Chezal-Benoît est une commune rurale[Note 1],[3]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[4],[5].
La commune est en outre hors attraction des villes[6],[7].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,5% en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (56,2%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
forêts (50,8%), terres arables (31,9%), zones agricoles hétérogènes (9,1%), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (5,7%), zones urbanisées (1,7%), prairies (0,7%), eaux continentales[Note 2] (0,2%)[8].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Risques majeurs
Le territoire de la commune de Chezal-Benoît est vulnérable à différents aléas naturels: météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[9]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[10].
Risques naturels
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Chezal-Benoît.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[11]. Cet aléa est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 96,5% de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90% au niveau départemental et 48,5% au niveau national). Sur les 390 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 386 sont en en aléa moyen ou fort, soit 99%, à comparer aux 83% au niveau départemental et 54% au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[12],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2018 et par des mouvements de terrain en 1999[9].
Risques technologiques
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est en effet susceptible d’avoir des effets graves au bâti ou aux personnes jusqu’à 350 m, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[13].
Histoire
La population de la communauté de Dampierre-en-Lignières passe de 22 feux en 1709 à 21 en 1726[14].
La commune se trouve dans l'aire géographique et dans la zone de production du lait, de fabrication et d'affinage du fromage Valençay[15].
Profession de l'information, des arts et des spectacles
Politique environnementale
Dans son palmarès 2016, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué une fleur à la commune au concours des villes et villages fleuris[18].
Démographie
La communauté de Chezal-Benoît est en crise démographique au début du XVIIIesiècle, puisqu’elle passe de 71 feux en 1709 à 48 en 1726[14]. L’hiver de 1709-1710 notamment cause de nombreuses pertes, ainsi que la grande canicule de 1719 (qui tua beaucoup par dysenterie)[19].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[21].
En 2019, la commune comptait 823 habitants[Note 3], en diminution de 11,51% par rapport à 2013 (Cher: −3%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
309
386
415
428
375
390
530
554
576
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
770
748
844
801
824
789
782
873
819
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
843
691
920
1 022
1 082
1 128
1 218
1 180
1 216
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
1 436
1 526
1 447
1 315
1 212
977
859
875
835
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
823
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23].)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux remarquables et monuments
La nef en berceau brisé de l'abbatiale Saint-Pierre.
L'abbaye Saint-Pierre[24]: en 1093, Eudes Arpin, vicomte de Bourges, favorisa l’installation à Casale Malanum, d’un essaim bénédictin conduit par frère André, prieur de l’abbaye de Vallombreuse, Toscane, puis du prieuré de Cornilly, commune de Contres, Loir-et-Cher[25]. En 1104, l'église et le cloître sont construits permettant l'installation des religieux. L'archevêque de Bourges, Léger, dédia l'église à la Sainte Vierge et aux glorieux apôtres Pierre et Paul. André est consacré premier abbé. Il mourut le et a été enterré à gauche du chœur de l'abbaye Saint-Pierre.
Prospère à son début, l’abbaye Saint-Pierre fut pillée et incendiée et dut être fortifiée à la fin de la Guerre de Cent Ans. Restaurés fin XVesiècle, les bâtiments réguliers furent entièrement rebâtis aux XVIIeetXVIIIesiècles.
En 1491, l’abbaye devint chef d’Ordre par l’approbation de la règle établie par son abbé Pierre Du Mas. Les abbayes qui en dépendirent formèrent la congrégation casalienne: abbayes d’hommes de Chezal-Benoît, de Saint-Sulpice de Bourges, de Saint-Augustin de Limoges, de Saint-Germain des Prés, de Sainte-Colombe de Sens, de Saint-Alire de Clermont-Ferrand, de Saint-Vincent du Mans, de Saint-Martin de Séez, Saint-Pierre de Brantôme et de Saint-Rémy de Senlis; abbaye de femmes de Saint-Laurent de Bourges, de Saint-Pierre de Lyon, de Notre-Dame d’Yzeure, de Moulins, de Sainte-Menou et de Notre-Dame de Nevers.
Cette congrégation s’unit en 1645 à celle de Saint-Maur par un arrêt ordonnant, conformément à celui du [26], que les abbayes de Chezal-Benoît, Saint-Vincent du Mans, Saint-Martin de Sées, Saint-Sulpice de Bourges, Saint-Allyre de Clermont, Sainte-Colombe-lès-Sens et Saint-Pierre de Brantôme formant la congrégation de Chezal Benoît, demeureront unies à la congrégation de Saint-Maur, et évoquant au Conseil du Roi tous les procès mus et à mouvoir au sujet de ladite union, le [27].
Le chœur, qui comportait cinq chapelles échelonnées reprenant le plan bénédictin qui peut encore se voir à l'abbatiale de Châteaumeillant, et le transept de l'abbatiale jugés trop dégradés sont démolis en 1827. Il ne reste plus que la nef en berceau brisé. La façade a dû être construite avant le milieu du XIIesiècle. Les piastres cannelés de part et d'autre de la porte rappellent le portail de l'église d'Autry-Issards[28],[29],[30],[31].
Antonin Artaud (1896-1948), poète, romancier, acteur, dessinateur, dramaturge et théoricien du théâtre. Il séjourne à l'hôpital de Chezal-Benoît.
Jacques Bulostin dit Monty, chanteur, y est né en 1943.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
(Labbe, Nova Bibliotheca, Ms. Libr, 1657, t. II, p.81, Chronique des archevêques de Bourges, repris par Mabillon, Ann. O.S.B., t. V, p.254; Vie du bienheureux André, publiée par Luc d’Achery, Spicilegium, 1723, t. III, p.462)
Arrêt séparant les clunistes des mauristes, cf. Archives Nationales de France-E 1688, fol. 226-227.
Archives nationales de France, E 1689, fol. 99-100.
Notice noPA00096772, base Mérimée, ministère français de la Culture: Ancienne abbaye Saint-Pierre, actuellement Centre hospitalier spécialisé.
Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le guide du Patrimoine Centre Val de Loire, Paris, Hachette, 1988, pp.322-323(ISBN2-01-018538-2).
M. Juillien, L'église de Chezal-Benoît, Bourges, Société historique, littéraire et scientifique du Cher, Commission historique du Cher, 1864 (en ligne).
François Deshoulières, « Chazal-Benoît », in: Congrès archéologique de France. 94esession. Bourges. 1931, Paris, Société française d'archéologie, 1932, pp.489-509.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии