Cervières (en provençal alpin Cervèira [saʁˈvɛjro]) est une commune française située dans le département des Hautes-Alpes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur.
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Cervières
Vue d'ensemble entre l'église paroissiale Saint-Michel-et-Saint-Mammès et l'église Saint-Michel.
Cervières est située à 9 km de Briançon sur la route des Grandes Alpes au pied du col d'Izoard (2 364 m) et en dessous de la plaine d'altitude du Bourget.
Géologie et relief
Le village est situé à 1 620 m d'altitude, au pied de hautes montagnes marquant la limite entre le Briançonnais et le Queyras (pic de Rochebrune, 3 323 m). Plusieurs curiosités sont situées sur le territoire de la commune:
la plaine du Bourget, dans la haute vallée de la Cerveyrette, constitue un exemple rare de marécage d'altitude (à environ 1 900 m d'altitude) qui était d'une très grande richesse biologique avant la construction de la route et le recalibrage de certains affluents de la Cerveyrette;
le mont Chenaillet est une curiosité géologique mondialement connue, vestige de l'ancien océan alpin formé il y a environ 155 millions d'années, après la dislocation de la Pangée. Cet océan ouvert entre le jurassique supérieur et le crétacé inférieur a depuis lors disparu victime la convergence entre les plaques lithosphériques européenne et africaine (Italie). L'ophiolite du Chenaillet est un site dont la nature même fait encore débat dans la communauté scientifique. Le mont Chenaillet est à cheval entre les communes de Cervières et de Montgenèvre;
la vallée des Fonts forme sur une dizaine de kilomètres de longueur un paradis du vélo de la randonnée et du ski de fond. Constituée de schistes lustrés, elle témoigne de la subduction de l'ancien océan alpin (prisme d'accrétion);
plateau du Lasseron (réserve de chamois); dans l'ancienne marge continentale passive piémontaise;
rivière de la Cerveyrette où subsiste une espèce endémique de truite fario.
torrents de pierre rouge, de la tirière, de saint-claude, du villard, de péas, du col d'izoard,
ruisseaux du blétonnet, de la grande combe, de cabot,
ravins des chalmettes, des coutiers, du rousset, de la côte belle, d'izoard, du col d'izoard, de l'aigue belle, mioillon, de comaire, des rouilles, de la grande maye, du randon
Assainissement intercommunal[4] du briançonnais[5].
Climat
Climat classé Dfb dans la classification de Köppen et Geiger[6].
Article détaillé: Climat des Hautes-Alpes.
Voies de communications et transports
Voies routières
Accès: à partir de Briançon, prendre la RD 902 en direction des gorges de la Cerveyrette.
Transports en commun
Transport en Provence-Alpes-Côte d'Azur
Les transports régionaux du réseau Zou!.
Les navettes blanches de l'Aéroport Marseille Provence ou de la Gare TGV d'Aix-en-Provence vers les stations de ski des Alpes du Sud[7].
Urbanisme
Typologie
Cervières est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Briançon, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 15 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Prairies et autres surfaces toujours en herbe
2,6%
290
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
Cervières dérive de cervier (adj.: propre au cerf). Ce toponyme pourrait désigner une partie de la forêt fréquentée par les cerfs.
Histoire
L'existence du village de Cervières est attestée depuis le Haut Moyen Âge. À l'origine, il était initialement installé sur les hauteurs, peut-être en raison des inondations. Du XIVesiècle au XVesiècle, les habitants se rapprochèrent de la Cerveyrette à cause du manque d'eau[17]. Les plus anciennes maisons que l'on peut encore observer datent du XVIesiècle.
L'église Saint-Michel.
Le village appartint, entre le XIVesiècle et la Révolution française (création des départements), au territoire de la République des Escartons (dans le Haut Dauphiné) qui regroupait une douzaine de localités autour de Briançon et d'Oulx (commune située actuellement dans le Piémont italien). Cette République des Escartons bénéficiait de privilèges fiscaux et d'une autonomie administrative vis-à-vis des Royaumes de France et de Piémont.
Seconde Guerre mondiale
L'église Saint-Michel, datant du XVesiècle, domine d'environ 50 m les habitations. Son clocher carré en pierre, encadré de quatre clochetons, est représentatif du style lombard, sur le modèle de la cathédrale d'Embrun. Le village, situé avant la Seconde Guerre mondiale sur la rive gauche de la Cerveyrette, fut en grande partie détruit par les bombes incendiaires lancées depuis les crêtes par les Allemands, lors des combats de la Libération du Briançonnais (août - septembre 1944). Les maisons à pan de bois et les stocks de fourrages alimentèrent le feu qui détruisit 90 % des habitations.
Vue panoramique du village.
Inondations des années 1950
Le village actuel a été reconstruit dans les années 1950 sur la rive droite du torrent, dans une disposition le préservant de l'incendie: les maisons sont toutes séparées et bâties sur un plan parallèle aux courbes de niveau. En 1957, une trentaine d'anciennes maisons furent encore anéanties par une inondation. Aujourd'hui subsistent encore le long de la rivière quelques maisons à pans de bois.
Résistance au projet SuperCervières
Dès 1961, des projets de station de ski alpin ont été imaginés sur la Haute Vallée de la Cerveyrette[18]. Dans le cadre du Plan neige, de 1967 à 1969, dans cette optique, un groupe financier belge veut déjà acheter les terres de la haute vallée à des prix dérisoires, ce que les Cerveyrins refusent, malgré des pressions politiques[18].
En décembre 1969, l'Association pour l'étude et la sauvegarde de la vallée de Cervières (A.E.S.C.)[19], toujours active 45 ans plus tard[20], édite un journal, La Paparelle et formule des contre-propositions, dans lesquelles la protection de la nature et sa mise en valeur ne paraissent plus incompatibles. La commune est alors une des premières, avec Orgosolo en Sardaigne, à participer à la la révolte non-violente des agriculteurs pour leurs terres, dans les années 1970, sur le mode de la désobéissance civile.
Au même moment, un projet de station de sports d'hiver nommée SuperCervières, située au niveau de la plaine du Bourget (1 850 m) et destinée à être reliée au domaine de Montgenèvre, est lancé. Il prévoit l'expropriation de 1 150 hectares de terrains privés et de 5 350 hectares de terrains communaux, c'est-à-dire plus de la moitié de la commune, qui compte 11 000 hectares, avec le départ forcé de 22 agriculteurs, qui élèvent un millier de moutons en plus troupeaux de vaches[21] et s'y opposent[22]. Une pétition nationale réunit 19 000 signatures et 500 lettres recommandées à la préfecture par des personnalités, parmi lesquelles le vulcanologue Haroun Tazieff[18], sur fond de nombreux articles de journaux et de reportage télévisé[21].
En 1977, le projet avorta sous la pression des élus locaux, parmi lesquels les deux maires successifs, Raymond Faure-Brac[23] et André Gatineau. C'est l'une des rares vallées des Alpes encore préservées des équipements lourds, qui s'est ouverte au tourisme d'hiver via la voie plus légère du ski de fond.
En 2017, le budget de la commune était constitué ainsi[27]:
total des produits de fonctionnement: 565 000 €, soit 2 973 € par habitant;
total des charges de fonctionnement: 519 000 €, soit 2 732 € par habitant;
total des ressources d'investissement: 494 000 €, soit 2 601 € par habitant;
total des emplois d'investissement: 427 000 €, soit 2 248 € par habitant;
endettement: 127 000 €, soit 666 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants:
taxe d'habitation: 2,62%;
taxe foncière sur les propriétés bâties: 7,74%;
taxe foncière sur les propriétés non bâties: 32,88%;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties: 0,00%;
cotisation foncière des entreprises: 0,00%.
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2015: médiane en 2015 du revenu disponible, par unité de consommation: 18 170 €[28].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
Les habitants sont les Cerveyrains.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[30].
En 2019, la commune comptait 199 habitants[Note 3], en augmentation de 11,17% par rapport à 2013 (Hautes-Alpes: +1,39%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
817
675
925
876
895
918
825
841
900
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
903
880
830
752
699
702
711
628
593
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
527
487
459
425
386
327
324
180
194
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2004
2006
2009
151
111
96
105
120
129
128
131
169
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2014
2019
-
-
-
-
-
-
-
183
199
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[31] puis Insee à partir de 2006[32].)
Hôpitaux à Briançon. Le développement du climatisme a permis à Briançon de devenir «Ville-Santé» de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) en 2010 et ville adhérente du Programme national nutrition santé (PNNS) en 2011[36]. Dans cet élan, la ville a signé en 2012 un contrat local de santé avec l'Agence régionale de santé[37].
Le village est une station de ski de fond, avec d'une part des pistes au hameau du Laus, avec l'itinéraire de montée au col d'Izoard, et d'autre part dans la plaine des Fonts, reliant les différents hameaux d'alpage. Au total, 42 km de pistes[41].
Restaurant Bistrot de pays Hôtel d'Izoard[43],[44].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
Patrimoine religieux:
Église Saint-Michel du XVesiècle, construite par l'architecte Rémy Fatin, également auteur de l'église de Névache. Un bas-côté a été ajouté côté nord au XVIIIesiècle[45],[46]. Les cloches sont de 1689[47], 1848[48] et 1903[49].
Église paroissiale Saint-Michel-et-Saint-Mammès[50], construite en 1819 près du village.
Chapelles d'alpage: la vallée du Bourget, sur 16 km autour du pic de Rochebrune, conserve la quasi-totalité de ses 9 chapelles d'alpage, dont la restauration est entreprise.
Fortifications: la vallée de Cervières fait partie du vaste système fortifié du Briançonnais, élaboré à partir de la fin du XVIIesiècle jusqu'aux années 1930. La commune possède des ouvrages des années 1880 (fort du Gondran(en)[68], blockhaus de la Lauzette[69] et mur des Aittes[70] un mur de protection construit au XIXesiècle) ainsi que des ouvrages de type Maginot (ouvrages du Gondran E et des Aittes). Ces fortifications ont permis de repousser l'assaut italien en juin 1940.
Téléphérique militaire de Terre Rouge ou des Gondran se trouvant sur les communes de Cervières et de Briançon[71].
104 chalets d'alpage, dont les chalets de Lachau, des Fraches, de Cabot, de Prafauchier, des Chalps et des Fonts (à 2 050 m d'altitude).
Maisons du XVIIIesiècle: Cervières et ses différents hameaux présentent de très nombreux autres exemples bien conservés des maisons et des chalets d'alpage construits au XVIIIesiècle.
Maison Faure Vincent Dubois, maison paysanne du XVIIIesiècle[73].
L'église Saint-Michel dominant le village.
L’église Saint-Michel-et-Saint-Mammès, près du bourg.
Chapelle Saint-Jean-Baptiste et maison-ferme au lieu-dit le Laus.
Chapelle Saint-Gervais-et-Saint-Protais du Blétonnet
Personnalités liées à la commune
Gilbert Faure, a participé aux Jeux olympiques de ski de fond en 1972.
André Gatineau, polytechnicien français, navigateur d'Air France, qui a été secrétaire général de l'Union des navigants de ligne CGC, puis maire du village de Cervières de 1974 à 1977.
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
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