Ceyzérieu est une commune française, située dans le département de l'Ain en région Auvergne-Rhône-Alpes. Les habitants de Ceyzérieu se nomment les Ceyzériolans et les Ceyzériolanes[1].
Ceyzérieu | |
![]() Vue de Ceyzérieu. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Ain |
Arrondissement | Belley |
Intercommunalité | Communauté de communes Bugey Sud |
Maire Mandat |
Myriam Keller 2020-2026 |
Code postal | 01350 |
Code commune | 01073 |
Démographie | |
Gentilé | Ceyzériolans |
Population municipale |
1 000 hab. (2019 ![]() |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 50′ 09″ nord, 5° 43′ 37″ est |
Altitude | Min. 226 m Max. 444 m |
Superficie | 19,72 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Belley (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Belley |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | ceyzerieu.fr |
modifier ![]() |
La commune est située sur la bordure orientale du département de l'Ain, face à la Savoie, dont elle est séparée par le Rhône. Elle comprend une partie de la réserve naturelle du marais de Lavours, à laquelle on peut accéder depuis Aignoz.
Le village est dominé par la face sud du Grand Colombier et ses 1 531 m d'altitude. La commune est traversée par le Séran, petite rivière poissonneuse.
![]() |
Artemare | Talissieu | ![]() | |
Saint-Martin-de-Bavel Cuzieu |
N | Béon Culoz | ||
O Ceyzérieu E | ||||
S | ||||
Chazey-Bons | Marignieu, Vongnes | Flaxieu |
Ceyzérieu est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Belley, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 31 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (48,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (49,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,9 %), zones agricoles hétérogènes (34,1 %), zones humides intérieures (13 %), terres arables (7,7 %), prairies (6,3 %), zones urbanisées (3,1 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Paroisse (de Saisiriaco, de Sasyriaco, de Sasiriaco, decanus de Sesiriaco, decanatus Seysiriaci, Saysiriaci, prioratus de Cisserieu, Saisireus, Seyzerieu, Cezerieux) sous le vocable de saint André. Le doyen du lieu nommait à la cure. Ce droit de nomination passa dans la suite au chapitre de Belley.
Ceyzérieu était le chef-lieu du décanat de ce nom, l'une des divisions ecclésiastiques du diocèse de Genève. Parmi les plus anciens doyens, on connaît : Artaud, l'un des bienfaiteurs de la chartreuse d'Arvières, vers 1150 ; Ponce, vivant en 1169 et 1183 ; Aymon de Talissieu, en 1264 ; Jean Calliet, en 1313 ; Guy, en 1347 ; Jean Bocon, en 1393 ; Henri de Saconay, mort en 1444, qui fut inhumé dans l'église cathédrale de Lyon, où il avait fondé une chapelle, etc. Les droits de ces doyens étaient très étendus. Ils percevaient la dîme des blés à Pollieu, Cressieu, Vongnes, Ceyzérieu, Saint-Martin-de-Bavel, Songieu et Vieu ; celle du vin à Ceyzérieu, Saint-Martin, Vongnes, Pollieu et Vieu ; une partie des offrandes faites dans les églises de Vieu et de Vongnes, etc. Ils avaient le patronage des bénéfices-cures de leur décanat, le droit de coercition contre tous les prêtres qui relevaient d'eux, soit pour l'observance des statuts synodaux, soit pour l'obéissance à leurs ordonnances. Les recteurs des paroisses leur devaient une soumission perpétuelle et une procuration annuelle, lors de leur visite, pour l'exercice de leur juridiction.
Suivant transaction passée, le , entre l’évêque de Genève et le doyen Guy, ils connaissaient des délits de ceux qui étaient sous les ordres des prêtres. Les curés ne devaient bénir aucun mariage sans leur permission écrite. Ils avaient le pouvoir de donner dispense pour le temps prohibé. Ils pouvaient prendre la meilleure robe, le meilleur lit, le bréviaire et le luminaire de tout prêtre décédant intestat. L'année qu'ils entraient en fonctions, les desservants des paroisses devaient leur offrir un palefroi. Enfin ils avaient le droit de porter les censures pour forcer les débiteurs et défendre les causes du doyenné, etc., etc.
Le , le doyenné fut uni au chapitre de Belley, du consentement de saint François de Sales, évêque de Genève, par bulle du pape Paul V.
L'église de Ceyzérieu était une des mieux dotées du Bugey ; chacune de ses chapelles, notamment celles de MM. de la Porte et de Grammont, possédaient des biens-fonds. La cure à elle seule jouissait de vingt pièces de vignes, terres et prés.
Au VIIe siècle, existait déjà à Ceyzérieu une église, sous le vocable de saint Pierre. Cette église était la propriété particulière de Saint-Ennemond, archevêques de Lyon. Vers 653, il la donna, avec ses dépendances, aux religieuses de l'abbaye de Saint-Pierre de la même ville, qui en firent la chapelle d'un prieuré (prieuré de Ceyzérieu), placé depuis sous le vocable du donateur. Le prieuré de Saint-Ennemond de Ceyzérieu fut confirmé aux dames de Saint-Pierre, en 1245, par bulle du pape Innocent IV.
On y remarque des mouvements de terrains effectués de main d'hommes, en forme de levée et qui remontent à une haute antiquité, ainsi que l'attestent les objets en bronze recueillis dans le voisinage[8]. Près du retranchement s’élève une butte ou roche calcaire isolée sur le sommet de laquelle on a découvert des inscriptions à moitié effacées et de grands tombeaux creusés dans la roche même ayant une certaine ressemblance avec les tombeaux romains. Tout autour, dans la prairie, les archéologues ont cru reconnaître les traces d’anciens campements romains.
Ce village (Ardoce) dépendait en grande partie du monastère des religieuses de Saint-Pierre de Lyon, qui possédaient le prieuré de Ceyzérieu. En 1434, Jean Martinet donna à la prieure de Ceyzérieu le droit de tâche qu'il avait coutume d'y lever[9].
La commune de Ceyzérieu est membre de la communauté de communes Bugey Sud, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Belley. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[10].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Belley, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[11]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Belley pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[11], et de la cinquième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[12].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1995 | 2001 | Jean Pattier | ||
2001 | 2020 | Bernard Reuter | DVD | |
2020 | Myriam Keller | DVD | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
La commune fait partie de la communauté de communes Bugey Sud.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[14].
En 2019, la commune comptait 1 000 habitants[Note 3], en diminution de 0,5 % par rapport à 2013 (Ain : +5,32 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 385 | 1 487 | 1 596 | 1 764 | 1 831 | 1 815 | 1 782 | 1 859 | 1 833 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 712 | 1 736 | 1 658 | 1 594 | 1 544 | 1 506 | 1 445 | 1 362 | 1 322 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 304 | 1 264 | 1 170 | 1 036 | 1 003 | 902 | 870 | 825 | 714 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
655 | 649 | 648 | 727 | 766 | 814 | 876 | 893 | 1 005 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 003 | 1 000 | - | - | - | - | - | - | - |
Tous les deux ans se tient le festival de rue Art'Zé'Bouilles, il se déroule le premier week-end du mois d'août depuis 1999. Occasion pour tous les villageois de se réunir et d'organiser un événement qui réunit spectacles de rue et concerts.
Tous les ans aux alentours du 1er mai se tient une grande fête du four à Ardosset (hameau de Ceyzérieu). Vente de pains, galettes, tartes aux pommes cuites dans le four banal chauffé exclusivement à l'aide de sarments.
Le samedi des Rameaux a lieu la fête du four à Grammond organisée par les amis du four. Les habitants de ce petit hameau se réunissent tous les ans pour faire cuire les diots, pétrir les gâteaux de pays et les cuire dans le four communal qui a été restauré par la mairie.
Chaque année, le jeudi de l'Ascension, est organisée la fête du hameau d'Aignoz.
Sur les autres projets Wikimedia :