Chazey-Bons est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle devient une commune nouvelle à la suite de la fusion avec Pugieu.
Chazey-Bons | |
Mairie de Chazey-Bons. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Belley |
Intercommunalité | Communauté de communes Bugey Sud |
Maire Mandat |
Philip Lallement 2020-2026 |
Code postal | 01300, 01510 |
Code commune | 01098 |
Démographie | |
Gentilé | Bondolans |
Population municipale |
1 159 hab. (2019) |
Densité | 75 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 48′ 12″ nord, 5° 40′ 56″ est |
Altitude | Min. 223 m Max. 423 m |
Superficie | 15,44 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Belley (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Belley |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | chazey-bons.fr |
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Située à 7 km au nord de Belley, la commune se trouve dans la zone délimitée de production AOC des vins du Bugey.
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Virieu-le-Grand Cheignieu-la-Balme |
(Pugieu) Cuzieu, Ceyzérieu | Marignieu | ![]() |
Contrevoz Andert-et-Condon |
N | Magnieu | ||
O Chazey-Bons E | ||||
S | ||||
Belley |
Chazey-Bons est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belley, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
Ancienne paroisse (Bons-monalium, Buntz, Buns) sous le vocable de saint Maurice, réunie à celle de Chazey.
L’évêque de Belley nommait à la cure.
En 1155 fut créée l'abbaye de Bons, fille de celle du Betton, dans la lignée de Notre-Dame de Tamié[6].
Ce monastère de filles nobles de l'ordre de Cîteaux, sous le vocable de Notre-Dame, fut fondé vers 1155, par Marguerite de Savoie (ap.1130-1157), fille du comte Amédée III de Savoie, qui s'y fit elle-même religieuse. En 1183, le pape Lucius III le prit sous la protection toute spéciale du Saint-Siège.
Parmi les plus anciens bienfaiteurs de Bons, on compte Guichard IV, sire de Beaujeu et seigneur du Valromey (1195), Pierre II, comte de Savoie (1268), Sibylle de Baugé, comtesse de Savoie (1294), Louis Ier, seigneur de Vaud et du Bugey (1340), et Louis II, baron de Vaud, qui lui donna, en 1334, quarante sols viennois de rente et un droit de gerberie à prendre sur les habitants de Passin en Valromey.
D'après des terriers de 1369, 1454, 1476 et 1538, on voit que les religieuses, outre les fonds qu'elles possédaient autour de leur monastère , percevaient encore, dans le Valromey, des redevances sur les villages de Sutrieu, Montgonod, Lompnieu, Tremblay, Champagne, Châteauneuf, Chavilleu, Ossy, Chassonod, Musin, etc.
Au XVIIe siècle, les dames de Bons tombèrent dans « l'oubli le plus complet de la discipline du cloître et même de la morale chrétienne. » Pierre Camus, évêque de Belley, cité par M. Guillemot, s'exprime ainsi au sujet de Bons dans son Anti-Moine : « Il n'y a en ce couvent aucune trace ni vestige de clôture, ni aucune sorte d'observance. C'est un abord général de toutes compagnies, un vrai abreuvoir d'Afrique. Sous prétexte de parenté et de consanguinité, il s'y fait de merveilleuses conversations. Bref, le désordre y était tellement invétéré, par faute de jugement et de discrétion, que la licence était prise pour une liberté honnête et que ce libertinage y tenait lieu de franchise ». Ce désordre, qui était cependant dans les mœurs du temps, était trop public pour ne pas amener une répression. Le successeur de Pierre Camus, Jean de Passelaigue, voulut, en vertu de son autorité diocésaine, forcer les religieuses à la clôture et vint lui-même à Bons, dans ce but, en 1632. Les religieuses se rirent de ses menaces aussi bien que de ses remontrances et lui refusèrent l'entrée du couvent. Le cardinal de Richelieu, devenu abbé de Cîteaux, parut seul assez redoutable pour vaincre leur résistance. Il approuva les mesures prises par l’évêque de Belley et ordonna la clôture forcée. Saisies de crainte, les dames de Bons firent l'acquisition d'une maison à Belley, où elles se retirèrent, abandonnant ainsi leur ancien monastère, témoin et souvenir trop vivace de leur vie dissipée.
La première abbesse de Bons se nommait Dulgardis. Celle qui fit opérer le transfert était dame Gilberte de Laigne. Parmi les autres abbesses on en trouve qui appartenaient aux nobles familles de Grammont, de Montferrand, de Matafelon, de Montluel, de Saint-André, de Chissé, d'Escrivieux, de Mareste, de Salins, de Villette, de Vignod, etc.
Le , M. de Barral, comte de Rossillon, démembra de son comté la terre de Bons et la vendit en toute justice à Philibert Parraz-Brillat, avocat au Parlement, qui en reprit le fief le de l'année suivante.
La ville bénéficie d'une gare sur la ligne de Pressins à Virieu-le-Grand à partir de . Si le trafic voyageur cesse en , le trafic marchandise continue jusqu'en . Bien qu'une grande campagne de travaux ait lieu jusqu'en 2014 et que le trafic ait repris 3 ans durant, la ligne révèle malgré tout un état d'usure et de fatigue jugé dangereux par la SNCF et Réseau ferré de France. Faute d'accords financiers, elle est laissée en l'état et progressivement abandonnée[7],[8],[9].
Le , la commune absorbe celle de Pugieu qui devient commune déléguée[10].
La commune de Chazey-Bons est membre de la communauté de communes Bugey Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belley. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[11].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[12]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Belley pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[12], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[13].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1995 | 2008 | Lucien Verard | ||
2008 | 2020 | Didier Bonnard | SE | |
2020 | En cours | Philip Lallement | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir du , les populations légales des communes sont publiées annuellement dans le cadre d'un recensement qui repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[15],[Note 3].
En 2014, la commune comptait 850 habitants, en augmentation de 16,44 % par rapport à 2009 (Ain : 5,95 %, France hors Mayotte : 2,49 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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590 | 460 | 560 | 658 | 671 | 660 | 645 | 731 | 788 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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733 | 667 | 692 | 663 | 667 | 749 | 728 | 681 | 673 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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654 | 651 | 636 | 582 | 574 | 600 | 589 | 511 | 501 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2008 | 2013 | 2014 |
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502 | 590 | 681 | 728 | 684 | 664 | 715 | 831 | 850 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis sa création.
En 2019, la commune comptait 1 159 habitants[Note 4].
2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 |
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1 053 | 1 079 | 1 112 | 1 144 | 1 159 |
Le donjon de la Bâtie fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [19].
La maison Brillat fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [20].
L'église de Bons, l'église de Chazey, la chapelle de Pugieu et la chapelle de Cressieu[21].
L'abbaye de Bons était située sur le territoire de l'actuelle commune.
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