Bulcy est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[2],[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cosne-Cours-sur-Loire, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 30 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (88,5% en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (88,5%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante: terres arables (77%), forêts (11,5%), prairies (9,1%), zones agricoles hétérogènes (2,4%)[7].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[8].
Toponymie
On relève les formes suivantes du nom de la commune: Bulciacum (1535) et Bullecy (1689)[9].
Le nom de la commune viendrait du nom d'homme gaulois Bullius et du suffixe -acum[10].
Histoire
La première mention connue du nom de la commune date de 1535: Bulciacum (pouillé d’Auxerre).
En 1762, un meunier du village est condamné à 8 jours de prison et 50 livres d’amende pour avoir retenu sur une fournée plus qu’il n’avait été décidé[11].
En 1888, le maire, Léon Lalande, est frappé d’incapacité électorale par décision de justice après diverses condamnations[12].
En 1906[13], le nombre d'habitants de Bulcy, qui compte 105 maisons, s'élève à 361 individus. La commune compte un instituteur public, un garde-champêtre et trois cantonniers. Il y a moins d’une dizaine de commerçants: 6 épiciers (dont 4 épicières), 1 cabaretier, 1 négociant et 1 farinier[14]. Les artisans sont plus nombreux: 15 carriers[15], 5 maçons, 4 maréchaux-ferrants, 4 couturières, 2 meuniers, 2 couvreurs, 1 entrepreneur en battage, 1 lingère, 1 sabotier, 1 bourrelier, 1 vitrier, 1 huilier, 1 charron et 1 cordonnier. La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée est celle des journaliers (27, dont 3 journaliers agricoles), suivie par les domestiques (26, dont 16 domestiques de ferme), les fermiers (10), les cultivateurs-exploitants (8) et les propriétaires-exploitants (5). On recense également dans la commune 1 agriculteur et 1 berger, ainsi que 7 rentiers. Au total, on relève à Bulcy 30 professions différentes. On n’y trouve, selon le recensement de 1906, ni curé ni médecin ni notaire ni sage-femme. La commune compte un étranger, une Allemande. Comme souvent dans la Nièvre, plusieurs familles du village accueillent un «petit Paris», c’est-à-dire un enfant de l’Assistance publique: il y a 15 «enfants assistés» et autres «pensionnaires» à Bulcy.
Au cours de l’année scolaire 1907-1908, une vive querelle oppose l’abbé Turlin, curé de Mesves-sur-Loire et de Bulcy, aux instituteurs des deux villages au sujet du livre d’histoire distribué aux élèves dans les écoles, un ouvrage condamné par l’Église selon l’abbé. Ce dernier, sans avoir fait de déclaration préalable, entreprend alors d’organiser des conférences d’histoire, à destination des élèves, ce qui lui vaut d’être condamné par la cour d’appel d’Orléans à 25 francs d’amende[16].
En 1915, alors que les autorités invitent les Français à contribuer financièrement à l’effort de guerre, les habitants de Bulcy se distinguent en versant en une seule journée 10 130 francs d’or[17].
En 1917, un camp-hôpital est installé par les Américains sur les communes de Mesves-sur-Loire et de Bulcy. Pendant deux ans, plus de 38 000 soldats ont été soignés à cet endroit. Une stèle à la mémoire de cet épisode historique a été dévoilée en [18].
En 2004, l’association Sauvegarde du patrimoine de Bulcy est déclarée.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2019, la commune comptait 136 habitants[Note 3], en diminution de 2,16% par rapport à 2013 (Nièvre: −5%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
297
210
273
290
336
385
328
355
398
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
388
422
470
420
467
475
468
423
392
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
378
361
323
320
270
261
252
256
243
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2005
2006
2010
232
237
221
192
168
138
158
155
146
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2015
2019
-
-
-
-
-
-
-
133
136
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[22] puis Insee à partir de 2006[23]. |recens-prem=2005 |nombre=4.)
Histogramme de l'évolution démographique
Lieux et monuments
Église Saint-Martin, ancienne église prieurale, aujourd'hui église paroissiale. Elle a la particularité d'être dotée d'une nef romane sans voûte au plafond de bois en coque de navire renversée du XIIesiècle, et d'un chœur voûté de croisées d'ogives rondes du XIIIesiècle, une des premières du pays nivernais. L'éducation de la Vierge par sainte Anne, bois polychrome. Ouverture sur demande[24].
Les vestiges de l'ancien château féodal. De plan carré, entouré de fossés et renforcé de tours d'angles. Il n'en reste qu'une tour ronde découronnée et deux des cinq baies XVesiècle de la courtine ouest.
Le manoir de Bulcy, qui paraît avoir été édifié à la fin du XVIesiècle par un membre de la famille de La Vigne. Des modifications lui ont été apportées au XVIIesiècle. Le colombier, la galerie, la loggia, les élévations ainsi que la toiture font l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le [25]. Propriété privée, visible de la rue.
Le château de Neuville, au lieu-dit Neuville. Château du XIVesiècle, qui a appartenu à Jean-Guillaume Hyde de Neuville au XIXesiècle. Propriété privée, peu visible.
L'église Saint-Martin.
Les vestiges du château féodal.
Le manoir.
Personnalités liées à la commune
Pierre de La Vigne de Bulcy, écuyer, seigneur de Bulcy (premier tiers du XVIIIesiècle).
Jean-Guillaume Hyde de Neuville (1776-1857), homme politique français, ministre de la Marine, ambassadeur aux États-Unis, député de la Nièvre.
Maurice Garsonnin (1862-1923), docteur en médecine, conservateur de musée[26], érudit local, folkloriste de Bulcy[27].
Le sculpteur Alfred Pina (1887-1966) acheta les carrières de pierres de Malvaux qui jadis servirent à la construction de l'église prieurale de La Charité-sur-Loire. Elles lui permirent d'alimenter ses nombreuses commandes de monuments aux morts. Dans les années soixante-dix, on pouvait encore voir sur le bord de la route une commande inachevée. Sculpteur et non entrepreneur, les difficultés lui font céder rapidement l'affaire à la société des carrières de Vergers devenue carrières de Champcelée.
Paulette Ballerat, «Histoire d’un village nivernais: Neuville, commune de Bulcy», Blanc-Cassis, Cercle généalogique & historique Nivernais-Morvan, no100, 2005.
Paulette Ballerat, «Le camp-hôpital de Mesves-Bulcy», Blanc-Cassis, Cercle généalogique et historique Nivernais-Morvan, no100, 2005.
François Torcol, «Le camp-hôpital américain de Mesves-Bulcy», Les Annales des pays nivernais, Camosine, 2008.
Notes et références
Notes
Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Georges de Soultrait, Dictionnaire topographique de la Nièvre, Paris, 1865.
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Larousse, 1963.
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