Cazaux-Savès (Casaus Savés en gascon) est une commune française située dans le sud-est du département du Gers en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Savès, une petite province gasconne correspondant au cours moyen de la Save.
Cazaux-Savès | |
![]() Château de Caumont. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Auch |
Intercommunalité | Communauté de communes du Savès |
Maire Mandat |
Vincent Martinaud 2020-2026 |
Code postal | 32130 |
Code commune | 32098 |
Démographie | |
Gentilé | cazalais/cazalaise |
Population municipale |
323 hab. (2019 ![]() |
Densité | 57 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 32′ 00″ nord, 0° 58′ 00″ est |
Altitude | Min. 150 m Max. 241 m |
Superficie | 5,62 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Toulouse (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Val de Save |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par la Save, le ruisseau du Bigo et par divers autres petits cours d'eau.
Cazaux-Savès est une commune rurale qui compte 323 habitants en 2019, après avoir connu une forte hausse de la population depuis 1968. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitants sont appelés les Cazalais ou Cazalaises.
Le patrimoine architectural de la commune comprend un immeuble protégé au titre des monuments historiques : le château de Caumont, inscrit en 1947 et classé en 1984.
Commune de Gascogne située dans le Savès et sur la rivière Save.
Cazaux-Savès est limitrophe de cinq autres communes.
Castillon-Savès | ||
Noilhan | ![]() |
Endoufielle |
Labastide-Savès | Pompiac |
La superficie de la commune est de 562 hectares ; son altitude varie de 150 à 241 mètres[2].
Cazaux-Savès se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[3].
L'accès à la commune se fait par l'ancienne route nationale 634 et les routes départementales D 39 et D 160.
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[4]. Elle est drainée par la Save, le ruisseau du Bigo, le ruisseau de la Harre, le ruisseau du Merlé, le ruisseau du Trémoulet et par deux petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 9 km de longueur totale[5],[Carte 1].
La Save, d'une longueur totale de 143 km, prend sa source dans la commune de Lannemezan et s'écoule du sud-ouest vers le nord-est. Elle traverse la commune et se jette dans la Garonne à Grenade, après avoir traversé 46 communes[6].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[7]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[8].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[10] complétée par des études régionales[11] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Isle-Jourdain », sur la commune de l'Isle-Jourdain, mise en service en 1967[12] et qui se trouve à 13 km à vol d'oiseau[13],[Note 3], où la température moyenne annuelle est de 13,3 °C et la hauteur de précipitations de 705,4 mm pour la période 1981-2010[14]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Toulouse-Francazal », sur la commune de Cugnaux, dans le département de la Haute-Garonne, mise en service en 1922 et à 30 km[15], la température moyenne annuelle évolue de 14,1 °C pour la période 1971-2000[16], à 14,1 °C pour 1981-2010[17], puis à 14,3 °C pour 1991-2020[18].
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[19],[20],[21].
Cazaux-Savès est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[22],[I 1],[23].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 527 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (65,8 %), zones agricoles hétérogènes (23 %), forêts (6,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (4,5 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Cazaux-Savès est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations et séisme (sismicité très faible)[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Save. La cartographie des zones inondables en ex-Midi-Pyrénées réalisée dans le cadre du XIe Contrat de plan État-région, visant à informer les citoyens et les décideurs sur le risque d’inondation, est accessible sur le site de la DREAL Occitanie[27]. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2014[28],[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 112 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 112 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[29],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1998, 1999, 2002 et 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[25].
Cazaux-Savès est situé en l'ancienne province de Comminges (Gascogne).
Cazaux-Savès serait citée sur la table de Peutinger sous la dénomination de Casinomagus.[31] Sur la table de Peutinger, le tracé de Toulouse à Auch ne mentionne qu'une seule station, du nom de Cassinomagus, à XIX lieues de Toulouse (environ 42kms). Ce toponyme est sans nul doute d'origine celtique: de "magus", marché et "casinus", chêne.
Certains érudits du XIXe siècle qui localisaient Casinomagus à Cazaux-Savès, ont émis l'hypothèse que le lieu-dit Caumont, situé à l'extrémité Nord de l'actuelle commune, hébergait un camp romain qui devait défendre la route reliant Toulouse à Bordeaux au niveau du franchissement de la Save. D'ailleurs, un pont qualifié de romain enjambe cette rivière au centre du village de Cazaux-Savès.
Cazaux-Savès est situé au XIIe siècle à la lisière du Cogotois, territoire dont la capitale fut Marestaing, érigé en vicomté. Aucune source ne montre que Cazaux-Savès faisait partie du Cogotois, mais plutôt à sa frontière, où est situé actuellement le château de Caumont, alors que la commune est située à l'extrémité Nord de l'ancien Comté de Comminges et de l'ancien comté de L'Isle (L'Isle-Jourdain).
Le comte Guy de Comminges épousa Indie de Caumont, fille de Guillaume. Indie hérita de son père qui lui donna le château de Caumont, après avoir exhérédé son fils pour avoir servi la cause anglaise.
Indie transmit à son tour le château à son mari. Devenu veuf et se trouvant sans descendance, Guy de Comminges céda Caumont et ses terres composant la majeure partie du territoire actuel de la commune de Cazaux-Savès à Gaston Phoebus, comte de Foix, vers 1350.
Son château fort au lieu-dit Caumont fut par la suite détruit par le Prince Noir lors de destructions massives par les Anglais de la ville voisine de Samatan en 1355.
En 1520, Marguerite de l'Isle-Jourdain possédait les terres de Caumont, comprenant la majeure partie de la commune actuelle ainsi qu'une partie de la commune voisine de Castillon-Savès, par veuvage de Bertrand du Gua, seigneur de Caumont et de Cazaux. Elle épouse en secondes noces Pierre de Nogaret de La Valette qui construisit le château de Caumont, encore visible de nos jours.
Les divers propriétaires, dont le duc d’Epernon et son frère Bernard de Nogaret de La Valette, construisirent au centre du village un couvent de Minimes et un mausolée de marbre pour leurs parents Jean de Nogaret de La Valette et Jeanne de Saint-Lary Bellegarde, décédés en 1609 et 1613.
L'architecte du couvent fut Gilles de La Touche par bail à prix du [32]. Le couvent fut détruit à la Révolution et les sépultures profanées et emportées par cercueil de plomb à l'Isle-Jourdain en 1795. Des éléments de la bâtisse ancienne, dont des éléments du cloître subsistent aujourd'hui dans le village[33].
Au début du XXe siècle, un couvent école pour filles est construit par Gaston de Castelbajac, ancien maire de Cazaux-Savès, pour instruire les jeunes filles du village. La bâtisse est toujours visible sur la D39 avant le château.
Le nombre d'habitants au recensement de 2011 étant compris entre 100 et 499, le nombre de membres du conseil municipal pour l'élection de 2014 est de onze[34],[35].
Commune faisant partie de la communauté de communes du Savès et du canton de Val de Save (avant le redécoupage départemental de 2014, Cazaux-Savès faisait partie de l'ex-canton de Samatan).
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1982 | 2001 | Marius Duthil | DVG | |
mars 2001 | mai 2020 | Jean-Claude Tournan[36] | DVG | Agriculteur retraité |
mai 2020 | En cours | Vincent Martinaud | ||
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2019, la commune comptait 323 habitants[Note 6], en augmentation de 7,67 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
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241 | 290 | 296 | 310 | 331 | 350 | 336 | 341 | 350 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
345 | 359 | 320 | 305 | 290 | 296 | 292 | 279 | 266 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
249 | 220 | 172 | 181 | 170 | 183 | 174 | 165 | 173 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
137 | 145 | 120 | 134 | 138 | 224 | 248 | 300 | 316 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
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323 | - | - | - | - | - | - | - | - |
selon la population municipale des années : | 1968[41] | 1975[41] | 1982[41] | 1990[41] | 1999[41] | 2006[42] | 2009[43] | 2013[44] |
Rang de la commune dans le département | 265 | 215 | 286 | 268 | 287 | 168 | 136 | 123 |
Nombre de communes du département | 466 | 462 | 462 | 462 | 463 | 463 | 463 | 463 |
Cazaux-Savès fait partie de l'académie de Toulouse.
L'école a été fermé fin 2009.
Chasse, pétanque, randonnée pédestre,
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du syndicat intercommunal de collecte et de traitement des ordures ménagères (SICTOM)[45].
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 109 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 316 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 24 540 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5 % | 6,3 % | 3,2 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 186 personnes, parmi lesquelles on compte 80,6 % d'actifs (77,4 % ayant un emploi et 3,2 % de chômeurs) et 19,4 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 23 emplois en 2018, contre 19 en 2013 et 19 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 145, soit un indicateur de concentration d'emploi de 16 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 65,1 %[I 10].
Sur ces 145 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 15 travaillent dans la commune, soit 10 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 90,3 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,8 % les transports en commun, 0,7 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 6,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
17 établissements[Note 9] sont implantés à Cazaux-Savès au [I 13]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 47,1 % du nombre total d'établissements de la commune (8 sur les 17 entreprises implantées à Cazaux-Savès), contre 14,4 % au niveau départemental[I 14].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
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Exploitations | 15 | 11 | 9 | 8 |
SAU[Note 10] (ha) | 355 | 313 | 502 | 311 |
La commune est dans les « Coteaux du Gers », une petite région agricole occupant l'est du département du Gers[46]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la culture de céréales et/ou d'oléoprotéagineuses[Carte 5]. Huit exploitations agricoles ayant leur siège dans la commune sont dénombrées lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (15 en 1988). La superficie agricole utilisée est de 311 ha[48],[Carte 6],[Carte 7].
Après vérification auprès de la mairie, la commune n'a pas de blason officiel.
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