Bléruais est une commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine en Région Bretagne. Elle fait partie de la communauté de communes de Saint-Méen Montauban.
Bléruais | |
![]() La mairie, après la fin de sa rénovation en 2011 | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Bretagne |
Département | Ille-et-Vilaine |
Arrondissement | Rennes |
Intercommunalité | Communauté de communes de Saint-Méen Montauban |
Maire Mandat |
Maryse Lecomte 2020-2026 |
Code postal | 35750 |
Code commune | 35026 |
Démographie | |
Gentilé | Bléruaisiens |
Population municipale |
102 hab. (2019 ![]() |
Densité | 31 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 48° 06′ 43″ nord, 2° 07′ 24″ ouest |
Altitude | Min. 45 m Max. 97 m |
Superficie | 3,33 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Commune hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Montauban-de-Bretagne |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Depuis la fusion de Le Lou-du-Lac avec La Chapelle-du-Lou en 2016, c’est la commune la moins peuplée d’Ille-et-Vilaine.
La commune est située en région Bretagne, à l'ouest du département d'Ille-et-Vilaine, à 33 km de Rennes. La route qui traverse le bourg de Bléruais a la particularité de faire également office de limite communale. En effet, le côté de l'église est en Bléruais, l'autre se trouve sur la commune de Saint-Malon-sur-Mel.
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Saint-Maugan | ![]() | ||
Muel | N | Saint-Gonlay | ||
O Bléruais E | ||||
S | ||||
Saint-Malon-sur-Mel |
Bléruais se trouve à l'ouest du bassin de Rennes. Elle repose sur une couche sédimentaire du Briovérien. L'altitude de la commune varie entre 45 et 92 mètres. Les altitudes les plus basses sont situées aux extrêmes nord et sud, ceci est lié à l'hydrographie de la commune.
Bléruais est délimitée principalement par des cours d'eau. La commune est délimitée par le Meu au nord, par la Rivière de Comper au sud-est, la Rivière des Landelles à l'est et le Ruisseau de la Planchette au nord-est. Ces cours d'eau sont bordés principalement par des terres agricoles[1].
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique altéré », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du même type de climat dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Il s’agit d’une zone de transition entre le climat océanique, le climat de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mauron », sur la commune de Mauron, mise en service en 1969[8] et qui se trouve à 12 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 11,5 °C et la hauteur de précipitations de 761,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Rennes-Saint-Jacques », sur la commune de Saint-Jacques-de-la-Lande, mise en service en 1945 et à 31 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 11,7 °C pour la période 1971-2000[12], à 12,1 °C pour 1981-2010[13], puis à 12,4 °C pour 1991-2020[14].
La départementale 359 traverse la commune d'ouest en est. Elle traverse le bourg et y est limitée à 50 km/h.
La commune possède des noms de rues pour le bourg depuis le , date de pose des plaques de rues et des numéros d'habitations. Ceci fait suite à une demande de la préfecture de Rennes, approuvée par le conseil municipal le . Auparavant, les habitations du bourg étaient associées aux lieux-dits le Bourg et le Temple.
Les transports scolaires sont assurés sur la commune par le département d'Ille-et-Vilaine.
Une étude est lancée le par la communauté de communes du Pays de Saint-Méen-le-Grand pour améliorer les transports public sur son territoire[15]. Il en résulte, fin 2010, que deux des communes ne sont pas desservies par les transports en commun : Saint-Malon-sur-Mel et Bléruais. Une enquête est lancée, dans le cadre de l'étude, auprès des populations des deux communes. Cette enquête propose le choix entre une navette reliant les communes à une gare desservie par le TER, ou par une navette du réseau de transport Illenoo. La solution retenue est une navette, menant à la commune de Montfort-sur-Meu, nommée Merlin Go[16]. La navette est suspendue en juillet 2014, faute d'usagers[17].
Bléruais est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[18],[19],[20]. La commune est en outre hors attraction des villes[21],[22].
La commune ne possède pas de plan local d'urbanisme. Les bâtiments sont en majorité des corps de ferme hormis dans le bourg où l'on compte des pavillons résidentiels.
En 2007, la ferme du Clos de la Grange est rachetée. Le terrain est divisé en 5, et 5 constructions de maisons individuelles sont prévues[23].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (64,3 %), zones agricoles hétérogènes (33,3 %), prairies (2,4 %)[24].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[25].
Le nom de la commune est attesté sous la forme Blerruas en 1427[26].
L'origine du nom de Bléruais est incertaine.
Il proviendrait d'un nom ancien Blesru, composé de deux noms en vieux breton bleid (loup) et rud (rouge) et suivi par un suffixe de localisation -ate[27]. Il pourrait également provenir de Bluharnais, qui signifie le sommet des tertres[28].
Au XVe siècle, un gisant de l'église d'Iffendic porte l'inscription Bles Ruas[réf. nécessaire].
Ses habitants sont appelés les Bléruaisiens[29].
Sa forme bretonne proposée par l'OPLB est Blerwaz[30]. Son nom en Gallo est Bleruaz[réf. nécessaire].
En 1427, la famille Guichard fait l'acquisition du manoir de Bléruais, situé à 200 mètres du bourg, sur le bord nord de la route de Muel. La famille Guichard appartient à la seigneurie de Bléruais. Une dalle tumulaire du XVe siècle de l'église d'Iffendic représente un homme revêtu d'une cotte de mailles aux armes de cette famille. On peut lire sur cette dalle l'inscription Bles Ruas, en référence à la commune[31].
Le manoir de Bléruais est racheté en 1654 par la famille de France.
En 1673, Bléruais devient trève d'Iffendic et est officiellement reconnue par monseigneur de Guémadeuc[28]. La construction de l'église Saint-Armel débute deux ans plus tard, en 1675.
La paroisse de Bléruais est supprimée en 1803 et est réunie à celle de Saint-Malon-sur-Mel. Elle est rétablie en 1826.
Un débat sur la fusion de la commune avec celle de Saint-Malon-sur-Mel est lancé sous le Second Empire. Il est remis au goût du jour pendant la Seconde Guerre mondiale, mais en vain puisque la commune existe toujours. Il s'oppose à la volonté des habitants, satisfaits du découpage actuel[32].
Le conseil municipal est composé d'un maire, de deux maires-adjoints et six conseillers municipaux[23].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
18xx | 18xx | Jean Chevalier[33],[34] | ||
18xx | 1852 | Jean-Marie Bougeard[34] | ||
1852 | 18xx | Chollet[35],[34] | ||
18xx | 1881 | Jean-Marie Lorand[36],[34] | ||
1881 | 1887 | Pierre Duault[37],[34] | Cultivateur | |
1887 | 1896 | Ambroise Moigno[37] | Ancien sous-préfet | |
1896 | 1902 | Emmanuel Robert[37] | ||
1904 | 1906 | François Lorand[37] | Cultivateur | |
? | 1972 | Georges Durand | ||
1972 | mars 2008 | Henri Delalande | - | Agriculteur retraité |
mars 2008 | décembre 2012 | Hélène de Roubin[38],[39] | CPNT | Conseillère principale d'éducation |
février 2013 | En cours | Maryse Lecomte[40],[41] | SE | Agricultrice |
Les données manquantes sont à compléter. |
Bléruais était membre de la communauté de communes du Pays de Saint-Méen-le-Grand de sa création au 1er janvier 2014. Depuis cette date, elle fait partie communauté de communes de Saint-Méen Montauban.
La gestion des déchets, la construction et la gestion d'infrastructures dédiées au sport, la promotion touristique du territoire et certaines actions sociales sont ainsi déléguées à ce niveau intercommunal[57].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[58]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[59].
En 2019, la commune comptait 102 habitants[Note 6], en diminution de 4,67 % par rapport à 2013 (Ille-et-Vilaine : +5,84 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
122 | 198 | 219 | 342 | 192 | 163 | 173 | 184 | 201 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
192 | 195 | 201 | 187 | 206 | 217 | 191 | 211 | 198 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
180 | 191 | 207 | 197 | 185 | 165 | 177 | 152 | 139 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
118 | 109 | 104 | 86 | 62 | 60 | 76 | 95 | 96 |
2014 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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110 | 102 | - | - | - | - | - | - | - |
Bléruais était en 2009 la commune la moins peuplée d'Ille-et-Vilaine avec une population municipale de 96 habitants[62].
En 2010, sa population atteint les 98 habitants soit plus que celle du Lou-du-Lac (96 habitants)[63].
À la suite de la création de la commune nouvelle de la Chapelle du Lou du Lac au , Bléruais redevient la commune la moins peuplée d'Ille-et-Vilaine.
La population de la commune est relativement jeune. En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (38,2 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,6 % la même année, alors qu'il est de 23,3 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 53 hommes pour 53 femmes, soit un taux de 50 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,18 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | 90 ou + | 0,0 |
7,8 | 75-89 ans | 19,6 |
9,8 | 60-74 ans | 2,0 |
27,5 | 45-59 ans | 17,6 |
21,6 | 30-44 ans | 21,6 |
13,7 | 15-29 ans | 9,8 |
19,6 | 0-14 ans | 29,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,6 | 90 ou + | 1,7 |
6,1 | 75-89 ans | 8,7 |
14,1 | 60-74 ans | 15,2 |
19,7 | 45-59 ans | 18,8 |
19,7 | 30-44 ans | 18,8 |
20,1 | 15-29 ans | 18,8 |
19,7 | 0-14 ans | 17,9 |
La mairie-école de Bléruais est conçue en 1880 par l'architecte rennais Albert Béziers La Fosse. Le montant total des travaux s'élève à près de 20 000 francs[66]. Les travaux sont achevés en 1882. Cette école mixte est prévue pour accueillir une classe. En 1898, des fonds sont alloués pour effectuer divers travaux sur le bâtiment. En 1980, la classe compte 13 élèves[67]. Dès cette année-là, l'idée est lancée de regrouper les écoles primaires de Bléruais, Saint-Gonlay et Saint-Malon-sur-Mel. En 1981, la classe ferme, les enfants vont à l'école primaire de Saint-Malon-sur-Mel. Dès lors, le bâtiment est réaménagé : la mairie remplace l'école, et le reste du bâtiment est loué en tant que logement[23]
L'enseignement secondaire est dispensé dans les villes de Saint-Méen-le-Grand et Montfort-sur-Meu.
L'association Les Amis de Bléruais organise régulièrement des manifestations. Parmi celles-ci, on retrouve le vide-grenier annuel, depuis 2009, et la course cycliste, organisée sur le même week-end que le vide-grenier. On peut également citer le Pardon de Saint-Amateur, suivi de son après-midi festive, organisé chaque année le 15 août.
Les Bléruaisiens ont la possibilité de pratiquer le culte catholique.
La paroisse Saint-Méen du Garun, rattachée à l'archidiocèse de Rennes, Dol et Saint-Malo et couvrant les communes de Bléruais, Gaël, Le Bran, Le Crouais, Muel, Quedillac, Saint-Malon-sur-Mel, Saint-Maugan, Saint-Méen-le-Grand et Saint-Onen-la-Chapelle dispose d'un unique lieu de culte à Bléruais[68] : l'église Saint-Armel.
Le saint patron de la commune est Saint-Armel. La légende veut que, lors d'un voyage de Montfort-sur-Meu à Ploërmel, il traversa et s'arrêta à Bléruais. Il planta son bâton en terre, et une source d'eau jaillit. Pour rappeler cette légende, une fontaine a été creusée à l'endroit probable où le Saint s'est arrêté[28]. Bien que construite par les habitants de Bléruais, la fontaine est sur les terres de Saint-Malon-sur-Mel : ceci est dû au découpage administratif particulier.
Chaque année, le pardon de Saint-Amateur est organisé le 15 août. Cette coutume aux origines lointaines se déroule de façon similaire tous les ans. Le matin, une procession part de la fontaine de Saint-Armel jusqu'à l'église, où est prononcée la messe. Le midi un repas est organisé, et est suivi par une après-midi festive.
L'église Saint-Armel est le seul monument inventorié de la commune. Elle fut construite de 1675 à 1676. Elle possède une nef à chevet droit avec un transept, et un clocher à l'extrémité du croisillon nord. Le pignon du croisillon sud possède un porche et un cadran solaire en ardoise. Elle reçut différentes rénovations au cours du temps :
Dans la nuit du 5 au , un incendie d'origine accidentelle embrase l'église. L'alerte est donnée à 4 heures 30. Les habitants tentent tant bien que mal de sauver le mobilier. Les pompiers de Gaël interviennent, en vain. Le clocher, la toiture ainsi que tout l'intérieur sont détruits. Les dégâts sont estimés à 1 million de francs[70]. Par imprudence, un enfant de chœur a vidé les charbons incandescents de son encensoir dans un trou du plancher de la sacristie. Par appel d'air, le feu a pris[71].
Cet incendie suscite une vive émotion dans la commune. L'église est restaurée en 1950 avec la participation de la commune. Près de 1 000 personnes assistent à son inauguration le [72].
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Blasonnement :
De sable à une épée renversée d’argent, accompagnée de trois étoiles du même. |
Ces armes sont celles de la famille Guichard, seigneurs de Bléruais durant le XVe siècle[31],[73].