Domgermain est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle en région Grand Est.
Domgermain | |
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![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Meurthe-et-Moselle |
Arrondissement | Toul |
Intercommunalité | Communauté de communes Terres Touloises |
Maire Mandat |
Fabrice Chartreux 2020-2026 |
Code postal | 54119 |
Code commune | 54162 |
Démographie | |
Gentilé | Domgerminois, Domgerminoises [1] |
Population municipale |
1 164 hab. (2019 ![]() |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 38′ 36″ nord, 5° 49′ 36″ est |
Altitude | Min. 219 m Max. 414 m |
Superficie | 13,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nancy (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Toul |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | mairie-domgermain.fr |
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Le bourg de Domgermain se situe en bas du talus de la ligne des côtes de Meuse, à une altitude comprise entre 340 et 250 m. Comme la commune voisine de Charmes-la-Côte, son ban communal comporte deux extensions au nord-est et au sud-ouest : la forêt de Domgermain, sur le plateau dominant (section cadastrale 0E - altitude d’environ 415 m), et la plaine de Choloy Section ZB, aujourd'hui coupée du bourg historique par la liaison N4-A31. Le tout porte sa surface à 1 310 hectares.
Le territoire est délimité au sud par le ruisseau de la Queue-du-Mont[2] qui se jette ensuite dans la Moselle par le ruisseau de Gare-le-Cou. Il est également arrosé par les eaux de la Locher[3] et ses affluents (parfois de régimes intermittents) au nord. La Locher a sa source au lieu-dit « La planture ».
Le ruisseau de Met-Fontaine prend sa source sur le plateau au-dessus du Bourg et rejoint la Moselle par le petit Ingressin[4] (Choloy) son vallon sépare la partie boisée du coteau qui enserre le village.
Village autrefois de tradition viticole, et qui a pu exploiter ses ressources forestières, dont la trace actuelle réside dans ses chemins d'exploitation rectilignes, Domgermain s'est doté d'une zone d'activité[5] de 2,6 hectares (Zone cadastrale ZD) en contrebas d'une voie ferrée.
Domgermain fait partie du vignoble des côtes-de-toul.
Choloy-Ménillot | Ecrouves | Toul |
Choloy-Ménillot | ![]() |
Toul |
Rigny-Saint-Martin(Meuse) | Charmes-la-Côte |
Domgermain est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[6],[7],[8].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[9],[10].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (48,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (48,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (30,8 %), prairies (24,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (17,9 %), terres arables (9,5 %), cultures permanentes (7,9 %), zones urbanisées (3,8 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (3 %), zones agricoles hétérogènes (2,4 %)[11].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[12].
Anciennes mentions : Ecclesia Domni Germani en 885 (H. T. p. 5), Villa que Domni Germani en 885 (H. T. p. 5), Villa que Domni Germani dicitur au xe siècle (Hist. épiscopale de Toul)[13].
Le toponyme, apparu en 885, vient du latin médiéval Domnus Germanus, où dom(i)nus (lat.), littéralement seigneur, maître, désigne le saint[14]. Ce type de toponyme, qui fait d'un saint le maître et le protecteur d'un lieu et de ses habitants, est particulièrement fréquent au Haut Moyen Âge.
La légende donne à ce village une origine miraculeuse[15]. Saint-Loup de Troyes , évêque de Mâcon passa par Toul accompagné de saint Germain. Celui-ci attirait une foule nombreuse. Il planta en terre son bâton de coudrier pour se mettre à prêcher, et on raconte que le bâton prit racine et devint un arbre. Ce lieu fut appelé la crosse ou la béquille de Saint-Germain. Ce serait l'origine de la fondation d'une abbaye sous le nom de Saint-Germain.
En 1581, les habitants obtinrent la permission de faire un chemin pour conduire leurs bestiaux au lieu-dit "Bois-le-Comte" .(48° 39′ 34″ N, 5° 51′ 08″ E)
Cette décision explique l'enclave de Choloy pour cette commune, au nord, vers Toul.
En 1597 le duc Charles III de Lorraine vendit la seigneurie de Domgermain à Louis de Vigneule, seigneur du Mesnil[16].
La carte archéologique de Gaule[17], département 54, indique pour cette commune :
Des recherches[20] sur la commune Voisine de Choloy-Ménillot , à l'occasion de travaux routiers, ont confirmé la présence d'une voie antique différente de la voie romaine Toul-Langres (D 960)
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 1985 | mars 2008 | Guy Vercelot | ||
mars 2008 | 2014 | Michel George | ||
mars 2014 | En cours | Fabrice Chartreux[21],[22] | SE | Chef d'entreprise de dix salariés ou plus, Président de la Communauté de communes |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[24].
En 2019, la commune comptait 1 164 habitants[Note 3], en diminution de 6,05 % par rapport à 2013 (Meurthe-et-Moselle : +0,38 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 050 | 1 069 | 1 111 | 1 116 | 1 144 | 1 256 | 1 236 | 1 238 | 1 205 |
1856 | 1861 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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1 093 | 1 143 | 1 053 | 1 306 | 1 101 | 1 061 | 1 020 | 1 046 | 992 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
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1 021 | 1 009 | 854 | 732 | 736 | 713 | 679 | 781 | 794 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
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756 | 735 | 912 | 1 002 | 1 084 | 1 234 | 1 276 | 1 239 | 1 173 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 164 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les historiens s'accordent à décrire une économie essentiellement agricole et viticole , au XIXe siècle:
« Surf. territ. : 565 hect. en terres lab., 113 en prés, 223 en vignes, 451 en bois, plus 36 hectares dans le département de la Meuse, 34 en potagers et vergers, 99 en pâture, etc. L'hectare semé en blé peut rapporter de 14 à 15 hectol., en avoine de 20 à 24 ; planté en vignes de 40 à 50 ; mais depuis 6 à 7 ans, la plus forte et la meilleure partie du vignoble est ravagée par la pyrole. Porcs, moutons, ânes, vaches, chevaux. Culture principale : la vigne et les légumes. tuilerie, four à chaux , deux huileries »[27],[28]
Mais l'artisanat local de fabrication de tuiles y était présent[29].
Le secteur primaire comprend, outre les exploitations agricoles et les élevages, les établissements liés à l’exploitation de la forêt et les pêcheurs.
D'après le recensement agricole 2010 du Ministère de l'agriculture (Agreste[30]), la commune de Domgermain était majoritairement orientée[Note 4] sur la polyculture et le poly - élevage (auparavant même production ) sur une surface agricole utilisée[Note 5] d'environ 355 hectares (surface cultivable communale) quasi stable depuis 1988 - Le cheptel en unité de gros bétail a fluctué entre 350 et 321 entre 1988 et 2010. Il n'y avait plus que 10 (13 auparavant) exploitation(s) agricole(s) ayant leur siège dans la commune employant 14 unité(s) de travail[Note 6]. (16 auparavant)
Ancien fort XIXe dominant le village.
Claude François (ou Le François), maître-faïencier, exploitait en 1742 la faïencerie du Bois-le-Comte. L'atelier est abandonné au profit de l'atelier de Bellevue à Toul, faïencerie fondée en 1756 ou en 1758 par Charles Le François, son fils.
Le monument aux morts de DOMGERMAIN en mémoire des morts des deux guerres 1914-1918 et 1939-1945 est situé près de l'église Saint-Maurice.
Sous le patronage de saint Maurice, l'église d'aujourd'hui a été élevée à l'intérieur du village vers 1732-1734, se substituant alors à l’église médiévale, située à l’extérieur.
Son orgue, à l'arrière de la nef, est particulièrement remarquable[31]. L'instrument de musique provient de l'ancienne chapelle du couvent des Cordeliers de Toul. Devenus « biens nationaux », les biens mobiliers des communautés religieuses de Toul supprimées ont été vendus le 10 avril 1793 aux communes du Toulois pour leurs églises paroissiales. C’est ainsi que les orgues des Cordeliers ont été vendues à Domgermain pour 150 livres. L'instrument, selon une inscription manuscrite datée du 12 mars 1720 et collée dans le sommier du grand orgue, a été réalisé par « Charles Cachet, facteur résidant à présent à Toul, sous le gardiennat du révérend Perre Barthélémy, gardien du couvent de Toul ». Une réparation a été effectuée par Georges Küttinger de Nancy en 1775, comme l’indique une autre inscription dans l’instrument. Le transfert de l’orgue à Domgermain en 1793 a entraîné quelques modifications dans les buffets du grand orgue et du positif. Au XIXe siècle, l’instrument de musique a été entretenu et modifié par les Cuvillier, facteurs à Nancy, et des travaux ont été à nouveau entrepris en 1968 par Georges Nehlig. Grâce aux efforts conjoints de l’Association des Amis de l’Orgue de Domgermain, fondée en 1980, et de la Municipalité, l'orgue a été complètement restauré, par Didier Chanon, et inauguré en 1994 par des concerts de Michel Chapuis et Jean-Charles Ablitzer. Avec ses dix neuf jeux répartis sur les trois claviers et son pédalier en tirasse, l’instrument restauré est idéal pour la musique française de la fin du XVIIe siècle et du début du XVIIIe siècle.
Un tableau de François Senémont orne encore le chœur de l'église. L'œuvre, de grandes dimensions, représente l'Ascension du Christ.
La chapelle Saint-Maurice est l'ancienne église de Domgermain, datant du XVe siècle. Y sont conservés une Vierge de Pitié et un saint Nicolas, statues du XVe siècle. La chapelle champêtre Saint-Maurice, sise chemin rural de Saint-Maurice, est inscrite en totalité, avec ses peintures murales au titre des monuments historiques par arrêté du [32].
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Blason | Blasonnement : de gueules à l'orgue d'or au chef cousu d'azur chargé d'un âne d'argent issant de la partition. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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