Chens-sur-Léman est une commune française du Chablais, en Haute-Savoie, dans l'agglomération transfrontalière du Grand Genève.
Chens-sur-Léman | |
![]() Église Sainte-Anne. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Haute-Savoie |
Arrondissement | Thonon-les-Bains |
Intercommunalité | Thonon Agglomération |
Maire Mandat |
Pascale Moriaud 2020-2026 |
Code postal | 74140 |
Code commune | 74070 |
Démographie | |
Gentilé | Chensinois |
Population municipale |
2 792 hab. (2019 ![]() |
Densité | 222 hab./km2 |
Population agglomération |
6 387 hab. (2019) |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 19′ 44″ nord, 6° 16′ 09″ est |
Altitude | Min. 372 m Max. 439 m |
Superficie | 12,56 km2 |
Type | Commune rurale et littorale |
Unité urbaine | Messery (ville-centre) |
Aire d'attraction | Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Sciez |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Commune d'une surface de 1 087 hectares située dans la plaine du Bas-Chablais au bord du lac Léman, avec un littoral d'environ 5 km à une altitude de 372 m à 439 m[1], la commune d'environ 1 650 habitants (en 2007), est voisine de la commune suisse d'Hermance dans le canton de Genève.
Par sa situation sur les bords du lac Léman et son environnement préservé (portion de rives non urbanisées, prairies et vallons boisés, vaste surface boisée…), la commune présente d'indéniables atouts touristiques. Chens-sur-Léman est encore un village de campagne avec de grands espaces boisés et un espace agricole. Son patrimoine naturel lui vaut aujourd'hui deux sites classés « Natura 2000 ».
![]() |
Nyon (![]() Léman |
Messery | Massongy | ![]() |
Coppet (![]() Léman |
N | Douvaine | ||
O Chens-sur-Léman E | ||||
S | ||||
Hermance ( ![]() |
Veigy-Foncenex | Loisin |
Chens-sur-Léman est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4]. Elle appartient à l'unité urbaine de Messery, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[5] et 6 387 habitants en 2019, dont elle est ville-centre[6],[7].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[8],[9].
La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le Léman, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[10]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[11],[12].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (42,5 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (45,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (40,2 %), terres arables (32,2 %), zones urbanisées (16,5 %), prairies (6,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,8 %), eaux continentales[Note 3] (1 %)[13].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune de Chens devient Chens-sur-Léman par décret, le (J.O. du )[14].
En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Shan (graphie de Conflans) ou Chens (ORB)[15].
Il n'existe aucune étymologie assurée pour Chens. Tout au plus pourrait-on proposer un rapprochement avec la ville normande de Caen, dont la forme la plus ancienne, au Moyen Âge, est Cadomo, qui semble remonter au gaulois catu-magos "le champ du combat" ; ce qui conviendrait également ici avec les évolutions phonétiques propres au francoprovençal et au savoyard local. Mais en l'absence de formes anciennes cela reste une hypothèse non démontrable.
Très anciennement peuplée, on a relevé sur son rivage cinq cités lacustres (palafittes) et à l'intérieur des terres, plusieurs sites néolithiques, gallo-romains et burgondes.
Au Moyen Âge, la paroisse et la commune portait le nom de « cusy » (ou cursier), jusque vers 1860. Elle relevait du comte de Genève et occupait une situation stratégique importante entre les maisons de Savoie et de Faucigny. Trois fiefs se partageaient le territoire de Cusy : Grésier, qui relevait du Faucigny et dont le château, aujourd'hui disparu, défendait la rive droite de l'Hermance et l'accès au lac, Servette qui appartenait au comte de Savoie, et enfin, le plus important, Beauregard, qui relevait du comte de Genève.
En 1816, le traité de Turin fixe la frontière entre la Suisse et la Savoie sur l'Hermance[16], coupant la commune éponyme en deux. La partie à l'est de la rivière comprenant le lieu-dit Cusy est intégré à Chens. Il y subsiste un oratoire de l'église paroissiale brûlée sous la Révolution.
Puis la commune se dénommera Cusy-Chens, Chens-Cusy en 1866 et Chens vers 1872. En 1954, un décret ministériel autorise la dénomination Chens-sur-Léman[14].
La commune de Chens-sur-Léman, au lendemain de l'annexion de la Savoie à la France de 1860, intègre le canton de Douvaine[1]. Elle appartient, depuis 2015, au canton de Sciez, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 25 communes[17].
La commune est membre, avec dix-sept autres, de la communauté de communes du Bas-Chablais.
Chens-sur-Léman relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains et de la cinquième circonscription de la Haute-Savoie, dont la députée est Marion Lenne (LREM) depuis les élections de 2017.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
Maire en 1888 | ? | François Fichard | Républicain | Cultivateur, conseiller d’arrondissement |
mai 1929 | octobre 1945 | Jules Fichard[18] (1884-1970) | SFIO | Exploitant agricole et négociant en vins Président de la délégation municipale du 31 août 1944 au 14 octobre 1945 |
? | ? | Auguste Fichard | ||
mars 1971 | ? | Bernard Fichard | Gérant de société | |
mars 1990 | mars 1996 | Bernard Duret | ||
mars 1996 | mars 2008 | Bernard Fichard | DVD | Gérant de société |
mars 2008 | mars 2014 | Nelly Benou | DVG | Salariée du secteur médical |
mars 2014 | En cours (au 28 mai 2020) |
Pascale Moriaud-Billod | DVD | Conseillère communautaire de Thonon Agglomération Réélue pour le mandat 2020-2026[19] |
La commune a engagé une politique de développement durable en lançant une démarche d'Agenda 21[20].
Ses habitants sont appelés les Chensinoises et les Chensinois[14].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[22].
En 2019, la commune comptait 2 792 habitants[Note 4], en augmentation de 31,57 % par rapport à 2013 (Haute-Savoie : +7,33 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1822 | 1838 | 1848 | 1858 | 1861 | 1866 |
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325 | 313 | 380 | 447 | 572 | 589 | 560 | 558 | 547 |
1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 | 1911 |
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531 | 576 | 604 | 588 | 620 | 628 | 613 | 568 | 606 |
1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 |
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503 | 543 | 515 | 506 | 475 | 516 | 568 | 636 | 835 |
1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - |
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856 | 1 063 | 1 274 | 1 656 | 1 708 | 2 050 | 2 776 | 2 792 | - |
La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio, Radio Chablais… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.
La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, L'Essor savoyard, Le Messager - édition Chablais, le Courrier savoyard.
Les secteurs d'activités économiques sont :
La commune possède sept espaces classés zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) : le « lac Léman » ; le « Vallon des Léchères et pelouse de la Sablonnière » ; le « Golfe de Coudrée et environs » ; les « Zones humides et boisement du Genevois » ; les « Prairies humides de Marival » ; le « Marais de la Croix de la Marianne » et les « Ravins de Chamburaz, Marnoz et de l'Hermance »[25]. Deux espaces sont classés classé site Natura 2000 de la Haute-Savoie, le « lac Léman » et les « Marais de Chilly et de Marival »[26].
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Les armes de Chens-sur-Léman se blasonnent ainsi : « D'azur à une sirène d'argent chevelée et marinée d'or tenant une lyre du même, sur une onde aussi d'argent mouvant de la pointe, accostée en chef de deux croissants contournés du même. » |
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Œuvre du peintre Di Decarli.
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