Couargues est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
Couargues est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3]. La commune est en outre hors attraction des villes[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (86,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,7 %), prairies (16,7 %), eaux continentales[Note 2] (10,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,5 %), forêts (0,5 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Couargues est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Loire et le Lac. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999, 2003 et 2016[9],[7].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 99,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 152 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 152 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[12].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018, 2019 et 2020 et par des mouvements de terrain en 1999[7].
Une partie du territoire de la commune est en outre située en aval d'une digue. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2014 | Maurice Rat | ||
mars 2014 | mai 2020 | Alain Arnoux[14] | Retraité | |
mai 2020 | En cours | Jacqueline Boulay[14],[15] | Ancien artisan, commerçant ou chef d'entreprise | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].
En 2019, la commune comptait 200 habitants[Note 3], en augmentation de 1,01 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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412 | 377 | 363 | 436 | 441 | 404 | 433 | 491 | 502 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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518 | 500 | 489 | 465 | 466 | 493 | 461 | 490 | 486 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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447 | 467 | 452 | 400 | 376 | 339 | 329 | 315 | 300 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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277 | 238 | 224 | 211 | 207 | 228 | 220 | 224 | 201 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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200 | 200 | - | - | - | - | - | - | - |
Le presbytère de l'ancienne église de Saint-Aignan a conservé, dans sa partie Est, des éléments architecturaux des XVe-XVIe siècles (cheminée de pierre, fenêtre, pigeonnier). La partie Ouest date du XVIIIe siècle et dans la seconde moitié du XIXe un rhabillage complet de la façade a été réalisé avec rehaussement de la partie centrale de l'édifice. La grange, qui lui faisait face, date de cette campagne de construction. Le presbytère a été vendu comme bien national à Jean Millet, premier maire de la commune, le 15 vendémiaire an 5 (6 octobre 1796). L'un des derniers curés résidents fut Léonard Seguin, décédé en 1790, et dont la sépulture et la pierre tombale furent découvertes à l'occasion de travaux en 1972.
Photo de La Cure (Couargues) prise en août 1874 (collection Jean-Claude Bonnet)
Jean Millet fit également l'acquisition le 1er thermidor an 13 (20 juillet 1805) de l'église de Saint-Aignan pour la somme de 740 F., sous la réserve des cloches et effets mobiliers qui s'y trouvaient placés et du cimetière attenant. Elle fut probablement rasée peu après son acquisition. Lors de ses visites pastorales, l'archevêque de Bourges (Mgr de La Rochefoucault) décrivait déjà le 23 mai 1738 un édifice en mauvais état. « Il n'y a pas de clocher en sorte qu'on a été obligé de suspendre la cloche dans la charpente de la nef où elle incommode infiniment lorsqu'on la sonne pendant l'office divin ».
L'ancien cimetière (3 ares), au pied de l'église, a été vendu en 1834 à Philippe Constant Simon-Larochère, conseiller auditeur demeurant à Bourges. Lui-même vendit le domaine les 23 et 24 mars 1839 à Guillaume Hyacinthe Bonnet, propriétaire demeurant à Sancerre, pour la somme de 3000 F. La vente comprenait « l'ancienne cure de Couargues et ses dépendances qui se composent de bâtiments d'habitation réservés au propriétaire, bâtiment d'habitation pour un jardinier et bâtiments d'exploitation, cour au centre de ces bâtiments, chenevière, jardin, verger, emplacement de l'ancienne église et de l'ancien cimetière ». Également dans la vente, le lac connu sous le nom de lac de Couargues, appelés aussi Les Crôts.
La Cure est restée dans le patrimoine de la famille Bonnet jusqu'à sa cession à l'actuel propriétaire, en 1969.