Canihuel[kaniyɛl] (breton: Kanivel ou Kanuhel) est une commune française située en Argoat, dans le département des Côtes-d'Armor en région Bretagne.
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La commune de Canihuel se trouve dans le canton de Saint Nicolas-du-Pélem. Canihuel est une paroisse appartenant au pays traditionnel Fañch (Bro Fañch en breton), partie de l'extrémité orientale de la Cornouaille (Bro-Gernev en breton).
À Canihuel, se trouvent certains contreforts des Monts d'Arrée. L'altitude moyenne de Canihuel est de 200 mètres environ. Sa superficie est de 32,14km ². Sa latitude est de 48,34 degrés nord et sa longitude de 3,106 degrés ouest.
Le finage de Canihuel est très contrasté entre la partie nord qui correspond à la bordure méridionale du massif granitique de Quintin et à un paysage de bocage, et la partie sud qui est un bassin schisteux présentant un paysage plus ouvert (les terroirs agricoles sont fortement différenciés: les c'hrwec'hou [les hauteurs] sont beaucoup plus pauvres que les diasoù [parties basses], plus riches). Une guirlande de bois occupe l'escarpement haut d'une cinquantaine de mètres qui sépare ces deux entités[1].
La rivière du Sulon qui se jette plus loin dans le Blavet, et qui donnait son nom à l'ancienne équipe de football de Canihuel (A.S. du Sulon), traverse la commune et l'étang du Pellinec.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[2]
Moyenne annuelle de température: 10,6°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,2 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,9 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 14,8 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 7,7 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Kerpert», sur la commune de Kerpert, mise en service en 1987[8] et qui se trouve à 5 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 10,7°C et la hauteur de précipitations de 1 130,6 mm pour la période 1981-2010[10].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 5], «Saint-Brieuc», sur la commune de Trémuson, mise en service en 1985 et à 28 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11°C pour la période 1971-2000[12] à 11,2°C pour 1981-2010[13], puis à 11,4°C pour 1991-2020[14].
Urbanisme
Typologie
Canihuel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 6],[15],[16],[17].
La commune est en outre hors attraction des villes[18],[19].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le tableau ci-dessous présente l'occupation des sols de la commune en 2018, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC).
Occupation des sols en 2018
Type d’occupation
Pourcentage
Superficie (en hectares)
Extraction de matériaux
1,2%
31
Terres arables hors périmètres d'irrigation
47,3%
1529
Prairies et autres surfaces toujours en herbe
7,3%
237
Systèmes culturaux et parcellaires complexes
22,3%
720
Surfaces essentiellement agricoles interrompues par des espaces naturels importants
Attesté sous la forme traduite en latin Beatia Maria de Colle Alto en 1393, (bulle de 1393, Couffon), Quenec'h-Uhel au XVIesiècle, Quenihuel en 1669.
Le nom latin signifie «haute colline» qui est une traduction exacte du bretonknec'h «colline» et uhel «haut» (cf. Breizh-Uhel)
Histoire
Préhistoire
Le territoire de Canihuel est fréquenté dès le néolithique ainsi que l'atteste la présence de menhirs (Menhirs de Goresto, Menhir de Restobert, Menhir de Bodquelen) et d'un tumulus aplani près du lieu-dit de Montohan. La découverte en 1872 d’un dépôt de 25 haches à douilles vient confirmer ce fait.
Le menhir de Goresto.
L'un des menhirs de Bodquelen.
Moyen-Âge
La paroisse est dite Beatia Maria de Colle Alto dans une bulle de 1393 (Couffon). Quenec'h-Uhel était au XVIesiècle, une trêve de la paroisse de Bothoa. Canihuel est érigée en paroisse indépendante en 1803 et dépend du diocèse de Quimper. La première municipalité y fut élue en 1790.
La motte féodale du Pellinec fut le siège d'une importante seigneurie; Geoffroy de Pelinoc (ou Pelinec) figure d'ailleurs en 1370 dans une montre de Du Guesclin[21].
Époque moderne
La seigneurie du Pellinec appartint entre 1680 et 1731 à la famille de Francheville
Le XIXesiècle
L'assassinat de Jean Le Foll, un cultivateur de Plounévez-Quintin, le , se produisit dans un cabaret isolé, dénommé "Le Petit Paris", situé à Canihuel, à l'intersection des routes de Corlay à Saint-Gilles-Pligeaux et du Vieux-Bourg à Canihuel; le juge de paix du canton de Bothoa écrit alors: «Ce lieu est sinistre et funeste aux voyageurs qui y passent la nuit. Les habitants de cette partie du Haut-Corlay, Corlay et Canihuel, n'osent pas parler et craignent d'être victimes de leur sincérité.Voilà d'où provient la difficulté de découvrir la société des scélérats qui sont nichés dans ce pays et qui viennent au "Petit Paris" y préparer leurs mauvais desseins. Les propriétaires de ce cabaret, Jean-Louis Bertho et son épouse, furent déjà dans les prisons de Loudéac et plut au ciel qu'ils n'en fussent jamais sortis»[22].
Le XXesiècle
Les guerres du XXe siècle
Le Monument aux Morts fait état de 82 soldats Morts pour la France[23]:
69 sont morts durant la Première Guerre mondiale.
10 sont morts durant la Seconde Guerre mondiale.
2 sont morts durant la Guerre d'Algérie.
1 est mort durant la Guerre d'Indochine.
Événements réguliers
Tous les ans sont organisés des festoù-noz, celui dit «de la Grotte», courant juin, auquel ont déjà participé les groupes Ar Re Yaouank, Pevar Den ou Ampouailh et celui de la Trinité, courant juillet, qui vient soutenir l'action de l'Association des amis de la chapelle de la Sainte-Trinité.
Le pardon de Canihuel, en l'honneur de la Vierge Marie, est organisé le deuxième dimanche de juillet. La messe tenue en l'église Notre-Dame de Canihuel est suivie d'une procession lors de laquelle est portée la statue de la Sainte Vierge jusqu'à la Grotte de la Vierge. Lors de la procession est traditionnellement chanté le Kantig Itron Varia Ganivel.
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique
Canihuel a perdu 76% de sa population entre 1851 et 1999, passant de 1 652 à 409 habitants entre ces deux dates.
Personnalités liées à Canihuel
Josué du Boisberthelot de Beaucours (1662-1750): fils du châtelain de Canihuel (trève de Bothoa), il s'engagea dans l'armée et devint architecte au Québec: arrivé en 1688, il dessina les fortifications de Trois-Rivières en 1691, Québec en 1692-1693, Montréal entre 1707 et 1709, Chambly de 1709 à 1711 et Louisbourg de 1715 à 1716, avant de devenir gouverneur à Trois-Rivières à Montréal de 1733 à 1748.
Marie-Josèphe Bertrand (1886-1970): surnommée Joze’r C’hoed, célèbre chanteuse traditionnelle de langue bretonne, elle a inspiré des chanteurs en breton comme Erik Marchand et Yann-Fañch Kemener. Un CD audio lui est consacré: "Grands interprètes de Bretagne 4 - Marie-Josèphe Bertrand - Chanteuse du Centre-Bretagne" édité en 2009 par Dastum et enregistré par Claudine Mazéas de 1959 à 1965[28].
Étienne Chevance (1905-1989): né à Canihuel, et décédé à Saint-Nicolas-du-Pélem, Étienne Chevance, militant de la libre pensée et membre de l’Union rationaliste, a été instituteur à Rostrenen et syndicaliste dans l'enseignement. Il a écrit "Bribes de mon enfance", édité par l'Amitié par le livre en 1991.
Ampouailh, groupe de musique bretonne. Deux des membres du groupe (Simon et Thibault Lotout) sont originaires de Canihuel. Leur premier album (Fest-noz ar Gêr Wenn) y a été enregistré en 2009[29].
Lieux et monuments
Menhir de Bodquelen (Néolithique), Inscrit MH(1969).
Menhirs de Goresto (Néolithique), Inscrit MH(1969).
Menhir de Restobert
Motte féodale de Pellinec surnommée «camp romain»
Église Notre-Dame (construction fin XIVesiècle-1474) Classé MH(1990).
L'église paroissiale Notre-Dame: chevet et flanc sud.
L'église paroissiale Notre-Dame: flanc sud.
L'église paroissiale Notre-Dame: porche sud.
Chapelle de la Sainte-Trinité (fin XVesiècle).
La chapelle de la Trinité 1.
La chapelle de la Trinité 2.
La fontaine près de la chapelle de la Trinité.
La croix du chemin de Run-ar-Bley (1781).
Château du Bois-Berthelot.
Lavoir et "Grotte de la Sainte-Vierge" à proximité du bourg, probablement ancien lieu de culte druidique. Une pierre a été dressée à droite de la grotte avec ce texte: Reconnaissance à Notre Dame pour la protection de Canihuel - 1947-1997 - Reconnaissance à l'Abbé Morellec. Ce-dernier avait en 1944 fait le vœu de construire une grotte dédiée à la Vierge au cas où la commune serait épargnée par l'armée allemande. Ce fut le cas. La grotte a été inaugurée le 9 juillet 1950[30].
Notes et références
Notes
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[4].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[5].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
Références
Serj Le Maléfan, "Granites de Bretagne", Coop Breizh, 2013, (ISBN978-2-84346-588-8).
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
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