Charroux est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vienne en région Nouvelle-Aquitaine.
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Charroux | |
![]() L'église depuis la rue Saint-Sulpice. | |
![]() Blason |
![]() Logo |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Vienne |
Arrondissement | Montmorillon |
Intercommunalité | Communauté de communes du Civraisien en Poitou |
Maire Mandat |
Patrice Bosseboeuf 2020-2026 |
Code postal | 86250 |
Code commune | 86061 |
Démographie | |
Gentilé | Charlois |
Population municipale |
1 128 hab. (2019 ![]() |
Densité | 25 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 08′ 43″ nord, 0° 24′ 16″ est |
Altitude | Min. 115 m Max. 178 m |
Superficie | 44,29 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Civray |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | https://www.mairie-charroux-en-poitou.fr/ |
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Ses habitants sont appelés les Charlois[1],[2].
Charroux qui est une commune rurale est situé à 49 km au sud est de Poitiers, qui est la plus grande ville à proximité.
La Chapelle-Bâton | Payroux | |
Savigné | ![]() |
Mauprévoir |
Genouillé | Asnois | Pleuville (Charente) |
Le paysage est composé de plaines vallonnées plus ou moins boisées et de bocage.
90 % de la superficie de la commune est consacré à l'agriculture, 7 % est recouvert de foret et de milieux semi-naturels et 3 % correspondent à l'agglomération[3].
La commune de Charroux est traversée par 15 km de cours d'eau dont les principaux sont la Charente sur une longueur de 8 km et le ruisseau du Pas de la Mule.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Civray », sur la commune de Civray, mise en service en 1990[10] et qui se trouve à 8 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 12,4 °C et la hauteur de précipitations de 859,4 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Poitiers-Biard », sur la commune de Biard, mise en service en 1921 et à 49 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 11,5 °C pour la période 1971-2000[14] à 11,7 °C pour 1981-2010[15], puis à 12,2 °C pour 1991-2020[16].
Les gares ferroviaires les plus proches de Charroux sont, celles de Saint-Saviol située à 14,1 km, d'Épanvilliers (halte) à 15,6 km, de Ruffec à 20,6 km. Le train à grande vitesse (TGV) s'arrête à Ruffec.
Charroux est à mi-chemin entre l'aéroport de Poitiers-Biard (à 49,8 km) et l'aéroport d'Angoulême (à 48,2 km).
Charroux est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19]. La commune est en outre hors attraction des villes[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (90,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (62 %), prairies (16,4 %), zones agricoles hétérogènes (11,9 %), forêts (7,2 %), zones urbanisées (2,5 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Charroux est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage[23]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[24].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Charente. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1999 et 2010[25],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des affaissements et effondrements liés aux cavités souterraines (hors mines) et des tassements différentiels[26]. Afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, un inventaire national permet de localiser les éventuelles cavités souterraines sur la commune[27]. Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[28]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (79,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 7],[29].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1991, 2003, 2005, 2011, 2016 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[23].
La commune est en outre située en aval du barrage Mas-Chaban, un ouvrage de classe A[Note 8] situé dans le département de la Charente et construit pour constituer une réserve d’eau de 14 millions de m3. Le PPI a été approuvé en 1999. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[31].
Attestée sous les formes Karrofium en 789 et Karrofum monasterium en 861[32],[33].
Il s'agit de la formation toponymique gallo-romaine ou médiévale QUADRUVIU, du latin quadruvium[32],[33], littéralement « quatre-voies », c'est-à-dire « carrefour »[32],[33] cf. latin classique quadrivium[34]. C'est un composé de quattuor « quatre » et de via « chemin, route, voie »[34]. Le même étymon a donné l'ancien français carrouge « carrefour »[32],[33] dont procèdent les nombreux Carrouges, Carrouge, Carouge[32] du domaine d'oïl et francoprovençal. La forme Charroux renvoie plutôt à la langue d'oc, tout comme Charroux (Allier) et nombre de hameaux du domaine occitan. La palatalisation irrégulière de /ca/ en /cha/ peut s'expliquer par l'attraction du mot char[32] ou par celle du nord occitan charrous « brouette »[33].
Lors de la création de l'abbaye, le village de Charroux n'existait pas. Charroux était surtout un carrefour de voies de communication allant vers Poitiers, Angoulême ou Limoges.[réf. nécessaire]
Au Haut Moyen Âge, Charroux est un petit bourg. C'est la capitale du comté de la Marche[35]. Elle le sera jusqu'à la fin du XIIe siècle.
La fondation de l’abbaye Saint-Sauveur provoque la création vers l'an 1000 de deux bourgs fortifiés bien distincts, Bourg-l’Abbé sur la rive gauche du Merdançon et Bourg-le-Comte sur la rive droite, où se trouvait le château comtal[36]. Les deux villes vont se concurrencer au cours de l'histoire.
Le monastère bénéficie de ses nombreuses reliques (dont, censément, le Saint-Prépuce), qui attirent les pèlerins de Compostelle[37]. Les bourgs abritent aussi des tisserands, des tanneurs, et d’autres artisans fabriquant charlets et chapeaux[37]. Charroux est aussi un centre commercial avec marchés et foires, dont celle de la Saint-Laurent qui dure douze jours[37]. L’abbaye devient un centre spirituel rayonnant où se tiennent plusieurs conciles[36]. Le plus important est le concile de Charroux de 989. Réuni sous le patronage du duc d’Aquitaine et comte de Poitiers Guillaume IV, il instaure la paix de Dieu. Trois autres conciles suivent jusqu’en 1086[38], dont celui de 1028, convoqué également par le comte de Poitiers, et qui vise à réaffirmer la Paix de Dieu et à combattre des hérésies locales[39].
Dans la deuxième moitié du XIIe siècle, le comte de la Marche Aldebert IV accorde des franchises au bourg, précisées dans une charte, qui sont confirmées par Hugues X de Lusignan en 1247[40].
En 1177, le comte vendit le comté au roi d'Angleterre et Charroux subit, alors, les conséquences des rivalités qui opposaient les rois des deux pays. L'abbaye, après avoir compté jusqu'à 213 filiales, souffrit beaucoup de la guerre de Cent Ans.
Au XIIIe siècle, les deux bourgs sont ceinturés d'un même rempart.
En 1316, le futur roi de France, Charles le Bel, y institue un parlement servant de cour d'appel pour tout le royaume pendant six ans.
En 1422, le château des comtes de la Marche, malgré ses fortifications, n'est plus que ruines.
Après la guerre de Cent Ans, l’abbé Jean Chaperon rénove et reconstruit une partie des bâtiments. Les Bourbons héritent du comté de Basse-Marche, et leur rivalité avec les Valois vaut à l’abbé d’obtenir la prépondérance sur le comte en 1481[2].
Au milieu du XVe siècle, la distinction entre Bourg l'Abbé et Bourg le Comte disparait. Le bourg, dorénavant, se dénommera Charroux. La "nouvelle" ville continue de profiter de l'affluence des pèlerins et développe ses foires : de quatre trois siècles plus tôt, au XVIIIe siècle, il y en aura 11. 11 églises et chapelles seront construites ainsi que deux aumôneries. Des activités de tannerie et de textiles se développent, des artisans travaillant le cuir s'installent dans le bourg.
L’abbaye décline avec l’ère des abbés commendataires et finit par fermer en 1760[37]. Charroux perd son rang de capitale de la Basse-Marche en 1561, et devient une simple châtellenie[2].
À la suite des guerres de Religion, le déclin de l'abbaye s'accéléra.
Au moment de la Révolution française, l'abbaye, en ruine, est alors vendue comme bien national. Elle servit de carrière de pierre.
Un arbre de la liberté est planté en 1848, peu après la Révolution française de 1848 : c’est un peuplier qui survit jusqu’en 1936[41]. Un autre arbre de la liberté est planté en 1960 : un peuplier[42].
En 1856, un maçon découvre lors de travaux quelques reliques enterrées, ce qui initie une tradition d’ostensions de ces reliques, tous les sept ans, le jour de la Fête-Dieu[2] (voir ostensions limousines).
Au XIXe siècle, une ligne de chemin de fer reliait la commune de Saint-Saviol à celle de Lussac-les-Châteaux en desservant Civray (Vienne). Cette voie unique était longue de 64 km. Elle fut construite en plusieurs étapes par la Compagnie PO (Paris-Orléans). La première étape : la section Saint-Saviol-Civray-Charroux, longue de 17 km a été inaugurée le 15 novembre 1886. La deuxième portion : Charroux-Le Vigeant-Lussac-les-Châteaux, longue de 47 km, fut mise en service cinq ans plus tard soit le 10 août 1891.
Le 18 juin 1940, un bombardier britannique Blenheim IV sortant d’usine, en convoyage vers sa future base, s’écrase au lieu-dit La Maillerie, sans laisser de survivants[43].
Le 24 juin 1940, un camp de prisonniers français est installé sur la commune de Charroux.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1813 | 1815 | Jacques Nicolas-Mâbrun | ||
1815 | 1823 | Sylvestre Loyzeau de Grandmaison | ||
2001 | 2014 | Yves Gargouil | DVD | Conseiller général depuis 2004 |
Mars 2014 | En cours | Rémy Soubirous | DVD | Maire |
La commune relève du tribunal d'instance de Poitiers, du tribunal de grande instance de Poitiers, de la cour d'appel de Poitiers, du tribunal pour enfants de Poitiers, du conseil de prud'hommes de Poitiers, du tribunal de commerce de Poitiers, du tribunal administratif de Poitiers et de la cour administrative d'appel de Bordeaux, du tribunal des pensions de Poitiers, du tribunal des affaires de la Sécurité sociale de la Vienne, de la cour d’assises de la Vienne
Les réformes successives de La Poste ont conduit à la fermeture de nombreux bureaux de poste ou à leur transformation en simple relais. Toutefois, la commune a pu maintenir le sien.
Dans son palmarès 2020, le Conseil national de villes et villages fleuris a attribué deux fleurs à la commune[45].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[46]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[47].
En 2019, la commune comptait 1 128 habitants[Note 9], en diminution de 4,33 % par rapport à 2013 (Vienne : +1,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 452 | 1 440 | 1 541 | 1 692 | 1 709 | 1 740 | 1 787 | 1 824 | 1 801 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 854 | 1 879 | 1 943 | 1 780 | 1 870 | 2 085 | 2 097 | 2 077 | 1 876 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 964 | 2 055 | 1 862 | 1 755 | 1 709 | 1 695 | 1 710 | 1 670 | 1 706 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 733 | 1 621 | 1 644 | 1 552 | 1 428 | 1 320 | 1 184 | 1 172 | 1 138 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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1 128 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2006, la population de Charroux était composée, selon l'Insee, de 47,8 % d'hommes et de 52,2 % de femmes.
Le nombre de célibataires était de 25,5 % et des divorcés 5,5 % de la population en 2006. Le nombre de veufs ou de veuves était de 12,5 %.
Charroux est habité par 1 187 habitants (recensement publié en 2012) avec une densité de 26,80 personnes au km2. À cela, il faut soustraire les résidences secondaires (22 personnes) pour constater que la population permanente sur la commune est de 1165 habitants.
En 2008, la densité de population de la commune était de 26 hab./km2, 61 hab./km2 pour le département, 68 hab./km2 pour la région Poitou-Charentes et 115 hab./km2 pour la France.
Charroux dépend de l'académie de Poitiers et son école primaire dépend de l'inspection académique de la Vienne. La commune abrite aussi le collège Romain-Rolland.
Selon la direction régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt de Poitou-Charentes, il n'y a plus que 40 exploitations agricoles en 2010 contre 48 en 2000[50].
Les surfaces agricoles utilisées ont diminué et sont passées de 4 246 hectares en 2000 à 4 042 hectares en 2010. 39 % sont destinées à la culture des céréales (blé tendre essentiellement mais aussi orges et maïs), 14 % pour les oléagineux (pour moitié du colza et pour une autre moitié, du tournesol), 31 % pour le fourrage et 13 % reste en herbes. En 2010 comme en 2000,un hectare est consacré à la vigne[50].
21 exploitations en 2010 (contre 22 en 2000) abritent un élevage de bovins (3 678 têtes en 2010 contre 3 309 têtes en 2000). C’est un des troupeaux de bovins les plus importants du département de la Vienne qui rassemblent 48 000 têtes en 2011[51].
15 exploitations en 2010 (contre 18 en 2000) abritent un élevage d'ovins (2 044 têtes en 2010 contre 2 004 têtes en 2000).
L'élevage de volailles n'existait pas en 2000. En 2010, il représente 871 têtes répartis sur 12 fermes.
L'élevage de chèvres a disparu en 2010 (525 têtes sur trois fermes en 2000)[50]. Cette disparition forte baisse est révélatrice de l’évolution qu’a connu, en région Poitou- Charente, cet élevage au cours des deux dernières décennies: division par trois du nombre d’exploitations, augmentation des effectifs moyens par élevage (38 chèvres en 1988, 115 en 2000), division par 10 des chèvreries de 10 à 50 chèvres qui représentaient 50 % des troupeaux en 1988, et multiplication par 6 des élevages de plus de 200 chèvres qui regroupent, en 2000, 45 % du cheptel. Cette évolution des structures de production caprine a principalement pour origine la crise de surproduction laitière de 1990-1991 qui, en parallèle des mesures incitatives, a favorisé des départs d’éleveurs en préretraite et encouragé l’adaptation structurelle des élevages restant[52].
En 2009, selon l'INSEE, Charroux possédait 7 commerces : 1 épicerie, 2 boulangeries, 1 boucherie-charcuterie, 1 magasin d'articles de sport et de loisirs, 1 droguerie et 1 fleuriste.
Le taux de chômage en 2006 était de 9,4 % (13,7 % en 1999. Les retraités et les préretraités représentaient 36,1 % de la population (28 % en 1999). Le taux d'activité était de 68,6 % en 2006 contre 68,1 % sept ans avant.
Le village a fait partie de l'association « Les Plus Beaux Villages de France », mais n'est plus labellisé à ce jour.
La commune de Charroux abrite une zone naturelle classée d’intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF)[57]. C’est le bois du Breuil. Il occupe un coteau de la rive gauche de la Charente juste avant que celle-ci n’infléchisse son cours vers le sud-ouest. Sur les pentes abruptes qui dominent la Charente d’une quarantaine de mètres, seule la partie escarpée du bois est incluse dans la zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique. Le sol est une groie argilo-calcaire peu profonde, à nombreux cailloux calcaires, émaillé de ressauts rocheux épars. Le milieu forestier est dominé par le chêne pédonculé, le charme, l’érable champêtre et l’orme. La strate herbacée est très diversifiée et richement fleurie, notamment au printemps : bleu des jacinthes, blanc des anémones, jaune des ficaires et des lamiers, violacé des Lathrées clandestines. Le sentier qui parcourt le bas du coteau traverse des champs d’Ail des ours. Quelques fougères sont également présentes, témoignant du microclimat frais et humide régnant sous la voûte forestière, où les draperies de scolopendre décorent les rocheux suintants.
La flore la plus précieuse du bois du Breuil est la Dentaire bulbifère. Cette crucifère possède une tige haute de 30-60 cm portant de nombreuses feuilles divisées, munies à l’aisselle de leur pétiole d’une bulbille ; les fleurs, d’un lilas clair, s’épanouissent en avril-mai. Il s’agit d’une plante de répartition nord-européenne, présente dans la moitié nord de la France mais devenant très rare au sud de la Loire. Au bois du Breuil, la dentaire est abondante ; elle y est accompagnée par une autre plante remarquable, tant par sa rareté que par sa biologie : la Lathrée écailleuse. C’est une curieuse Scrophulariacée dont les tiges blanchâtres ou rosées sont dépourvues de chlorophylle et qui vit en parasite sur les racines des noisetiers, des ormes, du lierre ou des aulnes. Elle voisine là avec la Lathrée clandestine, également parasite, mais aux superbes grandes fleurs violettes.
Selon l'Inventaire des arbres remarquables de Poitou-Charentes[58], la commune héberge un arbre remarquable, un marronnier d'Inde.
La variété de poire Louise Bonne aurait été trouvée dans la commune en 1668 par Jean de Vivonne.
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Blason | D'azur à une mitre d'argent, accompagnée de trois fleurs de lys d'or. |
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Détails | Le blason de la famille Corderoy de Tier est généralement attribuée à la commune. Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
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