Curvalle (en occitan Curvala) est une commune française située dans le département du Tarn en région Occitanie. Sa mairie est située dans la ville de Villeneuve-sur-Tarn. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Ségala, un territoire s'étendant sur les départements du Tarn et de l'Aveyron, constitué de longs plateaux schisteux, morcelés d'étroites vallées.
Curvalle | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Tarn |
Arrondissement | Albi |
Intercommunalité | Communauté de communes des Monts d'Alban et du Villefranchois |
Maire Mandat |
Joël Marques 2020-2026 |
Code postal | 81250 |
Code commune | 81077 |
Démographie | |
Population municipale |
399 hab. (2019 ![]() |
Densité | 10 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 56′ 40″ nord, 2° 28′ 06″ est |
Altitude | 219 m Min. 206 m Max. 696 m |
Superficie | 38,63 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton du Haut Dadou |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par le Tarn, le Rance, l'Oulas, le ruisseau de Badaillac, le ruisseau de la Roque, le ruisseau de Malagousse, le ruisseau des Oules et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé de quatre zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Curvalle est une commune rurale qui compte 399 habitants en 2019, après avoir connu un pic de population de 2 686 habitants en 1851. Ses habitants sont appelés les Curvallois ou Curvalloises.
Commune du Massif central située sur l'Oulas. C'est une commune limitrophe du département de l'Aveyron.
Cadix | Trébas | La Bastide-Solages (Aveyron) |
Saint-André | ![]() |
Plaisance (Aveyron), Balaguier-sur-Rance (Aveyron) |
Alban, Paulinet |
Massals | Miolles |
La ligne 708 du réseau régional liO assure la desserte de la commune, en la reliant à Albi et à Lacaune[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par le Tarn, le Rance, l'Oulas, le ruisseau de Badaillac, le ruisseau de la Roque, le ruisseau de Malagousse, le ruisseau des Oules, le ruisseau de Montredon, le ruisseau de nègremont et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 42 km de longueur totale[4],[Carte 1].
Le Tarn, d'une longueur totale de 380 km, prend sa source sur le mont Lozère, dans le nord de la commune du Pont de Montvert - Sud Mont Lozère en Lozère, et se jette dans la Garonne à Saint-Nicolas-de-la-Grave, en Tarn-et-Garonne.
Le Rance, d'une longueur totale de 63,5 km, prend sa source dans la commune de Murasson et s'écoule du sud-est vers le nord-ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Tarn à La Bastide-Solages, après avoir traversé 12 communes[5].
L'Oulas, d'une longueur totale de 24,2 km, prend sa source dans la commune de Massals et s'écoule d'est en ouest. Il traverse la commune et se jette dans le Dadou à Rayssac, après avoir traversé 6 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[7].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bastide Solages », sur la commune de Bastide-Solages, mise en service en 1987[12]et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 917,4 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Albi », sur la commune du Sequestre, mise en service en 1976 et à 30 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 13,4 °C pour 1981-2010[16] à 13,8 °C pour 1991-2020[17].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Deux ZNIEFF de type 1[Note 4] sont recensées sur la commune[18] : la « rivière du Rance » (419 ha), couvrant 6 communes dont cinq dans l'Aveyron et une dans le Tarn[19], et la « rivière Tarn (partie Aveyron) » (2 381 ha), couvrant 41 communes dont 25 dans l'Aveyron et 16 dans le Tarn[20] et deux ZNIEFF de type 2[Note 5],[18] :
Curvalle est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[23],[I 1],[24]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (55,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (54,1 %), forêts (41,1 %), prairies (4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,8 %)[25].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Curvalle est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à un risque particulier : le risque de radon[26]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[27].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Tarn, le Rance et l'Oulas. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[28]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1994, 1999, 2003, 2012 et 2014[29],[26].
Curvalle est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 7],[30].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[31]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30,2 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 394 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 179 sont en en aléa moyen ou fort, soit 45 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[32],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[34].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Curvalle est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[35].
Selon Thomas Delvaux, les armes de la commune de Curvalle ont été créées à la fin de l'année 2005 en prenant en compte l'histoire de ce village :
Le premier quartier est l'écu attribué par Charles d'Hozier à Curvalle en 1696. Il est inscrit à l'Armorial général.
La Maison éponyme de Curvalle florissait aux XIIe – XIIIe siècles, il n'a cependant pas été possible de retrouver ses armes primitives, mais Thierry del Rosso-d'Hers, descendant des premiers seigneurs de Curvalle propose une généalogie reconstituée à partir des documents anciens et de sa propre généalogie :
Le deuxième quartier des armes de la commune de Curvalle est le blason des Cadolle qui furent seigneurs de Curvalle au XIVe siècle.
Le troisième quartier est l'écu des Bourbon-Vendôme, propriétaire du château à partir du XVe siècle.
Le quatrième quartier est un rappel à un évènement important de l'histoire de Curvalle. Au début du XVe siècle, Jean de Beyne (ou Bayne(s)), chevalier, seigneur des Croix, enleva Marie de Bourbon pour l'épouser. Marie de Bourbon, dame de Brehencourt (par donation de sa mère), de Curvalle-en-Albigeois, de Monsquetu, née en 1386, est morte après le 11 septembre 1463. Elle est la fille de Jean Ier de Bourbon, comte de la Marche, de Vendôme et de Castres, etc. et de Catherine de Vendôme.
Il la retint prisonnière plusieurs années dans la tour du château de Curvalle. Par la suite, s'est absenté, Charles VII le rattrape et le fait noyer.
Au début du XVe siècle, Marie de Bourbon, sœur de Jacques de Bourbon, roi de Hongrie, Naples et Jérusalem, resta plusieurs années prisonnière de Jean de Beyne (ou Bayne(s)) dans la tour du château de Curvalle. Par la suite, il s'est absenté, Charles VII le rattrape et le fait noyer.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1983 | Didier Suau | SE | ||
mars 1983 | mars 2008 | Aline Robert | SE | |
mars 2008 | En cours | Joël Marquès | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[36]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[37].
En 2019, la commune comptait 399 habitants[Note 8], en diminution de 2,21 % par rapport à 2013 (Tarn : +2,07 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
En 2018, la commune compte 199 ménages fiscaux[Note 9], regroupant 396 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 17 400 €[I 4] (20 400 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
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Commune[I 6] | 4,4 % | 5,1 % | 6,8 % |
Département[I 7] | 8,2 % | 9,9 % | 10 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 237 personnes, parmi lesquelles on compte 70,9 % d'actifs (64,1 % ayant un emploi et 6,8 % de chômeurs) et 29,1 % d'inactifs[Note 10],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 4],[I 9]. Elle compte 77 emplois en 2018, contre 89 en 2013 et 85 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 156, soit un indicateur de concentration d'emploi de 49,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 45,7 %[I 10].
Sur ces 156 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 59 travaillent dans la commune, soit 38 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 74,4 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,6 % les transports en commun, 10,2 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 14,7 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
26 établissements[Note 11] sont implantés à Curvalle au [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,1 % du nombre total d'établissements de la commune (6 sur les 26 entreprises implantées à Curvalle), contre 12,5 % au niveau départemental[I 14].
L'activité économique de Curvalle est principalement rurale et repose sur les élevages ovins, bovins, caprins. Une des dominantes est la production de lait de brebis pour l'élaboration du fromage affiné dans les caves de Roquefort. S'il existe une véritable vie locale articulée autour des différents bourgs de la commune, participant à l'attrait pour le cadre de vie de la commune, les familles exercent pour beaucoup leur activité dans le bassin d'Albi.
La commune est dans le Segala, une petite région agricole située dans le nord-est du département du Tarn. C’est la relative pauvreté du sol de cette région où ne poussait jadis que le seigle qui a donné son nom à cette aire géographique. Situé en moyenne altitude, le Ségala s’étend sur des territoires vallonnés et riches en schiste.[40]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est l'élevage d'ovins ou de caprins[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 89 | 53 | 43 | 36 |
SAU[Note 13] (ha) | 1 998 | 2 108 | 2 041 | 2 134 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 89 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 53 en 2000 puis à 43 en 2010[42] et enfin à 36 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 60 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[43],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 1998 ha en 1988 à 2134 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 22 à 59 ha[42].
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Blason | Écartelé: au 1er d'or à la lettre capitale "C" de sinople, au 2e de gueules à l'étoile d'or surmontée d'un croissant versé d'argent, au 3e contre-écartelé aux I et IV d'azur semé de fleurs de lis d'or, aux II et III d'argent au chef de gueules, au lion d'azur armé, lampassé et couronné d'or brochant, à la bande de gueules chargée de trois lionceaux d'argent brochant sur le tout, au 4e d'azur au château d'argent, le pont-levis abaissé, la tour du milieu couverte et pavillonnée du même, maçonné et ouvert de sable[45].
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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Alias | ![]() |