Courtonne-les-Deux-Églises est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 648 habitants[Note 1].
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Ne doit pas être confondu avec Courtonne-la-Meurdrac.
Courtonne-les-Deux-Églises | |
![]() Les églises de Saint-Martin et de Saint-Paul. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Lisieux |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Lisieux Normandie |
Maire Mandat |
Déborah Dutot 2020-2026 |
Code postal | 14290 |
Code commune | 14194 |
Démographie | |
Gentilé | Courtonnais |
Population municipale |
648 hab. (2019 ![]() |
Densité | 47 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 05′ 06″ nord, 0° 22′ 14″ est |
Altitude | Min. 90 m Max. 201 m |
Superficie | 13,68 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Lisieux (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Lisieux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune, dont l’activité est essentiellement agricole, se trouve en pays d'Auge, le long du cours de la Courtonne, affluent de l'Orbiquet. Son bourg est à 8,5 km au nord de Orbec, à 11 km au sud-ouest de Thiberville et à 13 km au sud-est de Lisieux[1].
Courtonne-la-Meurdrac, Saint-Denis-de-Mailloc |
Cordebugle | La Chapelle-Hareng (Eure) |
Valorbiquet (comm. dél. de Saint-Julien-de-Mailloc) | ![]() |
Le Planquay (Eure) Saint-Mards-de-Fresne (Eure) |
Valorbiquet (comm. dél. de Saint-Julien-de-Mailloc) | Valorbiquet (comm. dél. de La Chapelle-Yvon) | Saint-Germain-la-Campagne (Eure) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lisieux_sapc », sur la commune de Lisieux, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 892,4 mm pour la période 1981-2010[11]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], « Caen-Carpiquet », sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 60 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,9 °C pour la période 1971-2000[13] à 11,2 °C pour 1981-2010[14], puis à 11,5 °C pour 1991-2020[15].
Courtonne-les-Deux-Églises est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (81 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (63,1 %), forêts (20,6 %), terres arables (16,3 %)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Le nom de la localité est attesté sous la forme Curtona en 1027[23] (pouillé de Lisieux, p. 24, note), Cortena en 1264 (cartul. de Friardel), Cortona in Ascemont 1228 (ch. de l’hospice de Lisieux, n° 36), Cortonna Abbatis en 1273 (cartul. norm. p. 195, n° 836)[24].
Le toponyme, Courtonne, correspond à un hydronyme en -onna, élément pré-latin, utilisé fréquemment pour former des noms de fleuves et de rivières. La rivière Courtonne traverse le village.
Le nom de lieu Courtonne se retrouve également dans Courtonne-la-Meurdrac et est aussi porté par la rivière qui les traverse.
Le déterminant complémentaire les-Deux-Églises est récent (1972) : il s'explique par la fusion des deux communes, anciennes paroisses, situées de part et d'autre de la rivière appelée Courtonne, ayant chacune déjà leur église : Courtonne-la-Ville et Saint-Paul-de-Courtonne.
Albert Dauzat hésite sur l'étymologie à accorder au toponyme Courtonne. Il suggère un dérivé de cortēm « domaine » (comprendre gallo-roman CORTE « domaine rural, ferme, cour de ferme ») ou un nom de personne latin *Curtonnus (non attesté) dérivé de Curtus (Curtius ?), c'est-à-dire un type Curtonna (villa) pour lequel villa « domaine rural » est suggéré, sans grande conviction cependant. Ce qui pour Albert Dauzat reste hypothétique devient une certitude chez René Lepelley qui, sans citer de forme ancienne, propose une variante romane du nom Curtonnus, à savoir Curtonius[25], comprendre sans doute un nom de personne pris absolument.
Remarques : le *Curtonius de R. Lepelley ne semble pas attesté lui non plus, en outre son évolution aurait dû se faire en *Courtoine (comme Antonius > Antoine). Enfin, les toponymes constitués d'un nom de personne pris de manière absolue sont rares en Normandie. Aucun des auteurs n'a songé à rapprocher Courtonne des autres noms de lieux en -tonne de Normandie et de Courton, hameau du Theil (Calvados). Les toponymes en -tonne (tels Brotonne, Hautonne, Martonne, etc.) remontent à l'ancien scandinave tún ou à l'ancien saxon tūn « ferme, terrain enclos, champ autour d'une ferme.. ». Dans cette perspective le premier élément Cur[t]- serait le même que dans Curthelmi (charte de Richard II de Normandie), puis Corhulma en 1032 - 10351, anciennes attestations de Grand-Couronne / Petit-Couronne, issues d'un ancien nom scandinave en -holmr désignant une île de la Seine. Cependant la forme précoce Curtona en 1027 et la présence d'un lieu Courtonne en Picardie semble s'opposer à l'étymologie scandinave, bien qu'on ne puisse pas écarter l'hypothèse d'un nom de lieu en -tūn saxon ou *-tūn vieux bas francique pour cette région. Enfin, le fait que la rivière elle-même s'appelle Courtonne permet de suggérer également un hydronyme en -onna élément pré-latin utilisé fréquemment pour former des noms de fleuves et de rivières. Comme dans de nombreux cas, la rivière aura donné son nom au village qui la borde (cf. Fécamp, Dieppe, etc.).
Livet, nom d'un hameau, est un type toponymique courant en Normandie mais rare ailleurs. Il procède du mot if désignant l'arbre, dont la terminaison -et représente le suffixe gallo-roman -ETU servant à désigner un ensemble d'arbre appartenant à la même espèce et qui normalement s'écrit -ey ou -ay en toponymie et dont la forme féminine a donné le suffixe -aie (chênaie, hêtraie, etc.). La graphie -et est inspirée du suffixe diminutif. le L' initial représente l'article défini qui s'est agglutiné.
Le gentilé est Courtonnais.
Courtonne-les-Deux-Églises est issue en 1972 de la fusion des communes de Courtonne-la-Ville (333 habitants en 1968, au nord, sur la rive droite de la Courtonne) et de Saint-Paul-de-Courtonne (205 habitants, au sud sur la rive gauche). Cette dernière avait auparavant absorbé en 1824 la commune de Livet, au nord-est, qui comptait 46 habitants (1821), Saint-Paul-de-Courtonne en comptant alors 406[26],[27],[28].
À la création des cantons en 1793, Courtonne-la-Ville est chef-lieu de canton. Ce canton est supprimé lors du redécoupage cantonal de l'an IX (1801)[26].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
avant 1981 | ? | Bernard Lambert | PS | |
mars 1987 | mars 2001 | Marie-Thérèse Leroux | Agricultrice | |
mars 2001 | avril 2014 | Georges Piel | SE | Enseignant |
avril 2014 | En cours | Déborah Dutot[29] | SE | Professeur d'économie et de droit |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[31].
En 2019, la commune comptait 648 habitants[Note 9], en diminution de 4,71 % par rapport à 2013 (Calvados : +0,72 %, France hors Mayotte : +2,17 %). Courtonne-la-Ville a compté jusqu'à 987 habitants en 1831 et c'est dix ans plus tard que Saint-Paul-de-Courtonne a atteint son maximum démographique avec 410 habitants[26].
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
940 | 871 | 934 | 953 | 987 | 942 | 881 | 830 | 802 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
733 | 764 | 700 | 644 | 601 | 546 | 509 | 472 | 413 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
460 | 411 | 410 | 387 | 371 | 365 | 317 | 370 | 361 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
368 | 333 | 487 | 440 | 471 | 541 | 582 | 670 | 659 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
648 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Agriculture et artisanat.
L'Étoile sportive courtonnaise fait évoluer deux équipes de football en divisions de district[33].
Mes séances de lutte, film de Jacques Doillon sorti en 2013, y a été tourné.
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