Duilhac-sous-Peyrepertuse Écouter (en occitan Dulhac jos Pèirapertusa Écouter) est une commune française, située dans le département de l'Aude, en région Occitanie. Ses habitants sont appelés les Duilhacais.
Duilhac-sous-Peyrepertuse
Dulhac jos Pèirapertusa | |||
![]() Le village avec le château de Peyrepertuse. | |||
![]() Blason |
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Administration | |||
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Pays | ![]() |
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Région | Occitanie | ||
Département | Aude | ||
Arrondissement | Narbonne | ||
Intercommunalité | Communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée | ||
Maire Mandat |
Alex Rainero 2020-2026 |
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Code postal | 11350 | ||
Code commune | 11123 | ||
Démographie | |||
Gentilé | Duilhacais | ||
Population municipale |
146 hab. (2019 ![]() |
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Densité | 6,9 hab./km2 | ||
Géographie | |||
Coordonnées | 42° 51′ 50″ nord, 2° 34′ 02″ est | ||
Altitude | Min. 233 m Max. 966 m |
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Superficie | 21,09 km2 | ||
Unité urbaine | Commune rurale | ||
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes | ||
Élections | |||
Départementales | Canton des Corbières | ||
Législatives | Troisième circonscription | ||
Localisation | |||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Occitanie
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Verdouble, le Rec de Riben, le ruisseau d'en Trébals et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « basses Corbières ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Duilhac-sous-Peyrepertuse est une commune rurale qui compte 146 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 356 habitants en 1836. Ses habitants sont appelés les Duilhacais ou Duilhacaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château de Peyrepertuse, classé en 1908.
La commune est située dans les Corbières sur le Verdouble. Elle est limitrophe du département des Pyrénées-Orientales.
Rouffiac-des-Corbières | Montgaillard, Padern (par un quadripoint) | |
Soulatgé | ![]() |
Cucugnan |
Saint-Paul-de-Fenouillet (Pyrénées-Orientales) |
Maury (Pyrénées-Orientales) |
Enserrée entre deux plis calcaires des Pyrénées, le terroir de Duihac-sous-Peyrepertuse n'est que montagnes. C'est pourquoi ses habitants reçurent le surnom de Sauta-rocs (saute-rochers). Construit sur un éperon rocheux, le village domine un petit cirque où presque toutes les parcelles sont encore cultivées, beaucoup en vignes ; plus haut, c'est le domaine des moutons et des abeilles[2].
Duilhac-sous-Peyrepertuse se situe en zone de sismicité 3 (sismicité modérée)[3].
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[4], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[5]. Elle est drainée par le Verdouble, le Rec de Riben, le ruisseau d'en Trébals, le ruisseau de Combe Bariel, le ruisseau de la Fontaine, le ruisseau de la Grenouillère, le ruisseau des Taquès, le ruisseau du Bouch et le ruisseau du Grès, qui constituent un réseau hydrographique de 23 km de longueur totale[6],[Carte 1].
Le Verdouble, d'une longueur totale de 46,7 km, prend sa source dans la commune de Soulatgé et s'écoule vers l'est puis se réoriente au sud. Il traverse la commune et se jette dans l'Agly à Estagel[7].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[8]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[9].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[8].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[11] complétée par des études régionales[12] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mouthoumet », sur la commune de Mouthoumet, mise en service en 1989[13] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[14],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 12,3 °C et la hauteur de précipitations de 844,6 mm pour la période 1981-2010[15]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Perpignan », sur la commune de Perpignan, dans le département des Pyrénées-Orientales, mise en service en 1924 et à 32 km[16], la température moyenne annuelle évolue de 15,4 °C pour la période 1971-2000[17], à 15,7 °C pour 1981-2010[18], puis à 16,1 °C pour 1991-2020[19].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « basses Corbières »[21], d'une superficie de 29 495 ha, un site important pour la conservation des rapaces : l'Aigle de Bonelli, l'Aigle royal, le Grand-duc d'Europe, le Circaète Jean-le-Blanc, le Faucon pèlerin, le Busard cendré, l'Aigle botté[22].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 5] sont recensées sur la commune[23] :
et deux ZNIEFF de type 2[Note 6],[23] :
Duilhac-sous-Peyrepertuse est une commune rurale[Note 7],[29]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[30]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (91,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (30,3 %), zones agricoles hétérogènes (5,1 %), cultures permanentes (3,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (0,5 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Duilhac-sous-Peyrepertuse est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité modérée)[32]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[33].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Verdouble. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1987, 1992, 1995, 1996, 1999, 2009 et 2014[34],[32].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 59,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 134 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 93 sont en en aléa moyen ou fort, soit 69 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[35],[Carte 3].
Duilhac a pris le nom de Duilhac-sous-Peyrepertuse le .
La commune de Duilhac-sous-Peyrepertuse est membre de la communauté de communes Corbières Salanque Méditerranée[36], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Claira. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[37].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Narbonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[36].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Corbières pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[36], et de la troisième circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 2010[38].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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2001 | mai 2020 | Sébastien Pla | PS | Viticulteur Conseiller général de l'Aude (2011-2015) Conseiller régional d'Occitanie (2016-2021) Sénateur de l'Aude (depuis 2020) |
mai 2020 | En cours | Alex Rainero | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[39]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[40].
En 2019, la commune comptait 146 habitants[Note 8], en diminution de 0,68 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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259 | 311 | 300 | 291 | 351 | 356 | 351 | 325 | 322 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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327 | 328 | 336 | 305 | 316 | 287 | 285 | 284 | 267 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
254 | 255 | 225 | 231 | 215 | 203 | 190 | 199 | 170 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
146 | 111 | 97 | 94 | 87 | 104 | 120 | 124 | 147 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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145 | 146 | - | - | - | - | - | - | - |
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 4] | 7,1 % | 15,6 % | 19,2 % |
Département[I 5] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 6] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 73 personnes, parmi lesquelles on compte 80,8 % d'actifs (61,6 % ayant un emploi et 19,2 % de chômeurs) et 19,2 % d'inactifs[Note 9],[I 4]. En 2018, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 7]. Elle compte 32 emplois en 2018, contre 40 en 2013 et 35 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 46, soit un indicateur de concentration d'emploi de 69,7 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 50,8 %[I 8].
Sur ces 46 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 23 travaillent dans la commune, soit 50 % des habitants[I 9]. Pour se rendre au travail, 73,9 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % les transports en commun, 15,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 10].
20 établissements[Note 10] sont implantés à Duilhac-sous-Peyrepertuse au [I 11]. Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 50 % du nombre total d'établissements de la commune (10 sur les 20 entreprises implantées à Duilhac-sous-Peyrepertuse), contre 32,3 % au niveau départemental[I 12].
L' entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[43] :
En contrebas du village, l'ancien moulin à huile dont la meule était actionnée par un mulet s'est arrêté en 1921 et est désormais transformé en auberge. Au début du XXe siècle, les oliviers étaient encore nombreux dans la vallée du Verdouble. La récolte des olives s'effectuait en hiver : "A la Saint-André [le 30 novembre], la gaule sur l'olivier". Autre dicton : "Celui qui cueille les olives avant janvier laisse l'huile sur l'olivier"[2]
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 19 | 14 | 7 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 118 | 187 | 213 |
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[44]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[45]. Sept exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole[Note 12] de 2010 (douze en 1988). La superficie agricole utilisée est de 213 ha[45].
Le village a conservé son centre ancien médiéval, appelé le Fort et correspondant probablement aux murailles du XIVe siècle. Des vestiges de cette enceinte polygonale sont encore visibles, notamment au sud de l'église.
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Blason | D’azur aux trois fleurs de lys d’or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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