Chabottes est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Chabottes | |
Chabottes village. | |
Héraldique |
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Administration | |
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Pays | France |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Hautes-Alpes |
Arrondissement | Gap |
Intercommunalité | Communauté de communes Champsaur-Valgaudemar |
Maire Mandat |
Roland Aymerich 2020-2026 |
Code postal | 05260 |
Code commune | 05029 |
Démographie | |
Gentilé | Chabottins |
Population municipale |
887 hab. (2019 ) |
Densité | 89 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 38′ 38″ nord, 6° 10′ 18″ est |
Altitude | Min. 1 028 m Max. 1 347 m |
Superficie | 9,96 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Gap (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Bonnet-en-Champsaur |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Chabottins.
La commune de Chabottes est située dans la haute vallée du Drac, au cœur du Champsaur, au sud-ouest du massif des Écrins. Abritée au nord par le massif du Vieux Chaillol, elle jouit d’un climat intermédiaire entre le climat méditerranéen de montagne des Alpes du Sud et celui plus froid et humide des Alpes du Nord. La commune est traversée d'est en ouest par le Drac, qui sépare le coteau de la rive droite, où se situe le chef-lieu, et la large plaine agricole de la rive gauche, traversée par la route départementale 944, principal accès au haut Champsaur (Pont-du-Fossé, Champoléon, Orcières). Il est à noter qu'en aval de Chabottes, jusqu'à Grenoble, plus aucune commune ne s'étend de part et d'autre du Drac.
La commune de Chabottes est incluse dans la zone périphérique du parc national des Écrins.
Chabottes est situé à 18 kilomètres au nord de Gap, préfecture des Hautes-Alpes, et à 9 kilomètres à l'est du chef-lieu de canton Saint-Bonnet-en-Champsaur.
Le principal axe de communication de la commune est la route départementale 944 reliant Gap à Orcières. Cet axe important se situe sur la rive gauche du Drac et passe par les hameaux de Basse-Plaine et Haute-Plaine. Le chef-lieu, situé sur les pentes de la rive droite, est relié à cette route par la section terminale de la départementale 945 en provenance de Saint-Bonnet-en-Champsaur. Il est aussi traversé par la départementale 43 qui le relie à Saint-Michel-de-Chaillol au nord et à Chabottones et Pont-du-Fossé à l'est.
Chabottes est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Gap, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 73 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (57,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (32,3 %), forêts (31 %), terres arables (22,8 %), zones urbanisées (6,2 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (5,2 %), prairies (2,4 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
Le nom de la localité est attesté sous les formes de Chabotis en l274[8], Locus de Chabotis en 1307, Chabottes dès 1516.
Le nom de Chabottes est la francisation directe du nom occitan vivaro-alpin chabota, qui désigne une cabane en pierres sèches en forme de ruche traditionnelle, parfois recouverte de chaume.
En provençal haut-alpin, lou Chabot désigne une cabane, ou une hutte en pierres sèche, que l'on trouvera en Provence sous le nom de Borie[9]. Ce toponyme est sous la forme plurielle et rappelle l'existence ancienne de ces cahutes de pierres sèches.
Le lieu-dit Chabottonnes, situé entre Chabottes et Saint-Jean-Saint-Nicolas, est le diminutif de Chabottes[10]. Il rappelle aussi l'existence de petites cahutes ayant imposé ce toponyme à ce lieu.
Chabottes est située sur un ancien chemin préhistorique[réf. nécessaire].
Chabottes fut très tôt évangélisée par les moines de l'abbaye de la Novalaise. Au Xe siècle, ce sont ceux de Cluny qui prirent le relais, laissant néanmoins la fondation de la paroisse à l'abbaye auvergnate de Saint-Chaffre.
La seigneurie de Chabottes dépendait au Moyen Âge à la fois du Dauphin et du seigneur de Montorcier. En 1339, le dauphin Humbert II donna à son écuyer Étienne de Roux les moulins de Chabottes, une infrastructure au revenu important pour l'époque. Ce dernier les unit à un fief créé pour lui sous le nom de Prégentil, dont le manoir se trouve sur la commune de Saint-Jean-Saint-Nicolas.
Durant son histoire, la commune de Chabottes fut souvent secouée par les conflits, d'abord en 1369 avec son pillage par une troupe de « routiers » provençaux, puis durant les guerres de religion et enfin en 1692 avec les armées du duc de Savoie, qui mirent à sac toute la région.
Comme nombre de communes haut-alpines, Chabottes a été le refuge de huguenots fuyant la répression instituée par Louis XIV.
En 1789, la population de cette commune était de 550 âmes réparties sur 996 hectares de terres, puis monta à 714 habitants à la fin du XIXe siècle. La population locale déclina lentement par la suite, à cause de l'exode rural puis de la Première Guerre mondiale.
En 2017, Christiane Mioletti, maire de Chabottes, a été démise de ses fonctions par le préfet après sa condamnation à trois ans d'inéligibilité et quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Gap pour favoritisme dans l'attribution d'un marché public[11],[12]. Christiane Mioletti n'a pas fait appel[13].
Ce jugement est la conclusion d'une affaire qui a débuté en 2014. Outre la maire, les patrons de deux entreprises ont été condamnés pour avoir bénéficié de favoritisme. L'un d'eux siégeait au conseil municipal[14].
Roland Aymerich a été élu maire en décembre 2017.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1979 | mars 2008 | Jean-Yves Dusserre | UMP | Conseiller général (1992-2014) Président du Conseil Général (2008-2014) Sénateur (octobre-décembre 2014) |
mars 2008 | Christiane Mioletti[15] | UMP-LR | Retraitée | |
décembre 2017 | En cours | Roland Aymerich[16],[17] | Ancien cadre |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[19].
En 2019, la commune comptait 887 habitants[Note 3], en augmentation de 10,74 % par rapport à 2013 (Hautes-Alpes : +1,39 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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542 | 529 | 623 | 617 | 707 | 705 | 714 | 771 | 741 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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733 | 733 | 732 | 750 | 714 | 684 | 727 | 670 | 674 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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626 | 590 | 587 | 596 | 573 | 551 | 534 | 489 | 431 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
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469 | 430 | 461 | 453 | 518 | 610 | 709 | 726 | 757 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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834 | 887 | - | - | - | - | - | - | - |
La commune dépend de l'académie d'Aix-Marseille. Les élèves de Chabottes commencent leur scolarité à l'école primaire du village, qui regroupe 119 enfants[22].
La commune de Chabottes compte plusieurs infrastructures sportives dont un stade, un mur d'escalade et un terrain de moto-cross.
Son activité s’équilibre entre l’agriculture, le tourisme, le commerce et l'artisanat.
Cette commune de 996 hectares, située à une altitude comprise entre 1050 et 1 350 mètres se divise en deux parties bien distinctes : la plaine, agricole, secteur de cultures bocagères, et le coteau, de moyenne montagne, où se trouvent les alpages. Elle fait partie des zones de production de l'agneau de Sisteron, des vins Hautes-Alpes IGP, y compris primeurs et des vins de la Méditerranée, ainsi que des pommes des Alpes de Haute-Durance[23].
Depuis 1962, on peut constater une remontée de la population, due en grande partie à l’essor du tourisme hivernal, lié au développement des stations de sports d'hiver du haut Champsaur (Saint-Léger-les-Mélèzes, Chaillol, Orcières 1850, etc.), mais aussi au tourisme estival (le « plan d’eau du Champsaur » sur la commune voisine de Saint-Julien-en-Champsaur, les nombreux itinéraires de randonnée pédestre ou en VTT, les sites d'escalade).