Châteldon (Chastel Adon en occitan) est une commune française située dans le département du Puy-de-Dôme, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle est adhérente du parc naturel régional Livradois-Forez.
Pour les autres significations, voir Châteldon (eau minérale).
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Châteldon | |
Châteldon et son château. | |
![]() Héraldique |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Puy-de-Dôme |
Arrondissement | Thiers |
Intercommunalité | Communauté de communes Thiers Dore et Montagne |
Maire Mandat |
Tony Bernard 2020-2026 |
Code postal | 63290 |
Code commune | 63102 |
Démographie | |
Population municipale |
773 hab. (2019 ![]() |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 45° 58′ 39″ nord, 3° 31′ 16″ est |
Altitude | Min. 285 m Max. 862 m |
Superficie | 28,43 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Maringues |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | chateldon.com |
modifier ![]() |
Le village de Châteldon est situé au nord-est du département du Puy-de-Dôme, à l'écart de la route principale de Vichy à Thiers.
Ses communes limitrophes sont[1] :
Ris | Lachaux | |
![]() |
||
Puy-Guillaume | Saint-Victor-Montvianeix |
La commune est traversée par le Vauziron, sous-affluent de la Dore long de 14,4 km[2]. Ce ruisseau a deux affluents, le ruisseau dit de Terrasson, long de 3,3 km[3], et le ruisseau de la Chasserelle, de 4 km, coulant exclusivement dans la commune[4].
Le territoire communal est traversé par les routes départementales 43 (desservant le lieu-dit Rongère Montagne), 59 (depuis Randan et Ris-Gare), 63 (de Puy-Guillaume à Lachaux), 113 (reliant Ris au centre du village et à Rongère-Montagne), 330 et 342[1].
La commune est desservie par les lignes P55 (Puy-Guillaume – Châteldon – Vichy)[5] et P56 (Châteldon – Thiers)[6] du réseau interurbain du Puy-de-Dôme appelé Cars Région Puy-de-Dôme, cette dernière ligne assurant les services scolaires à destination des écoles de Thiers.
Châteldon est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[7],[8],[9].
La commune est en outre hors attraction des villes[10],[11].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,8 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (76,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (75,8 %), prairies (22,1 %), zones urbanisées (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (1 %)[12].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
La commune est soumise aux risques de feu de forêt, de phénomènes liés à l'atmosphère et à des phénomènes météorologiques, ainsi qu'au risque sismique de niveau 3[13]. Elle a élaboré un DICRIM[14].
Le Vauziron a connu une crue en mai 2012[14].
Sous l'Ancien Régime, Châteldon faisait partie de la châtellenie de Billy dans le Bourbonnais. Béatrix de Châteldon (née vers 1150) épouse Guillaume III de Montluçon, seigneur de Montluçon, Saint-Julien (Saint-Julien-le-Châtel), Saint-Gérand-le-Puy. Son fils Guillaume IV est seigneur de Montluçon et de Châteldon et fait hommage pour Châteldon au comte d'Auvergne. Il meurt sans postérité et son frère Archambaud de Saint-Gérand transporte, en août 1200, la suzeraineté de Châteldon au sire de Bourbon[réf. nécessaire].
Au XIVe siècle, le bourg, beaucoup plus peuplé qu'aujourd'hui, connaissait une grande activité économique : couteliers, papetiers et tanneurs faisaient sa richesse. En 1344, Philippe VI de Valois autorise l'établissement d'un marché hebdomadaire à Châteldon.
On attribue à Gilles II Aycelin de Montaigut la construction de l'enceinte de Châteldon devant la menace anglaise de plus en plus prégnante après la bataille de Crécy. En 1348, la ville est frappée par la peste noire. Gilles II ordonne une procession expiatoire : lui-même se met en tête, pieds nus, la corde au cou, en chemise, un cierge à la main. C'est de cette époque que l'on date le déclin du bourg.
En 1433, à l'époque où le routier Rodrigue de Villandrando était seigneur de Châteldon, une bande de pillards anglo-bourguignons fit le siège du château et il en resta une chanson patoise :
Do tandis que Villandrandon
Commedave Chateldon
Don Ingles cheu nous vainguiton
Ma è fitou chi ben battus
Que jamais n’y sont pu vingu
Du temps que Villandrado
Commandait à Châteldon
Les Anglais vinrent chez nous
Mais ils furent si bien battus
Qu’ils n’y sont plus jamais venus
D’après la tradition, le chef anglais aurait été tué au lieu-dit la Mort Gate.
Philippe de Vienne, seigneur de Listenois, marié à Péronelle, fille de Jean de Chazeron, est seigneur de Châteldon. Leur fille unique, Anne de Vienne, dame de Listenois, s'est mariée en 1462 avec son cousin, Jean de Vienne, seigneur de Montby. Ils ont fait construire, à partir de 1463, le couvent des Cordeliers de Châteldon dédié à saint François. Philippe de Vienne et sa femme font faire leur sépulture dans ce couvent. L'église est consacrée en 1472. Le couvent pouvait accueillir 12 religieux. En 1503, il ne restait que 6 cordeliers. De nombreuses donations sont faites au couvent, mais le nombre de religieux continue à diminuer. Bertrand de Marillac supérieur du couvent en est tiré pour devenir évêque de Rennes. La Commission des réguliers décide de supprimer le couvent en 1774, mais des plaintes faites auprès du prince de Condé, montrant son utilité, ont permis de sauver le couvent. Il disparaît en 1791[15],[16].
En 1650, le premier médecin du roi, Guy-Crescent Fagon, vante les vertus de l'eau de Châteldon à Louis XIV, qui aurait fait alors transporter des bonbonnes jusqu'à la cour à Versailles pour bénéficier de ses bienfaits.
En 1746, une épidémie de peste vint frapper les habitants en raison des miasmes produits par les rizières que M. Hébert, seigneur du bourg, avait fait semer au lieu-dit Les Baraques, dans la vallée du Vauziron.
La viticulture était importante et Châteldon produisit du vin jusqu'au début du XXe siècle[17].
Au début du XIXe siècle, un établissement thermal est construit, la saison allant du 15 mai au 15 septembre. Il reçoit environ 150 baigneurs par an.
Lors du coup d'État du 2 décembre 1851 de Louis-Napoléon Bonaparte, les républicains envahissent la mairie de Thiers ; des Châteldonnais[18] qui participent à cette action seront déportés en Algérie française au camp de Douera où certains décéderont[19].
Signalé dans de nombreux guides, le bourg demeure pittoresque, attirant les curistes de Vichy, très à la mode sous le Second Empire. Il possède encore de nombreuses maisons médiévales qui seront détruites entre 1880 et 1910. Des peintres y séjournent comme Hubert Clerget (1818 - 1899), Jean-Joseph Bellel et Rudolf Ribarz.
Pendant la Seconde Guerre mondiale Pierre Laval, chef du gouvernement de Vichy, natif de Châteldon, habita de 1940 à 1944 au château qu'il avait acheté en 1931. Il pouvait ainsi se rendre facilement à Vichy situé à une vingtaine de kilomètres. Tous les matins, il quittait Châteldon vers 9 heures dans un convoi de trois voitures (pour éviter un attentat, il montait indifféremment dans l'une des trois). Dans la nuit du 16 au , de la dynamite fut dissimulée sous un tas de sable sur la route de Châteldon, mais la tentative d'attentat fut découverte.
Durant cette période, malgré les lois antisémites promulguées par le gouvernement de Vichy, des familles juives habitèrent Châteldon sans être inquiétées[Note 2].
Le la Gestapo dirigée par Geissler, chef de la Gestapo de Vichy, arrête des résistants à Ris, Lachaux et à Châteldon. À Châteldon sont arrêtés Clément Dassaud[Note 3], Louis Duclos[Note 4], Victor Parraud[Note 5].
Le , Pierre Laval, avec sa fille Josée, quitte Châteldon pour Paris[20] afin de tenter une ultime manœuvre politique pour barrer la route aux gaullistes et communistes[21]. Dans la nuit du , il est amené, malgré ses protestations, par les Allemands à Belfort puis à Sigmaringen dans le Sud-Ouest de l'Allemagne avec sa femme[22].
L'essentiel des groupes mobiles de réserve (GMR) et du GSP Groupe Spécial de Protection[Note 6] cantonnés au village l'ont quitté. Une partie des GMR passe avec son chef Bessaudon au maquis.
Le , vers 15 heures un groupe des Forces françaises de l'intérieur (FFI) sous les ordres du commandant Victoire[Note 7] arrive au village pour récupérer le stock d’armes laissé par les GMR. Il est demandé à ceux sur place de rejoindre la Résistance ou de rester neutres. Peu après, quatre camions allemands avec environ 80 hommes du SS-Panzergrenadier-Ausbildungs-Bataillon.18[Note 8], prévenus par le SD (service de renseignement de la SS) de Vichy en provenance de Saint-Yorre, arrivent sur place[23]. L’affrontement commence, des Allemands tirent du clocher de l'église. Les tirs fusent, un civil est tué par les Allemands, les FFI sur les hauteurs utilisent des mortiers, plusieurs Allemands se réfugient au château. Le château est sous le tir des armes automatiques. Après plusieurs heures de combat autour de 21 h les Allemands se replient vers leurs camions sur la route de Puy-Guillaume pour regagner Thiers. Les pertes ennemies[Qui ?] sont de six morts (un officier et cinq hommes) et 22 blessés. Le groupe Victoire quitte aussi Châteldon. L'intérieur du château a été saccagé, objets et meubles détruits et la responsabilité de cette action est attribuée selon les uns aux Allemands et selon les autres aux FFI, mais les cinq otages retenus au château témoigneront en faveur des FFI.
La commune de Châteldon est membre de la communauté de communes Thiers Dore et Montagne[24], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Thiers. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[25]. De 2010 à 2016, elle faisait partie de la communauté de communes entre Allier et Bois Noirs[26].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Thiers, à la circonscription administrative de l'État du Puy-de-Dôme et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[24]. Jusqu'en , elle faisait partie du canton de Châteldon dont elle était chef-lieu[27].
Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Maringues pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[24], et de la cinquième circonscription du Puy-de-Dôme pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[27].
Le conseil municipal de Châteldon, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[28] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[29]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. La totalité des quinze candidats en lice est élue dès le premier tour, le , avec un taux de participation de 52,58 %[30].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
septembre 1790 | Jean-Baptiste Couher | |||
octobre 1792 | Louis Chabrier | |||
décembre 1793 | Jean-Baptiste Quissac | |||
29 juin 1800 | 10 juin 1810 | Michel Delaire | ||
11 juin 1810 | 4 juin 1815 | Hugues Debrit | ||
5 juin 1815 | septembre 1815 | Ducher notaire | ||
11 septembre 1815 | 1818 | Hugues Debrit | ||
12 septembre 1818 | 30 septembre 1840 | Gras | ||
1840 | Adrien François Marie Rullet de la Murette |
|||
3 février 1881 | Joseph Claussat père | Républicain | Conseiller général (1883-1895) | |
mai 1891 | Antoine Planche | |||
mai 1896 | Pierre Rivet-Servagnet (1849-1924) |
Chef d'entreprise, entrepreneur en maçonnerie en 1876, négociant en bois et écorces | ||
mai 1908 | Joseph Claussat | SFIO | Député (1911-1925) Conseiller général (1907-1925) | |
27 décembre 1925 | Jean Pouzier | |||
7 mars 1926 | Léon Seneque | |||
mai 1929 | Victor Rivet | |||
juillet 1940 | Charles Cocurat | |||
31 mars 1964 | Victor Ducher | |||
14 mars 1965 | date non connue[Note 9] | René Verdier | SFIO-PS | Conseiller général (1966-1970) |
13 janvier 1978 | mars 1989 | Genest Fradin | PS | Conseiller général (1983-1988) |
mars 1989 | date non connue[Note 10] | Jean-Paul Dassaud | ||
mai 1997 | En cours (au 9 août 2020) |
Tony Bernard[32],[33] | PS[Note 11] puis PG |
Président du parc naturel régional Livradois-Forez (2008-2020) Président de la communauté de communes Thiers Dore et Montagne Président du SM-TUT |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[35]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[36].
En 2019, la commune comptait 773 habitants[Note 12], en diminution de 0,77 % par rapport à 2013 (Puy-de-Dôme : +3,3 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 547 | 1 587 | 1 588 | 1 634 | 1 733 | 1 732 | 1 691 | 1 760 | 1 826 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 874 | 1 838 | 1 902 | 1 900 | 1 946 | 1 933 | 2 074 | 2 099 | 2 064 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 984 | 1 918 | 1 885 | 1 892 | 1 557 | 1 561 | 1 568 | 1 743 | 1 315 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 207 | 1 101 | 953 | 916 | 840 | 737 | 750 | 752 | 778 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
773 | 773 | - | - | - | - | - | - | - |
Sur la période 1999-2010, la commune a enregistré un taux annuel moyen de variation positif de 0,3 %. Le taux de natalité est de 10,4 ‰ et celui de mortalité est de 16,3 ‰[39].
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 27,4 %, soit en dessous de la moyenne départementale (34,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 34,4 % la même année, alors qu'il est de 27,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 382 hommes pour 390 femmes, soit un taux de 50,52 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,59 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,3 | 90 ou + | 1,8 |
7,1 | 75-89 ans | 11,9 |
25,2 | 60-74 ans | 22,4 |
21,3 | 45-59 ans | 20,0 |
18,3 | 30-44 ans | 17,1 |
12,3 | 15-29 ans | 10,7 |
15,6 | 0-14 ans | 16,2 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,7 | 90 ou + | 2 |
7 | 75-89 ans | 10,2 |
17,6 | 60-74 ans | 18,3 |
20,4 | 45-59 ans | 19,5 |
18,5 | 30-44 ans | 17,4 |
18,6 | 15-29 ans | 17,2 |
17,2 | 0-14 ans | 15,5 |
Châteldon dépend de l'académie de Clermont-Ferrand. Elle gère l'école élémentaire publique George-Sand[42].
Les élèves poursuivent leur scolarité au collège de Puy-Guillaume[43] puis à Thiers, au lycée Montdory pour les filières générales et STMG ou à Jean-Zay pour les filières générales et STI2D[44].
A l'intérieur se trouvent plusieurs statues et tableaux dont une ".Déploration de la Vierge" par un élève de Anne-Louis Girodet le peintre Léonard Poyet (30/4/1798 Paris-22/4/1857 Genève). La chaire sculptée est l'œuvre d'un ébéniste local Claude Poyet. La voûte de la chapelle latérale droite sera décorée en 1953 d'une annonciation par l'artiste vichyssoise Josette Leca Bournet depuis blanchie[Note 13].
Châteldon est connue pour sa célèbre eau minérale naturellement gazéifiée. Elle fut la première eau minérale exploitée en France et la tradition veut qu'elle fut transportée par bonbonnes à la cour de Louis XIV à Versailles. Cette eau est renommée pour ses propriétés diurétiques et digestives, riche en potassium, sodium et fluor, Châteldon est une eau bicarbonatée. En France, on trouve l’eau de Châteldon dans les grands hôtels et restaurants, chez certains cavistes et dans des épiceries fines. Il est dit qu'en 1650, le premier médecin du roi, Guy-Crescent Fagon, vante les vertus de Châteldon auprès de Louis XIV. La phrase est restée dans les mémoires : « Les eaux de Châteldon guériront votre Majesté quelquefois, la soulageront souvent et la consoleront toujours. » Le marketing de la marque a d'ailleurs repris cette année sur l'étiquette de la bouteille. Mais en 1650, Fagon né en 1638 n'avait que 12 ans. Un historien local, Maurice Sarazin, dans un travail de recherche publié dans la revue Les Cahiers bourbonnais indique que les propriétés curatives de l'eau de Châteldon n'auraient été découvertes que vers 1770 par Jean-Baptiste Desbrest[55]. Originaire de la région, celui-ci publia un Traité des eaux minérales de Chateldon, de celles de Vichy et de Haute-Rive en 1778[55].
En 1931, Pierre Laval acheta le château de Châteldon à la famille Sénèque, et les eaux à la famille Debrest en 1933[56]. Il s’employa à développer l’activité des sources au faible débit[56]. L’eau était commercialisée sous l’appellation Sergentale[56] et c'est Louis Armand alors ingénieur aux Mines de Clermont-Ferrand qui lui donna une autorisation d’exploiter. Les bouteilles à capsule jaune et verte étaient peu connues du public français. Par son entregent, Pierre Laval réussira à la placer dans des lieux prestigieux[55]. Grâce à Jacques Bardoux, grand-père de Valéry Giscard d'Estaing et administrateur de la Compagnie générale de navigation[57], Laval place la Sergentale sur les transatlantiques français[56]. On en boit aussi dans les trains, par un accord passé avec la Compagnie internationale des wagons-lits[56].
Armes de la ville de Châteldon, adoptées le :
« De gueules au château à trois tours crénelées d’argent posé sur un mont du même mouvant de la pointe, le château chargé d’un écusson de sable, à trois têtes de lion arrachées d’or, lampassées de gueules, posées (qui est Aycelin) »
C’est le 2 décembre 1958, que Messieurs Roger Seve, directeur des services des Archives du Puy-de-Dôme, et Robert Louis, artiste héraldiste, dessinateur symboliste des services officiels, proposent à Charles Cocurat maire, et au conseil municipal, le blason de la ville de Châteldon. La description héraldique est : De gueules au château à trois tours crénelées d'argent posé sur un mont du même mouvant de la pointe, le château chargé d’un écusson de sable, à trois têtes de lion arrachées d'or, lampassées de gueules, posées.
Pour la composition du blason, il a été tenu compte à la fois du nom de la commune et d'un élément de son histoire. On a fait allusion à une étymologie proposée pour le nom de la commune Castel-lo-dunum (nom du château) en mettant sur-le-champ un mont portant un château. On a utilisé les armoiries de la famille des Aycelin qui en furent longtemps seigneurs au Moyen Âge et portaient de sable à trois têtes de lion arrachées d'or, lampassées de gueules, posées 2 et 1.