Collonges-au-Mont-d'Or est une commune française intégrée à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon, dans le département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Collonges-au-Mont-d'Or | |
![]() Vue générale du début du XXe siècle. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Circonscription départementale du Rhône |
Métropole | Métropole de Lyon |
Arrondissement | Lyon |
Maire Mandat |
Alain Germain 2020-2026 |
Code postal | 69660 |
Code commune | 69063 |
Démographie | |
Gentilé | Collongeards[1] |
Population municipale |
4 315 hab. (2019 ![]() |
Densité | 1 142 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 49′ 29″ nord, 4° 50′ 27″ est |
Altitude | Min. 165 m Max. 360 m |
Superficie | 3,78 km2 |
Type | Commune urbaine |
Unité urbaine | Lyon (banlieue) |
Aire d'attraction | Lyon (commune du pôle principal) |
Localisation | |
Liens | |
Site web | |
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Lovée dans une boucle de la Saône, la commune s'étage sur le flanc oriental du mont Cindre, dessinant une conque qui s'adoucit en plateau puis s'étale dans la plaine de Varennes dont le coude s'accompagne d'un croissant vert, l'île Roy.
Il y a sur la rive droite de la Saône :
et sur la rive gauche :
La commune est bordée à l'est par la Saône.
La commune est desservie dans sa partie basse par la départementale 51, qui longe la Saône, et dans sa partie haute par la départementale 89, qui relie Saint-Cyr à Saint-Romain. La départementale 51 comprend des bandes cyclables dans les deux sens sur toute sa longueur dans la traversée de la commune.
La commune abrite la gare de Collonges-Fontaines permettant d'assurer une desserte de type banlieue aux horaires cadencés depuis le , et qui relie la commune à Vienne, via la gare de Lyon-Perrache et Mâcon, via Villefranche-sur-Saône, toutes les heures et à la demi-heure en période de pointe, et les gares de Lyon-Part-Dieu et la ville de Roanne.
La commune est située sur le trajet de la ligne de bus 43 des TCL (Gare de Vaise à Genay Proulieu), qui emprunte la départementale 51 le long de la Saône. Le cœur de la commune est également desservi par la ligne 71 au départ de la gare de Vaise. La ligne 31 (Perrache-Cité Edouard-Herriot) circule à la limite de la commune.
Collonges-au-Mont-d'Or est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Lyon, une agglomération inter-départementale regroupant 124 communes[5] et 1 653 951 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Lyon est la deuxième plus importante de la France en termes de population, derrière celle de Paris[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lyon, dont elle est une commune du pôle principal[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 398 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (77,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (67,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (64 %), eaux continentales[Note 3] (12,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (7,2 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (6,6 %), prairies (6,5 %), forêts (1,8 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Le nom de la paroisse de Collonges fait son apparition sous la forme de Colonias en 1004[CAG 69 1], de Colungiis en 1176, de Colungias en 1201, pour arriver aux altas et bassas Colungias, « hautes et basses Colonges », puis à la forme plus récente de Colonge et enfin Collonges.
Le paysan libre obtenait le droit de s'établir dans une colonica dont il était le colon.
Dès le VIIIe siècle sont apparues des colonicæ.
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Blason | D’azur à la chaîne de montagnes de trois sommets d’or chargée d’une maison d’argent essorée de gueules brochant en partie sur l'azur; au chef cousu de gueules chargé d'un lion issant d'argent. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Depuis le Tourvéon, longeant le chemin de Poizat jusqu'à la rue Gayet, l'aqueduc traverse la commune de part en part. On a trouvé, sous la fontaine d'Epeluis à Chavannes, un buste d'officier romain et à la Chaux, un bronze de Tibère ainsi qu'une plaque mortuaire. Le tracé orthogonal des principaux chemins semble lui-même conserver la trace de cette colonisation romaine qui a imprimé sur le territoire gaulois sa géométrie. Au Bas Empire, les grands propriétaires, souvent des vétérans, font cultiver leur terre par des paysans libres ou « colons ».
Lorsque sont créés les chapitres des chanoines, un inventaire dressé par l'archevêque Leidrade énumère encore ces colonges qui deviendront les tenures féodales, parcelles soumises à redevance. Ce même Leidrade est à l'origine de la restauration de la puissante abbaye bénédictine de l'Île Barbe, dont dépendra juridiquement une grande partie de Collonges.
La mise en valeur du terroir doit beaucoup aux moines qui poursuivent les défrichements gallo-romains et plantent ces champêtres haies d'aubépine, peu à peu remplacées par les murs des clos bourgeois. Parmi les familles qui jouent un rôle important à cette époque, citons les Mont-d'Or[Note 4], les Collonges[Note 5], les Tourvéon et les Chavannes[Note 6].
En 1183, le pape Lucius III confirme l'abbé Guichard dans sa possession de l'église Saint-Nizier tandis que les villageois de Saint-Cyr sèment le trouble chez les Collongeards, lorsqu'ils célèbrent la fête de leur patron Saint Clair, associé aux vertus de l'eau. En 1388, la livre de la taille payée par les bourgeois, appelée ici le vaillant, enregistre une dizaine de tenanciers lyonnais détenant maison et hommées de vigne à Colonges les Autes. En 1486, le sire de Beaujeu ayant installé une benne (pêcherie clayonnée de pieux) dans la Saône, se voit intenter un procès pour avoir manqué de causer le naufrage d'un bateau chargé de saule à paisseler les vignes, appartenant au Collongeard C. Vignat.
Au XVIe et XVIIe siècles, les habitants sont laboureurs, vignerons et parfois tisserands. Dès 1790, le corps municipal élit le premier maire de la commune avant d'envisager la construction d'une maison commune.
La population est descendue grossir le hameau de Trèves-Pâques où se regroupent les premiers commerçants, et celui de Basses-Collonges qui verra naître un vrai centre municipal avec une mairie-école. La construction de la nouvelle église en 1842 suscite le délaissement de celle du vieux Collonges avec descente de la cloche, ce qui n'est pas sans causer des tensions. La révolution des transports, train, bateaux à vapeur, facilite la venue des marins d'eau douce que débarque une flottille de mouches et de guêpes. Avec ses guinguettes, dont l'une entame un glorieux destin, celle de la famille Paul Bocuse, Collonges est devenu faubourg de Lyon. c'est aussi le « paradis terrestre » de riches négociants qui le constellent de manoirs de tous styles.
On procède à divers aménagement comme l'adduction d'eau, les égouts, l'éclairage public, qui apportent la modernité tandis que l'industrie chimique investit la plaine de Varennes. Peu à peu s'effacent les cultures maraîchères et fruitières, la vigne, qui couvrait encore 6 hectares en 1970, tandis que les lotissements rongent les grandes propriétés. Une nouvelle école est construite en 1997 et le hameau de Trèves-Pâques accueille un programme de petits immeubles collectifs et de nouveaux commerces pour conforter le centre du village.
Le Grand Lyon disparait le , et laisse place à la collectivité territoriale de la métropole de Lyon. La commune quitte ainsi le département du Rhône[12].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1837 | 1848 | Jean-Pierre Arnaudet | ||
1848 | 1848 | Louis-Étienne Blanc | ||
1848 | 1849 | Georges Debombourg | ||
1849 | 1850 | Jean-Claude Genevay | Adjoint, faisant fonctions | |
1850 | 1852 | Philippe Bonnet | ||
1852 | 1870 | François Morel | Marchand de charbon | |
1870 | 1881 | César Paulet | ||
1881 | 1881 | Jean Décrand | Marchand épicier | |
1881 | 1892 | François Bouthenet | ||
1892 | 1901 | Michel Schnurr | Propriétaire | |
décembre 1901 | octobre 1944 | Pierre Pays | Propriétaire, entrepreneur de maçonnerie | |
octobre 1944 | mars 1983 | Michel-Edmond Cretin | DVD | Suppléant du député Frédéric Dugoujon (1973-1978) |
mars 1983 | juin 1995 | Michel Cretin | ||
juin 1995 | avril 2014 | Michel Reppelin | DVD | Ingénieur chimiste Vice-président du Grand Lyon |
avril 2014 | octobre 2015[13] | Claude Reynard | UMP-LR | Retraitée Démissionnaire |
octobre 2015[14] | En cours | Alain Germain | DVD | Commerçant Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Les données manquantes sont à compléter. |
Collonges-au-Mont-d'Or est est membre du syndicat mixte Plaines Monts d'Or[15] ainsi que du syndicat de communes Saône Mont d'Or.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[17].
En 2019, la commune comptait 4 315 habitants[Note 7], en augmentation de 10,33 % par rapport à 2013 (Rhône : +5,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 100 | 942 | 788 | 753 | 904 | 954 | 1 023 | 1 030 | 939 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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963 | 1 026 | 1 058 | 1 107 | 1 198 | 1 270 | 1 315 | 1 450 | 1 459 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 640 | 1 575 | 1 558 | 1 553 | 1 718 | 1 884 | 1 758 | 1 913 | 2 318 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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2 542 | 2 662 | 2 786 | 2 824 | 3 165 | 3 420 | 3 583 | 3 775 | 3 790 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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4 012 | 4 315 | - | - | - | - | - | - | - |
Collonges-au-Mont-d'Or est située dans l'académie de Lyon.
La commune abrite un club de football, le FC Saint-Cyr-Collonges club ainsi qu'un club de basketball, l'AS Collonges Basket (ou ASCB) créé en 1945. Le club joue dans un gymnase, sur les quais de Saône. Sur ces quais se trouvent également deux courts de tennis où jouent les membres du Tennis Club de Collonges.
En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 50 719 € ce qui plaçait Collonges-au-Mont-d'Or au 255e rang parmi les 31 525 communes de plus de 39 ménages en métropole[20].
{{Collonges-au-mont d'or contient très peu de commerces : une supérette, une boulangerie, un coiffeur, une pizzeria. la plupart des habitants de la commune sont des retraités. La mairie recherche très souvent du personnel, mais généralement sans succès. Cependant le village fait de son mieux pour mettre en activité les habitants comme un tournoi de jeux physiques au parc de la Jonchère, des festivals de musiques au centre-ville voire des brocantes annuelles près des chemins de fer.}}
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