Campagne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département des Landes (région Nouvelle-Aquitaine).
Pour les articles homonymes, voir Campagne (homonymie).
Campagne | |
La mairie. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Mont-de-Marsan |
Intercommunalité | Le Marsan agglomération |
Maire Mandat |
Frédéric Carrère 2020-2026 |
Code postal | 40090 |
Code commune | 40061 |
Démographie | |
Gentilé | Campenois |
Population municipale |
999 hab. (2019 ![]() |
Densité | 29 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 51′ 57″ nord, 0° 38′ 19″ ouest |
Altitude | Min. 20 m Max. 92 m |
Superficie | 33,91 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mont-de-Marsan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mont-de-Marsan-2 |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
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Ses habitants sont appelés les Campenois et les Campenoises.
Commune située à 130 km au sud de Bordeaux, dans le pays de Marsan, sur la Midouze à 10 km à l'ouest de Mont-de-Marsan qui est la préfecture du département des Landes, aux confins de la forêt des Landes et de la région agricole et vallonnée de la Chalosse.
On y accède par la route départementale 824, qui est une quatre-voies reliant Mont-de-Marsan à Dax.
Les communes limitrophes sont Aurice, Haut-Mauco, Le Leuy, Meilhan, Saint-Martin-d'Oney et Saint-Perdon.
Saint-Martin-d'Oney | ||
Meilhan | ![]() |
Saint-Perdon |
Le Leuy | Aurice | Haut-Mauco |
À 60 mètres d'altitude, le village se situe à une vingtaine de kilomètres au sud du parc naturel régional des Landes de Gascogne.
Le Batanès, affluent gauche de la Midouze, prend sa source sur la commune.
Le ruisseau du Houniou, affluent droit de l'Adour, traverse les mêmes terres.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat méditerranéen altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique altéré » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mont-de-Marsan », sur la commune de Mont-de-Marsan, mise en service en 1945[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle évolue de 13,1 °C pour la période 1971-2000[10], à 13,5 °C pour 1981-2010[11], puis à 13,9 °C pour 1991-2020[12].
Campagne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[13],[14],[15].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mont-de-Marsan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 101 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (60,6 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (42,9 %), terres arables (36,1 %), forêts (17,7 %), zones urbanisées (1 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,4 %)[18].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Campagne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[19]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[20].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment le ruisseau du Moulin de Barris, la Midouze et le ruisseau de Batanès. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999 et 2009[21],[19].
Campagne est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[22],[23].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[24].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 469 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[25],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[19].
Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[26].
Peu de données sont connues. Le seigneur du lieu, Raymond de Campagne, y aurait construit un château sur une colline, dont il ne reste aucune trace. La légende fait état d'un tunnel sous la rivière Midouze, sans plus de preuves. Un relais de poste se trouvait sur la route de Meilhan au lieu-dit la Poste.
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Blasonnement :
De gueules au clocher de l'église du lieu mouvant de la pointe, adextré d'un canard et senestré d'une salamandre contournée regardant vomissant des flammes, le tout d'argent, au chef cousu d'azur chargé d'un léopard accosté de deux fleurs de lys, le tout d'or[27].
Commentaires : Création : Jean-Joël Picard et Jean-Paul Fernon, adoptée par délibération du conseil municipal en mai 2006. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1945 | 196? | Jean Baillet | [] | Agriculteur |
1977 | 1989 | Pierre Baillet | PS | Agriculteur |
mars 1989 | 2011 | Christian Nolibois | PS | Inspecteur MSA (décédé en cours de mandat) |
2011 | En cours | Frédéric Carrère | PS[28] | Cadre technique |
Les données manquantes sont à compléter. |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[29]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[30].
En 2019, la commune comptait 999 habitants[Note 7], en diminution de 0,4 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
Histogramme de l'évolution démographique ![]() |
Au sein de la forêt de pins et de chênes, on y cultive le maïs et les asperges et on y élève des poulets jaunes des Landes en total liberté dans les marensines (petites cabanes en bois de pins).
56 odonymes recensés à Campagne au 29 décembre 2013 | |||||||||||||||
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Allée | Avenue | Bld | Chemin | Cours | Impasse | Montée | Passage | Place | Quai | Rd-point | Route | Rue | Ruelle | Autres | Total |
2 [N 1] | 3 [N 2] | 0 | 5 | 0 | 8 | 0 | 0 | 2 [N 3] | 0 | 0 | 26 | 7 | 0 | 3 [N 4] | 56 |
Notes « N » |
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Sources : rue-ville.info & annuaire-mairie.fr & OpenStreetMap |
L'arbre de mai
À Campagne et dans les Hautes-Landes en général, le premier mai est l’occasion de planter l’arbre de mai, soit un jeune pin, en l’honneur d’une personne : 18 ans, âge rond (20, 30…), retraite, naissance, d’un groupe de personnes (mariage) ou en l’honneur des élus locaux.
La tradition de l’arbre de mai est un rite de fécondité lié au retour de la frondaison. Jadis répandu dans toute l’Europe occidentale, ce rite prend son sens dans le cycle du mai traditionnel. Un pin décoré, encore appelé un « mai », est planté devant la maison de la personne en son absence. Ensuite, celle-ci doit inviter les planteurs pour un pot (la « maillade » ou « mayade »). En automne, l’arbre mort est enlevé, ce qui donne une nouveau prétexte à un deuxième apéritif ou à une petite fête. Cette tradition permet de renforcer les liens avec son voisinage.
Lors du cinquième Concile de Milan, en 1579, l’Église — statuant sur la foi et la correction des mœurs — proscrivit cette tradition et ses rites apparentés, stipulant l’interdiction « le premier jour de mai, fête des apôtres saint Jacques et saint Philippe de couper les arbres avec leurs branches, de les promener dans les rues et dans les carrefours, et de les planter ensuite avec des cérémonies folles et ridicules.
La course landaise
Campagne possède ses propres arènes dans lesquelles se déroulent plusieurs fois par des courses landaises, à Pâques et au mois de juillet. Il s’agit d’une sport traditionnel pratiqué essentiellement dans les départements français des Landes et du Gers, reconnu par le ministère de la Santé et des Sports et géré par la Fédération française de la course landaise. Sport traditionnel des Gascons, elle est aujourd'hui encore l’événement central des fêtes de villages. Sa forme moderne date de 1830. Elle est une des quatre formes de tauromachie pratiquées dans le monde. Elle se distingue des trois autres (corrida portugaise et course camarguaise) par deux particularités : elle se pratique exclusivement avec des femelles (vaches landaises) et non des taureaux. L’autre particularité, qu’elle partage avec la course camarguaise, est qu'il n'y a pas de mise à mort de l'animal, ni au cours de la course ni après.
Les toreros landais sont des sportifs de haut niveau qui affrontent des vaches de combat de race espagnole nommées « coursières », élevées par des ganaderos implantés dans les Landes, principalement entre Dax et Aire-sur-l’Adour. Chaque élevage possède son équipe de toreros, nommée cuadrilla, et ses couleurs.
La course à la cocarde, pratiquée à l’entracte de la course landaise formelle, sert de rite initiatique de passage à l’état adulte, aux jeunes Landais.
La famille d'Alain Juppé, ancien maire de Bordeaux, ancien Premier ministre et ministre est originaire de Campagne, par sa mère. La maison familiale des Juppé abrite la mairie actuelle.
Campagne s'enorgueillit de deux vastes salles des fêtes et de sport, d'un boulodrome réputé, ainsi que des plusieurs palombières.
Campagne possède plusieurs équipes de Basket-ball avec deux immenses salles des fêtes dont une est dédiée aux sports.
La pétanque s’y pratique également sur un des plus grands boulodromes de la région avec la tenue de concours régionaux.