Corrèze (Corresa en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.
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Corrèze-en-Corrèze redirige ici.
Corrèze | |
![]() La porte Margot et le clocher de l'église. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Corrèze |
Arrondissement | Tulle |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération Tulle Agglo |
Maire Mandat |
Jean-François Labbat 2020-2026 |
Code postal | 19800 |
Code commune | 19062 |
Démographie | |
Gentilé | Corrèzois |
Population municipale |
1 140 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 22′ 24″ nord, 1° 52′ 33″ est |
Altitude | Min. 295 m Max. 644 m |
Superficie | 34,16 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Tulle (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Naves |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Ses habitants sont appelés les Corrèzois.
La commune est située dans le Massif central, au sud du plateau de Millevaches, aux confins du parc naturel régional de Millevaches en Limousin, à 20 kilomètres au nord-est de Tulle. Le bourg est édifié à une altitude d'environ 470 mètres (mairie), sur les pentes du versant droit de la vallée de la Corrèze, qui traverse la commune, tout comme la Menaude.
D'après des calculs de l'IGN publiés en 2016, le centre géographique du département de la Corrèze est situé dans la commune[1].
Meyrignac-l'Église | Vitrac-sur-Montane | |
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Bar | Saint-Priest-de-Gimel |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Naves », sur la commune de Naves, mise en service en 1994[8] et qui se trouve à 11 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,9 °C et la hauteur de précipitations de 1 236,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Brive », sur la commune de Brive-la-Gaillarde, mise en service en 1987 et à 36 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 12,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,7 °C pour 1981-2010[13], puis à 13,0 °C pour 1991-2020[14].
Corrèze est une commune rurale[Note 5],[15]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (50,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (52,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,5 %), prairies (29,5 %), zones agricoles hétérogènes (17,3 %), zones urbanisées (2,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %), eaux continentales[Note 7] (0,1 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Corrèze est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
La commune fait partie du territoire à risques importants d'inondation (TRI) de Tulle-Brive, regroupant 20 communes concernées par un risque de débordement de la Corrèze et de la Vézère (17 dans la Corrèze et trois dans la Dordogne), un des 18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur le bassin Adour-Garonne[23]. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue de temps de retour de 10 ans à 30 ans), moyen (temps de retour de 100 ans à 300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[24]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2001[25],[21]. Le risque inondation est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du plan de prévention des risques (PPR) inondation « Corrèze amont », approuvé le [26].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 30,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 678 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 182 sont en en aléa moyen ou fort, soit 27 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[27],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[28].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[21].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Corrèze est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[29].
Le bourg tire son nom de la rivière qui le traverse, la Corrèze, le franchissement de la rivière marquant une étape importante des pèlerins en route pour Saint-Jacques-de-Compostelle.
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Les armes de Corrèze se blasonnent ainsi : d'argent à trois bandes ondées de sinople Armes d'office attribuées par les commis d'Hozier en 1696, ce blason a été voté par la commune le 7 novembre 1980.
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La première mention de Corrèze date du IXe siècle, lorsqu'elle n'est encore qu'une implantation ecclésiale en surplomb de la rivière. Son origine est toutefois sans doute plus ancienne, puisque la ville se situe au croisement d'anciennes voies romaines et que des traces de la période gallo-romaine ont été retrouvées.
Devenue l'une des étapes du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, la ville se construit autour de l'église. En 1293, Eble VII, vicomte de Ventadour, crée la châtellenie de Boussac et Corrèze. En 1350, pendant la guerre de Cent Ans, la ville est assiégée puis incendiée par les Anglais. Reconstruite, elle se constitue en ville-forte au cours du XVe siècle. Par la suite, la ville n'est pas épargnée par les guerres de religions et en 1595, les ligueurs s'emparent des cloches de l'église pour fondre des canons. Mais c'est au cours des XVIe et XVIIe siècles qu'elle atteint son apogée, après qu'elle a accédé au statut de ville franche. Disposant de privilèges, droit de consuls, confréries, corporations de tisserands, elle est alors un des plus gros bourgs du bas pays limousin et ses foires attirent de nombreux voyageurs. Vers la fin du XVIIe siècle, quelque 200 familles vivent à Corrèze (soit environ 1 400 personnes), 40 dans les murs, pour l'essentiel des notables et leurs domestiques, 40 dans les faubourgs, principalement des artisans, et 120 dans la campagne alentour, laboureurs et journaliers[30].
La Révolution n'apporte pas de bouleversement, bien que l'église soit transformée en salpêtrière et la chapelle des Pénitents en salle de réunion, et, jusqu'à la fin du XIXe siècle, la ville continue à se développer. En revanche, la Première Guerre mondiale prélève un très lourd tribut : 103 noms figurent sur le monument aux morts. Depuis, la commune, confrontée à l'exode rural, n'a jamais retrouvé sa population d'alors.
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Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | mars 2008 | Jean Tourneix | ||
mars 2008 | mars 2014 | François Barbazange | DVG | |
mars 2014 | En cours | Jean-François Labbat | DVG | Sapeur-pompier professionnel, conseiller départemental depuis octobre 2020 |
Ancien chef-lieu du canton de Corrèze. Elle fait partie de la première circonscription de la Corrèze
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[31]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[32].
En 2019, la commune comptait 1 140 habitants[Note 8], en augmentation de 2,15 % par rapport à 2013 (Corrèze : −0,29 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 800 | 1 350 | 1 387 | 1 628 | 1 684 | 1 757 | 1 675 | 1 697 | 1 725 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 812 | 1 689 | 1 676 | 1 659 | 1 765 | 1 818 | 1 831 | 1 814 | 1 894 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 806 | 1 887 | 1 856 | 1 720 | 1 604 | 1 608 | 1 537 | 1 491 | 1 517 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 602 | 1 576 | 1 528 | 1 340 | 1 145 | 1 152 | 1 175 | 1 154 | 1 126 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 140 | - | - | - | - | - | - | - | - |
L'économie locale est principalement agricole, qu'il s'agisse de culture ou d'élevage. À côté d'activités artisanales on trouve aussi quelques sociétés plus importantes, en particulier de transformation du bois, dans la zone d'activité Le Roc Blanc et au Chêne des Bergères.
L'Association Sportive Vitrac-Corrèze est l'équipe de football de la ville. Cette équipe a déjà affronté le Variétés Club de France, en juin 1999 emmené par son capitaine Michel Platini.
Corrèze a organisé le Championnat d'Europe de football pour mal-voyants en juin 2003, et la commune organise depuis plusieurs années le Critérium international de cyclisme handisport, qui compte pour le championnat du Monde.
Ville médiévale, étape sur la route de Saint-Jacques-de-Compostelle, Corrèze conserve de nombreux vestiges de son passé.
Un timbre postal, d'une valeur de 4,40 francs, représentant la porte Margot qui défendait l'ancien chemin de ronde et, à l'arrière, le clocher de l'église Saint Martial de Corrèze, a été émis le 3 juin 1995[40].
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