Espagnac (Espanhac en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze et la région Nouvelle-Aquitaine. Ses habitants sont les Spaniacois(ses).
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Espagnac | |
Mairie d'Espagnac. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Tulle Agglo |
Maire Mandat |
Marie-Christine Faure 2020-2026 |
Code postal | 19150 |
Code commune | 19075 |
Démographie | |
Gentilé | Spaniacois, Spaniacoises |
Population municipale |
381 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 13′ 51″ nord, 1° 53′ 51″ est |
Altitude | 500 m Min. 302 m Max. 564 m |
Superficie | 23,63 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tulle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sainte-Fortunade |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | espagnac.fr |
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Commune du Massif central arrosée par la Saint-Bonnette.
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Saint-Bonnet-Avalouze | Saint-Martial-de-Gimel | ![]() | |
Ladignac-sur-Rondelles | N | Saint-Pardoux-la-Croisille | ||
O Espagnac E | ||||
S | ||||
Pandrignes | Saint-Paul | Gumond |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Tulle », sur la commune de Tulle, mise en service en 1957[7] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12 °C et la hauteur de précipitations de 1 229,9 mm pour la période 1981-2010[9]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 30 km[10], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[11], à 12,7 °C pour 1981-2010[12], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[13].
Espagnac est une commune rurale[Note 5],[14]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[17],[18].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (62,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,4 %), prairies (29 %), zones agricoles hétérogènes (4,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,5 %), eaux continentales[Note 7] (1,4 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %), zones urbanisées (1,1 %)[19].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune d'Espagnac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[20]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Saint-Bonnette. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999, 2001, 2016 et 2018[22],[20]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Vézère », approuvé le [23].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 52 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 276 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 133 sont en en aléa moyen ou fort, soit 48 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[20].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune d'Espagnac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[26].
En dépit de plusieurs indices d'une occupation néolithique, puis celtique, sur le territoire de la commune, le village lui-même semble n'avoir été fondé qu'au VIIème siècle, sur le site d'une ancienne villa gallo-romaine. Celle-ci n'a fait, jusqu'à présent, l'objet d'aucune fouille. On trouve également sur la commune les traces d'autres villae et d'une tuilerie de même époque.
C'est durant le Haut Moyen Âge, à la période mérovingienne, qu' Espagnac semble avoir acquis une importance locale, attestée par l'existence d'un atelier monétaire ( trois Triens d'or mérovingiens portant la mention "Spaniaco" y ont été découverts ), d'un cimetière étendu d'où de nombreux sarcophages ont été exhumés, et d'une abbaye. Espagnac devint ensuite le siège (chef-lieu) d'une Vicairie civile très étendue sous les Carolingiens.
La première mention écrite de son nom apparaît vers 930, dans le testament d' Adhémar des Échelles. Il est repris ensuite dans différents cartulaires. Devenue dépendance de l'abbaye de Tulle, Espagnac déclina durant le bas Moyen Âge, période où de nombreuses exploitations agricoles y sont reprises en charge par le monastère d' Aubazine (XIV-XVème siècle).
La tour du Prieur, une église et une chapelle dédiées au culte marial furent brûlées durant les guerres de Religion par les troupes de l’amiral de Coligny, au retour de leur défaite à Moncontour. L'église principale, initialement fondée au VIIème siècle, fut plusieurs fois reconstruite et modifiée. Son bâtit actuel garde des traces du XIVème siècle, mais fut largement remanié depuis le XVIème siècle. Ses vitraux ont été restaurés récemment. Une petite chapelle carolingienne restaurée et le château médiéval de Puy-de-Val (propriété privée), inscrit à l'inventaire des monuments historiques, subsistent sur le territoire de la commune.
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Blason | D'azur à deux lions affrontés d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
25-09-1802 | 19-03-1806 | Blaize Mons | ||
28-04-1807 | 01-01-1808 | Léonard Roume | ||
01-02-1808 | 09-05-1812 | François Juillard Condat | ||
01-06-1812 | 22-06-1816 | Jean François Brugeille | ||
25-06-1816 | 31-12-1824 | Léonard Roume | ||
24-04-1825 | 31-12-1825 | Jean 'jacques Joseph' Deplanche Labissiere | ||
01-01-1826 | 29-06-1837 | Bernard Juillard Condat | ||
04-07-1837 | 19-04-1848 | Jean Roume | ||
05-05-1848 | 31-12-1877 | François Artige | ||
01-01-1878 | 31-12-1879 | Blaise 'joseph' Rose Roume | ||
Jean Lescure | ||||
1945 | mars 1965 | Damien Jos | ||
mars 1965 | octobre 1970 | François Rebeyrotte | ||
octobre 1970 | mars 1977 | Albert Neyrat | ||
mars 1977 | mai 1995 | Guy Rebeyrotte | PCF | |
mai 1995 | mars 2014 | Paul Luce | ||
mars 2014 | mai 2020 | Jean-Marie Roubeyrotte | SE | Retraité |
Mai 2020 | En cours | Marie-Christine Faure | Retraitée |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2019, la commune comptait 381 habitants[Note 8], en augmentation de 9,17 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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691 | 631 | 713 | 803 | 890 | 917 | 970 | 1 025 | 1 010 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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956 | 904 | 928 | 866 | 876 | 874 | 878 | 866 | 829 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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828 | 837 | 890 | 718 | 715 | 652 | 607 | 577 | 510 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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436 | 367 | 330 | 343 | 338 | 339 | 341 | 343 | 334 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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371 | 381 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune bénéficie du label "Village étoilé" pour la protection du ciel et l'environnement nocturnes.