Cheminot est une commune française située dans le département de la Moselle, en Lorraine, dans la région administrative Grand Est.
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Cheminot Longeville-lès-Cheminot | |
Église Saint-Maurice de Cheminot. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Moselle |
Arrondissement | Metz |
Intercommunalité | Communauté de communes du Sud Messin |
Maire Mandat |
François Henot 2020-2026 |
Code postal | 57420 |
Code commune | 57137 |
Démographie | |
Gentilé | Caminetois[1] |
Population municipale |
812 hab. (2019 ![]() |
Densité | 71 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 56′ 51″ nord, 6° 08′ 24″ est |
Altitude | Min. 172 m Max. 255 m |
Superficie | 11,5 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Metz (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Faulquemont |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Lorry-Mardigny | Sillegny | |
Bouxières-sous-Froidmont Meurthe-et-Moselle |
![]() |
Louvigny |
Lesménils Meurthe-et-Moselle |
Morville-sur-Seille Meurthe-et-Moselle |
Éply Meurthe-et-Moselle |
Cheminot se situe en Moselle, dans le canton de Faulquemont, à 20 km au sud de Metz et à 9 km de Pont-à-Mousson.
Le village est placé entre l'autoroute A31 et la gare lorraine du TGV Est.
La commune est composée du village de Cheminot, de celui de Longeville-lès-Cheminot, de la Ferme de La Vanoue (dont l'origine est antérieure à 1447) et du lieu-dit Marly-aux-Bois.
La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par la Seille, le ruisseau de Moince, le fossé de l'Etang, le ruisseau de la Corvee et le ruisseau de Vorvang[Carte 1].
La Seille, d'une longueur totale de 137,7 km, prend sa source dans la commune de Maizières-lès-Vic et se jette dans la Moselle à Metz en limite avec Saint-Julien-lès-Metz, après avoir traversé 57 communes[2].
Le ruisseau de Moince, d'une longueur totale de 18 km, prend sa source dans la commune de Solgne et se jette dans la Seille à Éply, après avoir traversé six communes[3].
La qualité des eaux des principaux cours d’eau de la commune, notamment de la Seille et du ruisseau de Moince, peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité. Ainsi en 2020, dernière année d'évaluation disponible en 2022, l'état écologique de la Seille était jugé médiocre (orange)[Carte 2].
Cheminot est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Metz, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 245 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[7],[8].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (89,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,1 %), prairies (28,8 %), forêts (7,8 %), zones urbanisées (3,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %)[9].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[10].
En lorrain : Chemnat[11].
Cheminot est déjà connue à l’époque gallo-romaine sous le nom de Villa Caminetum. Elle borde la voie romaine reliant Marseille à Cologne.
Camenittum (945) ; Caminet (1075) ; Caminetum (1192) ; Cheminet (1211) ; Chaminetum (1227) ; Chaminat (1308) ; Chemenat (1338) ; Chaimenat (1372) ; Chamenat (1404) ; Chaminon (1429) ; Chamenet (1431) ; Cheminat (1500) ; Chaminot (1513) ; Cheminon (1594) ; Chemeno (XVIIe siècle)[11].
Lés hhofiats d’Chem’not (les soufflets/les asthmatiques de Cheminot)[12].
Les fondations d’une importante villa romaine ont été trouvées près de la ferme de Marly-aux-Bois.
Par la suite, le village de Cheminot, ainsi que ceux de Longeville (actuel Longeville-lès-Cheminot), Éply, Lesménils et Bouxières-sous-Froidmont, sont regroupés dans une seigneurie dépendant d’un palais de Charlemagne. Le , Hildegarde donne le domaine à l’abbaye de Saint Arnoul. L'abbaye conserva cette propriété jusqu’à la Révolution de 1789.
En 783, fondation et donation de la reine impératrice Hildegarde femme de Charlemagne "donnant la susdite seigneurie de Cheminot, autrement Vachières, qu'elle possédait au tittre de douaire, avec toute intégrité, franchise et exemption de droit régalien et de franc alleu" à l'abbaye royale de Saint Arnoul.[13]
En 1075, Heriman, Evêque de Metz, confirme le franc alleu de Longueuille ban de Cheminot conformément aux exigences de Charlemagne Roi de France, & Empereur donnant à Saint Arnoul le ban de Cheminot, " qui defend tres expressement à l’Abbé, & Religieux d’icceluy de iamais ne le donner en fief à personne, ainsi de le poseder tousjour avec la mesme authorité qu’il le possedoit. Que si les sieurs Treze (l'oligarchie messine) estoient souverains de Cheminot, ainsi qu’ils s'imaginent, il faudroie voir par quel tiltre ils le font, & quel droict, quel cens, quelle amende, quel revenu ils en tirent à cause de leur souveraineté imaginaire."[14]
En 1211, une charte de Thiébaut, Comte de Bar, accordée à l'Abbaye de Saint Arnoul, présente un Foulques, Chevalier de Norroy, engageant son fief de Cheminot qu'il tenait des abbés de Saint Arnoul[15].
En 1404, Philippe de Norroy, seigneur de Port-sur-Seille,au service du comte de Nassau et contre le duc de Bar, fait brûler le village et ravage les environs de Metz[16]. Le , au cours du siège de Metz, le roi de France Charles VII occupe à son tour le village.
Après la Révolution, le 22 prairial de l’an VIII, les villages de Cheminot et Longeville sont regroupés en une seule commune.
Comme les autres communes de l'actuel département de la Moselle, Cheminot est annexée à l’Empire allemand de 1871 à 1918. Les villages de Cheminot et Longeville-lès-Cheminot sont rebaptisés respectivement Kemnat et Langendorf bei Kemnat en . Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, les Mosellans se battent pour l’Empire. En 1919, Cheminot redevient française.
La commune est de nouveau annexée à l'Allemagne en 1940. La Seconde Annexion durera quatre ans. Le , la population est expulsée vers Vic-Fezensac dans le Gers, ainsi qu’à Muret dans la Haute-Garonne. Elle est remplacée par des colons lorrains de la région de Bitche, eux-mêmes expulsés, et par des colons allemands du Palatinat. En 1941, les villages de Cheminot et Longeville-lès-Cheminot sont respectivement rebaptisés Kemmen et Langendorf bei Kemmen. La commune est libérée le , à la fin de la bataille de Metz[17].
De 1790 à 2015, Cheminot était une commune de l'ex-canton de Verny.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1820 | 1828 | Jacques Barthélemy | ||
? | 1947 | Jean Laurent | ||
1953 | mars 1971 | Antoine Gabbardo | ||
mars 1971 | mars 2008 | Jean Lorrain | ||
mars 2008 | avril 2014 | Claude Leroy | ||
avril 2014[18] | En cours | François Hénot |
En 1923, le maire Jules Martin démissionne, car les habitants du village refusèrent d’aller bénir le corps défunt de sa fille de 6 ans morte de diphtérie (peur de l’épidémie).
En 1947, le maire Jean Laurent démissionne car son métier de policier est incompatible avec la fonction.
Le , les archives municipales sont détruites par un incendie.
Fin 1956, plusieurs conseillers municipaux démissionnent pour protester contre le mode de facturation de l’eau au bétail.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2019, la commune comptait 812 habitants[Note 3], en augmentation de 11,08 % par rapport à 2013 (Moselle : −0,03 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1836 | 1841 | 1861 | 1866 | 1871 |
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349 | 307 | 300 | 590 | 644 | 620 | 624 | 580 | 561 |
1875 | 1880 | 1885 | 1890 | 1895 | 1900 | 1905 | 1910 | 1921 |
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579 | 594 | 556 | 514 | 507 | 501 | 470 | 468 | 366 |
1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
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361 | 356 | 364 | 187 | 365 | 306 | 344 | 386 | 490 |
1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 | - | - |
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507 | 535 | 614 | 625 | 684 | 775 | 812 | - | - |
Plus de 100 salariés travaillent en 2006 sur la commune.
Le principal monument du village est l’église Saint-Maurice de Cheminot. Elle fut édifiée par l’abbé Richer au début du XIIIe siècle sur l’emplacement d’une ancienne église du VIIIe siècle où reposaient les reliques de saint Redemptius.
Achevée en 1229, elle est parfois appelée « la cathédrale de la Seille ».
Elle subit de nombreux dommages durant les siècles qui suivirent. En 1308, elle est saccagée par Renaud de Bar (évêque de Metz). En 1404 et 1443, elle est en partie brûlée. En 1444, elle est pillée.
Elle fut plusieurs fois restaurée et remise en état durant tous ces siècles. Les fresques qui recouvraient les murs furent effacées au XVIIIe siècle.
La dernière destruction eut lieu en 1944, pendant la libération du village. La restauration commença en 1950 et ne fut achevée qu'en 1962 avec l'arrivée des cloches.
Elle est classée monument historique depuis 1888[24].
À Longeville-lès-Cheminot, la chapelle Saint-Pierre date du XIIe siècle, elle était occupée par des bénédictins. C’est une maison d’habitation depuis 1800.
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