Courbefy est un hameau de la commune de Bussière-Galant, dans le département français de la Haute-Vienne.
Courbefy | |
La chapelle de Courbefy. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Haute-Vienne |
Arrondissement | Limoges |
Canton | Châlus |
Commune | Bussière-Galant |
Code postal | 87230 |
Code commune | 87027 |
Démographie | |
Population | 0 hab. (2012) |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 35′ 40″ nord, 1° 03′ 08″ est |
Localisation | |
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Abandonné depuis les années 2000, il est principalement connu pour sa mise aux enchères en mai 2012, puis son rachat pour 520 000 euros par le milliardaire coréen controversé Yoo Byung-eun[1], connu en tant qu'artiste photographe sous le pseudonyme d'Ahae[2], propriétaire du navire Sewol qui a fait naufrage en avril 2014, et décédé par la suite à l'âge de 73 ans en juin de la même année.
Courbefy est un petit hameau situé sur la commune de Bussière-Galant dans le département de la Haute-Vienne, à environ 530 mètres d'altitude, sur la partie culminante des monts de Châlus. Il est distant d'environ 6 km au sud du village de Bussière-Galant à proprement parler. Le hameau de La Gare est situé à 4 km au nord-est et celui de Saint-Nicolas à 2 km au sud-est.
Le village occupe un espace vaguement ovale et est totalement entouré par les bois, à l'exception de sa partie sud.
Le village de Courbefy possède initialement une forteresse médiévale royale ; devenue repaire de brigands, elle est détruite au XVIIe siècle sur ordre des consuls de Limoges.
À la Révolution française, Courbefy est une commune à part entière. Elle fusionne en 1800 avec Saint-Nicolas pour former Saint-Nicolas-Courbefy. Cette seconde commune est elle-même finalement absorbée par Bussière-Galant en 1974.
À la fin du XXe siècle et au début du XXIe siècle, le dernier résident de Courbefy rachète une à une toutes les maisons et les terrains du village, après y avoir aménagé un hôtel-restaurant dans les années 1990[Information douteuse].
Dans les années 1970, un promoteur construit des pavillons dans l'intention de les louer. Il y crée une piscine et un court de tennis. Il revend à un financier parisien dans les années 1980. C'est en 1994 qu'un couple reprend le village pour y créer un gîte rural[3] et une activité équestre. Pour des raisons familiales il vend en 2003[4]. En 2008, le nouvel acquéreur fait faillite et abandonne le village.
En février 2012, une procédure judiciaire attribue sa propriété à la banque créancière, qui met ensuite l'ensemble du hameau aux enchères le , pour une mise à prix de 330 000 €[5],[4],[6]. Le village est finalement acquis par le photographe sud-coréen Ahae pour 520 000 €[7].
Le , un collectif informel, le « Centre de Recherche International pour un Monde Meilleur » (CRIMM), s'installe dans la partie basse du lieu[8],[9]. Le CRIMM se veut un lieu non marchand ouvert à des activités artistiques, culturelles et associatives. Ses occupants invitent toutes les bonnes volontés à venir les rejoindre pour expérimenter, dialoguer et imaginer un monde meilleur. Les premiers arrivés ne veulent pas accaparer les lieux : ils veulent poser la question de son utilité sociale, de la question du bien commun d'un lieu riche en histoire, et abandonné depuis de trop nombreuses années[10].
Finalement, la société propriétaire, AHAE Press Inc. basée à New-York, décide d'assigner en référé le CRIMM au tribunal de grande instance de Limoges. À l'issue de l'audience le , les juges décident l'expulsion du CRIMM sous 8 jours. L'huissier vient à Courbefy le soir même à 18h. Une grande fête y est organisée le 31 octobre, afin de réunir les voisins, les amis et tous ceux qui veulent réfléchir sur l'avenir de ce lieu[11]. Le premier novembre 2015, le collectif est parti, à la suite d'une ordonnance de justice[12].
En 2016, les ayants droit du propriétaire coréen réaffirment leur souhait de finaliser le projet artistique d'Ahae[13].
Une petite chapelle du XVIIe siècle s'élève à quelques dizaines de mètres de l'ancien donjon.
Courbefy compte trois « bonnes fontaines », des fontaines à dévotion situées à quelques centaines de mètres en contrebas de la chapelle. L'une d'entre elles est encore utilisée comme en témoignent les nombreux ex-votos faits de morceaux de tissus, de chaussures d'enfants ou de couches-culottes.
Elles semblent être dédiées à saint Eutrope.
Sur les autres projets Wikimedia :
« L’effervescence régnait depuis quelques mois dans la commune. Le hameau de Courbefy était proposé à la vente aux enchères par la banque, bien décidée à ne pas laisser s’évaporer les 580 000 euros investis dans le complexe touristique qui avait périclité. Profitant de la liquidation judiciaire, la banque décida de se débarrasser de l’affaire devenue ingérable... »