Brue-Auriac est une commune française située en Pays de La Provence Verte dans le département du Var, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est membre de la communauté de communes Provence Verdon.
Pour les articles homonymes, voir Auriac.
Brue-Auriac | |
![]() Chapelle de Notre-Dame à Brue-Auriac. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Var |
Arrondissement | Brignoles |
Intercommunalité | Communauté de communes Provence Verdon |
Maire Mandat |
Dominique Richard 2020-2026 |
Code postal | 83119 |
Code commune | 83025 |
Démographie | |
Gentilé | Brussois, Brussoises |
Population municipale |
1 419 hab. (2019 ![]() |
Densité | 39 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 31′ 42″ nord, 5° 56′ 43″ est |
Altitude | Min. 199 m Max. 466 m |
Superficie | 36,73 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Marseille - Aix-en-Provence (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume |
Législatives | Huitième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | http://www.brue-auriac.fr |
modifier ![]() |
Petit village, se situant dans le centre Var, Brue-Auriac appartient à l’aire d’attraction des agglomérations de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume, 24 km de Brignoles et à 9 km de Barjols[1].
D'ouest en est, 4 unités topographiques parallèles constituent le paysage communal[2] :
Climat classé Csb dans la classification de Köppen et Geiger[10].
Saint-Martin-de-Pallières | Varages | Tavernes |
Seillons-Source-d'Argens | ![]() |
Barjols |
Saint-Maximin-la-Sainte-Baume | Bras | Châteauvert |
Il existe trois zones de sismicités dans le Var :
La commune de Brue-Auriac est en zone sismique de très faible risque « Ia »[13].
Commune membre de la Communauté de communes Provence Verdon et du Pays de la Provence Verte.
Brue-Auriac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[14],[15],[16].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Marseille - Aix-en-Provence, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[17],[18].
La commune dispose d'un plan local d'urbanisme[19]. Elle est également membre du Syndicat mixte du Pays de la Provence Verte, compétent en matière de Schéma de cohérence territoriale (SCoT).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (68,4 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (69,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (67,5 %), cultures permanentes (18,1 %), zones agricoles hétérogènes (8,8 %), zones urbanisées (2,6 %), terres arables (1,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,9 %), zones humides intérieures (0,5 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[21].
La commune bénéficie du label « Pays d’art et d’histoire » attribué au Pays de la Provence Verte en 2005.
En matière d'accueil, la commune dispose de :
Auriac est un nom de domaine gallo-romain formé avec le suffixe -ac sur le nom de personne latin Aurius[30].
Village atypique, Brue-Auriac est né, au XVIIIe siècle de l’union de deux villages, Brue et Auriac et du rêve du seigneur Georges Roux de Corse, fondateur de Brue.
Jusqu’en 1751, l’actuel territoire de Brue-Auriac est, plus ou moins, divisé en trois fiefs : le Val de Brue, Auriac, et Saint Estève, dont on retrouve des traces dès 1252. Ces territoires sont alors tous trois dirigés par Foulque III de Pontevès, ils resteront sous la domination des Pontevès jusqu’en 1666, date à laquelle Henri de Laurens achète le Val de Brue à François Simiane de Pontevès. En 1720, François Nicolas Dupin, alors conseiller royal, le rachète aux Laurens.
En 1746, Georges Roux, dit le Corse, achète, une fois de plus, le Val de Brue et les terres qui l’entourent, il est alors parsemé de bastides isolées comptant une centaine d’habitants. Le , la première pierre du nouveau village de Bruéè est posée. Le hameau de Saint Estève sera rattaché à Auriac le [31].
En 1765, l’agglomération culmine à 832 habitants. Elle se développe grâce à ses industries de soie, de faïence et de drap.
Les deux villages de Brue et Auriac ne sont définitivement rattachés qu’en 1840.
![]() |
Les armes peuvent se blasonner ainsi :
D'argent à la bande d'azur[35]. |
---|
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1840 | 1844 | M. Gaspard Fouque | ||
1844 | 1849 | M. Jean-Baptiste Tivel | ||
1849 | 1856 | M. Jean Clapier | ||
1856 | 1861 | M. Maurice Calvin | ||
1861 | 1865 | M. Augustin Crouzet | ||
1865 | 1870 | M. Maurice Calvin | ||
1870 | 1871 | M. Mathieu Guigou | ||
1871 | 1874 | M. Eugène Florens | ||
1874 | 1876 | M. Maurice Calvin | ||
1876 | 1878 | M. Eugène Truc | ||
1878 | 1879 | M. Antonin Mouttet | ||
1879 | 1880 | M. Marius Recous | ||
1880 | 1881 | M. Marius Chailan | ||
1881 | 1896 | M. Antonin Mouttet |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1896 | 1904 | M. Louis Aumage | ||
1904 | 1919 | M. Célestin Codonnel | ||
1919 | 1930 | M. Antoine Moisson | ||
1930 | 1944 | M. Paul Guigou | ||
1944 | 1957 | M. Albert Reynier | ||
1957 | 1959 | M. Jean Doudon | ||
1959 | 1965 | M. Marceau Moisson | ||
1965 | 1989 | M. Georges Jean | PS | |
1989 | 1995 | M. Robert Hugou | PS | |
1995 | 2001 | M. Guy Codonnel | ||
2001 | 2020 | M. André Rousselet | ||
2020 | En cours | M. Dominique Richard |
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[36] :
Avec les taux de fiscalité suivants :
Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2016 : médiane en 2016 du revenu disponible, par unité de consommation : 23 010 €[37].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[39].
En 2019, la commune comptait 1 419 habitants[Note 3], en augmentation de 12,98 % par rapport à 2013 (Var : +4,68 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
259 | 314 | 323 | 407 | 396 | 463 | 558 | 564 | 503 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
536 | 565 | 582 | 529 | 527 | 486 | 427 | 438 | 439 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
471 | 450 | 436 | 507 | 508 | 514 | 508 | 422 | 432 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
396 | 425 | 380 | 429 | 630 | 888 | 1 121 | 1 140 | 1 210 |
2015 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 322 | 1 419 | - | - | - | - | - | - | - |
Établissements d'enseignements [42] :
Professionnels et établissements de santé[43] :
* Le Pigeonnier de Roux de Corse.
Il doit sa création à Georges Roux de Corse en 1754. C'est une tour cylindrique de 22,50 mètres de haut et plus de 12 mètres de diamètre. Les pigeonniers, qu’ils soient isolés comme celui de Brue-Auriac ou incorporés aux bâtiments de ferme, étaient un élément essentiel de la vie quotidienne provençale. En effet, ils constituaient un garde-manger de grand intérêt et permettaient la constitution d’un engrais très appréciable. Avant la Révolution, la structure des pigeonniers indique la qualité de leurs propriétaires. Ainsi, seuls les pigeonniers seigneuriaux pouvaient être « à pied », c'est-à-dire ceux pour lesquels les nids de pigeons étaient bâtis du rez-de-chaussée au sommet de l’édifice. C’est le cas du pigeonnier de Brue-Auriac.
Ce type « seigneurial » s’opposait au pigeonnier simplement situé dans la partie supérieure d’un bâtiment, système le plus communément utilisé. De plus, seuls les seigneurs pouvaient avoir des pigeonniers avec meurtrières et créneaux et, ce, pour éviter que tout autre pût faire de cette architecture un élément défensif.
Le pigeonnier de Brue-Auriac, le plus grand recensé en France du XVIIIe siècle, est construit sur un plan circulaire, de manière à pouvoir installer une échelle tournante permettant d’accéder individuellement à chacun des nids appelés « boulins » : un arbre vertical élevé au centre de la tour soutenait une échelle verticale ou inclinée se déplaçant à une faible distance de la paroi.
Ce pigeonnier a fait l’objet d’une inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du [46]. Il nécessiterait des travaux d'entretien urgents.
* La Magnanerie
L’élevage des vers à soie (magnans) permettait un complément de revenus pour les villageois. Le Var était un département séricicole important : en 1896, on comptait 9555 éleveurs. Les familles élevaient les vers à soie dans des pièces inoccupées de la maison, dans les greniers et parfois même cédaient leurs pièces de vie pendant les cinq à six semaines d’éclosion. Certaines fermes avaient des magnaneries réservées à cet usage. Afin de permettre aux œufs d’éclore plus rapidement, les femmes les plaçaient dans la chaleur de leur corsage. Après leur naissance, les vers étaient placés des canisses et nourris avec des feuilles de mûriers. Ils bâtissaient par la suite leurs cocons sur des branchages. Une fois décrochés, ils étaient « débavés » c'est-à-dire que la soie qui entoure le cocon (la bave ou la bourre) était retirée. Elle était alors envoyée dans les filatures : en 1840, on en comptait vingt-huit dans le Var.
Dès 1757, Georges Roux de Corse installe une fabrique à organiser les soies qui compte deux moulins et, rapidement, devient une véritable manufacture. En 1766, elle comporte ainsi 23 grands moulins et peut se vanter d’un chiffre d’affaires conséquent : 360 000 livres. Le fil de soie, ainsi produit, approvisionne par la suite les filatures lyonnaises. En parallèle, le village se dote de trois tanneries, une chapellerie (20 ouvriers à l’année, 12 000 chapeaux par an), deux fabriques de cadis (draps de laine grossiers) une fabrique de siamoise et de mouchoirs, une manufacture de toile à voile, une faïencerie (12 ouvriers en 1763) ainsi qu’une installation de teinturerie. L’ensemble de ces activités favorise le développement démographique et économique du village.
* La chapelle Notre-Dame Cet édifice[47],[48] a fait l'objet d'une inscription sur l'inventaire supplémentaire des monuments historiques par arrêté du 15 octobre 1971. La cloche est du XIXe siècle[49].
* Le Monument aux morts
Sur les autres projets Wikimedia :