Espagnac-Sainte-Eulalie est une commune française, située dans l'est du département du Lot en région Occitanie. Ses habitants sont les Espagnaquois et Espagnaquoises. Elle est également dans le causse de Cajarc, le plus petit des quatre causses du Quercy, enserré dans les méandres du Lot et du Célé.
Pour les articles homonymes, voir Espagnac (homonymie) et Sainte-Eulalie.
Espagnac-Sainte-Eulalie | |
![]() Espagnac-Sainte-Eulalie, l’abbaye. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Arrondissement | Figeac |
Intercommunalité | Communauté de communes Grand-Figeac |
Maire Mandat |
Martine Benet - Bagreaux 2020-2026 |
Code postal | 46320 |
Code commune | 46093 |
Démographie | |
Gentilé | Espagnaquois |
Population municipale |
88 hab. (2019 ![]() |
Densité | 9 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 35′ 36″ nord, 1° 50′ 28″ est |
Altitude | Min. 161 m Max. 426 m |
Superficie | 9,75 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Figeac (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Causse et Vallées |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.espagnac-ste-eulalie.fr/ |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Célé et par un autre cours d'eau. Incluse dans le parc naturel régional des Causses du Quercy, qui a depuis 2017 le label de géoparc mondial Unesco, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « basse vallée du Célé ») et quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Espagnac-Sainte-Eulalie est une commune rurale qui compte 88 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 459 habitants en 1841. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Figeac. Ses habitants sont appelés les Espagnaquois ou Espagnaquoises.
Située sur le Célé, le bourg étage ses maisons aux toits pentus sur le rebord du causse.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat, Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Villeneuve », sur la commune de Villeneuve, mise en service en 1984[7] et qui se trouve à 23 km à vol d'oiseau[8],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,1 °C et la hauteur de précipitations de 941,3 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Gourdon », sur la commune de Gourdon, mise en service en 1961 et à 40 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,4 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,1 °C pour 1991-2020[13].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[14],[15].
La commune fait partie du parc naturel régional des Causses du Quercy, un espace protégé créé en 1999 et d'une superficie de 183 039 ha, qui s'étend sur 102 communes du département du Lot[16]. La cohérence du territoire du Parc s’est fondée sur l’unité géologique d’un même socle de massif karstique, entaillé de profondes vallées. Le périmètre repose sur une unité de paysages autour de la pierre et du bâti (souvent en pierre sèche), de l’empreinte des pelouses sèches et du pastoralisme et de l’omniprésence des patrimoines naturels et culturels[17],[18]. Ce parc a été classé Géoparc en mai 2017 sous la dénomination « géoparc des causses du Quercy », faisant dès lors partie du réseau mondial des Géoparcs, soutenu par l’UNESCO[19],[20].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « basse vallée du Célé »[22], d'une superficie de 4 702 ha, abritant une faune, une flore et des milieux naturels remarquables, riches et diversifiés. 15 habitats naturels et 18 espèces, désignés au titre de la directive habitats, y ont été identifiés. Ont également été, mis en évidence la présence de plusieurs espèces remarquables et patrimoniales d'oiseaux, dont le Hibou grand-duc, le Faucon pèlerin et le Circaète Jean-le-Blanc (inscrits à la directive oiseaux)[23].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[24] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[24] : la « basse vallée du Célé » (4 063 ha), couvrant 15 communes du département[28].
Espagnac-Sainte-Eulalie est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[29],[I 1],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Figeac, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 59 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (82,2 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (75 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37 %), zones agricoles hétérogènes (10,2 %), prairies (7,7 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Espagnac-Sainte-Eulalie est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Célé. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[34]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1999 et 2003[35],[32].
Espagnac-Sainte-Eulalie est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies a été approuvé par arrêté préfectoral le pour la période 2015-2025. Les propriétaires doivent ainsi couper les broussailles, les arbustes et les branches basses sur une profondeur de 50 mètres, aux abords des constructions, chantiers, travaux et installations de toute nature, situées à moins de 200 mètres de terrains en nature de bois, forêts, plantations, reboisements, landes ou friches. Le brûlage des déchets issus de l’entretien des parcs et jardins des ménages et des collectivités est interdit. L’écobuage est également interdit, ainsi que les feux de type méchouis et barbecues, à l’exception de ceux prévus dans des installations fixes (non situées sous couvert d'arbres) constituant une dépendance d'habitation[36].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines), des éboulements, chutes de pierres et de blocs et des tassements différentiels[37]. Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 70,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,7 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 105 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 78 sont en en aléa moyen ou fort, soit 74 %, à comparer aux 72 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[39],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[38].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[32].
Le toponyme Espagnac est basé sur l'anthroponyme latin ou roman Spanius qui est une réduction de Hispanius. La terminaison -ac est issue du suffixe gaulois -acon (lui-même du celtique commun *-āko-), souvent latinisé en -acum dans les textes[40].
Le toponyme Sainte-Eulalie est basé sur l'hagiotoponyme chrétien Eulalie (Eulalia) martyre à Barcelone[41].
Sur la via Podiensis du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
On vient de Béduer, la prochaine commune est Marcilhac-sur-Célé et son abbaye.
À l'origine de ce « village-monastère », aux toits aigus et ceinturés de falaises blanchâtres, se trouve encore « l'Hébrardie » rencontrée à Cajarc sur le chemin de Compostelle principal.
C'est au XIIIe siècle qu'Aymeric d'Hèbrard, seigneur de Cajarc et évêque de Coïmbre au Portugal, finança l'installation au « Val du Paradis » d'un nouveau prieuré, le couvent primitif, plus bas dans la vallée, tant condamnée par l'inondation.
Le lieu fut occupé par des nonnes — une centaine de chanoinesses augustines —. Il existe un « chemin des Dames » qui longe les vestiges de diverses époques.
Ravagé par la guerre de Cent Ans, le couvent se releva de ses ruines et ne fut désaffecté qu’à la Révolution.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1800 | 1804 | François Boudet | ||
1804 | 1806 | Jean Carcenac | ||
1806 | 1812 | François Boudet | ||
1813 | 1837 | Gabriel Despeyroux | ||
1837 | 1847 | Jean Carbonel | ||
1847 | 1851 | Antoine Molenac | ||
1851 | 1860 | Jean Pierre Carbonel | ||
1860 | 1870 | Guillaume Molenac | ||
1870 | 1876 | Julien Cantaloube | ||
1876 | 1885 | Antoine Carbonel | ||
1885 | 1888 | Jean Darmon | ||
1888 | 1894 | Pierre Darmon | ||
10.1894 | 12.1894 | Jean Vialatte | ||
1895 | 1896 | Jean Gasc | ||
1896 | 1900 | Eugène Milhau | ||
1900 | 1912 | Adrien Carbonel | ||
1912 | 1919 | Odilon Sénac | ||
1919 | 1929 | Alfred Pélaprat | ||
1932 | 19.5.1935 | François Delmas | ||
1936 | 1938 | André Sudres | ||
1939 | 1945 | François Delmas | ||
1945 | 1965 | Paul Sénac | ||
1965 | 1977 | Roger Sudres | ||
1977 | 1991 | Edmond Delfour | ||
mars 2001 | En cours | Martine Benet Bagreaux | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[44]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[45].
En 2019, la commune comptait 88 habitants[Note 9], en diminution de 7,37 % par rapport à 2013 (Lot : +0,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
379 | 406 | 427 | 428 | 434 | 442 | 459 | 450 | 443 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
436 | 419 | 382 | 385 | 379 | 402 | 336 | 308 | 263 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
264 | 235 | 206 | 154 | 150 | 133 | 122 | 125 | 108 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
97 | 82 | 67 | 77 | 68 | 73 | 82 | 84 | 95 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
89 | 88 | - | - | - | - | - | - | - |
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 4] | 6 % | 7,4 % | 8,5 % |
Département[I 5] | 7,3 % | 8,9 % | 9,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 47 personnes, parmi lesquelles on compte 72,3 % d'actifs (63,8 % ayant un emploi et 8,5 % de chômeurs) et 27,7 % d'inactifs[Note 10],[I 4]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Figeac, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 7]. Elle compte 14 emplois en 2018, contre 14 en 2013 et 12 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 30, soit un indicateur de concentration d'emploi de 46,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 39,5 %[I 8].
Sur ces 30 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 7 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 83,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,3 % les transports en commun, 6,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
5 établissements[Note 11] sont implantés à Espagnac-Sainte-Eulalie au [I 11]. Le secteur des autres activités de services est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40 % du nombre total d'établissements de la commune (2 sur les 5 entreprises implantées à Espagnac-Sainte-Eulalie), contre 8,7 % au niveau départemental[I 12]. Aucune exploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 12]</ref> (cinq en 1988)[49],[Carte 4].
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