Châteaudouble est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
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Châteaudouble | |
![]() La mairie. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Valence |
Intercommunalité | Valence Romans Agglo |
Maire Mandat |
François Bellier 2020-2026 |
Code postal | 26120 |
Code commune | 26081 |
Démographie | |
Gentilé | Châteaudoublois, Châteaudoubloises[1] |
Population municipale |
576 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 54′ 01″ nord, 5° 05′ 46″ est |
Altitude | Min. 270 m Max. 1 102 m |
Superficie | 17,37 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Valence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Crest |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
La commune de Châteaudouble est située à 20 km à l'est de Valence.
![]() |
Montélier | Charpey Peyrus |
Peyrus | ![]() |
Chabeuil | N | Peyrus Léoncel | ||
O Châteaudouble (Drôme) E | ||||
S | ||||
Chabeuil Combovin |
Combovin | Le Chaffal Combovin |
La commune est située au pied du flanc ouest du Vercors.
Sites particuliers[2] :
La commune est arrosée par les cours d'eau suivants[2] :
Châteaudouble est une commune rurale (car elle fait partie des communes peu ou très peu denses) au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[3],[4],[5].
La commune fait partie de l'aire d'attraction de Valence dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 71 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[6],[7].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (63,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (47 %), forêts (34,3 %), zones agricoles hétérogènes (15,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,3 %), prairies (1,2 %), zones urbanisées (0,1 %)[8].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Site Géoportail (carte IGN)[2] :
Anciens quartiers, hameaux et lieux-dits :
La commune est desservie par les routes départementales D 68, D 154, D 262 er D 343[2].
Dictionnaire topographique du département de la Drôme[10] :
Présence d'un oppidum[11].
L'existence de la place forte de Châteaudouble remonte au XIe siècle. Son château fort était considéré comme un des plus puissants du Dauphiné[réf. nécessaire].
La seigneurie[10] :
XIIIe et XIVe siècles : le territoire est au cœur des guerres épiscopales entre les comtes de Valentinois et les évêques de Valence[réf. nécessaire].
XIVe siècle : passage des Grandes compagnies[réf. nécessaire].
XVIe siècle : la région est gagnée par la Réforme protestante. Les familles protestantes de la région, les Arbalestier (de Châteaudouble), les Cornillan (de la Baume-Cornillane) et les Urre (d'Eurre) s'allient pour se défendre face aux catholiques.
Les guerres de Religion vont fortement éprouver le territoire. Le château fort est pris et repris à six reprises entre 1562 et 1581, notamment par les huguenots à la fin des années 1570.
Dans tout le Valentinois, les paysans s'arment. En 1579, ils expulsent les troupes de soudards qui occupent le château.
La même année, Catherine de Cornillan impose comme condition testamentaire que ses héritiers maintiennent le territoire dans le protestantisme et portent son nom. Ainsi va naître la branche des Urre-Cornillan.
En 1580, le mouvement est écrasé dans le sang[12].
En 1581, le château est détruit par ordre royal. Les familles Arbalestier, Cornillan et Urre se replient sur leurs terres seigneuriales du Vercors, Plan-de-Baix, Gigors, Beaufort, Montclar et Mirabel[réf. nécessaire].
1591 : le nouveau château commence à être édifié par François des Massues, seigneur de Vercoiran[réf. nécessaire].
1663 : le temple est démoli sur ordre du parlement de Grenoble. À la suite des vexations imposées par le marquis de Châteaudouble, Joseph de La Baume, le lieu où se dressait le temple détruit va servir de point de rassemblement des protestants locaux.
En 1683, il est le point de départ de la révolte appelée « affaire du Camp de l’Éternel ». Le chef de cette rébellion est Jacques Odde de Bonniot, sieur du Vernet. Elle est brutalement réprimée par les régiments de cavalerie du maréchal de Saint-Ruth à Saou et Bourdeaux[réf. nécessaire].
1685 : la révocation de l'édit de Nantes entraîne le départ de nombreux protestants vers l'étranger (Suisse, Allemagne, Angleterre), provoquant la misère des ouvriers drapiers de la région désormais sans travail. Plusieurs opérations de dragonnades ont été menées sur ordre de Louvois à Châteaudouble comme dans toute la région[réf. nécessaire].
Démographie :
Avant 1790, Châteaudouble était une communauté de l'élection et subdélégation de Valence et de la sénéchaussée de Crest.
Elle formait une paroisse du diocèse de Valence, dont l'église, dédiée à saint Michel, était celle d'un prieuré de l'ordre de Saint-Augustin (congrégation de Saint-Ruf) connu dès 1196 et uni, en 1775, au séminaire de Valence qui de ce chef était collateur et décimateur à Châteaudouble[10].
Cette terre comprenait tout le mandement de Châteaudouble, c'est-à-dire : les quatre paroisses de Châteaudouble, du Chaffal, de Combovin et de Peyrus; mais, au XVIIe siècle, Peyrus et le Chaffal en furent démembrés et, vers la fin du siècle suivant, il en fut distrait encore une partie pour former la communauté de la Baume-sur-Véore qui a été supprimée en 1848[10].
En 1790, la commune de Châteaudouble fait partie du canton de Chabeuil[10].
En 1791, la commune est démembré : Peyrus, Le Chaffal et La Baume-sur-Véore obtiennent le statut de commune[13].
En 1846, La petite communauté de La Baume-sur-Véore, autour du hameau des Péris, est rattachée à la commune de Châteaudouble[réf. nécessaire].
En 1854, les territoires de la montagne (Combe Chaude) sont rattachés à la commune de Léoncel en 1854[réf. nécessaire].
En 1855, la route du Vercors par le col des Limouches est achevée[réf. nécessaire].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. : de la Révolution au Second Empire | ||||
1790 | 1847 | ? | ||
1847 | 1863 | Félix Antoine Baude | ||
1863 | 1871 | Émilien Pierre François Baude | ||
Les données manquantes sont à compléter. : depuis la fin du Second Empire | ||||
1871 | 1874 | Émilien Pierre François Baude | maire sortant | |
1874 | 1878 | Émilien Pierre François Baude | maire sortant | |
1878 | 1879 | Émilien Pierre François Baude | maire sortant | |
1879 (élection ?) |
1884 | Marie Joseph Frédéric Charignon | ||
1884 | 1888 | Marie Joseph Frédéric Charignon | maire sortant | |
1888 | 1890 | Marie Joseph Frédéric Charignon | maire sortant | |
1890 (élection ?) |
1891 | Joseph Pierre Breynat | ||
1891 (élection ?) |
1892 | ? | ||
1892 | 1896 | ? | ||
1896 | 1900 | ? | ||
1900 | 1904 | ? | ||
1904 | 1908 | ? | ||
1908 | 1912 | Antoine François-Xavier Baude | ||
1912 | 1919 | Gustave Saint-André | ||
1919 | 1925 | Gustave Saint-André | maire sortant | |
1925 | 1929 | Gustave Saint-André | maire sortant | |
1929 | 1935 | Gustave Saint-André | maire sortant | |
1935 | 1945 | Gustave Saint-André | maire sortant | |
1945 | 1947 | ? | ||
1947 | 1953 | ? | ||
1953 | 1959 | ? | ||
1959 | 1965 | ? | ||
1965 | 1971 | ? | ||
1971 | 1977 | ? | ||
1977 | 1983 | ? | ||
1983 | 1989 | ? | ||
1989 | 1995 | ? | ||
1995 | 2001 | ? | ||
2001 | 2008 | François Bellier | DVD[14] | agriculteur retraité |
2008 | 2014 | François Bellier | maire sortant | |
2014 | 2020 | François Bellier | maire sortant | |
2020 | En cours (au 6 mars 2021) |
François Bellier[15][source insuffisante] | maire sortant |
La commune dispose d'une station d'épuration des eaux[2].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[17].
En 2019, la commune comptait 576 habitants[Note 3], en diminution de 1,03 % par rapport à 2013 (Drôme : +4,46 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 011 | 859 | 925 | 728 | 732 | 700 | 654 | 668 | 776 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
598 | 570 | 581 | 548 | 557 | 578 | 540 | 523 | 503 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
435 | 423 | 452 | 414 | 402 | 391 | 372 | 363 | 326 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
323 | 281 | 304 | 323 | 414 | 476 | 527 | 534 | 584 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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578 | 576 | - | - | - | - | - | - | - |
En 1992 : céréales, porcins, bovins[11].
![]() |
Blason | Écartelé : au 1er d'or à la fontaine du lieu d'argent jaillissante d'azur, au 2ème d'azur au paysage de montagne au naturel, au 3ème d'or à l'arbre au naturel mouvant de la pointe, au 4ème d'or à l'église du lieu d'argent ; sur le tout, un écu en losange, la pointe allongée, d'or chargé d'un dauphin d'azur, barbé, crêté, oreillé et peautré de gueules. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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