Bétheniville est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est. Petite commune d'un millier d'habitants, située au milieu des plaines agricoles champardennaises, à 20 minutes de Reims et à 4 km des Ardennes.
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Bétheniville | |
Place avec la mairie et l'église. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat |
Jean-Jacques Gouault 2020-2026 |
Code postal | 51490 |
Code commune | 51054 |
Démographie | |
Gentilé | Bethenivillois, Bethenivilloises |
Population municipale |
1 281 hab. (2019 ![]() |
Densité | 72 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 17′ 38″ nord, 4° 22′ 05″ est |
Altitude | Min. 93 m Max. 143 m |
Superficie | 17,74 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://mairie-betheniville.fr |
modifier ![]() |
Bétheniville est un bourg rural situé à 27 km à l'est de Reims, 24 km au sud de Rethel et à 38 km au nord de Châlons-en-Champagne, desservi par l'ex-route nationale 380 (actuelle RD 980) reliant Dormans à Leffincourt.
Au milieu des plaines agricoles de la Champagne crayeuse, la vocation agro-industrielle de Bétheniville s'est confortée jusqu'à nos jours.
Aussonce | La Neuville-en-Tourne-à-Fuy | Hauviné |
Pontfaverger-Moronvilliers | ![]() |
Saint-Clément-à-Arnes |
Saint-Hilaire-le-Petit |
L'Arnes[1] se jette dans la Suippe à Bétheniville.
Ces deux cours d'eau, qui forment plusieurs bras dans la commune, alimentent la Seine par l'Aisne puis l'Oise.
Bétheniville est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 295 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[5],[6].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (92,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (88,5 %), zones urbanisées (3,9 %), forêts (2,7 %), zones agricoles hétérogènes (2 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,4 %), zones humides intérieures (1,4 %)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Lors de la Guerre franco-allemande de 1870, l'armée reconstituée avec les restes de l'armée du Rhin par le marchéal de Mac Mahon traverse Béthenicourt avec ses 120 000 hommes, de ses 400 cannons et de ses 70 mitrailleuses, venant de Châlons[9]
La commune est desservie dès 1872 par la petite ligne de Bazancourt à Challerange, sur laquelle circulait en mai 1914 des omnibus reliant Reims à Apremont. La ligne a fermé au service voyageurs en 1938.
Le sud de la région de Bétheniville, dite des « Monts-de-Champagne » compte deux villages totalement détruits entre 1914 et 1918 : Nauroy et Moronvilliers. Leurs noms ont été repris par les villages voisins de Pontfaverger et Beine pour donner aujourd'hui les communes de Pontfaverger-Moronvilliers et Beine-Nauroy. Ces deux villages détruits font partie de la quantité de sites à jamais marqués par la Première Guerre mondiale et que l'on retrouve tout le long de la voie sacrée, cette route de Reims à Verdun par laquelle on peut aussi accéder à Bétheniville par le sud[9].
Le bourg est considéré comme détruit à la fin de la guerre[10] et a été décoré de la Croix de guerre 1914-1918, le [11].
Le ministère de l'Air décide à la fin des années 1930 la création de plates-formes d’opérations permettant, en cas de guerre, de servir rapidement de terrains d'atterrissage. L'un de ces terrains est implanté à Bétheniville - Hauviné et est aménagé par le Génie, ce qui lui permet d'accueillir à partir du 2 septembre 1939 un détachement de la Royal Air Force[12].
Au , 651 soldats britanniques sont cantonnés dans le village.
La commune se trouve dans l'arrondissement de Reims du département de la Marne.
Elle faisait partie depuis 1801 du canton de Beine-Nauroy[13]. Dans le cadre du redécoupage cantonal de 2014 en France, cette circonscription administrative territoriale a disparu, et le canton n'est plus qu'une circonscription électorale.
Pour les élections départementales, la commune fait partie depuis 2014 du canton de Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne
Pour l'élection des députés, elle fait partie de la quatrième circonscription de la Marne.
Béthenicourt était membre de la petite communauté de communes des Rives de la Suippe, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) a fiscalité propre créé fin 2003.
Dans le cadre des dispositions de la loi portant nouvelle organisation territoriale de la République (Loi NOTRe) du 7 août 2015, qui prévoit que les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre doivent avoir un minimum de 15 000 habitants[14], et compte tenu du rôle de ville-centre tenu par Reims, cette intercommunalité et ses voisines ont fusionné pour former, le , la Communauté urbaine du Grand Reims, dont la commune est désormais membre.
Lors des élections municipales de 2020, la liste menée par le maire sortant Jean-Jacques Gouault est élue dès le premier tour, avec 81,52 % des suffrages exprimes, face à la liste menée par Jean-Pierre Paladini, qui a obtenu 18,48 % des suffrages exprimés[15].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1879 | Nouviont[16] | |||
1876 | 1896 | Jean-Baptiste Oudin | Manufacturier | |
1965[17] | Paul Renard | |||
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1989 | 2014[17] | Francis Renard[18] | UMP[19] puis DVD | Président de la CC des Rives de la Suippe ( ? → 2014) |
2014[20] | En cours (au mai 2020) |
Jean-Jacques Gouault | Réélu pour le mandat 2020-2026[21] |
Une « ferme photovoltaïque » a été implantée dans le bourg à l'emplacement de l'ancienne distillerie[22].
La station d'épuration des eaux usées de Bétheniville est remplacée par l'intercommunalité en 2019 et permet de rejeter dans la Suippe des eaux dépoluées et d'accompagner la croissance de la ville[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].
En 2019, la commune comptait 1 281 habitants[Note 3], en augmentation de 2,97 % par rapport à 2013 (Marne : −0,55 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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322 | 398 | 332 | 500 | 600 | 673 | 670 | 776 | 858 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 084 | 1 216 | 1 256 | 1 372 | 1 710 | 1 647 | 1 621 | 1 471 | 1 495 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 413 | 1 492 | 1 472 | 534 | 884 | 897 | 812 | 717 | 740 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2007 | 2012 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
710 | 773 | 727 | 803 | 843 | 851 | 967 | 984 | 1 233 |
2017 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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1 275 | 1 281 | - | - | - | - | - | - | - |
Desservie par plusieurs routes départementales, Bétheniville offre encore plusieurs services et commerces.
La distillerie, dont les nuisances olfactives ont provoqué la colère des citoyens il y a dix ans, ne pose aujourd'hui plus de problème, puisqu'elle a été sommée de se mettre en conformité en engageant des travaux et en déplaçant ses bassins. Sa fermeture définitive intervenue en 2008 a depuis totalement clôt le débat, puisque la société opératrice a entamé la construction à Bazancourt d'une nouvelle distillerie[réf. nécessaire]. L'usine a été totalement démantelée en 2008-2009. Depuis 2015, un centre photovoltaïque est installé en lieu et place[22].
L'église paroissiale Sainte Madeleine, du XIIIe siècle, détruite pendant la première Guerre mondiale, a été reconstruite en 1925 sur les plans de Pierre Sardou, et réutilise les fondations de l'ancien ouvrage. Elle possède donc trois nefs avec une abside circulaire, deux transepts et un important clocher qui s'élève, comme l'ancien, à la croisée des transepts[9].
Comme dans tous les villages de France, un monument aux morts est élevé à la jonction de la rue de Munet et de la rue de la Gare. Dans cette même rue (sans issue, qui aboutit sur le silo), la gare, désaffectée et située sur l'ancienne ligne de Bazancourt à Challerange[27], est toujours présente, mais elle a été reconvertie en maison d'habitation. Les rails sont toujours en place.
Trois « châteaux », appartenant aux frères Oudin s'élevaient à Bétheniville. Il n'en reste plus qu'un.
Une tour fortifiée entourée de douves (empruntées aux canaux de l'Aisne et de la Suippe qui se rencontrent ici même), élevée en des temps bien antérieurs, ayant appartenu entre autres à l'archevêché de Reims, se tenait à la place de la mairie actuelle.
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Blason | Tiercé en pairle : au 1er de sinople plain, au 2e de gueules à une anille d'or, au 3e de gueules à une tour d'or ouverte, ajourée et maçonnée de sable ; au pairle ondé d'argent chargé d'un pairle ondé d'azur brochant sur la partition ; le tout sommé d'un chef de gueules chargé d'une fleur de lys d'or accostée de deux croissants adossés du même[28].
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Détails | Le sinople représente la fertilité des sols et l'espoir des habitants lors de la reconstruction du village dans les années 1920, l'anille est pour l'activité humaine, la tour rappelle l'ancienne forteresse, le pairle est pour le confluent de la Suippe et de l'Arnes, bordée d'argent qui représente le sol crayeux champenois. La couleur principale, le gueules, rappelle les divers heurts que connurent le village et ses habitants au cours de l'Histoire. Enfin les éléments du chef sont repris aux armes des seigneurs du fief et de la châtellenies de Richebourg, dont le château et la forteresse se situaient sur le territoire de la commune. Création Didier Caillard, Arnaud Dessertenne et Jean-Claude Gillet, avec l'aide d'Arnaud Gillet, adoptée le . |
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