Donnemain-Saint-Mamès est une commune française située dans le département d'Eure-et-Loir en région Centre-Val de Loire.
Donnemain-Saint-Mamès | |
Église de Saint-Mamès à Donnemain. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Eure-et-Loir |
Arrondissement | Châteaudun |
Intercommunalité | Communauté de communes du Grand Châteaudun |
Maire Mandat |
Philippe Brochard 2020-2026 |
Code postal | 28200 |
Code commune | 28132 |
Démographie | |
Population municipale |
659 hab. (2019 ![]() |
Densité | 52 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 34″ nord, 1° 22′ 20″ est |
Altitude | Min. 106 m Max. 143 m |
Superficie | 12,78 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Châteaudun (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Châteaudun |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.donnemain.fr |
modifier ![]() |
Ses habitants sont appelés les Mamésien (ne) s.
Saint-Christophe | ||
Marboué | ![]() |
Moléans |
Châteaudun | Jallans |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[5] complétée par des études régionales[6] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Châteaudun », sur la commune de Jallans, mise en service en 1952[7] et qui se trouve à 4 km à vol d'oiseau[8],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 10,6 °C pour la période 1971-2000[9] à 11,1 °C pour 1981-2010[10], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[11].
Donnemain-Saint-Mamès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[12],[13],[14].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Châteaudun, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 25 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,9 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (3,6 %), prairies (2,3 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Donnemain-Saint-Mamès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Loir et la Conie. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1995 et 1999[20],[18].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des mouvements de sols liés à la présence d'argile, des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des effondrements généralisés[21]. L'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 74,6 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (52,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 309 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 267 sont en en aléa moyen ou fort, soit 86 %, à comparer aux 70 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[23],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1992 et par des mouvements de terrain en 1999[18].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[24].
A l'époque romaine, Donnemain s'appelait Dominum Mametem, Domiemanum dès 1120[25], Donamen vers 1140[25], Dunemein vers 1180, Donemein en 1202, Domiemen en 1226, Domma Manus[26] vers 1250, Saint Mamert en 1372, Donnemoien en 1327, Sanctus Mames propre Castridunum en 1432, Dommain[27] en 1440, Saint Mémer en 1521, Saint Mamets[27] en 1546, Dommain[27] ou Saint Mamès ou Saint Mamets[27] en 1682, Donnemain Saint Mamest[28] en 1792.
Donnemain est un hagiotoponyme caché, on a ici l’évolution de Domnum Mametum, Saint mamert (ou Mamet). Don est domnum (saint), nemain est une corruption de l’ancien Mamet. Rappelons, avec le Centre des Archives nationales chargé de l’étude des noms de lieux, que Donnemain est la plus ancienne forme du mot signifiant « Saint Mamès ».
Quant l’évolution en Donnemain ne fut plus comprise à la fin du XIVe siècle, on jugea utile d’ajouter clairement le nom du saint, si bien que le saint patron est nommé deux fois[25]. Donnemain-Saint-Mamès est donc un pléonasme.
Une légende veut que du fait de l’absence de pont sur la Conie, il existait de nombreux endroits à gué. L'ermite, Saint-Mamès tendait la main aux voyageurs, surtout par les nuits sans lune, et les aidait à franchir le gué. Cette action de « donner la main » aurait donné son nom au bourg par la suite[25].
Le 23 mai 1762 en début d'après-midi, un orage d'une rare violence s'abattit sur le village et les environs ; la moitié des récoltes furent détruites et la Conie en sortant de son lit ravagea les bonnes terres. Cet épisode climatique fut mentionné par le curé d'alors dans son registre des baptêmes, mariages et sépultures[29].
Entre le 29 janvier 1939 et le 8 février, plus de 2 000 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant les troupes de Franco, arrivent en Eure-et-Loir. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (le camp de Lucé et la prison de Châteaudun rouverte pour l’occasion), 53 villages sont mis à contribution[30], dont Donnemain[31]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants (les hommes sont désarmés et retenus dans le sud de la France), sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[32]. Une partie des réfugiés rentrent en Espagne, incités par le gouvernement français qui facilite les conditions du retour, mais en décembre, 922 ont préféré rester et sont rassemblés à Dreux et Lucé[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Mars 2001 | Juillet 2020 | Jean-Paul Dupont | SE | Retraité Fonction publique |
Juillet 2020 | En cours | Philippe Brochard |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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400 | 404 | 428 | 447 | 470 | 525 | 505 | 525 | 577 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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556 | 557 | 560 | 549 | 527 | 507 | 543 | 484 | 454 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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452 | 443 | 414 | 374 | 369 | 407 | 377 | 397 | 364 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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377 | 385 | 430 | 453 | 638 | 611 | 590 | 594 | 669 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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704 | 659 | - | - | - | - | - | - | - |
La direction académique de l'Éducation nationale d'Eure-et-Loir a mis en place un regroupement scolaire avec la commune voisine de Moléans[36].
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