Camboulazet est une commune française située dans le département de l'Aveyron, en région Occitanie.
Camboulazet | |
![]() La mairie de Camboulazet | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Aveyron |
Arrondissement | Villefranche-de-Rouergue |
Intercommunalité | Communauté de communes Pays Ségali |
Maire Mandat |
Jean Lachet 2020-2026 |
Code postal | 12160 |
Code commune | 12045 |
Démographie | |
Gentilé | Camboulazetois |
Population municipale |
388 hab. (2019 ![]() |
Densité | 27 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 13′ 39″ nord, 2° 26′ 35″ est |
Altitude | Min. 379 m Max. 746 m |
Superficie | 14,25 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Rodez (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Ceor-Ségala |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | camboulazet12.fr |
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La commune de Camboulazet se trouve au centre-ouest du département de l'Aveyron, dans la petite région agricole du Ségala[1].
Elle se situe à 26 km par la route[Note 1] de Rodez[2], préfecture du département, à 49 km de Villefranche-de-Rouergue[3], sous-préfecture, et à 7 km de Baraqueville[4], bureau centralisateur du canton de Ceor-Ségala dont dépend la commune depuis 2015. La commune fait en outre partie du bassin de vie de Baraqueville[I 1].
Les communes les plus proches sont[5],[Note 2] : Manhac (3,6 km), Baraqueville (5,4 km), Quins (5,6 km), Calmont (6,0 km), Sainte-Juliette-sur-Viaur (6,5 km), Camjac (7,3 km), Gramond (7,4 km), Centrès (7,7 km), Boussac (8,3 km).
![]() |
Baraqueville | Manhac | ![]() | |
Quins | N | Sainte-Juliette-sur-Viaur | ||
O Camboulazet E | ||||
S | ||||
Camjac | Centrès | Cassagnes-Bégonhès |
La commune est drainée par le Viaur, le Ruisseau de Congorbes, le Ruisseau de la Nauze, le ruisseau de Malrieu, le ruisseau de Bagar, le ruisseau de Dalbin et par divers petits cours d'eau[6].
Le Viaur prend sa source à 1200 m d’altitude dans la région naturelle du Lévézou qui présente un relief vallonné, dans la commune de Vézins-de-Lévézou pour confluer, après avoir parcouru environ 168 km, avec l'Aveyron à 400 m d’altitude à Lacroix-Barrez, après avoir arrosé 30 communes[7].
Le Ruisseau de Congorbes, d'une longueur totale de 11,3 km, prend sa source dans la commune de Baraqueville et se jette dans le Viaur à Centrès, après avoir arrosé 5 communes[8].
Le Ruisseau de la Nauze, d'une longueur totale de 15,7 km, prend sa source dans la commune de Manhac et se jette dans le Viaur à Centrès, après avoir arrosé 5 communes[9].
Afin d’atteindre le bon état des eaux imposé par la Directive-cadre sur l'eau du , plusieurs outils de gestion intégrée s’articulent à différentes échelles pour définir et mettre en œuvre un programme d’actions de réhabilitation et de gestion des milieux aquatiques : le SDAGE (Schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle du bassin hydrographique, et le SAGE (Schéma d'aménagement et de gestion des eaux), à l’échelle locale. Ce dernier fixe les objectifs généraux d’utilisation, de mise en valeur et de protection quantitative et qualitative des ressources en eau superficielle et souterraine. Trois SAGE sont mis en oeuvre dans le département de l'Aveyron[10].
La commune fait partie du SAGE du bassin versant du Viaur, approuvé le , au sein du SDAGE Adour-Garonne. Le périmètre de ce SAGE couvre 89 communes, sur trois départements (Aveyron, Tarn et Tarn-et-Garonne)[11],[12]. Le pilotage et l’animation du SAGE sont assurés par l’établissement public d'aménagement et de gestion des eaux (EPAGE) du bassin du Viaur, une structure qui regroupe les établissements publics de coopération intercommunale à fiscalité propre (EPCI-FP) dont le territoire est inclus (en totalité ou partiellement) dans le bassin hydrographique du Viaur et les structures gestionnaires de l’alimentation en eau potable des populations et qui disposent d’une ressource sur le bassin versant du Viaur. Il correspond à l’ancien syndicat mixte du Bassin versant du Viaur[13],[14].
Paramètres climatiques pour la commune sur la période 1970-2000
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La commune bénéficie d’un « climat océanique altéré », selon la typologie des climats en France définie en 2010. Ce type, qui concerne la moitié ouest du département de l'Aveyron, constitue une transition entre le climat océanique franc et le climat océanique dégradé. La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an)[15].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir cette typologie comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent aux données mensuelles sur la normale 1971-2000[Note 4]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-contre[15]. Avec le changement climatique, ces variables ont pu depuis évoluer. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales[17]. Cette évolution peut être constatée sur la station météorologique historique de Météo-France la plus proche, Rodez-Marcillac, qui se trouve à 17 km à vol d'oiseau de la commune[18], où la température moyenne annuelle évolue de 10,7 °C pour la période 1971-2000[19], à 10,7 °C pour 1981-2010[20], puis à 11,1 °C pour 1991-2020[21].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des Directives « Habitats » et « Oiseaux ». Ce réseau est constitué de Zones spéciales de conservation (ZSC) et de Zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[22].
Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la « directive Habitats »[23]. Les « Vallées du Tarn, de l'Aveyron, du Viaur, de l'Agout et du Gijou », d'une superficie de 17 144 ha, s'étendent sur 136 communes dont 41 dans l'Aveyron, 8 en Haute-Garonne, 50 dans le Tarn et 37 dans le Tarn-et-Garonne. Elles présentent une très grande diversité d'habitats et d'espèces dans ce vaste réseau de cours d'eau et de gorges. La présence de la Loutre d'Europe et de la moule perlière d'eau douce est également d'un intérêt majeur[24].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal de Camboulazet comprend deux ZNIEFF de type 1[Note 5],[25], les « Pentes du Viaur à Centrès » (1 148 ha)[26] et la « Rivière du Viaur » (697,7 ha)[27] et une ZNIEFF de type 2[Note 6],[25], la « Vallée du Viaur et ses affluents » (27 587 ha), qui s'étend sur 73 communes dont 61 aveyronnaises, 9 dans le Tarn et 3 en Tarn-et-Garonne[28].
Camboulazet est une commune rurale[Note 7],[29]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 2],[30].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Rodez, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 68 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,6 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (74 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (52,8 %), forêts (26,4 %), terres arables (17,7 %), prairies (3,1 %)[31].
La loi SRU du a incité fortement les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’un SCoT, un document essentiel d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle. La commune est dans le territoire du SCoT du Centre Ouest Aveyron approuvé en février 2020. La structure porteuse est le Pôle d'équilibre territorial et rural Centre Ouest Aveyron, qui associe neuf EPCI, notamment la communauté de communes Pays Ségali, dont la commune est membre[32].
La commune disposait en 2017 d'une carte communale approuvée[33].
Le territoire de la commune de Camboulazet est vulnérable à différents aléas naturels : climatiques (hiver exceptionnel ou canicule), feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier, le risque radon[34],[35].
Le Plan départemental de protection des forêts contre les incendies découpe le département de l’Aveyron en sept « bassins de risque » et définit une sensibilité des communes à l’aléa feux de forêt (de faible à très forte). La commune est classée en sensibilité faible[36].
Sur le département de l’Aveyron on dénombre huit grands barrages susceptibles d’occasionner des dégâts en cas de rupture. La commune fait partie des 64 communes susceptibles d’être touchées par l’onde de submersion consécutive à la rupture d’un de ces barrages[37].
Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Toutes les communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. La commune de Camboulazet est classée à risque moyen à élevé[38].
La commune de Camboulazet est membre de la communauté de communes Pays Ségali[I 5], un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Baraqueville. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[39].
Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Villefranche-de-Rouergue, au département de l'Aveyron et à la région Occitanie[I 5]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Ceor-Ségala pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[I 5], et de la deuxième circonscription de l'Aveyron pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[40].
Le conseil municipal de Camboulazet, commune de moins de 1 000 habitants, est élu au scrutin majoritaire plurinominal à deux tours[41] avec candidatures isolées ou groupées et possibilité de panachage[42]. Compte tenu de la population communale, le nombre de sièges à pourvoir lors des élections municipales de 2020 est de 15. Aucun candidat ne s'est présenté pour le premier tour, le . Les quinze conseillers municipaux ont finalement été élus lors du second tour, le du fait de la pandémie de Covid-19, sur une liste de 11 candidats, avec un taux de participation de 68,31 %[43]. Jean Lachet est élu nouveau maire de la commune le [44].
Dans les communes de moins de 1 000 habitants, les conseillers communautaires sont désignés parmi les conseillers municipaux élus en suivant l’ordre du tableau (maire, adjoints puis conseillers municipaux) et dans la limite du nombre de sièges attribués à la commune au sein du conseil communautaire[45]. Un siège est attribué à la commune au sein de la communauté de communes Pays Ségali[46].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1959 | mars 2001 | Raymond Lacombe[47] | Eleveur | |
mars 2001 | mars 2008 | Jules Enjalbert | ||
mars 2008 | juillet 2020 | Jean Bonneviale[48] | Retraité agricole | |
juillet 2020 | en cours | Jean Lachet[48],[49] | Ancien cadre | |
Les données manquantes sont à compléter. |
Camboulazet est le chef lieu de sa propre commune tout en étant partagé en deux territorialement, la partie haute appartenant à la commune de Baraqueville.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[50]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[51].
En 2019, la commune comptait 388 habitants[Note 9], en diminution de 8,71 % par rapport à 2013 (Aveyron : +0,67 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 | 1856 | 1861 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
207 | 290 | 710 | 645 | 749 | 801 | 835 | 755 | 795 |
1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 | 1906 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
813 | 780 | 772 | 818 | 814 | 742 | 742 | 743 | 725 |
1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
717 | 632 | 600 | 604 | 557 | 535 | 460 | 426 | 397 |
1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 | 2017 | 2019 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
344 | 329 | 295 | 314 | 342 | 346 | 405 | 398 | 388 |
En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 165 ménages fiscaux[Note 10], regroupant 413 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 21 770 €[I 6] (20 640 € dans le département[I 7]).
Division | 2008 | 2013 | 2018 |
---|---|---|---|
Commune[I 8] | 3,1 % | 3,7 % | 5,1 % |
Département[I 9] | 5,4 % | 7,1 % | 7,1 % |
France entière[I 10] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 217 personnes, parmi lesquelles on compte 84,2 % d'actifs (79,1 % ayant un emploi et 5,1 % de chômeurs) et 15,8 % d'inactifs[Note 11],[I 8]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Rodez, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 1],[I 11]. Elle compte 39 emplois en 2018, contre 43 en 2013 et 42 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 173, soit un indicateur de concentration d'emploi de 22,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,7 %[I 12].
Sur ces 173 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 31 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 13]. Pour se rendre au travail, 87,1 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,3 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 8,6 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 14].
26 établissements[Note 12] sont implantés à Camboulazet au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 13],[I 15]. Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 26,9 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 26 entreprises implantées à Camboulazet), contre 12,4 % au niveau départemental[I 16].
La commune est dans le Segala, une petite région agricole occupant l'ouest du département de l'Aveyron[54]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 14] sur la commune est l'élevage bovin, orientation mixte lait et viande[Carte 2].
1988 | 2000 | 2010 | 2020 | |
---|---|---|---|---|
Exploitations | 53 | 30 | 26 | 20 |
SAU[Note 15] (ha) | 1 028 | 976 | 872 | 922 |
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 53 lors du recensement agricole de 1988[Note 16] à 30 en 2000 puis à 26 en 2010[56] et enfin à 20 en 2020[Carte 3], soit une baisse de 62 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 51 % de ses exploitations[57],[Carte 4]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 028 ha en 1988 à 922 ha en 2020[Carte 5]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 19 à 46 ha[56].
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