qui opérait de si grands prodiges.
Le cimetière
Jadis, le cimetière était autour de l'église. On y enterra, toujours d'après la Monographie de l'Abbé Echamel, jusqu'à l'année 1817. Le niveau de la place a été considérablement abaissé. On enterrait même dans l'église. Pourtant, il a été interdit d'enterrer dans les églises depuis l'ordonnance du roi le 3 septembre 1778... sauf à Estivaux !
"le 12 mai 1816, en présence de Jacques Nauche, juge de paix à Vigeois, en vertu de l’arrêté du Conseil municipal du trois de ce mois, le conseil a examiné le susdit rapport en présence de M. Brunot, maire de cette commune, partie intéressée qui a assisté à la séance du conseil. Le conseil a ensuite demandé à M. Brunot s'il consentait à céder à la commune les dix ares et demie de terrain énoncés dans le susdit rapport*, en échange contre le lambeau de cimetière qu'il réclama dans la séance du trois de ce mois, sans qu'il soit fait aucun retour, quoique les dix ares et demie devaient excéder en valeur le susdit lambeau de cimetière de la somme de soixante francs. Ledit sieur Brunot a déclaré consentir au susdit échange sans aucun retour..."
* "une partie de la Chènevière appelée La Pradelle, située dans ledit bourg, au tènement de Lostanges, laquelle partie de la Chènevière appartient aux héritiers du sieur Brunot, bourgeois, confronte de deux cotés au restant de ladite chènevière, de l'autre coté à la chènevière des héritiers de Jean Porcher, dit la Serve, et d'autre coté à la chènevière de Jean Porcher, dit Reymond, qui contient 278 toises carrées, pacte fait en présence de Guillaume Boisserie, sonneur de cloches et de Pierre Masdupuy, journalier".
Le cahier de doléances de la paroisse d'Estivaux[30].
Le 15 décembre 1908 en fin d'après-midi, entre les gares d'Allassac et d'Estivaux, le train omnibus no 742 de Brive à Limoges, au départ de la gare d'Allassac, est percuté par le train de marchandises no 2320 dans le tunnel de Pouch, causant la mort de 15 personnes.
La commune a rejoint en 2014 la communauté d'agglomération du Bassin de Brive (CABB). Ce nouvel ensemble compte environ 107 000 habitants.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1977 | mars 2008 | Jacques Chastanet | PCF | |
mars 2008 | mai 2020 | Alain Boisserie | UMP-LR | Agriculteur retraité |
mai 2020 | En cours | Carlos Martinez[31] | SE | Général d'aviation à la retraite |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 419 habitants[Note 8], en augmentation de 7,99 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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713 | 664 | 689 | 820 | 798 | 863 | 844 | 884 | 863 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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819 | 815 | 816 | 800 | 791 | 821 | 1 004 | 1 538 | 925 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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900 | 850 | 808 | 822 | 730 | 674 | 622 | 600 | 567 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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508 | 443 | 378 | 371 | 340 | 322 | 363 | 367 | 373 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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416 | 419 | - | - | - | - | - | - | - |
Sur la commune il existe une école comprenant 2 classes, en regroupement pédagogique avec la commune de Perpezac-le-Noir. Une garderie périscolaire permet aux parents d'élèves d'aller travailler sur le bassin de Brive.
Commune rurale où prédominent l'agriculture et l'élevage, Estivaux héberge également quelques artisans, des hébergements de tourisme et de plus en plus d'habitants ayant une activité sur le bassin de Brive et choisissant de s'installer à la campagne.
Les principales activités concernent l'élevage de bovins (race Limousine, veau sous la mère), la pomiculture (principalement Golden, seule pomme AOP en France, mais aussi Gala, Chanteclerc,..), la production de fromages de chèvre, et dans une moindre mesure, de châtaignes. Sont actifs également un ferronnier, un menuisier, un éleveur de canard, un entrepreneur de travaux publics, un pisciniste,etc.
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Blason | Écartelé, au 1 et 4 de gueules à la tour d'argent, au 2 et 3 de gueules à la croix aiguisée d'argent cantonnée de quatre fleurs de lys d'or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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