Cellettes est une commune française située dans le département de Loir-et-Cher en région Centre-Val de Loire. Ses habitants sont les Cellettois.
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Cellettes | |
![]() Le château de Beauregard. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Centre-Val de Loire |
Département | Loir-et-Cher |
Arrondissement | Blois |
Intercommunalité | Communauté d'agglomération de Blois « Agglopolys » |
Maire Mandat |
Joël Rutard 2020-2026 |
Code postal | 41120 |
Code commune | 41031 |
Démographie | |
Gentilé | Cellettois[1] |
Population municipale |
2 652 hab. (2019 ![]() |
Densité | 127 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 47° 31′ 45″ nord, 1° 22′ 53″ est |
Altitude | Min. 68 m Max. 107 m |
Superficie | 20,96 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Blois (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Vineuil |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Le village de Cellettes est situé au sud du Blaisois, près de la forêt de Russy, sur la rivière Beuvron.
Cellettes est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Blois, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 78 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[5],[6].
En Sologne, la pénétration humaine, lentement amorcée depuis le premier âge de fer le long des principaux cours d’eau, s’est accentuée par l’arrivée des Carnutes. Ainsi Beuvron, la rivière des bièvres (castors) est un nom gaulois.
Le site de Cellettes entouré de bois a pu se trouver à l’écart de la pénétration romaine, comme plus tard de l’arrivée des Normands, qui, l’une et l’autre, se sont faites par les vallées de la Loire et du Cher.
Le nom de Cellettes vient de « cella », la cellule de l’ermite. Ses noms précédents sont « Cella Sancti Mundrici » et « La Celle-Saint-Mondry ».
En effet, dès le VIe siècle, un ermite, saint Mondry (Mundericus ou Mondéric), se serait installé sur les bords du Beuvron. Des historiens contestent cette existence car certains faits et gestes, attribués aux ermites de cette époque, ont été rédigés à une date incertaine ou très postérieurement aux événements.
Dans le sanctoral des RP Bénédictins, éditions Letouzey & Ané 1936, on trouve que « Mondry (Mundericus) d'Arisitum aurait été le titulaire d'un évêché fondé vers 570 en Austrasie. Mondry lui-même aurait fondé à Cellettes, diocèse de Blois, une église et un village en mémoire de sa cellule primitive ».
Dans la forêt de Russy, on peut encore voir la trace d'une voie romaine (pont romain).
Au Moyen Âge, des moulins à blé ont été construits sur le Beuvron et l'existence de vignobles est attestée aux alentours de Cellettes.
En 1790, Cellettes était un chef-lieu de canton. Elle a été rattachée au canton de Blois-Ouest en 1801.
Entre le 29 janvier 1939 et le 8 février, plus de 3 100 réfugiés espagnols fuyant l'effondrement de la république espagnole devant Franco, arrivent dans le Loir-et-Cher. Devant l'insuffisance des structures d'accueil (les haras de Selles-sur-Cher sont notamment utilisés), 47 villages sont mis à contribution[7], dont Cellettes[8]. Les réfugiés, essentiellement des femmes et des enfants, sont soumis à une quarantaine stricte, vaccinés, le courrier est limité, le ravitaillement, s'il est peu varié et cuisiné à la française, est cependant assuré[9]. Au printemps et à l'été, les réfugiés sont regroupés à Bois-Brûlé (commune de Boisseau)[10].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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mars 1977 | mars 1989 | Claude Monflier | ||
mars 1989 | juin 1995 | Jean-Philippe Grandon | Médecin | |
mars 2014 | juillet 2020 | Michel Contour[11] | DVG | Retraité agricole, conseiller départemental depuis 2015 |
juillet 2020 | En cours | Joël Rutard[11],[12] | LR | Professeur, profession scientifique |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[13]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[14].
En 2019, la commune comptait 2 652 habitants[Note 3], en augmentation de 6,55 % par rapport à 2013 (Loir-et-Cher : −0,76 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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1 027 | 1 050 | 1 089 | 1 032 | 980 | 1 086 | 1 194 | 1 240 | 1 260 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
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1 212 | 1 119 | 1 129 | 1 121 | 1 148 | 1 125 | 1 078 | 1 076 | 1 105 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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1 144 | 1 066 | 1 039 | 893 | 912 | 888 | 872 | 954 | 910 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
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938 | 1 004 | 1 200 | 1 709 | 1 922 | 2 138 | 2 186 | 2 209 | 2 295 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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2 547 | 2 652 | - | - | - | - | - | - | - |
1250 | 1665 | 1709 | 1713 | 1720 | 1725 | 1726 | 1735 | 1741 | 1768 | 1774 | 1786 | 1787 | 1788 | 1789 | |
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Feux | 220 | 238 | 228 | 228 | 228 | 190 | 193 | 249 | 215 | 192 | 175 | 172 | 170 | 168 | 166 |
Gabellants | 610 | 610 | 540 | 435 | 426 | 423 | |||||||||
Anciens comptages en nombre de feux « taillables », les gabellants sont les habitants de plus de huit ans |
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 29,2 %, soit en dessous de la moyenne départementale (31,3 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 31,3 % la même année, alors qu'il est de 31,6 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 322 hommes pour 1 320 femmes, soit un taux de 50,04 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,55 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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0,5 | 90 ou + | 1,1 |
7,9 | 75-89 ans | 8,8 |
21,3 | 60-74 ans | 23,2 |
22,5 | 45-59 ans | 21,7 |
17,5 | 30-44 ans | 17,3 |
10,9 | 15-29 ans | 10,6 |
19,5 | 0-14 ans | 17,5 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
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1,1 | 90 ou + | 2,5 |
9 | 75-89 ans | 11,7 |
19,1 | 60-74 ans | 19,7 |
21 | 45-59 ans | 20,2 |
16,8 | 30-44 ans | 16,4 |
15,3 | 15-29 ans | 13,3 |
17,8 | 0-14 ans | 16,2 |
81 odonymes recensés à Cellettes (Loir-et-Cher) au 2 février 2014 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Clos | Impasse | Montée | Passage | Place | Pont | Route | Rue | Sentier | Venelle | Autres | Total |
4 [N 1] | 0 | 0 | 3 [N 2] | 1 [N 3] | 7 | 0 | 0 | 3 [N 4] | 0 | 3 [N 5] | 33 | 0 | 0 | 27 [N 6] | 81 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap |
Cette église est placée sous le patronage de saint Mondry.
On ne connaît pas les plans de l’église primitive qui existait probablement dès le XIe siècle. Par une bulle du pape Lucius II datée du 15 avril 1144, on sait qu’elle dépendait de l’abbaye de Pontlevoy qui nommait son curé et ce jusqu’à la création du diocèse de Blois le 1er juillet 1697.
L’église actuelle remonte au XIIIe siècle et comprenait à l’origine une nef centrale, le chœur et le transept. Au XVIe siècle on lui adjoint deux bas côtés au nord et au sud et au XIXe siècle, sous la direction de l’architecte Jules de la Morandière, la grande nef est prolongée d’une tribune et d’un porche flanqué de chaque côté d’un petit escalier de pierre permettant d’accéder à la tribune et au clocher.
La voûte de la nef est une charpente en forme de coque de navire renversé. Au milieu du XVe siècle un orage déclencha un incendie qui la détruit, ainsi que la toiture de l’édifice.
Charles d'Orléans, par lettre du 13 septembre 1447, donne, par grâce spéciale au curé et aux paroissiens de l’église, l’autorisation de couper et prendre dans sa forêt de Russy tout le bois nécessaire à la réfection de l’édifice.
En 1850, l’abbé Belin qui avait été curé pendant 59 ans est remplacé par l’abbé Mollard âgé de 38 ans, plein de zèle et de projets, il entreprend avec le concours des paroissiens de remettre l’église en l’état et de la moderniser.
Il fait refaire tous les vitraux entre 1860 et 1880 et repeindre les murs. N’étant pas satisfait de l’éclairage du chœur, il fait détruire les deux vitraux latéraux et murer l’emplacement puis fait ouvrir le fond du chœur pour y placer un grand vitrail représentant le Calvaire ; au pied de ce dernier il se fait représenter en souvenir de son voyage en Terre Sainte.
Les reliques de saint Mondry sont conservées dans un curieux petit coffret de bois revêtu de plaques d’os décorées de dessins géométriques que l’on date de l’époque carolingienne. Devant sa fragilité, il fut pourvu au Moyen Âge de pentures en fer étamé pour assurer sa conservation.
L’intérieur de l’église a été entièrement restauré en 1989. Les travaux ont duré six mois. Les peintures murales ont été retirées à l’exception de celles du chœur qui forment un décor autour des fresques. L’idée directrice étant de conserver et restaurer tout ce qui pouvait l’être et de le mettre en valeur.
Cellettes compte dix-huit châteaux ou maisons de maître sur son territoire, ce qui en fait une des communes de France les plus riches en ce domaine. Le charme des vallées du Beuvron et de son affluent le Conon a attiré à Cellettes les familles nobles du XVIe siècle, puis les bourgeois de Blois et enfin des familles parisiennes.
Voici la liste de ces châteaux :
à laquelle on peut ajouter :
![]() |
Les armoiries de Cellettes se blasonnent ainsi : |
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