Combas est une commune française située dans le centre du département du Gard, en région Occitanie.
Pour les articles homonymes, voir Robert Combas.
Combas | |
![]() Mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gard |
Arrondissement | Nîmes |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Sommières |
Maire Mandat |
Michel Debouverie 2020-2026 |
Code postal | 30250 |
Code commune | 30088 |
Démographie | |
Gentilé | Combassol |
Population municipale |
635 hab. (2019 ![]() |
Densité | 40 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 51′ 20″ nord, 4° 06′ 50″ est |
Altitude | Min. 55 m Max. 274 m |
Superficie | 16,04 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nîmes (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Calvisson |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | combas.ccpaysdesommieres.fr |
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Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le ruisseau d'Aigalade, le ruisseau de Brie et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable composé d'une zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Combas est une commune rurale qui compte 635 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes. Ses habitants sont appelés les Combassols ou Combassoles.
Crespian | Saint-Mamert-du-Gard (par un quadripoint) | |
Vic-le-Fesq | ![]() |
Montpezat |
Fontanès | Souvignargues |
Massif du Mas de Bayle (167 m) à l’ouest ou du Bois de Monsieur (262 m) et Serre du Suc (231 m) au nord, les Ombrens (271 m) au nord-est, les Devès (148 m) à l’est et le Bois de la Paillade (134 m) au sud, autant de massifs de collines qui ceinturent le village. De ces monticules calcaires, de nombreuses sources sont exploitées pour l’approvisionnement en eau de Combas ou de ses proches voisins, ou encore laissées en l’état, simplement couvertes pour ne pas les oublier.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[1]. En 2020, la commune ressort du type « climat méditerranéen » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Pour ce type de climat, les hivers sont doux et les étés chauds, avec un ensoleillement important et des vents violents fréquents[2].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré suivant[1].
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[4] complétée par des études régionales[5] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Vic Le Fesq », sur la commune de Vic-le-Fesq, mise en service en 1966[6] et qui se trouve à 3 km à vol d'oiseau[7],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,8 °C et la hauteur de précipitations de 827,7 mm pour la période 1981-2010[8]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Nimes-Courbessac », sur la commune de Nîmes, mise en service en 1922 et à 20 km[9], la température moyenne annuelle évolue de 14,8 °C pour la période 1971-2000[10], à 15,1 °C pour 1981-2010[11], puis à 15,6 °C pour 1991-2020[12].
Desserte par la route (20 min de Nîmes, 35 min de Montpellier, 30 min d'Alès. Autoroute A9 à 20 min (Lunel) ou 25 min (Nîmes Ouest).
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une ZNIEFF de type 2[Note 4] est recensée sur la commune[13] : le « bois de Lens » (8 318 ha), couvrant 19 communes du département[14].
Combas est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[I 1],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nîmes, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 92 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[I 2],[I 3].
Combas est rattaché à la Communauté de Communes du Pays de Sommières (CCPS). Combas est par ailleurs l'une des 79 communes membres du Schéma de Cohérence Territoriale SCOT du Sud du Gard.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (63,1 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (61,8 %), cultures permanentes (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (9,1 %), zones urbanisées (2,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Combas est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau d'Aigalade. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 2001, 2002 et 2005[20],[18].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 77,4 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (67,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 311 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 280 sont en en aléa moyen ou fort, soit 90 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[21],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[22].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[23].
Ses habitants sont les Combassols et les Combassoles.
[24]Il existe de nombreuses preuves du peuplement du territoire aux périodes néolithique, âge de fer, romaine, gallo-romaine notamment dans les lieux de Prouvessa, Frigoulet et Cannac. Il y a plus d'une dizaine de carrières de pierre recensées dans les bois de Lens qui ont servi aux édifices notamment romains (ex Maison Carrée à Nîmes). Le 11 novembre 879, pour la première fois, il est fait mention de « COMBATIO » dans une vente établie entre Engelvin et sa femme Archimberge au profit de Gilbert, évêque de Nîmes. À cette époque, les habitants se sont probablement regroupés en partie sur l'emplacement du village actuel, un petit sanctuaire païen, puis chrétien, ayant peut-être précédé l'église romane que nous connaissons. En l'an 1099, dans une bulle d'Urbain II, la « VILLA COMBATIS » et le bénéfice du prieuré St Brice sont confirmés au profit du monastère de Psalmody[25]. L'église Saint-Brice est mentionnée dans une bulle du pape Urbain II en l'an 1099. Les seigneurs de Combas sont au XIIe siècle l'abbé et le monastère de Psalmodi. En 1185, le village est vendu à Pierre Ribaute. À partir du XIVe siècle, ce sont les Bermond qui deviennent barons de Combas. Le château attenant à l'église fortifiée est mentionné comme achevé en 1364[24].
À partir de 1527, la baronnie de Combas passe de la famille des Bermond à celle des Pelet. Au mois d'août 1699, Louis XIV érige la baronnie de Combas en vicomté sous le titre nom de Pelet Narbonne[24].
Combas est très marqué par les guerres de religion. Alors qu'une grande majorité de la population du village est devenue protestante à partir de la Réforme en 1530, le village est pris d'assaut le 29 juin 1569 par une armée de 4 000 hommes de pied et 300 chevaux commandée par Edouard d'Albert de Mondragon, Seigneur de Saint-André, gouverneur d'Aigues-Mortes. Le château est en grande partie détruit. Au moment de la révocation de l'Edit de Nantes en octobre 1685, beaucoup de protestants sont obligés d'abjurer et de redevenir officiellement catholiques. Pendant la guerre des camisards (juillet 1702 - juin 1704), le village est confronté aux combats. Le 5 juin 1703, 300 camisards mettent à sac l'église fortifiée[24].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1989 | 2020 | Pierre Gaffard-Lambon | DVG[26] | Agriculteur retraité |
2020 | En cours | Michel Debouverie | SE | Retraité |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[27]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[28].
En 2019, la commune comptait 635 habitants[Note 7], en augmentation de 5,31 % par rapport à 2013 (Gard : +2,08 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
480 | 413 | 558 | 557 | 577 | 533 | 552 | 554 | 561 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
562 | 524 | 540 | 494 | 508 | 469 | 439 | 453 | 430 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
426 | 442 | 461 | 404 | 388 | 417 | 425 | 371 | 357 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
316 | 287 | 313 | 357 | 381 | 433 | 515 | 581 | 628 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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635 | - | - | - | - | - | - | - | - |
Les deux communes de Combas et de Fontanès sont regroupés dans un RPI (Regroupement Pédagogique Intercommunal). Les maternelles sont assurées dans les locaux de l'école de Combas et les primaires sont assurées à Fontanès.
Les médecins et pharmaciens les plus proches se trouvent à Sommières, Saint-Mamert ou Quissac. Le centre hospitalier Carrémeau de Nîmes est à 20 min de voiture.
Fêtes votives taurines. Courses et randonnées VTT rassemblant jusqu'à 800 adeptes.
Cultes catholiques dans l'église et réformés dans le temple. En moyenne une fois par mois.
Les emplois sur Combas concernent principalement le bâtiment et la viticulture. Nombreux sont les habitants qui travaillent autour de la commune, notamment dans les agglomérations de Nîmes ou de Montpellier.
41 établissements[Note 8] sont implantés à Combas au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 9],[I 4].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 41 | 100 % | (100 %) |
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 6 | 14,6 % | (7,9 %) |
Construction | 11 | 26,8 % | (15,5 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 7 | 17,1 % | (30 %) |
Information et communication | 2 | 4,9 % | (2,2 %) |
Activités financières et d'assurance | 1 | 2,4 % | (3 %) |
Activités immobilières | 2 | 4,9 % | (4,1 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 7 | 17,1 % | (14,9 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 4,9 % | (13,5 %) |
Autres activités de services | 3 | 7,3 % | (8,8 %) |
Le secteur de la construction est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,8 % du nombre total d'établissements de la commune (11 sur les 41 entreprises implantées à Combas), contre 15,5 % au niveau départemental[I 5].
L'entreprise ayant son siège social sur le territoire communal qui génère le plus de chiffre d'affaires en 2020 est[31] :
La commune est dans les Garrigues, une petite région agricole occupant le centre du département du Gard[32]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est la viticulture[Carte 3].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 58 | 53 | 33 | 16 |
SAU[Note 11] (ha) | 435 | 451 | 275 | 342 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 58 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 53 en 2000 puis à 33 en 2010[34] et enfin à 16 en 2020[Carte 4], soit une baisse de 72 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 61 % de ses exploitations[35],[Carte 5]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 435 ha en 1988 à 342 ha en 2020[Carte 6]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 8 à 21 ha[34].
Petites structures liées au bâtiment ou à la viticulture
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 275 ménages fiscaux[Note 13], regroupant 673 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 170 €[I 6] (20 020 € dans le département[I 7]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 8] | 9,7 % | 8,3 % | 11,3 % |
Département[I 9] | 10,6 % | 12 % | 12 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 409 personnes, parmi lesquelles on compte 74,5 % d'actifs (63,2 % ayant un emploi et 11,3 % de chômeurs) et 25,5 % d'inactifs[Note 14],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Nîmes, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 7],[I 11]. Elle compte 87 emplois en 2018, contre 73 en 2013 et 76 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 259, soit un indicateur de concentration d'emploi de 33,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 58,5 %[I 12].
Sur ces 259 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 50 travaillent dans la commune, soit 19 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,7 % les transports en commun, 4,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
Nombreux vestiges de carrières, de fours à chaux dans le bois des Lens. Nombreux puits dans le village.
Sentier des capitelles "Les Merveilles du bois des Lens"[36].
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Blason | D'or à la fasce d'argent* chargée de cinq fusée de gueules. |
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Détails | * Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (argent sur or). Version utilisée par la commune. |
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Alias | ![]() Blason attribué par Charles d'Hozier à la fin du XVIIe siècle. |