Châteauneuf-sur-Cher est une commune française située dans le département du Cher en région Centre-Val de Loire.
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Châteauneuf-sur-Cher | |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Cher |
Arrondissement | Saint-Amand-Montrond |
Intercommunalité | Communauté de communes Arnon Boischaut Cher (siège) |
Maire Mandat |
William Pelletier 2020-2026 |
Code postal | 18190 |
Code commune | 18058 |
Démographie | |
Population municipale |
1 457 hab. (2019 ![]() |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 51′ 30″ nord, 2° 19′ 02″ est |
Altitude | Min. 132 m Max. 174 m |
Superficie | 21,97 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bourges (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Trouy |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | chateauneufsurcher.fr |
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Corquoy | Sainte-Lunaise | Serruelles | ![]() |
N | Chavannes | |||
O Châteauneuf-sur-Cher E | ||||
S | ||||
Venesmes | Saint-Loup-des-Chaumes |
Châteauneuf-sur-Cher est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bourges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 112 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (78,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (60,9 %), forêts (14,3 %), prairies (10,5 %), zones agricoles hétérogènes (6,4 %), zones urbanisées (6,3 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,6 %)[6].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Châteauneuf-sur-Cher est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à trois risques technologiques, le transport de matières dangereuses et le risque industriel et la rupture d'un barrage[7]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[8].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le Cher. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1988, 1993 et 1999[9],[7].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[10]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 92,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 937 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 847 sont en en aléa moyen ou fort, soit 90 %, à comparer aux 83 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[11],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et 2019 et par des mouvements de terrain en 1999[7].
La commune est exposée au risque industriel du fait de la présence sur son territoire d'une entreprise soumise à la directive européenne SEVESO[12].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].
La commune est en outre située en aval du barrage de Rochebut, de classe A[Note 3] et faisant l'objet d'un PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[15].
Une forteresse est édifiée vers l'an mil en ce lieu qui était à la limite de la vicomté de Bourges et de la seigneurie de Déols, et donc à la frontière de la partie du Berry tournée vers l'Aquitaine et de la partie qui était sous l'influence de la maison de Blois-Champagne[16].
Le , le seigneur de Déols-Châteauroux vainc une armée conduite par l’archevêque de Bourges Aymon de Bourbon, qui voulait ainsi faire respecter par la force la paix de Dieu[17]. À la suite de cette victoire, Châteauneuf devint possession de la famille de Déols-Châteauroux[16].
Le , le chef de mercenaires Raymond Brun meurt à Châteauneuf-sur-Cher[18].
Aux XIIIe-XVIe siècles, les Culan en sont les seigneurs.
En 1569, de violents combats opposent les catholiques et les protestants. L'ancienne église de Châteauneuf est incendiée. Une nouvelle église dédiée à Saint-Pierre sera construite et consacrée le par Monseigneur Renaud de Beaune, archevêque de Bourges. Le maître-autel contient des reliques de saint Clément, saint Jacques le Majeur et saint Symphorien[19].
Aux XVIe et XVIIe siècles, la famille de L'Aubespine fut titrée baron puis marquis de Châteauneuf (le ministre Claude, son fils cadet Guillaume, et le fils cadet de ce dernier, Charles). Aux XVIIe et XVIIIe siècles, Colbert puis Pontchartrain en furent barons.
La paroisse était située à l’origine à Marigny, jusqu’à la construction du château à Châteauneuf. Le château a créé un pôle d’attraction, et le village s’est petit à petit presque entièrement déplacé, jusqu’à ce que le village d’origine ne soit qu’un simple hameau[20].
Pendant la Révolution, la commune est rebaptisée Montagne-sur-Cher.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
? | 1986 | Daniel Perrot | PCF | Conseiller général du Canton de Chateauneuf-sur-Cher (1964-1988) |
1986 | juin 1995 | Jean Vigneron | PCF | Conseiller général du Canton de Chateauneuf-sur-Cher (1988-1994) |
juin 1995 | août 1998 | Louis Begassat | ||
août 1998 | en cours | William Pelletier[21],[22] | Ancienne profession intermédiaire |
Dans son palmarès 2016, le Conseil National des Villes et Villages Fleuris de France a attribué une fleur à la commune au Concours des villes et villages fleuris[23].
La communauté de Châteauneuf est en crise démographique au début du XVIIIe siècle, puisqu’elle passe de 203 feux en 1709 à 147 en 1726[24]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[25]. L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].
En 2019, la commune comptait 1 457 habitants[Note 4], en diminution de 1,15 % par rapport à 2013 (Cher : −3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 556 | 1 608 | 1 732 | 1 700 | 2 019 | 2 248 | 2 219 | 2 381 | 2 699 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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2 708 | 3 005 | 2 993 | 2 683 | 2 665 | 2 728 | 2 782 | 2 614 | 2 527 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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2 389 | 2 400 | 2 358 | 2 030 | 2 015 | 2 007 | 1 940 | 2 010 | 1 880 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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1 865 | 1 783 | 1 722 | 1 657 | 1 645 | 1 614 | 1 535 | 1 483 | 1 456 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 457 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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La commune de Châteauneuf-sur-Cher porte : |
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