Comigne Écouter est une commune française située dans le nord du département de l'Aude en région Occitanie.
Comigne | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aude |
Arrondissement | Carcassonne |
Intercommunalité | Carcassonne Agglo |
Maire Mandat |
Fabrice Dhomps 2020-2026 |
Code postal | 11700 |
Code commune | 11095 |
Démographie | |
Gentilé | Comignols ou Comignanais |
Population municipale |
303 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 10′ 17″ nord, 2° 34′ 56″ est |
Altitude | 180 m Min. 80 m Max. 548 m |
Superficie | 9,24 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Carcassonne (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de la Montagne d'Alaric |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie du massif des Corbières, un chaos calcaire formant la transition entre le Massif central et les Pyrénées. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Rieugras et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (les « Corbières occidentales ») et deux zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Comigne est une commune rurale qui compte 303 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1975. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Comignanais ou Comignanaises.
La commune est située sur le terroir de la montagne d'Alaric qui fait partie du vignoble des Corbières.
Capendu | Douzens | |
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Val-de-Dagne | Lagrasse (par un quadripoint) |
Comigne se situe en zone de sismicité 2 (sismicité faible)[2].
La commune est traversée par l'autoroute A61 (axe Toulouse - Carcassonne - Narbonne).
La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[3], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[4]. Elle est drainée par le Rieugras, Les Carabiniers, le ruisseau de Durand, le ruisseau des Genêts et le ruisseau de Terre Rouge, qui constituent un réseau hydrographique de 12 km de longueur totale[5],[Carte 1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[6].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lagrasse », sur la commune de Lagrasse, mise en service en 1970[11] et qui se trouve à 9 km à vol d'oiseau[12],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 14,2 °C et la hauteur de précipitations de 698,5 mm pour la période 1981-2010[13]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Carcassonne », sur la commune de Carcassonne, mise en service en 1948 et à 19 km[14], la température moyenne annuelle évolue de 13,7 °C pour la période 1971-2000[15], à 14,1 °C pour 1981-2010[16], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 4]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive oiseaux : les « corbières occidentales »[19], d'une superficie de 22 912 ha, présentant des milieux propices à la nidification des espèces rupicoles : des couples d'Aigles royaux occupent partagent l'espace avec des espèces aussi significatives que le Faucon pèlerin, le Grand-duc d'Europe ou le Circaète Jean-le-Blanc[20].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Une ZNIEFF de type 1[Note 5] est recensée sur la commune[21] : la « montagne d'Alaric » (2 953 ha), couvrant 8 communes du département[22] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[21] : le « massif d'Alaric » (8 316 ha), couvrant 15 communes du département[23].
Comigne est une commune rurale[Note 7],[24]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (55,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (41,7 %), cultures permanentes (41,2 %), forêts (13,7 %), zones urbanisées (3,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[26].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Comigne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[27]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[28].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77,1 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 175 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 175 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[30].
Communauté issue de la paroisse de Douzens, le village de Comigne fut créé par l'abbaye de Lagrasse, confisqué par Simon de Montfort lors de la croisade contre les Albigeois qui y établit un poste militaire. L'église paroissiale est probablement agencée dans la salle des gardes. On trouve encore les armes d'un des principaux abbés de Lagrasse (Auger de Gogenx) sur la façade ouest d'un bâtiment agricole récemment préempté par la municipalité faisant partie de l'ensemble du château féodal encore existant.
Les armes de l'abbé Auger constituant une partie des armoiries de Comigne sont "écartelé en sautoir d'or et de gueules qui est Auger de Gogenx".
La commune de Comigne est membre de l'intercommunalité Carcassonne Agglo[31], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Carcassonne. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[32].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Carcassonne, au département de l'Aude, en tant que circonscription administrative de l'État, et à la région Occitanie[31].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de la Montagne d'Alaric pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[31], et de la première circonscription de l'Aude pour les élections législatives, depuis le redécoupage électoral de 1986[33].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 2001 | 2008 | Michel Rouanet | sans parti | |
mars 2008 | 2014 | Félix Delbosque | PS | |
mars 2014 | mars 2020 | Jean-Louis Galibert | ||
mars 2020 | Fabrice Dhomps | |||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[35].
En 2019, la commune comptait 303 habitants[Note 9], en diminution de 0,66 % par rapport à 2013 (Aude : +2,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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140 | 142 | 160 | 187 | 191 | 180 | 170 | 173 | 178 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
163 | 181 | 187 | 217 | 210 | 291 | 256 | 233 | 236 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
260 | 261 | 258 | 264 | 270 | 304 | 271 | 212 | 224 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
227 | 213 | 188 | 180 | 199 | 179 | 222 | 291 | 309 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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303 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 134 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 311 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 20 770 €[I 4] (19 240 € dans le département[I 5]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 9,2 % | 12,7 % | 11,3 % |
Département[I 7] | 10,2 % | 12,8 % | 12,6 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 202 personnes, parmi lesquelles on compte 74,4 % d'actifs (63,1 % ayant un emploi et 11,3 % de chômeurs) et 25,6 % d'inactifs[Note 11],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 25 emplois en 2018, contre 33 en 2013 et 34 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 128, soit un indicateur de concentration d'emploi de 19,4 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 56,7 %[I 10].
Sur ces 128 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 21 travaillent dans la commune, soit 16 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 91,5 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,3 % les transports en commun, 4,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 1,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
17 établissements[Note 12] sont implantés à Comigne au [I 13]. Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 23,5 % du nombre total d'établissements de la commune (4 sur les 17 entreprises implantées à Comigne), contre 14 % au niveau départemental[I 14].
La commune a sur son territoire les appellations qualitatives suivantes :
Plusieurs vignerons exploitent les vignes de Comigne. On trouve le Château de Comigne, le Château Prieuré de Bubas.
La commune fait partie de la petite région agricole dénommée « Région viticole »[38]. En 2010, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est la viticulture (appellation et autre)[39].
1988 | 2000 | 2010 | |
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Exploitations | 41 | 27 | 19 |
Superficie agricole utilisée (ha) | 401 | 356 | 170 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 41 lors du recensement agricole[Note 14] de 1988 à 27 en 2000 puis à 19 en 2010[39], soit une baisse de 54 % en 22 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 52 % de ses exploitations[41]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 401 ha en 1988 à 170 ha en 2010. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a baissé, passant de 10 à 9 ha[39].
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Blason | Écartelé au 1) contre écartelé en sautoir d’or et de gueules, au 2) d’azur à la fleur de lys accompagnée de trois étoiles le tout d’or, au 3) d’azur au lion d’or au chef du même chargé de trois molettes d’éperon de sable, au 4) parti I d’argent à la couronne d’épines enfermant d’inscription PAX surmontée d’une fleur de lys et soutenue de trois clous de la passion appointés l’un en pal et les autres en chevron renversé, le tout soudé d’or, au II d’or aux trois bandes de sable chargées chacune d’une étoile d’argent posée à plomb, les trois étoiles rangées en barre ; sur le tout, un écusson en amande d’azur bordé d’argent à la Vierge à l'Enfant de carnation habillée aussi d’argent et couronnée d’or assise sur un trône du même, tenant dans son bras senestre l’Enfant Jésus aussi de carnation, habillé d’argent et auréolé aussi d’or. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |