Choye est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Cet article possède un paronyme, voir Soye.
Choye | |
![]() Le château. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Haute-Saône |
Arrondissement | Vesoul |
Intercommunalité | Communauté de communes des monts de Gy |
Maire Mandat |
Guillaume Bouttemy 2020-2026 |
Code postal | 70700 |
Code commune | 70152 |
Démographie | |
Population municipale |
475 hab. (2019 ![]() |
Densité | 33 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 23′ 31″ nord, 5° 45′ 38″ est |
Altitude | Min. 197 m Max. 280 m |
Superficie | 14,4 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Besançon (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Marnay |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Saint-Loup-Nantouard | Sauvigney-lès-Gray, Angirey | Citey |
Villefrancon, Velloreille-lès-Choye | ![]() |
Gy |
Cugney | Charcenne |
La commune est baignée par la Colombine, affluent en rive gauche de la Morthe, qui naît à Charcenne. Sa source alimente en eau potable pour les communes de Choye, Velloreille-lès-Choye, Villefrancon, Velesmes-Échevanne, Saint-Loup-Nantouard, Sauvigney-lès-Gray et Saint-Broing[1].
Choye est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Besançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 312 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (84,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (85,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,5 %), prairies (13,6 %), forêts (10,8 %), zones agricoles hétérogènes (5,6 %), zones urbanisées (3,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Le village possédait un château qui avait été acquis par Thierry Ier, archevêque de Besançon (874-895), en même temps que les habitations voisines. Il disparut au XVIIe siècle.
En 1043, l’empereur Henri III rendit à l’archevêque Hugues Ier les chateaux de Choye, Gray et Vesoul qu’avait usurpé le comte de Bourgogne. En 1090, Renaud II, comte de Bourgogne, céda aux chapitres Saint Étienne et Saint Jean de Besançon tout ce qui lui appartenait (in villa quae dicitur Chois). Choye était du domaine des comtes de Bourgogne et ils paraissaient lui avoir apporté un intérêt particulier. La terre échut en partage à la branche cadette et, en 1191, lorsque Étienne de Bourgogne eut le dessous dans la lutte qu’il avait entreprise contre Othon de Méranie, comte Palatin, celui-ci s’empara de Choye, Scey sur Saône et Ferrières ; il obligea Étienne à lui en reconnaître la propriété en 1193. À la mort d’Othon, Étienne récupéra Scey et Ferrières, mais Choye ne lui fut pas rendu. Suivant une chronique citée par Duchêne (Histoire de Vergy), Othon II rendit Choye en 1211 : “la ville de Choix qu’il devoit acquitter de Dame Marguerite d’Oysi, jadis comtesse Bourgogne, qui tenoit la ville de Douaire”. En 1213 Etienne renonça définitivement à Choye et la céda au comte Palatin (villam quae dicitur Chois et plegios suos quantum ad hoc quod ad Chois attinet). Il obtint en échange tout ce que le comte possédait à Montigny : in Monteigneium juxta Vesulium (Montigny-lès-Vesoul).
Au XIIIe siècle une famille porta le nom de Choye. En 1222, Richard devint homme lige d’Othon III de Bourgogne, duc de Méranie, comte de Bourgogne, sauf la fidélité à son frère Étienne de Choye ; il jura de la recevoir dans le château qu’il tenait de lui, lui et les siens, chaque fois qu’il voudrait : le lendemain Étienne de Choye fit la même déclaration d’allégeance. Humbert de Choye est cité par Goullut comme contemporain du Palatin Othon III, duc de Méranie, mort en 1248.
Choye eut beaucoup à souffrir de la guerre des barons comtois contre Eudes IV, duc de Bourgogne. Elle fut prise et incendiée par eux en 1336. “Or, ces seigneurs campèrent Choye et autant qu’elle peut être secourue, en quarante huit heures ils la forcèrent” (Goullut). En 1364, les Routiers ou les Anglais ravagèrent de nouveau Choye. “Et de faict, haians pour capitaine un Guichard Monnot et l’armée fort puissante, ils se présentèrent à Choye qu’ils gaignèrent”. (Goullut).
La baronnie de Choye comprenait : Choye, Bonboillon, Venère, Hugier, Chancevigney, Bay, Sornay, Montagney, Cult, Virey, Motey, la Tour de Motey, Chancey et la vigne de Magney. À la mort de Jean de Vienne, seigneur de Choye, elle fut morcelée entre ses héritiers et ayants droit (1451). Jean de Longwy, mari de Jeanne de Vienne, eut Choye et Bonboillon. “Elle a passé à la maison de Varambon, à celle de Vienne, de Precipiano, de Seroz Granvelle et de Saint Mauris Crilla, aux seigneurs de la Baulme et au Président d’Ollivet en faveur de qui elle fut confirmée dans le titre de baronnie au mois de juin 1767. Le baron de Choye n’avait guère dans ce village que la seigneurie directe qui comprenait les droits de justice, d’épaves, d’aides, de tailles et de suzeraineté sur les fiefs qui en dépendaient. Une maison dite de Choye ou de Roussel possédait en fief la tour de ce lieu avec des prés et des fonds dans ce territoire ; les actes publics donnaient à chacun des individus de cette maison le titre de miles et j’en trouve un grand nombre possesseur de ce fief depuis commencement du XIVe siècle jusqu’en 1501. Ce n’est que vers cette époque qu’eut lieu la réunion de leur fief à la baronnie.” (Almanach de 1785). La commanderie de Sales et les abbayes d’Acey et de Corneux y avaient d’importantes possessions.
1789 : bailliage et décanat de Gray 1790 : District de Gray, canton de Gy
Le 2 mars 1829, un terrible incendie détruisit 70 maisons.
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Gy[9]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, la commune est désormais intégrée au canton de Marnay.
La commune est membre de la communauté de communes des monts de Gy, créée le .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1947 | 1959 | Emile Gradoz | ||
1959 | 1983 | Jean Charbonnet | ||
1983 | 1995 | Rémy Charbonnet[11] | ||
1995 | 2008 | Jean-Luc Dumont | Éducateur Président de la CC des Monts de Gy (2000 → 2018) | |
mars 2008[12] | 2014 | Guy Chevanne[13],[14] | NC puis FED[réf. nécessaire] | Cadre territorial Président de la CC des Monts de Gy (2008 → 2014[15]) |
2014[16] | En cours (au 26 octobre 2020) |
Guillaume Bouttemy | Réélu pour le mandat 2020-2026[17] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2019, la commune comptait 475 habitants[Note 3], en augmentation de 10,72 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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928 | 1 081 | 976 | 978 | 1 048 | 1 046 | 1 022 | 990 | 976 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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796 | 820 | 830 | 780 | 732 | 702 | 651 | 643 | 593 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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535 | 523 | 503 | 412 | 412 | 392 | 335 | 366 | 428 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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345 | 333 | 349 | 365 | 352 | 354 | 358 | 407 | 447 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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475 | - | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | Inconnu. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |