Chavagnes-en-Paillers est une commune française située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire. Ses habitants sont appelés les Chavagnais.
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Ne doit pas être confondu avec Chavagnes.
Chavagnes-en-Paillers | |
![]() La mairie en 2018. | |
![]() Blason |
![]() |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Pays de la Loire |
Département | Vendée |
Arrondissement | La Roche-sur-Yon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Pays de Saint-Fulgent - Les Essarts |
Maire Mandat |
Éric Salaün 2020-2026 |
Code postal | 85250 |
Code commune | 85065 |
Démographie | |
Gentilé | Chavagnais |
Population municipale |
3 552 hab. (2019 ![]() |
Densité | 88 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 53′ 36″ nord, 1° 15′ 05″ ouest |
Altitude | 71 m Min. 36 m Max. 92 m |
Superficie | 40,38 km2 |
Type | Commune rurale |
Unité urbaine | Chavagnes-en-Paillers (ville isolée) |
Aire d'attraction | Montaigu-Vendée (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Montaigu |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | Site officiel |
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Le territoire municipal de Chavagnes-en-Paillers s’étend sur 4 038 hectares. L’altitude moyenne de la commune est de 71 mètres, avec des niveaux fluctuant entre 36 et 92 mètres[1],[2].
Chavagnes-en-Paillers est traversée par la Petite Maine, au cœur du bocage vendéen, dans le nord-est du département. Les villes environnantes sont : La Roche-sur-Yon (34 km), Cholet (39 km), Nantes (48 km), La Rochelle (107 km), Niort (107 km). La côte vendéenne est à 64 km (Saint-Gilles-Croix-de-Vie). L’aéroport Nantes Atlantique est à 51 km[3]. Chavagnes-en-Paillers est facilement accessible grâce au réseau routier RN 137, A83, A87 et aux axes ferroviaires Nantes-La Rochelle et Paris - Les Sables-d’Olonne.
Saint-Georges-de-Montaigu (Montaigu-Vendée) |
La Boissière-de-Montaigu Bazoges-en-Paillers | |
Les Brouzils | ![]() |
|
La Rabatelière Chauché |
Saint-André-Goule-d'Oie Saint-Fulgent |
Chavagnes-en-Paillers est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[4],[5],[6]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chavagnes-en-Paillers, une unité urbaine monocommunale[7] de 3 536 habitants en 2017, constituant une ville isolée[8],[9].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Montaigu-Vendée, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 8 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (56,2 %), zones agricoles hétérogènes (23,7 %), prairies (14,5 %), zones urbanisées (4,1 %), eaux continentales[Note 3] (0,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,7 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[13].
En poitevin, la commune est appelée Chavagne-en-Pallai[14].
Dès les temps préhistoriques des hommes y vivent. Ils s’installent probablement dans les vallées. Près du village de La Grassière, en particulier, on a retrouvé leurs traces sous forme de pierres taillées ou polies.
À cette époque, une villa (demeure campagnarde) d’une riche famille devait exister près du Cormier. Des vestiges (poteries, pièces de monnaie et une très belle coupe évoquant l’art de Pompéi) y sont découverts. Sur l’autre rive de la Petite Maine, s’éleva une construction rustique (cabana ou cabane) qui, selon toute vraisemblance, donna au lieu son nom qui devait devenir Chavagnes.
Un prieuré est fondé, autour duquel se forme la paroisse. Chavagnes, qui dépend du seigneur de Montaigu (d’où le nom ancien de Chavagnes-lez-Montaigu), voit créer sur son sol au XIe ou XIIe siècle plusieurs fiefs. Leurs titulaires ont pour obligation de tenir garnison dans la forteresse de Benaston.
La guerre de Cent Ans amène, par la suite, beaucoup de ruines et de misères. Un siècle plus tard, ce sont les guerres de Religion. En 1563, un parti de protestants vient à Chavagnes. On torture des gens pour se faire livrer leur argent et l’église est brûlée.
À partir de 1606, on relève les ruines. Pendant près de deux siècles la région demeure à l’écart de toute guerre. Les registres paroissiaux, conservés depuis 1596, rapportent quelques faits divers et, aussi, malheureusement, des épidémies meurtrières (en 1631, en 1639, en , en 1779, en 1794).
Un dimanche de , M. Remaud, curé de Chavagnes, monte en chaire. Prenant pour thème la parole « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis », il expose que sa conscience ne lui permet pas de prêter le serment exigé par la Constitution civile du clergé. Il se voit donc contraint de quitter son sacerdoce (qu’il continue, du reste, comme il le peut dans la clandestinité). En , l’instauration de la conscription déclenche le soulèvement. Comme ceux des paroisses voisines, les hommes de Chavagnes prennent part aux batailles de la guerre de Vendée.
Au commencement d’, l’église est brûlée, ainsi qu’un grand nombre de maisons. Plusieurs personnes sont tuées. Le est le jour du « grand massacre » : la commune voit passer sur son territoire une des colonnes infernales du général Turreau ayant pour objectif de détruire les dernières troupes vendéennes et d'appliquer la terreur parmi les habitants de la Vendée militaire. Ce sont ainsi au moins 201 civils (hommes, mais aussi femmes, vieillards et enfants) qui seront massacrés ce jour-là par la neuvième colonne dirigée par le général Cordellier[15].
Au bout du compte, on estime qu’un cinquième de la population sera victime de cette guerre. Plus tard, un calvaire sous lequel reposent les restes de ces innocents assassinés sera construit sur une place (toujours existante) nommée « Place des Martyrs » afin de leur rendre hommage.
Le , le père Louis-Marie Baudouin devient curé de Chavagnes. Il commence aussitôt, au milieu des ruines, à organiser son séminaire. Il fonde, en 1802, avec la Mère Saint-Benoît, la communauté des Ursulines de Jésus. Plus tard, il prépare l’établissement de la congrégation des Fils de Marie Immaculée. C’est lui qui donne à Chavagnes sa physionomie de « sainte ville ».
La Révolution a créé les communes rurales, calquées sur le territoire des paroisses. C’est alors que l’appellation de Chavagnes reçoit l’adjonction « en-Paillers », à peu près inusitée antérieurement. On retrouve néanmoins la trace de l'appellation complète « Chavagnes-en-Paillers » dans un acte judiciaire de 1412[16]. Reconstruite en 1853, l’église dominant le bourg et les chapelles qui l’encadrent, contribue à caractériser le paysage. Elle devait originellement comporter deux clochers mais, faute de financement suffisant, un seul fut érigé.
La Première Guerre mondiale est, de beaucoup, la plus cruelle, comme l’attestent les 137 noms du monument aux morts.
De 1940 à 1944, les troupes allemandes occupent partiellement le séminaire, à trois reprises.
Plusieurs Justes parmi les nations, habitants de Chavagnes-en-Paillers, sont reconnus par le Mémorial de Yad Vashem, pour leur action de sauvetage et de protection de 30 enfants juifs pendant l’Occupation[17].
Dans les années 1950, avec le début de l'industrialisation, l'agriculture passe au second plan dans le domaine de l’emploi.
En 1970, le remembrement (déboisements et chemins empierrés) fait disparaître les chemins creux et les petites parcelles de terre.
En 1999, des juifs, accueillis enfants à Chavagnes-en-Paillers pendant la Seconde Guerre mondiale, reviennent dans la commune afin de revoir les familles qui les ont cachés.
Le Chavagnes International College est utilisé, en 2004, pour le tournage de l’émission Le Pensionnat de Chavagnes, diffusé la même année sur M6.
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Blasonnement :
Parti : au premier, mi-parti gironné de vair et de gueules de dix pièces (Harpedanne de Belleville) ; au second, d’azur aux deux crosses adossées d’argent, la première posée en bande et la seconde contournée posée en barre. |
La devise de Chavagnes-en-Paillers : Habitare Fratres In Unum.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | ||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Liste des maires de 1789 à 1942
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1942 | mars 1983 | Gilbert de Guerry de Beauregard | PRL puis DVD | Conseiller général du canton de Saint-Fulgent (1946 → 1992) | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1983 | mars 1989 | Marc Gilbert | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 1989 | juin 1995 | Joseph Monnerau | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
juin 1995 | mars 2008 | Claude Coutaud | DVD | Conseiller général du canton de Saint-Fulgent (1998 → 2004) Réélu en 2001 | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
mars 2008 | en cours | Éric Salaün[18] | DVD | Comptable conseil 3e vice-président de la CC du Pays-de-Saint-Fulgent-les-Essarts (2017 → ) Conseiller départemental depuis 2021 Réélu en 2014 et 2020 |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2019, la commune comptait 3 552 habitants[Note 4], en augmentation de 1,78 % par rapport à 2013 (Vendée : +4,57 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 186 | 1 504 | 2 074 | 2 018 | 2 108 | 2 068 | 2 431 | 2 587 | 2 621 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 661 | 2 849 | 2 878 | 3 003 | 3 067 | 3 181 | 3 149 | 3 173 | 3 142 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
3 043 | 3 099 | 3 099 | 3 068 | 2 989 | 2 905 | 3 047 | 3 019 | 2 900 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
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2 933 | 2 910 | 2 909 | 2 870 | 2 963 | 3 213 | 3 284 | 3 490 | 3 529 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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3 552 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,6 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (31,6 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 26,1 % la même année, alors qu'il est de 31,0 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 777 hommes pour 1 752 femmes, soit un taux de 50,35 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,84 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 4,1 |
8,0 | 75-89 ans | 13,9 |
12,7 | 60-74 ans | 12,9 |
23,1 | 45-59 ans | 21,2 |
18,5 | 30-44 ans | 17,7 |
16,3 | 15-29 ans | 11,9 |
20,7 | 0-14 ans | 18,3 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,8 | 90 ou + | 2,1 |
8,4 | 75-89 ans | 11 |
19,5 | 60-74 ans | 20,4 |
20 | 45-59 ans | 19,4 |
18 | 30-44 ans | 17,1 |
14,9 | 15-29 ans | 13,2 |
18,5 | 0-14 ans | 16,8 |
Établissements scolaires :
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