Caussens (Caussens en gascon) est une commune française située dans le nord du département du Gers, en région Occitanie. Sur le plan historique et culturel, la commune est dans le Condomois, une ancienne circonscription de la province de Gascogne ayant titre de comté.
Caussens | |
![]() Mairie de Caussens | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Gers |
Arrondissement | Condom |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Ténarèze |
Maire Mandat |
Denis Gaube 2020-2026 |
Code postal | 32100 |
Code commune | 32095 |
Démographie | |
Population municipale |
601 hab. (2019 ![]() |
Densité | 45 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 56′ 38″ nord, 0° 25′ 32″ est |
Altitude | Min. 102 m Max. 205 m |
Superficie | 13,27 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Condom (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Baïse-Armagnac |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Exposée à un climat océanique altéré, elle est drainée par l'Auvignon, le Garaillon et par divers autres petits cours d'eau.
Caussens est une commune rurale qui compte 601 habitants en 2019. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Condom. Ses habitants sont appelés les Caussenssois ou Caussenssoises.
Caussens est une commune située entre Condom et Lectoure sur la D 7. Elle fait partie de l'Aire urbaine de Condom.
Condom | Castelnau-sur-l'Auvignon | |
![]() |
Blaziert | |
Béraut | Saint-Orens-Pouy-Petit |
Caussens se situe en zone de sismicité 1 (sismicité très faible)[2].
La commune est dans le bassin de la Garonne, au sein du bassin hydrographique Adour-Garonne[3]. Elle est drainée par l'Auvignon, le Garaillon, le ruisseau de Lassos, le ruisseau de Lauriac, le ruisseau de Pardeillan, le ruisseau de Tarride et par divers petits cours d'eau, qui constituent un réseau hydrographique de 13 km de longueur totale[4],[Carte 1].
L'Auvignon, d'une longueur totale de 55,7 km, prend sa source dans la commune de Mas-d'Auvignon et s'écoule vers le nord. Il traverse la commune et se jette dans la Garonne à Port-Sainte-Marie, après avoir traversé 22 communes[5].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat du Bassin du Sud-Ouest », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[6]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[7].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[9] complétée par des études régionales[10] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. La station météorologique de Météo-France installée sur la commune et mise en service en 1995 permet de connaître l'évolution des indicateurs météorologiques[11]. Le tableau détaillé pour la période 1981-2010 est présenté ci-après.
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
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Température minimale moyenne (°C) | 2,9 | 3 | 5,1 | 7,3 | 10,9 | 14 | 15,2 | 15,4 | 12,6 | 10,5 | 5,4 | 2,9 | 8,8 |
Température moyenne (°C) | 6,2 | 7,1 | 10,2 | 12,6 | 16,3 | 19,8 | 21,3 | 21,5 | 18,6 | 15,2 | 9,2 | 6,2 | 13,7 |
Température maximale moyenne (°C) | 9,6 | 11,3 | 15,3 | 17,9 | 21,7 | 25,7 | 27,4 | 27,7 | 24,6 | 20 | 12,9 | 9,4 | 18,7 |
Record de froid (°C) date du record |
−11 27.01.07 |
−12,9 09.02.12 |
−8 01.03.05 |
−2,4 04.04.1996 |
1,9 06.05.02 |
4,2 01.06.06 |
8,5 16.07.12 |
7,4 31.08.10 |
3,1 25.09.02 |
−3,3 25.10.03 |
−7,8 22.11.1998 |
−9,8 17.12.01 |
−12,9 2012 |
Record de chaleur (°C) date du record |
19,7 02.01.03 |
23 28.02.1997 |
26 20.03.05 |
29,7 30.04.05 |
35,1 30.05.01 |
38,4 22.06.03 |
38,5 16.07.15 |
40,9 05.08.03 |
35,4 12.09.16 |
32,9 04.10.04 |
24,3 07.11.15 |
20 07.12.00 |
40,9 2003 |
Précipitations (mm) | 54,1 | 35,1 | 44,5 | 68 | 66,9 | 46,8 | 41,9 | 46,4 | 62,3 | 56,2 | 69,7 | 54,3 | 646,2 |
Aucun espace naturel présentant un intérêt patrimonial n'est recensé sur la commune dans l'inventaire national du patrimoine naturel[12],[13],[14].
Caussens est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[15],[I 1],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Condom, dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 23 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 2],[I 3].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (66,5 %), zones agricoles hétérogènes (18,5 %), cultures permanentes (7 %), prairies (5 %), zones urbanisées (2,1 %), eaux continentales[Note 5] (0,8 %), forêts (0,1 %)[17].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Le territoire de la commune de Caussens est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible)[18]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[19].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (94,5 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 316 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 316 sont en en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 93 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[20],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[21].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2009 et 2017. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 1992, 2002, 2003, 2008, 2011, 2012 et 2017 et par des mouvements de terrain en 1999[18].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1792 | 1800 | Pierre Peyrecave | ||
1800 | 1803 | Jean Castex | ||
1803 | 1806 | Henri Claisac | ||
1806 | 1826 | Pierre Peyrecave | ||
1826 | 1830 | Fred Dubouzet | ||
1830 | 1834 | Marie Mathieu Lisse | ||
1834 | 1837 | Mathieu Dunux | ||
1837 | 1838 | Louis Benquet | ||
1838 | 1841 | Bertrand Barbé | ||
1841 | 1848 | Joseph Laffitte | ||
1848 | 1852 | Marie Mathieu Lisse | ||
1852 | 1864 | Joseph Laffitte | ||
1864 | 1865 | Joseph Jacques Goux | ||
1865 | 1876 | Jean Castex | ||
1876 | 1892 | François Delas | ||
1892 | 1897 | Louis Delas | ||
1897 | 1919 | Charles Dugarcon | ||
1919 | 1924 | Jean Davasse | ||
1924 | 1925 | Joseph Ladevèze | ||
1925 | 1945 | Alphonse Laverny | ||
1945 | 1977 | Joseph Taillard | ||
1977 | 1995 | Jean-claude Laborde | ||
juin 1995 | 2008 | Michel Dubarry | ||
mars 2008 | 2020 | Claude Claverie[23] | DVG | Cadre |
2020 | En cours | Denis Gaube |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[25].
En 2019, la commune comptait 601 habitants[Note 6], en augmentation de 2,21 % par rapport à 2013 (Gers : +0,58 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
503 | 461 | 536 | 614 | 628 | 619 | 635 | 651 | 701 |
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
679 | 643 | 625 | 616 | 627 | 633 | 622 | 551 | 569 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
522 | 505 | 559 | 512 | 502 | 519 | 505 | 479 | 503 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
507 | 469 | 504 | 557 | 549 | 618 | 624 | 593 | 601 |
2019 | - | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
601 | - | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 273 ménages fiscaux[Note 7], regroupant 577 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 620 €[I 4] (20 820 € dans le département[I 5]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 6] | 5 % | 9,9 % | 7,9 % |
Département[I 7] | 6,1 % | 7,5 % | 8,2 % |
France entière[I 8] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 339 personnes, parmi lesquelles on compte 75,1 % d'actifs (67,2 % ayant un emploi et 7,9 % de chômeurs) et 24,9 % d'inactifs[Note 8],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Condom, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 115 emplois en 2018, contre 127 en 2013 et 141 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 231, soit un indicateur de concentration d'emploi de 49,8 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,3 %[I 10].
Sur ces 231 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 53 travaillent dans la commune, soit 23 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 86,6 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 3,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 9,4 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].
33 établissements[Note 9] sont implantés à Caussens au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 10],[I 13].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 33 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 2 | 6,1 % | (12,3 %) |
Construction | 4 | 12,1 % | (14,6 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 8 | 24,2 % | (27,7 %) |
Information et communication | 1 | 3 % | (1,8 %) |
Activités immobilières | 2 | 6,1 % | (5,2 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 9 | 27,3 % | (14,4 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 4 | 12,1 % | (12,3 %) |
Autres activités de services | 3 | 9,1 % | (8,3 %) |
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 27,3 % du nombre total d'établissements de la commune (9 sur les 33 entreprises implantées à Caussens), contre 14,4 % au niveau départemental[I 14].
La commune est dans le Ténarèze, une petite région agricole occupant le centre du département du Gers, faisant transition entre lʼAstarac “pyrénéen”, dont elle est originaire et dont elle prolonge et atténue le modelé, et la Gascogne garonnaise dont elle annonce le paysage[28]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 11] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 37 | 29 | 20 | 18 |
SAU[Note 12] (ha) | 1 094 | 1 005 | 1 167 | 932 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 37 lors du recensement agricole de 1988[Note 13] à 29 en 2000 puis à 20 en 2010[30] et enfin à 18 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 51 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[31],[Carte 7]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 094 ha en 1988 à 932 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 30 à 52 ha[30].
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Blasonnement :
Écartelé : au premier d'argent à la crosse épiscopale soudée d'or senestrée d'une clef contournée du même, au deuxième d'argent au lion soudé d'or, au troisième d'azur à la barre d'argent, au quatrième de gueules plain ; le tout sommé d'un chef tiercé en pal d'azur, d'argent et de gueules. |