Champ-sur-Barse est une commune française située dans le département de l'Aube en région Grand-Est.
Champ-sur-Barse | |
![]() Entrée ouest par la route de la Villeneuve (D 179). | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Aube |
Arrondissement | Bar-sur-Aube |
Intercommunalité | Communauté de communes de Vendeuvre-Soulaines |
Maire Mandat |
Francis Desimpel 2020-2026 |
Code postal | 10140 |
Code commune | 10078 |
Démographie | |
Population municipale |
27 hab. (2019 ![]() |
Densité | 3,8 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 14′ 19″ nord, 4° 24′ 31″ est |
Superficie | 7,12 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Vendeuvre-sur-Barse |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Elle fait partie de la communauté de communes des Rivières et du parc naturel régional de la forêt d'Orient.
Proche du lac d'Orient, la commune est un territoire de 7,1 km2 allongé nord-sud en travers de la Barse, rivière qui sert, plus en aval, de canal de sortie au lac-réservoir. Bordant les forêts du Temple et du Grand-Orient, Champ-sur-Barse reste dans la vocation forestière du parc régional de la Forêt-d'Orient, la sylviculture couvrant près des deux tiers de son finage. Le reste des surfaces se partage entre agriculture et pâturages dans le val de la Barse qui participent à l'élaboration des produits laitiers locaux. La limite de territoire à l'ouest suit le ru des Blines qui coule en partie sur les communes voisines, deux des sept étangs artificiels qui ont été installés sur son cours sont situés sur la commune. Le point culminant se trouve au sud sur la route de Thieffrain, au lieu-dit les Quatre-Chemins (181 m), et c'est la Barse qui donne le point bas (137 m) à sa sortie de territoire à l'ouest.
L'habitat est central à ses terres, il s'allonge sur un kilomètre le long de la D 179, pratiquement de la limite ouest à la limite est de la commune, d'abord le village lui-même, puis la ferme de Champ-Roy après le croisement avec la route qui franchit la Barse pour relier l'ex-route nationale, et enfin la ferme de la Marque.
Trois axes traversent la commune d'est en ouest, la ligne ferroviaire de Paris-Est à Mulhouse-Ville (ex ligne 4 Paris-Bâle), la D 619 (ex-RN 19) qui passe à 500 m au sud de la zone habitée, et la D 179 qui forme la rue principale du village et qui relie Vendeuvre-sur-Barse à la Villeneuve-au-Chêne. Un pont sur la Barse permet de rejoindre la D 179 à la D 619 au lieu-dit la Vinoterie, de là part vers le sud la D 163 qui monte sur le plateau en traversant les bois, pour rejoindre Thieffrain. Le nord de la commune n'est parcouru que de belles voies forestières, les deux principales vont jusqu'aux étangs sur le ru des Blines.
Le GR 654 et le GRP des Deux-Bars longe parfois à moins de 500 m la limite de territoire à l'ouest (sur la rive opposée des étangs, commune de la Villeneuve-au-Chêne) sur environ 4 km.
L'A5 traverse le plateau à une huitaine de kilomètres au sud, elle est accessible par la 22 près de Magnant, 2 km au sud de Thieffrain.
La population est regroupée dans le village, la commune n'a pas de hameaux rattachés ni d'habitations isolées.
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![]() |
La Loge-aux-Chèvres | ![]() | ||
La Villeneuve-au-Chêne | N | Vendeuvre-sur-Barse | ||
O Champ-sur-Barse E | ||||
S | ||||
Villy-en-Trodes |
La Barse[1] passe de 146 m à 137 m pour un parcours d'environ 2,7 km (1,8 km à vol d'oiseau), faible pente à l'origine d'un parcours sinueux qui arrose généreusement les prairies. Elle fait partie du bassin versant de la Seine[2] qu'elle rejoint près de Troyes. Sur sa rive droite elle reçoit le ru des Signes[3] qui source en forêt du Temple et qui alimente sept étangs sur son cours de sept kilomètres… c'est une zone importante en Champagne humide qui accueille des oiseaux migrateurs, au cœur du parc naturel régional de la Forêt d'Orient classé Ramsar. Ce ruisseau marque en gros la limite ouest de la commune, le deuxième et le dernier de ces étangs font partie de la commune (étang Prévot et l'étang sud), ainsi qu'une petite partie du troisième (l'étang du lieu-dit les Blines). En rive gauche de la Barse plus en amont aboutit vers la Vinoterie un ruisseau d'environ 2,5 km pas toujours alimenté qui descend du lieu-dit la Bécassière sur la commune de Vendeuvre-sur-Barse[4].
Champ-sur-Barse est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (65,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (65,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (65,6 %), terres arables (29,5 %), prairies (4,2 %), eaux continentales[Note 2] (0,7 %)[10].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[11].
Attestée sous la forme Champ Roi en 1550 [12].
D'après l'inscription sur la cloche de la mairie répertoriée aux Monuments Historiques, le village appartenait à la paroisse de Vendeuvre et se nommait Champ-au-Roy en 1978 : "L'AN 1778 J'AY ETE BENIE PAR MAITRE J.B. BLAMPOIX CURE DE VENDEUVRES ET DU CHAMP-AU-ROY"[13]. On trouve "Champ-Roi" en 1550, puis "Champ-au-Roi" en 1633, et ce sera "Champ-au-Peuple" à la Révolution. "ChampauRoy" figure sur la carte de Cassini, la carte de Sanson de 1679 indique Chauverny…[14]
Il ne semble pas exister d'archives antérieures à 1550, le village est à l'époque une seigneurie dépendant de la châtellenie de Vendeuvre. Un inventaire de la seigneurie mentionne en 1633 "moulin banal et gagnage du moulin de Champ-au-Roi" et leur disparition en 1687. En 1641, le lieu devient baronnie de la Villeneuve-au-Chêne.
La cloche provient de l'ancienne chapelle Saint-Barthélemy démolie vers 1815-1820, elle avait été construite en 1550 et avait été vendue à la Révolution. Les fidèles souhaiteront alors être rattachés à la paroisse de la Villeneuve, plus proche que Vendeuvre, d'autant que certains travaillent aux hauts-fourneaux installés dans ce village en 1838, et dans les tuileries alentour.
L'activité métallurgique avait disparu dans l'Aube au XVIe siècle, elle reprendra au XIXe d'abord avec l'extraction du minerai de fer à Champs-sur-Barse par le maître de forge de Châtillon-sur-Seine Cailletet-Lapérouse à partir de 1816[15].
Au milieu du XIXe on comptera jusqu'à 114 habitants, mais les guerres de 1870 et de 1914 viendront détruire cette économie métallurgique, et il ne restera que 39 habitants en 1921[16].
La commune fait partie de la communauté de communes des Rivières[17] et du parc naturel régional de la forêt d'Orient.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
mars 2001 | En cours (au 30 avril 2014) |
Francis Desimpel[18] | DVD | Agriculteur |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[20].
En 2019, la commune comptait 27 habitants[Note 3], en diminution de 6,9 % par rapport à 2013 (Aube : +1,19 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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83 | 91 | 87 | 72 | 92 | 79 | 96 | 92 | 108 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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108 | 94 | 114 | 68 | 79 | 62 | 66 | 70 | 54 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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54 | 44 | 58 | 39 | 38 | 44 | 39 | 57 | 59 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
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53 | 42 | 43 | 46 | 45 | 34 | 34 | 34 | 30 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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27 | 27 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2015 la commune n'a pas de monument classé à l'inventaire des monuments historiques, 2 objets[23] sont répertoriés à l'inventaire général du patrimoine culturel.
Début 2017, la commune est « réputée sans clochers »[29].
Alexis Joris lieutenant-colonel suisse décédé à l'âge de 66 ans le 22 août 1867 à Champ-sur-Barse, il s'était retiré en 1863 à la Marque qui était à l'époque un petit château.
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