Dompierre-sur-Yon se situe au cœur du bocage vendéen, dans la vallée de l'Yon, affluent du Lay. La ville est située à 8,5 km au nord de La Roche-sur-Yon et à environ 60 km au sud de Nantes. La ville est composée d'un centre-bourg et de nombreux hameaux éparpillés sur les 3 360ha de la commune.
Le territoire municipal de Dompierre-sur-Yon s’étend sur 3 393 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 81 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 56 et 94 mètres[1],[2].
Dompierre-sur-Yon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
Elle appartient à l'unité urbaine de Dompierre-sur-Yon, une unité urbaine monocommunale[6] de 4 244 habitants en 2017, constituant une ville isolée[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de La Roche-sur-Yon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[9],[10].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (91% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (93,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (42,9%), zones agricoles hétérogènes (35%), prairies (13,1%), zones urbanisées (6,2%), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,3%), forêts (1,3%), eaux continentales[Note 3] (0,2%)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Toponymie
En poitevin, la commune est appelée Dunpiére[13].
De même origine que Dampierre, le toponyme Dompierre vient de "domnus Petrus" c'est-à-dire "saint Pierre", domnus étant la contraction de dominus (seigneur), employé pour "saint" de l'époque mérovingienne jusqu'au Xesiècle[14].
Histoire
Des traces de présence néolithique puis celte attestent des premières occupations sur le territoire de la commune. Un cimetière d'urnes a été découvert et fouillé à la Créancière au XIXesiècle[15]. Datant de l'époque romaine (IIesiècle), il prouve la présence d'une communauté à cette époque au sud du futur territoire communal qui restera longtemps sa partie la plus peuplée, comme le montre la forte densité de lieux-dits anciens le long de l'Yon et de ses affluents[16]. Entre le XIè et le XIIIè siècle, une famille "de Dampierre" (écrit aussi "de Dompierre") est attestée par trois actes de donation. Son premier membre connu, Guillaume de Dampierre, vivait vers 1050, ce qui prouve l'existence de Dompierre à cette date. Sur une donation datant d'environ 1230, Jean de Dampierre est qualifié de seigneur de Dampierre près la Roche-sur-Yon. Après la fille de ce dernier, cette famille comme sa seigneurie disparaissent des sources historiques[17]. L'église de Dompierre est cité pour la première fois en 1179 (Ecclesiam Dampetri)[18]. Elle appartient alors à l'abbaye Saint-Jouin-de-Marne (Deux-Sèvres), l'un des plus anciens monastères de France. Un prieuré dessert cette église; il reste aujourd'hui de ce prieuré un bâtiment daté de 1628[19]. Au XIVè siècle, le territoire de Dompierre apparaît inclus pour l'essentiel dans les seigneuries de la Jarrie (Saligny), de la Ralière (la Merlatière) et de la Merlatière. Les trois seigneuries appartenant au même seigneur (famille de Rezay) et étant vassales indirectes, puis directes après 1503, du même suzerain, le vicomte de Thouars, elles sont réunies en 1504 en une seule châtellenie dont le notaire est installé à Dompierre[20]. Une grande partie du nord de l'actuelle commune semble faire partie d'une vaste forêt dont il ne reste aujourd'hui, à Dompierre, que le bois des Gâts[21]. C'est la présence de cette forêt qui explique l'installation de maîtres verriers à Rortheau (famille Bertrand, puis famille de Rossy) entre le XVeetXVIIIesiècles[22]. A partir du XVIè siècle, les principaux seigneurs résidant à Dompierre sont ceux des Gâts (famille de La Haye-Montbault, puis famille de Guerry de Beauregard)[17]. Pendant la guerre de Vendée (1793-1796), Dompierre est en plein pays insurgé. À partir de juin 1794, elle se trouve de facto sous l'autorité du chef vendéen Charette qui a installé son quartier général à Belleville-sur-Vie[23]. Le bois des Gâts servait parfois de refuge et de lieu de cache des munitions pour les royalistes, particulièrement à partir de novembre 1795 et durant l'hiver 1796 lorsque les troupes du général Travot pourchassaient celles de Charette[23]. Durant la deuxième moitié du XIXè siècle, le bourg de Dompierre se transforme: les propriétaires reconstruisent de nombreuses maisons de ce qui est aujourd'hui la partie ancienne du bourg et une nouvelle église est construite[21] en 1879-1881 dans un style éclectique médiéval associant des éléments néo-roman pour l'extérieur à des éléments néo-gothique pour la voûte intérieure. L'ancienne église est détruite en 1887[24]; son emplacement est aujourd'hui indiqué par un marquage au sol sur la place du Prieuré. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le bois des Gâts est le lieu de rassemblement du Maquis R1 qui réceptionnera des armes parachutées par les Alliés durant l'été 1944 afin de soutenir le combat de la Résistance vendéenne[25].
Le village se développe doucement jusqu'au XXesiècle (1324 habitants en 1962). La fin du XXesiècle et le début du siècle actuel sont marqués par une croissance du nombre d'habitants du fait de sa proximité avec La Roche-sur-Yon et de la construction de nouveaux lotissements au centre-bourg[26].
Dompierre de France
Dompierre fait partie de l'Association des Dompierre-de-France regroupant 23 communes françaises dont le nom comporte Dompierre. Chaque année, une commune différente accueille la fête. Dompierre-sur-Yon a déjà accueilli ses cousins Dompierrois et Dompierrais en 1996 et 2006[27]. En 2013, la fête nationale a eu lieu le 1erweek-end de juillet à Dompierre-les-Ormes en Saône-et-Loire.
Politique et administration
Tendances politiques et résultats
Articles connexes: Élections municipales de 2014 en Vendée et Élections municipales de 2020 dans la Vendée.
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Liste des maires
Article connexe: Histoire des maires de France.
Liste des maires successifs
Période
Identité
Étiquette
Qualité
Liste des maires avant 1945
Période
Identité
Étiquette
Qualité
1797
1797
Jacques Don
"Agent de la commune" - Cité entre janvier et mai 1797
1797
1797
Gilles Renaud, père
"Agent et officier public de la commune" - Cité entre juin et août 1797
1798
1798
François Boisseau
"Agent de la commune" - Cité entre juin et septembre 1798
1800
?
Marc Goüin
Porte le titre de maire (loi du 28 pluviose an 8)- Cité jusqu'en 1802
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[35].
En 2019, la commune comptait 4 344 habitants[Note 4], en augmentation de 4,83% par rapport à 2013 (Vendée: +4,57%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1856
1 006
514
993
1 020
1 089
1 227
1 410
1 380
1 366
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1901
1 411
1 532
1 500
1 593
1 610
1 714
1 686
1 669
1 701
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
1962
1 696
1 637
1 417
1 434
1 444
1 416
1 330
1 352
1 354
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
2015
1 339
1 547
2 358
2 975
3 191
3 528
3 758
4 066
4 227
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
4 344
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 34,7%, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6%). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 22,5% la même année, alors qu'il est de 31,0% au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 164 hommes pour 2 130 femmes, soit un taux de 50,40% d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84%).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[38]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,1
90 ou +
0,7
4,3
75-89 ans
4,6
17,2
60-74 ans
18,2
23,2
45-59 ans
23,3
19,0
30-44 ans
20,0
15,0
15-29 ans
13,2
21,2
0-14 ans
20,0
Pyramide des âges du département de la Vendée en 2018 en pourcentage[39]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,8
90 ou +
2,1
8,4
75-89 ans
11
19,5
60-74 ans
20,4
20
45-59 ans
19,4
18
30-44 ans
17,1
14,9
15-29 ans
13,2
18,5
0-14 ans
16,8
Lieux et monuments
Domaine de la Haute-Braconnière: maison-tour et communs construits vers 1602 par Jean Régnon, un cadet d'une famille noble des Clouzeaux converti au protestantisme. Inscription aux monuments historiques en 2010.
Proximité au sud de la commune (au hameau de la Berthelière) du barrage du moulin Papon sur l'Yon.
Etangs de Malvoisine, une promenade agréable qui serpente au nord de la commune.
La stèle du maquis R1 au bois des Gâts, lieu de la Résistance intérieure française lors de la Seconde Guerre mondiale en 1944.
Pont de Pierre-Plate: formé de trois grands blocs monolithes plats et allongés, d'origine inconnue.
Château de Rortheau (1844).
Église Saint-Pierre (1881).
Chapelle de Margerie (1844): lieu de culte marial (chapelle et source).
Logis de l'Eraudière (XVè-XVIè s.) et de Beaumanoir (XVIIè s.).
Personnalité liée à la commune
Pierre Menanteau, poète vendéen (1895-1992) qui a puisé une partie de son inspiration à Dompierre-sur-Yon.
Jumelages
La commune adhère à l'association des Dompierre de France regroupant 22 communes intégrant Dompierre dans leur nom.
Par l'intermédiaire du canton des Essarts, la commune est également jumelée à
Neunkirchen-Seelscheid(Allemagne)
Bicester(Angleterre).
Événements
Tournoi annuel national de football féminin le week-end de Pentecôte.
Rassemblement des Dompierre de France chaque année dans une ville ou village différent.
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Références
«Commune 22265», Géofla, version 2.2, base de données de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la France métropolitaine, 2016 [lire en ligne].
«Dompierre-sur-Yon», Répertoire géographique des communes, fichier de l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN) sur les communes de la Métropole, 2015.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Jean-Loïc Le Quellec, Dictionnaire des noms de lieux de la Vendée, La Crèche, Geste Éditions, coll.«Geste Poche» (no14), , 3eéd. (1reéd. 1995), 443p. (ISBN2-84561-263-X), p.126.
Jean-Loïc Le Quellec op. cit.
Leroy de la Brière, Note sur les objets gallo-romains découverts en Vendée depuis la création du Musée départemental, Annuaire de la Société d'émulation de la Vendée de 1855, 1856
Carte de Cassini levée en 1766-68. Mise en ligne sur le site de l'Institut Géographique National www.ign.fr
Henri et Paul Beauchet-Filleau, Dictionnaire historique et généalogique des familles du Poitou, Tome troisième, Poitiers, Société française d'imprimerie et de librairie, 1905 (seconde édition)
Bulle du pape Alexandre III du 17 mai 1179 confirmant les possessions de l'abbaye de Saint-Jouin-de-Marne. Texte intégral en latin mise en ligne sur www.pierre-abelard.com
Site de la commune de Dompierre-sur-Yon www.dompierre-sur-yon.fr
abbé Aillery, Les Essarts, Saint-Fulgent et leurs environs, Paris, Res Universis, 1992 (réédition des "chroniques paroissiales" parues en 1892) (ISBN2-87760-826-3)
Une activité verrière au Poiré et dans ses alentours, in www.montaiguvendee.fr (article issu de recherches personnelles de l'auteur, non nommé, et d'une exposition de l'Historial des Lucs-sur-Boulogne)
Lionel Dumarcet, François Athanase Charette de La Contrie, Une histoire véritable, Paris, Éditions Les 3 Orangers, (ISBN2-912883-00-8)
«Dompierre: le conseil démissionne», Ouest-France, «Gérard Hermouet, maire de Dompierre-sur-Yon depuis 1971, a démissionné lundi.».
«Les élections de maires», Ouest-France, «Dompierre-sur-Yon: Gérard Hermouet, 61 ans, retraité, est réélu pour un cinquième mandat de maire.».
«Une femme succède à Gérard Hermouet, démissionnaire», Ouest-France, «Dominique François a été élue, hier soir, au poste de nouveau maire de Dompierre-sur-Yon, au premier tour, avec 22 voix sur 23.».
«Les élections de maires», Ouest-France, «Dominique François, 49 ans, professeur, est réélue, par 22 voix sur 23 et au premier tour de scrutin, maire de Dompierre-sur-Yon. Dominique François est maire depuis 1996, date à laquelle elle avait succédé à Gérard Hermouet, démissionnaire.».
«Philippe Gaboriau: "Je serai le maire de tous les Dompierrois"», Ouest-France, «Philippe Gaboriau est élu par 21 voix (Dominique François, 6 voix).».
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