Champtonnay est une commune française située dans le département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté, à 10 km au sud-est de Gray.
Pour l’article ayant un titre homophone, voir Chantonnay.
Cet article peut contenir un travail inédit ou des déclarations non vérifiées ().
Vous pouvez aider en ajoutant des références ou en supprimant le contenu inédit. Voir la page de discussion pour plus de détails.
Champtonnay | |
L'église et son clocher à l'impériale. | |
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Haute-Saône |
Arrondissement | Vesoul |
Intercommunalité | Communauté de communes Val de Gray |
Maire Mandat |
Yohann Poirot 2020-2026 |
Code postal | 70100 |
Code commune | 70124 |
Démographie | |
Population municipale |
92 hab. (2019 ![]() |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 23′ nord, 5° 40′ est |
Altitude | Min. 212 m Max. 259 m |
Superficie | 5,24 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gray (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Gray |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Champtonnay est une petite agglomération à caractère rural située à une altitude moyenne de 215 mètres. Son territoire est traversé d’est en ouest par la rivière « La Tenise » qui prend source à quelques kilomètres, à Cugney. La commune s'étend sur 519 ha et est bordée par la route départementale 67 reliant Gray (à 11 km) à Besançon (à 36 km).
Champtonnay est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[1],[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gray, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 63 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (69,9 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (70 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (50,2 %), forêts (29,9 %), prairies (19,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Cet article n’est pas rédigé dans un style encyclopédique ().
Vous pouvez améliorer sa rédaction !
L'état des fiefs de 1294 indique que la maison forte et les terres sont tenues par Guioz de Chantonnay, puis en 1427 par Estienne de Scey.
En 1532 Jean de la Thouvière reprend en fief la seigneurie puis en 1536 c’est Nicolas Perrenot de Granvelle, premier conseiller de l'empereur Charles Quint.
Le cardinal Antoine Perrenot de Granvelle, son fils, en fait de même et donne, le 2 août 1584, un dénombrement assez précis sur sa demeure : Le château et maison forte consistent en « trois corps de logis environnés et fortifié de sept tourillons et de fossés à fond de cuve remplis d'eau joignant auquel chasteau et foussés il y a une basse cour où sont les écuries, cuveries, jardin et vergier, aussi sexants de hautes murailles garnies de six tours flanquants pour la garde dudit chasteau, foussoyés à l'entour d'un foussé où il y a pareillement de l'eau. A chacuns desquels foussés sont les ponts levis et gisants et portes nécessaires pour les saillies entrées et fermetures et garde dudit château. Le tout contenant environ douze journaux de terre auprès desquels fossés et en dehors il y a aussi un vergier avec une chenevière contenant deux journaux du costé du village ... ».
Durant la guerre de Dix Ans — 1634-1644 — Chantonnay subit les affres du conflit. Dans la reprise de fief du 21 octobre 1678 présenté par Charlotte de La Baume, comtesse de Visconti, il est dit que « le chasteau et maison autrefois forte, les courtines estants démolies par ordre du Roy, consistent en deux corps de logis, six torions joignant auquel chasteau et fossé et basse court où sont les escuries et grangeages jardins et vergers fermés de vieilles murailles toutes escorchées garnies autrefois de six tours dont il y en a trois qui sont en ruine entièrement auquel chasteau il y a deux ponts gisants et forts necessaires pour les saillies, et entrées et fermetures du chasteau ... ». Le château a perdu un corps de logis depuis le dénombrement de 1584.
Le 26 novembre 1761, Jacques-Philippe de La Baume décède au château. Le marquis Claude-Antoine-Clériadus de Choiseul-Beaupré, dit de Choiseul-La Baume, hérite de la seigneurie. Il est guillotiné en 1794. Son fils Claude-Antoine-Gabriel de Choiseul-Stainville se retrouve être le nouveau propriétaire bien qu'étant considéré comme émigré ; ses propriétés sont vendus comme bien national. François Nicolas Mouchet achète le château et ses dépendances, le 15 messidor an IV (3 juillet 1796)[8]. Le peu de bâtiments restant se dégrade petit à petit.
Les vestiges sont soigneusement tracés sur plan cadastral de 1813.
Des bâtiments, il ne subsiste qu'une tour dite de « la chapelle » et une habitation avec ses granges, aujourd'hui encore utilisés, au nord-ouest, le long de la rivière.
Un grand nombre de pierres provenant du site a été employé pour la construction dans les environs d'édifices publics ou privés.
À l'origine cette pierre avait été extraite d'une carrière située à Champtonnay lieu-dit le Criot.
La commune fait partie de l'arrondissement de Vesoul du département de la Haute-Saône, en région Bourgogne-Franche-Comté. Pour l'élection des députés, elle dépend de la première circonscription de la Haute-Saône.
Elle fait partie depuis 1801 du canton de Gray[9] (dont la composition a été modifiée dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, passant de 21 à 24 communes).
La commune a adhéré le à l'ancienne communauté de communes Val de Gray.
L'article 35 de la loi n° 2010-1563 du 16 décembre 2010[10] « de réforme des collectivités territoriales » prévoyait d'achever et de rationaliser le dispositif intercommunal en France, et notamment d'intégrer la quasi-totalité des communes françaises dans des EPCI à fiscalité propre, dont la population soit normalement supérieure à 5 000 habitants.
Dans ce cadre, le schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) approuvé par le préfet de Haute-Saône le [11] a prévu la fusion de cette intercommunalité avec la petite communauté de communes du Pays d'Autrey, auxquelles plusieurs communes jusqu'alors isolées devraient se joindre.
La commune est donc membre depuis le de la nouvelle communauté de communes Val de Gray[12].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1561 | JARROT Claude « le jeune » [14] | |||
1589 | JARROT Jean [15] | |||
1592 | JARROT Humbert et JARROT Nicolas [16] | |||
1593 | GOIROT Nicolas et GOIROT Girard [17] | |||
1593 | JARROT Jean et JARROT Nicolas | |||
1629 | JARROT Anathoile | |||
1703 | JARROT Joachim | |||
1734 | BAYET Claude et BAYET François | |||
1736 | CARVILLOT Hugues | |||
1738 | JARROT Jean Joachim | |||
1739 | NAVET Jacques | |||
1748 | JARROT Jacques | |||
début 1753 | JARROT Claude François | |||
fin 1753 | BAYET François | |||
1755 | NAVET Jacques | |||
1756 | VILLETTE Philibert | |||
1758 | VIARD Jacques | |||
1759 | JARROT Claude Antoine | |||
1761 | JARROT Simon et CARVILLOT Claude François | |||
1763 | JARROT Jacques | |||
1766 | JARROT Joseph | |||
1768 | GREGOIRE Claude | |||
début 1769 | JARROT Simon et CARVILLOT Claude François | |||
fin 1769 | VERNIER Jean-Baptiste | |||
1770 | JARROT Antoine [18] | |||
1771 | CARVILLOT Claude François | |||
1772 | HUGUE Jacques | |||
1776 | JARROT Jacques | |||
1777 | SERVIN Jean Claude | |||
1780 | FOLGUERE François | |||
1786 | JARROT Denis François | |||
1788 | JARROT Pierre | |||
1789 | JARROT Jacques |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1790 | Simon Jarrot | |||
1792 | Jean Claude Jarrot | |||
1793 | An IV | François Mougin | ||
An IV | An VII | Jean Claude Jarrot | Agent municipal | |
An VII | An X | François Denis Jarrot | ||
An XI | Joseph Médard Viard | |||
An XII | 1812 | Jean Claude Jarrot | ||
1813 | Pierre Louis Choizeau | artiste peintre natif de Paris | ||
1814 | Jean Claude Jarrot | |||
1815 | Jean Claude Carvillot | |||
1816 | 1821 | Claude Hubert Marion | ||
1822 | 1837 | Jean Claude Carvillot | ||
1837 | 1840 | Jacques Jarrot | ||
1840 | 1843 | Jean Claude Carvillot | ||
1870 | 1871 | Joseph Viard | nommé par arrêté du 10 octobre 1870 | |
1871 | 1875 | Jean Claude Jarrot | ||
1875 | 1878 | Claude Étienne, Maximien Jarrot | ||
1878 | 1882 | Étienne Moine | ||
1882 | 1888 | Gaspard Jarrot | ||
1888 | 1896 | Étienne Moine | ||
1896 | 1904 | Stéphane Vernier | ||
1904 | 1908 | Émile Moine | ||
1908 | 1924 | Stéphane Vernier | ||
1924 | 1926 | Auguste, Henri Dubois | ||
1926 | 1929 | Pierre Rousset | ||
1929 | 1931 | Hilaire, Auguste Vernier | ||
1931 | 1939 | Léon, Edmond Paulin | ||
1939 | 1944 | Pierre Rousset Louis, Auguste Servin Lucien, Henri Dubois |
Délégation spéciale nommée par le régime de Vichy |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1945 | 1959 | Léon, Edmond Paulin | ||
1959 | Jean-Baptiste, Étienne Moine | |||
1960 | 1969 | Yves, Lucien Dubois | ||
1969 | 1995 | Robert Jacquot | ||
1995 | mars 2008 | Charles Paulin | ||
mars 2008[20] | juin 2020 | Gérard Moine | DVG[21] | Retraité Réélu pour le mandat 2014-2020[22] |
juin 2020 | En cours | Yohann Poirot |
1593 | 1614 | 1657 | 1790 | an XIII | 1803 | 1815 | 1825 | 1827 | 1829 | 1835 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
25 âmes | 22 ménages | 29 | 143 | 152 | 161 | 164 | 164 | 171 | 168 (42 feux) | 158 (41 feux) |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[23]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[24].
En 2019, la commune comptait 92 habitants[Note 3], en augmentation de 6,98 % par rapport à 2013 (Haute-Saône : −1,52 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
117 | 147 | 168 | 166 | 158 | 187 | 199 | 207 | 203 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
190 | 193 | 204 | 190 | 179 | 163 | 141 | 131 | 107 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
105 | 120 | 109 | 94 | 182 | 73 | 82 | 73 | 63 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
62 | 70 | 65 | 78 | 80 | 87 | 91 | 91 | 85 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
97 | 92 | - | - | - | - | - | - | - |
Déjà mentionné en 1267 dans le testament d'Aymon de Chantonnay qui le lègue à son fils avant de partir pour la huitième croisade, ce château a été la propriété de grands et puissants personnages comme les Perrenot de Granvelle, les La Baume-Saint-Amour pour terminer par Claude-Antoine-Clériadus marquis de Choiseul-Beaupré, appelé de Choiseul-La Baume. Cette immense bâtisse — dont les ruines figurent sur le cadastre napoléonien — a servi de carrière à la Révolution. Il ne reste plus aujourd’hui qu'une tour à demi ruinée dite « tour de la Chapelle » et une partie des remparts de la basse cour aménagés en logements et bâtiments agricoles.
En remplacement de l'ancienne fontaine qui ne convient plus, car son emplacement est noyé par les crues de la rivière qui la borde, il est décidé en 1860 de construire une nouvelle fontaine-lavoir. Une source capable de fournir l’eau nécessaire est découverte au lieudit le Vésignoz. Elle est « encaissée » (canalisée) en 1862, sur neuf cent soixante quinze mètres.
Entre-temps, le marché pour la construction de la fontaine est passé le 5 mars 1863. Elle est réceptionnée le 15 mai 1866 par l'architecte Maillot de Fouvent-le-Haut.
Malgré la qualité des pierres utilisées, les gelées, principalement celles de l'hiver 1879/1880, dégradent l'abreuvoir public. Le conseil municipal délibère et décide de faire enlever les anciennes auges et de les remplacer par de nouvelles en fonte. La partie centrale formera un demi-cercle et les deux parties latérales seront droites. Ainsi sont-elles encore aujourd'hui.
![]() |
Blason | D’or semé de billettes de gueules, au lion de sable couronné d’argent brochant[27]. |
---|---|---|
Détails |
Sur les autres projets Wikimedia :