Combret est une commune française située dans le département de l'Aveyron en région Occitanie. Depuis le 7 avril 2016, il est labellisé au titre des "Petites Cités de caractère de France".
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Combret | |
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![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Millau |
Intercommunalité | Communauté de communes Monts, Rance et Rougier |
Maire Mandat |
Jean-Philippe Sabathier 2020-2026 |
Code postal | 12370 |
Code commune | 12069 |
Démographie | |
Gentilé | Combretois |
Population municipale |
265 hab. (2019 ![]() |
Densité | 5,3 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 50′ 33″ nord, 2° 40′ 24″ est |
Altitude | Min. 326 m Max. 919 m |
Superficie | 49,85 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Causses-Rougiers |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.combret-aveyron.fr |
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Le patrimoine architectural de la commune comprend deux immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-Jean-Baptiste, inscrite en 1939, et la halle, classée en 2004.
Le village est construit sur un éperon dans un méandre du Rance. Cet éperon était fermé autrefois par un château et l'église.
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Saint-Sernin-sur-Rance | La Serre | Rebourguil | ![]() |
Pousthomy | N | Belmont-sur-Rance | ||
O Combret E | ||||
S | ||||
Laval-Roquecezière | Saint-Sever-du-Moustier |
La commune est drainée par le Rance, le Toudoure, le Ruisseau d'Avène, le Merdanson, le ruisseau d'Avène, le ruisseau de Luzerp, le ruisseau de Thérondel, le ruisseau des Coupets, le ruisseau des Landes, le ruisseau de Vernhes, le ruisseau du Cros et par divers petits cours d'eau[1].
Le Rance, d'une longueur totale de 63,5 km, prend sa source dans la commune de Murasson et se jette dans le Tarn à La Bastide-Solages, après avoir arrosé 12 communes[2].
Le Toudoure, d'une longueur totale de 13,6 km, prend sa source dans la commune de Lacaune (81) et se jette dans le Rance à Combret, après avoir arrosé 5 communes[3].
Le Ruisseau d'Avène, d'une longueur totale de 10,9 km, prend sa source dans la commune de Saint-Sever-du-Moustier et se jette dans le Rance à Combret, après avoir arrosé 2 communes[4].
Le Merdanson, d'une longueur totale de 17,7 km, prend sa source dans la commune de Prades-d'Aubrac et se jette dans le Lot à Sainte-Eulalie-d'Olt, après avoir arrosé 3 communes[5].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. La température moyenne annuelle est élevée, avec des jours de froid en nombre réduit et des jours chauds compris entre 15 et 23 par an[6].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[6]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[8]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Millau-Soulobres, qui se trouve à 43 km à vol d'oiseau de la commune[9], où la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[10], à 10,9 °C pour 1981-2010[11], puis à 11,3 °C pour 1991-2020[12].
La protection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver des espaces naturels remarquables et leur biodiversité associée[13]. Dans ce cadre, la commune fait partie d'un espace protégé, le Parc naturel régional des Grands Causses, créé en 1995 et d'une superficie de 327 937 ha, s'étend sur 97 communes. Ce territoire rural habité, reconnu au niveau national pour sa forte valeur patrimoniale et paysagère, s’organise autour d’un projet concerté de développement durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine[14],[15],[16].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Combret comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 3],[17], les « Bois et landes de Combret et laval-Roquecezière » (1 674 ha), couvrant 3 communes du département[18] et les « Coteaux de Peyre gendre » (77,1 ha)[19] et deux ZNIEFF de type 2[Note 4],[17] :
Combret est une commune rurale[Note 5],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[23]. La commune est en outre hors attraction des villes[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (61,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (36,5 %), zones agricoles hétérogènes (31,2 %), prairies (21,5 %), terres arables (9,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[24].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Parc naturel régional des Grands Causses, approuvé le vendredi par le comité syndical et mis à l’enquête publique en décembre 2019. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural du PNR des Grands Causses, qui associe huit communautés de communes, notamment la communauté de communes Monts, Rance et Rougier, dont la commune est membre[25].
La commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée et un plan local d'urbanisme était en élaboration[26].
Le territoire de la commune de Combret est vulnérable à différents aléas naturels : inondations, climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses, et à deux risques particuliers, les risques radon et minier[27],[28].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement du Rance. Les dernières grandes crues historiques, ayant touché plusieurs parties du département, remontent aux 3 et (dans les bassins du Lot, de l'Aveyron, du Viaur et du Tarn) et au (bassins de la Sorgues et du Dourdou)[29]. Ce risque est pris en compte dans l'aménagement du territoire de la commune par le biais du Plan de prévention du risque inondation (PPRI) du bassin du « Rance »[30], approuvé le 9 octobre 2015[31].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité forte[32].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une route à fort trafic. Un accident se produisant sur une telle infrastructure est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[33].
La commune est concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation des mines[34].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. La commune de Combret est classée à risque moyen à élevé[35].
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Blason | De gueules, à un pairle d’argent, accosté de deux cordelières d’or; au chef bastillé cousu d’azur, à un lion léopardé d’or. |
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Détails | Le gueules reprend les couleurs du Rouergue, province d’appartenance du village.
La cordelière est le meuble principal de la famille de Roquefeuil, puissante baronnie du Languedoc et qui posséda entre autres fiefs celui de Combret. La reprise intégrale des armes de famille étant interdite pour les municipalités, il suffit d’en emprunter un ou plusieurs éléments. Le pairle n’a pas ici sa signification héraldique première étant donné qu’il est le symbole du pallium des prélats. Pour Combret il représente simplement la confluence du Thérondel dans le Rance, d’où sa couleur argent. Le chef bastillé représente les anciennes fortifications du village. Il est d’azur au lion léopardé d’or pour rappeler les armes de la famille de Combret, fondatrice de la puissante seigneurie qui deviendra une baronnie. La remarque concernant la reprise des armes de famille est valable ici aussi. Les ornements sont deux gerbes de luzerne de sinople, fleuries de pourpre qui honorent l’agriculture du village. Le listel d'argent porte le nom de la commune en lettres majuscules de sable. La couronne de tours, dite murale, est le symbole indiquant qu’il s’agit d’un blason de ville ou de village.Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Ruines du château qui domine le village à l'est[36].
La commune de Combret est membre de la communauté de communes Monts, Rance et Rougier[I 4], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belmont-sur-Rance. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[37].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Millau, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 4]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton des Causses-Rougiers pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 4], et de la troisième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[38].
Le conseil municipal de Combret, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[39] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[40]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 11. La totalité des onze candidats en lice[41] est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 66,93 %[42]. Jean-Philippe Sabathier est élu nouveau maire de la commune le [43].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[44]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes Monts, Rance et Rougier[45].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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avant 1995 | ? | Henri Castan | DVD | |
mars 2001 | ? | Claude Barthélemy | PS | Agriculteur retraité |
mars 2014 | mai 2020 | Claude Barthelemy[46] | Retraité agricole | |
mai 2020 | en cours | Jean-Philippe Sabathier[46],[47] | Cadre de la fonction publique | |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[48]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[49].
En 2019, la commune comptait 265 habitants[Note 6], en diminution de 6,36 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 | 1866 |
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1 255 | 1 077 | 1 336 | 1 180 | 1 207 | 1 327 | 1 187 | 1 183 | 1 159 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 308 | 1 165 | 1 146 | 1 125 | 1 005 | 943 | 892 | 886 | 882 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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726 | 703 | 682 | 650 | 624 | 552 | 532 | 462 | 370 |
1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 | 2014 | 2019 | - |
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327 | 271 | 296 | 296 | 294 | 298 | 272 | 265 | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 111 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 254 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 18 350 €[I 5] (20 640 € dans le département[I 6]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
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Commune[I 7] | 3,7 % | 5,2 % | 5,2 % |
Département[I 8] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 136 personnes, parmi lesquelles on compte 79,9 % d'actifs (74,6 % ayant un emploi et 5,2 % de chômeurs) et 20,1 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune est hors attraction des villes[Carte 1],[I 10]. Elle compte 73 emplois en 2018, contre 87 en 2013 et 100 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 105, soit un indicateur de concentration d'emploi de 69,2 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 52,4 %[I 11].
Sur ces 105 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 58 travaillent dans la commune, soit 55 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 55,8 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 7,6 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 36,5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
22 établissements[Note 9] sont implantés à Combret au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 14]. Le secteur de l'industrie manufacturière, des industries extractives et autres est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 40,9 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 22 entreprises implantées à Combret), contre 17,7 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans les Monts de Lacaune, une petite région agricole occupant le sud du département de l'Aveyron[52]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 49 | 39 | 32 | 30 |
SAU[Note 12] (ha) | 2 124 | 2 332 | 2 358 | 2 318 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 49 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 39 en 2000 puis à 32 en 2010[54] et enfin à 30 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 39 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[55],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de 2 124 ha en 1988 à 2 318 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 43 à 77 ha[54].
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