Chamblac (prononciation : [lɶʃɑ̃blac] « le chamblac »[1].) est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
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Chamblac | |
![]() L'église Notre-Dame. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Charles-Edouard de Broglie 2020-2026 |
Code postal | 27270 |
Code commune | 27138 |
Démographie | |
Gentilé | Chamblacais |
Population municipale |
396 hab. (2019 ![]() |
Densité | 19 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 59′ 21″ nord, 0° 32′ 43″ est |
Altitude | Min. 133 m Max. 204 m |
Superficie | 20,9 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Bernay (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Breteuil (Eure) |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Ferrières-Saint-Hilaire | Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Jonquerets-de-Livet) | |
Broglie | ![]() |
Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de Landepéreuse) |
La Trinité-de-Réville | Mesnil-en-Ouche (comm. dél. de La Roussière) |
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Menneval », sur la commune de Menneval, mise en service en 1962[10] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[11],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,6 °C et la hauteur de précipitations de 780,8 mm pour la période 1981-2010[12]. Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], « Évreux-Huest », sur la commune de Huest, mise en service en 1968 et à 49 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,3 °C pour la période 1971-2000[14] à 10,8 °C pour 1981-2010[15], puis à 11,2 °C pour 1991-2020[16].
Chamblac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[17],[18],[19].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bernay, dont elle est une commune de la couronne[Note 7]. Cette aire, qui regroupe 36 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[20],[21].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (55,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (44,1 %), terres arables (37,5 %), prairies (18,3 %), zones urbanisées (0,1 %)[22].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[23].
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Campus Blaque en 1234[1], Chanblanq au XIIIe siècle (charte de Henri de Ferrières), Camblaque en 1262 (cartulaire de Saint-Évroult), Champ Blac en 1424 (inventaire des titres de l’abbaye du Bec)[24].
Il s'agit d'une formation médiévale. Le premier élément est le mot Champ- au sens d'« étendue de terre propre à la culture » . Le [ʃ] (ch-) initial s'explique ici par la localisation du lieu un peu au sud de la ligne Joret. En effet, celle-ci s'infléchit vers le nord dans le pays d'Ouche, alors que Camembert (Orne, Campo Maimberti fin XIIe siècle et Campum Manberti vers 1350[25]) situé à une latitude inférieure dans le pays d'Auge conserve une phonétique de type normanno-picard avec [k] initial.
Le second élément -blac présente une terminaison -ac qui n'a pas de rapport avec les toponymes suffixés en -ac, typiques du Sud de la France et d'une partie de la Bretagne (comme l'indique d'ailleurs la graphie des formes anciennes en -blaque). Le suffixe -acum, qui explique les autres -ac, a généralement abouti à -ey dans le pays d'Ouche (sinon à -ay ou -y). En réalité, -blac est un nom de personne comme -membert dans Camembert ou -osoult dans Champosoult (Orne, Campus Osulfi vers 1200).
François de Beaurepaire propose le nom de personne vieux norrois Blakkr[26], surnom signifiant « sombre, brun grisâtre » (même racine que l'anglais black « noir », issu du vieil anglais blæc « sombre, foncé, brun gris »[27]).
Il existait aussi en moyen anglais, d'autres termes proches phonétiquement et sémantiquement blake, bleach, bleike au sens de « pale, jaune », ainsi que l'anglais moderne bleak qui remonterait au vieux norrois bleikr « blanc, brillant »[28]. Le mot normand blèque « blet, blette » n'est pas une altération phonétique du terme français, mais appartient bien plutôt à cette famille de mots. Il se superpose au vieux norrois bleikr et au vieux saxon blēc.
On retrouve cet anthroponyme dans Blacqueville (Seine-Maritime, jadis Blacrevilla)[1], dans les anciens hameaux de Blactot (à Carentan, Manche et dans le pays de Caux) et Blaquemare à Beuzeville (Eure) combinés respectivement avec les appellatifs norrois topt > -tot et marr > mare.
La graphie officielle ne comporte pas d'article, contrairement à l'usage local qui veut qu'on dise « le Chamblac »[1].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1826 | 1830 | Léon Mallard de La Varende (démissionne en 1830) |
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1830 | 1838 | Charles Gabriel Delanoé | ||
1838 | 1852 | Jacques Bordeaux | ||
1852 | ? | X*** Blin | ||
? | 1868 | X*** Letort | ||
1868 | 1871 | X*** Blin (second mandat) |
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1871 | 1876 | Joseph Champion | ||
1876 | 1878 | Léon Lange | ||
1878 | 1919 | Joseph Champion (second mandat) |
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1919 | 1944 | Jules Leclerc | ||
1944 | 1971 | René Champion | ||
1971 | 2005 | Robert Zurkinden | ||
2005 | ? | Éric Odienne | ||
2020 | En cours | Charles-Edouard de Broglie | Propriétaire du Château de Bonneville |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[30].
En 2019, la commune comptait 396 habitants[Note 8], en augmentation de 1,8 % par rapport à 2013 (Eure : +0,75 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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301 | 502 | 552 | 508 | 514 | 513 | 507 | 508 | 506 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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401 | 393 | 401 | 354 | 320 | 308 | 278 | 278 | 290 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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268 | 286 | 277 | 238 | 245 | 254 | 246 | 273 | 289 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2011 | 2016 |
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217 | 342 | 351 | 327 | 336 | 376 | 361 | 385 | 391 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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396 | - | - | - | - | - | - | - | - |
![]() |
Blason | D'argent à deux lions léopardés de gueules l'un au-dessus de l'autre. |
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Détails | Armes des Bonneville dont le château se trouve sur la commune. |
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