Le territoire, situé à quelques kilomètres au nord de Lisieux, est traversé par la route départementale no48 reliant Lisieux et Pont-l'Évêque (route dite basse à l'ouest de la Touques) et par la RD 270 reliant Coquainvilliers à la RD 45 qui la borde à l'ouest (Lisieux-Villers-sur-Mer, passant par le bourg voisin de Manerbe). Coquainvilliers est au croisement de la vallée de la Touques et du val du Pré d'Auge, son affluent. Le GR 26 passe par Coquainvilliers.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique altéré», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[3]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[4].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[3]
Moyenne annuelle de température: 10,8°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 2,6 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 2,3 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 12,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 8,1 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[7] complétée par des études régionales[8] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Lisieux_sapc», sur la commune de Lisieux, mise en service en 1994[9] et qui se trouve à 6 km à vol d'oiseau[10],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,5°C et la hauteur de précipitations de 892,4 mm pour la période 1981-2010[11].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Deauville», sur la commune de Deauville, mise en service en 1973 et à 20 km[12], la température moyenne annuelle évolue de 10,3°C pour la période 1971-2000[13] à 10,7°C pour 1981-2010[14], puis à 11°C pour 1991-2020[15].
Urbanisme
Typologie
Coquainvilliers est une commune rurale[Note 7],[16]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[17],[18].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lisieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 57 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[19],[20].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,8% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (88,6%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
prairies (71,9%), terres arables (10,2%), forêts (7,3%), espaces verts artificialisés, non agricoles (4,2%), zones agricoles hétérogènes (3,7%), zones urbanisées (2,7%)[21].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[22].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Cauquainvilla en 1172[23],[24], Cauquenviler en 1197[23], Chaukainviler[23] et Cauquainvilliers[24] en 1198 et Couquainviller en 1319[23]. Il serait issu d'un anthroponyme germanique tel que Gaugenus[23],[25] ou le féminin Gaugina[24]. L'élément Villiers est issu du gallo-romanvillare (voire ici tardivement de villa si l'on considère la forme de 1172).
Coquainvilliers a été le domaine de la marquise de Prie, dont le manoir, en ruines, subsiste dans les herbages de la vallée, à faible distance du bourg.
Paul Cornu, marchand de cycles à Lisieux, a été le premier homme à y avoir décollé à bord d'un hélicoptère de sa fabrication, le . Un lycée professionnel de cette ville porte son nom.
Héraldique
Les armes de la commune de Coquainvilliers se blasonnent ainsi: de gueules aux trois cœurs de lys d’or[27].
Le conseil municipal est composé de quinze membres dont le maire et trois adjoints[31].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2019, la commune comptait 848 habitants[Note 9], en diminution de 1,85% par rapport à 2013 (Calvados: +0,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
717
719
713
670
605
606
593
584
535
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
487
446
458
455
526
530
536
485
422
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
373
381
339
358
390
425
416
412
414
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
415
427
523
669
712
765
723
809
852
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
867
848
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[34] puis Insee à partir de 2006[35].)
Histogramme de l'évolution démographique
Économie
Gîtes de séjour et chambres d'hôtes.
Cidrerie et distillerie de calvados, marque de tradition Boulard, anciennement restaurant où l'on mange dans des tonneaux. Même groupe que le Père Magloire à Pont-l'Évêque. Société créée au XIXesiècle (lieu-dit le Moulin).
Fabrication de palettes (groupe PGS, ex-société Perurena).
Transformateur EDF.
Transport collectif mis à disposition des habitants.
En 1936 existait encore une briqueterie au lieu-dit Goulafre[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Fontaine vouée à saint Martin.
Le manoir du Pontif fait l’objet d’une inscription au titre des Monuments historiques depuis le 4 juillet 2005[37].
Église Saint-Martin, du XVIIesiècle, implantée sur un promontoire élevé dominant la vallée de la Touques. Clocher normand d'ardoises à tour carrée et flèche à couverture octogonale. L'église est illuminée le soir. Elle abrite une grande cloche nommé Louise Adrienne et une petite cloche nommée Marie Célestine Augustine, fondues vers 1867-1868 par les Établissements Louis Bollée au Mans (Sarthe), une poutre de toiture en bois avec forme en T et un maître-autel avec retable baroque. La charpente est datée de 1686.
Le manoir de la marquise de Prie, abandonné, est situé dans un herbage auprès de la Touques. En 1832, selon le cadastre, il appartenait à monsieur Devilliers et comportait plusieurs bâtiments[réf.nécessaire].
Illuminations de Noël.
Maisons augeronnes à pans de bois.
La mairie.
Le monument aux morts.
Église Saint-Martin.
Vue du village.
Activité, label et manifestations
Jumelages
Creech St Michael(en)(Royaume-Uni)depuis 1995, comté du Somerset, 2 400 habitants.
Label
La commune est une ville fleurie (trois fleurs) au concours des villes et villages fleuris[38].
Activité
Pêche protégée dans la Touques (truites de mer…).
Visite et découverte de la ferme d’Argentel, élevage de porc de Bayeux (race normande patrimoniale ancienne). Élevage en plein air ayant reçu le premier prix de l’agrobiodiversité animale décerné par la fondation du patrimoine au Salon international de l’agriculture de Paris 2019[réf.nécessaire]
Personnalités liées à la commune
Louis Peulevey (1815 à Coquainvilliers - 1885), avocat, homme politique, député du Havre, dont le frère Théodule sera maire de Lisieux.
Paul Cornu (1881-1944), inventeur et aviateur, dont le lycée professionnel de Lisieux porte le nom. Il est le premier à avoir fait décoller un hélicoptère de sa fabrication à Coquainvilliers, le . Paul Cornu (alors âgé de 26 ans) effectue le premier décollage vertical d’un engin motorisé sans élan. Une semaine plus tard, il recommencera l’expérience avec une machine améliorée pesant 330 kg. Cette fois-ci, il est à bord, mais, fort de l’expérience du 13 novembre, a pris soin d’amarrer l’engin avec de fortes cordes. Il meurt sous les bombes des Alliés à 62 ans en 1944.
Philippe Trouvé (1936-2005), peintre et poète, y a installé un atelier
Voir aussi
Liste des communes du Calvados
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[5].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[6].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.2: Formations non romanes; formations dialectales, Genève, (lire en ligne), p.981
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223p. (ISBN2-86253-247-9), p.132
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