Cuisia est une commune française située dans le département du Jura, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Ne doit pas être confondu avec Cuisiat.
Cuisia | |
![]() Mairie. | |
blasoncuisia.svg | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Lons-le-Saunier |
Intercommunalité | Communauté de communes Porte du Jura |
Maire Mandat |
Renaud Poncelin 2020-2026 |
Code postal | 39190 |
Code commune | 39185 |
Démographie | |
Population municipale |
390 hab. (2019 ![]() |
Densité | 38 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 32′ 18″ nord, 5° 24′ 10″ est |
Altitude | Min. 193 m Max. 554 m |
Superficie | 10,16 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lons-le-Saunier (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Amour |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Le nom peut venir de celui du nom d’un Gallo-Romain mais la proximité de la rivière, la Cousance, (aujourd’hui, Gizia) qui a laissé son nom à la ville laisse penser que Cuisia est certainement le village de la Cousance ou du moins le village des roches. (voir la toponymie de Cousance).
Selon Alphonse Rousset, « le mot de Cuisia paraît venir du celte cot, coat, « bois », « forêt ». Cuise entre comme radical dans un grand nombre de localités bâties sur l'emplacement de vastes forêts. ».
Cuisia est située dans le Revermont. L'ouest de la commune déborde dans la Bresse. Altitude du village : 273 m.
Cuisia est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lons-le-Saunier, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 139 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (58,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (57,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (37,1 %), prairies (22,3 %), terres arables (18,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,5 %), zones urbanisées (4,7 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Village proche de Cousance, Cuisia est situé au pied du Revermont. Son origine remonte à l’époque romaine. Des vestiges retrouvés au XIXe siècle confirment la présence de constructions romaines très importantes au lieu-dit « château du vivier » (probablement les fondations d'une villa romaine comprenant des bains).
Un trésor monétaire romain datant du IIIe siècle et ne contenant que des antoniniens a été mis au jour dans les années 1840. Présentes dans un vase en bronze, quelque 350 monnaies ont été recensées.
Un atelier monétaire mérovingien aurait fonctionné sur le territoire de la commune et produisait des triens (petite monnaie en or).
Ce sont des titres du XIIe siècle qui mentionnent pour la première fois le nom de ce village. Cuisia appartenait alors à la châtellenie de Chevreaux.
En 1131 — Renaud de Cuisia (Rainaldus de Cuisaco), chevalier, est témoin de la fondation de l'abbaye du Miroir.
Gauthier de Cuisia, chevalier, est mentionné en 1279 dans une charte de l'abbaye du Miroir.
En 1596, Adrien de Ronchault (Saône-et-Loire) est déclarant de fiefs audit Cuisia.
Quant au fief de la Biolée (aujourd’hui hameau de Cuisia), il relevait de la seigneurie de Saint-Laurent-la-Roche.
Le village a été saccagé par les routiers vers 1348, par les troupes de Louis XI en 1477 et par les sbires du « bon roi » Henri IV en août 1595. Lors de la guerre de Dix ans, Cuisia a été fortement ravagé, pillé et incendié par les troupes françaises du duc de Longueville, après la prise de la forteresse de Chevreaux, en avril 1637. De nombreuses maisons du village en présentent encore les stigmates avec leurs pierres rongées et rougies par les flammes.
Cuisia faisait partie de la paroisse de Châtel puis, dès 1742 de Digna.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Pierre Blanc | ||
mars 2008 | Juillet 2020 | Jean-Marc Picard[8] | SE | Chef d'entreprise |
Juillet 2020 | En cours | Renaud Poncelin | SE | MECANICIEN EN TRAVAUX PUBLICS |
Le premier recensement a eu lieu en 1657 pour la bailliage de Montmorot, soit à peine plus de dix ans après la fin de la guerre de Dix ans (1644). Il indique pour le village (avec Lanézia & les bois Guigniots (sic ! )), quelque 91 personnes réparties comme suit :
- 1 ecclésiastique,
- 21 hommes,
- 23 femmes & veuves,
- 44 enfants,
- 2 étrangers.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[10].
En 2019, la commune comptait 390 habitants[Note 3], en diminution de 1,52 % par rapport à 2013 (Jura : −0,5 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
394 | 469 | 1 339 | 399 | 711 | 633 | 719 | 720 | 698 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
664 | 642 | 653 | 591 | 614 | 581 | 580 | 535 | 513 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
516 | 526 | 476 | 425 | 399 | 352 | 371 | 384 | 341 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
345 | 373 | 378 | 401 | 411 | 364 | 401 | 398 | 393 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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390 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Le ruisseau (masqué de nos jours) à ciel ouvert et circonscrit de murs maçonnés, offrait une défense passive à l'ensemble du côté Sud, et avait quelque deux mètres de profondeur. De ce côté, la façade sud de la bâtisse présente au premier étage, une série de corbeaux établis sur deux niveaux, avec un accès unique par une porte du XVe siècle, totalement obturée, de nos jours.
Cette galerie, unique en comté de Bourgogne, d'une longueur de plus de 19 mètres, était composée de différents madriers et murs en torchis, devait faire office de mâchicoulis, accentuant ainsi la défense du bâtiment de ce côté. Une canonnière ronde, d'un type peu commun (une répertoriée à Orgelet), maçonnée dans le premier étage de la seconde tour, défendait l'accès ouest de la demeure.
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