Craménil est une commune française, située dans le département de l'Orne en région Normandie, peuplée de 132 habitants[Note 1].
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Craménil | |
La Pierre de Gargantua. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Orne |
Arrondissement | Argentan |
Intercommunalité | Communauté de communes du Val d'Orne |
Maire Mandat |
Jean Onfroy 2020-2026 |
Code postal | 61220 |
Code commune | 61137 |
Démographie | |
Gentilé | Craménilois |
Population municipale |
132 hab. (2019 ![]() |
Densité | 16 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 44′ 40″ nord, 0° 22′ 42″ ouest |
Altitude | Min. 174 m Max. 253 m |
Superficie | 8,09 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Athis-Val de Rouvre |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune est en pays d'Houlme. Son bourg est à 6 km au nord de Briouze, à 13 km à l'ouest de Putanges-Pont-Écrepin et à 16 km à l'est de Flers[1].
Le point culminant (253 m) se situe en limite sud-ouest, près du lieu-dit la Chevallerie, la cote 250 étant également atteinte par une colline au nord. Le point le plus bas (174 m) correspond à la sortie de la Rouvre du territoire, au nord-ouest. La commune est bocagère.
Sainte-Honorine-la-Guillaume, Les Tourailles (par un angle) |
Sainte-Honorine-la-Guillaume, Chênedouit | Chênedouit |
Sainte-Opportune | ![]() |
Saint-André-de-Briouze |
Sainte-Opportune, Briouze |
Briouze | Saint-André-de-Briouze |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Briouze », sur la commune de Briouze, mise en service en 1974[10] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 10,7 °C et la hauteur de précipitations de 905,7 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Alençon - Valframbert », sur la commune d'Alençon, mise en service en 1946 et à 49 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,8 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,9 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[16].
Craménil est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 7],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (95,2 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (95,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (81,9 %), terres arables (9,7 %), forêts (4,9 %), zones agricoles hétérogènes (3,6 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cramenil, Crasmenil en 1247[24].
Il s'agit d'une formation médiévale en -mesnil, simplifié orthographiquement en -ménil, appellatif toponymique issu du gallo-roman septentrional MANSIONILE et qui désignait une sorte d'exploitation rurale et qui est particulièrement répandu en Normandie.
Le premier élément est plus complexe à identifier. Il est peut-être issu de l'ancien français cras, « gras », « riche », « fertile » (du latin crassus)[25], et désignerait donc un domaine fertile, riche.
Cependant, si le sens de l'ancien français cras « gras », d'où « fertile » pour une terre est attesté, sa signification est souvent proche de celle qu'avait l'étymon latin crassus, c'est-à-dire négative, « épais, gras, (trop) gros, grossier », etc. En ancien français, cras veut donc dire également « crasseux, grossier », et en tant que substantif, « graisse » et « crasse »[26]. De même Belleville-en-Caux (Seine-Maritime) ou la Bonneville (Manche) sont d'anciennes Merdosa villa (XIIe siècle) « Merdeuseville ».
On note également que les formations en -mesnil, -ménil sont le plus souvent précédées d'un anthroponyme qui peut être germanique ou scandinave (en Normandie), tout comme celles en -ville. En outre, le toponyme Crame[s]nil semble être seulement typique de la Normandie, où il existe au moins deux autres Cramesnil, inclus dans les nouvelles communes de Saint-Aignan-de-Cramesnil (Calvados, Crassum Mesnillum 1070[27]) et Saint-Vincent-Cramesnil (Seine-Maritime, Crasmesnil XIIe siècle[28]). De même, le toponyme fréquent Craville, Crasville semble être typique de la seule Normandie. Même si la forme très ancienne de Saint-Aignan-Cramesnil, Crassus Mesnillum, peut justifier un recours à l'ancien français cras, les Crasville contredisent cette hypothèse, puisqu'on aurait dû aboutir à *Crasseville, jamais suggérée par les formes anciennes. C'est pourquoi Ernest Nègre envisage d'avoir recours à un anthroponyme germanique non attesté *Crasso[29], ce qui est plus satisfaisant phonétiquement pour expliquer les Crasville, cette proposition conviendrait également pour les Crasme[s]nil. Le nom de personne vieux norrois Krákr[30], bien attesté, est possible aussi, malgré le fait que l'on ne trouve pas trace d'un [k] dans les formes anciennes[31]. Cependant, le type Clasville, Claville est expliqué par le nom de personne scandinave Klakkr assez proche phonétiquement, alors qu'il n'y a aucune trace d'un [k] dans les formes anciennes, mais une analogie probante avec Mesnil-Claque (anciennement Mesnilclac)[32], à 27 km de Claville-Motteville.
Le gentilé est Craménilois.
En 1605, Jehan Bodey est curé de la paroisse de Cramesnil.
En 1821, Craménil (425 habitants[33]) absorbe Chêne-Sec (126 habitants[34]) à l'est de son territoire.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1988 | 1989 | Maurice Vivier | ||
1989[35] | En cours | Jean Onfroy[36] | SE | Agriculteur |
Les données manquantes sont à compléter. |
Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et un adjoint[36].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[38].
En 2019, la commune comptait 132 habitants[Note 8], en diminution de 16,98 % par rapport à 2013 (Orne : −3,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Craménil a compté jusqu'à 523 habitants en 1846, mais au premier recensement républicain, en 1793, les deux communes de Craménil et Chêne-Sec, fusionnées en 1821, totalisaient 552 habitants.
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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411 | 179 | 428 | 425 | 503 | 515 | 523 | 511 | 508 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
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510 | 505 | 428 | 424 | 403 | 365 | 323 | 312 | 315 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
308 | 315 | 247 | 231 | 214 | 226 | 220 | 209 | 191 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 |
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168 | 172 | 187 | 155 | 156 | 163 | 161 | 167 | 156 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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132 | - | - | - | - | - | - | - | - |
1793 | 1800 | 1806 | 1821 |
---|---|---|---|
141 | 119 | 110 | 126 |