Boissièrette[1] est un village sur la commune de Marminiac (Lot), au nord-est du bourg, rendu célèbre par le fait que le peintre Roger Bissière et son fils le peintre Louttre.B y ont vécu longuement et produit une partie de leur œuvre. Ils y ont accueilli[2] d'autres artistes comme Charlotte Henschel, Alfred Manessier, Rylsky, Jean Léon, Edmond Boissonnet, Jean Boyé et Jean Couy. Louttre.B. a restauré et entièrement décoré l'ancienne église du village.
Boissièrette | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Occitanie |
Département | Lot |
Commune | Marminiac |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 40′ 31″ nord, 1° 12′ 23″ est |
Altitude | Max. 301 m |
Localisation | |
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Boissièrette a été dans l'histoire un hameau relativement important, avec sa propre église et son propre cimetière. Une église existait au XVe siècle. L'église actuelle date de 1834 et a été construite à l'initiative et avec les subsides des habitants ; elle a été le siège d'une paroisse autonome, avec son propre desservant, jusqu'au début du XXe siècle, avant que la paroisse ne fusionne avec celle de Marminiac.
Roger Bissière a hérité de sa mère en 1902 la maison de Boissièrette[3]. Il est enterré, avec sa femme, Mousse, dans le jardin de sa propriété[4].
Dans les années 1920, Bissière fait connaître le Lot à ses amis. Quelques-uns vont acquérir des maisons à proximité de celle de Bissière : Walter Lewino s'installe en 1925 à Bénauge, hameau de la même commune à 500 m à peine à vol d'oiseau ; Jean Léon achète en 1928 les Rigals, une ferme isolée encore plus proche ; en 1930, Rylsky fait de même ; pendant la guerre et longtemps après, Charlotte Henschel va vivre dans ces maisons.
Louttre a peuplé la campagne environnante d'œuvres monumentales : douze sculptures en béton teinté, coulé, taillé, disposées dans un bois de chênes (1966), une horloge en ciment taillé (Les admirateurs de l'heure, 1972), le Jardin de pierres dressées, 550 m2 (1976), la Maison ludique (1990).
L'église Saint-Pierre (aujourd'hui souvent qualifiée de chapelle), après avoir perdu son statut d'église paroissiale, a commencé à se dégrader. Vers 1965, Louttre décide d'en entreprendre la restauration. Après avoir assuré la pérennité du gros-œuvre, il réalise un sol en galets du pays et dalles en pierres de Creyssac et peint le plafond, pose des vitraux, crée un autel en béton sculpté derrière lequel il dispose une tapisserie due à sa femme, Laure Latapie. La toiture a été refaite en 2017 par les soins de la commune.