Blausasc est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ses habitants sont appelés les Blausascois.
Blausasc | |
![]() L’église Saint-Pierre de Blausasc. | |
![]() Blason |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Provence-Alpes-Côte d’Azur |
Département | Alpes-Maritimes |
Arrondissement | Nice |
Intercommunalité | Communauté de communes du pays des Paillons |
Maire Mandat |
Michel Lottier 2020-2026 |
Code postal | 06440 |
Code commune | 06019 |
Démographie | |
Gentilé | Blausascois |
Population municipale |
1 657 hab. (2019 ![]() |
Densité | 162 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 43° 48′ 19″ nord, 7° 21′ 57″ est |
Altitude | Min. 108 m Max. 661 m |
Superficie | 10,21 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Nice (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Contes |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Blausasc est à 18 km au nord-est de Nice, à trente minutes des plages de la Côte d'Azur, au cœur du pays des Paillons au pied des Alpes et du parc national du Mercantour.
Berre-les-Alpes, Contes |
L'Escarène | Peille |
Contes | ![]() |
Peille |
Cantaron, Drap |
Peillon | Peillon |
Blausasc est une commune rurale[Note 1],[1]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[2],[3].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[4],[5].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (81 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (86,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (59,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (15,2 %), mines, décharges et chantiers (7,8 %), zones urbanisées (7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (4 %), zones agricoles hétérogènes (0,1 %)[6].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[7].
C'est le 13 janvier 1926 que le Conseil d'État approuve le décret prononçant la création d'une nouvelle commune. La décision est effective en février, elle est issue d'un travail et surtout d'une situation qui justifiait la séparation entre Blausasc et Peille.
Géographiquement, Blausasc était éloignée de son chef-lieu, Peille : la distance, et le fait que les deux bourgs n'appartenaient pas à la même vallée. Petit à petit, et dès la fin du XIXe siècle, ce hameau de Peille met en place les bases de son indépendance : il possède sa propre paroisse, son école et même une salle d’état civil.
Le 29 juin 1919, pressé par les habitants de Blausasc, le conseil municipal de Peille émet sa demande auprès de la préfecture pour l'érection de la commune. Une pétition signée par la majorité de la population vient renforcer cette action. En novembre, une enquête de commodo et incommodo auprès des personnes concernées est lancé, comme l'exige la loi. Les suffrages en faveur de la séparation sont largement majoritaires : seul un groupe de démobilisés s'y oppose.
En 1921, une commission syndicale, composée de notables locaux et notamment du comte Saïssi de Châteauneuf, est élue. En 1922, le Conseil général publie ses conclusions : « La future commune possède tous les édifices publics nécessaires, la situation financière est suffisamment assurée et les conseils municipaux, d’arrondissement et général ont émis un avis favorable à la séparation..., entente des habitants..., sur les limites de la nouvelle commune... La population de Blausasc s'élève d'après le recensement de 1921, à 348 habitants... »
Cinq années plus tard, la commune fait ses premiers pas dans l'autonomie et désigne son premier maire, Alfred Deleuse. La préfecture avait envisagé le partage des biens entre les deux communes dès 1924. Les biens mobiliers et immobiliers sont séparés au prorata des populations vivant dans chaque village. Les édifices, eux, restent propriété de la commune sur laquelle ils sont érigés.
Les fonctionnaires de la commune sont nommés : le cantonnier municipal, le secrétaire de mairie, le postier et plus tard, les suppléants à la cabine téléphonique. Le règlement de chasse est assez vite adopté afin de régir les terres communales. Une mairie annexe est créée en 1936 à la Pointe.
Mais les préoccupations premières de la commune dans ces années furent surtout la recherche d'eau potable et l'amélioration des voies de circulation et de communication pour les marchandises comme pour les hommes. Dans ce but, l'ensemble de la commune connaît une modernisation sensible : les chemins entre les différents quartiers sont aménagés, la déviation de la route Nice-Turin est votée selon l'ancien tracé du tramway et les rues de Blausasc sont pavées dès 1933. L'année suivante, en 1934, les lavoirs à Vienna et la Pallaréa sont créés. Enfin, en 1940, la commune dépourvue de moulin à huile décide d'en acquérir un, afin de baisser le coût de production.
En 1923, la cimenterie Vicat s'implante à Blausasc. Une part importante de la population y trouve un emploi et donc un revenu supplémentaire. C'est grâce à cette activité que le village conserve un dynamisme alors même qu'une majorité de communes rurales se désertifient.
De 1964 à 1980, c'est le réseau d'eau potable qui couvre peu à peu tout le territoire. De 1965, à 1975, c'est au tour des réseaux d'assainissement, puis de l’éclairage public. Tirant atout de sa proximité de Nice et de sa campagne agréable, le conseil municipal décidait la construction d'un lotissement en 1973.
Le tri sélectif est mis en place avec succès en 2002, une déchèterie communale ouverte chaque samedi et deux stations d'épuration écologiques à lits à macrophytes complètent les équipements publics.
La commune se distingue en étant l'une des villes de France ayant voté le plus massivement pour le Front national aux élections régionales de 2015 (64,4 % au deuxième tour)[8],[9] .
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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Les données manquantes sont à compléter. | ||||
1977 | décembre 2001 | Nicole Lottier | ||
décembre 2001 | mars 2008 | Laurence Abassit | ||
mars 2008 | En cours | Michel Lottier[10] | UMP-LR[11] | Retraité |
Une élection municipale partielle a eu lieu en 2001 à la suite du décès de Nicole Lottier, amenant à l'élection de Laurence Abassit.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1926. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[13].
En 2019, la commune comptait 1 657 habitants[Note 3], en augmentation de 13,03 % par rapport à 2013 (Alpes-Maritimes : +1,25 %, France hors Mayotte : +2,17 %).1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 | 1968 | 1975 | 1982 |
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534 | 486 | 516 | 410 | 431 | 474 | 509 | 510 | 725 |
1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 | 2018 | 2019 | - | - |
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1 057 | 1 254 | 1 374 | 1 408 | 1 466 | 1 651 | 1 657 | - | - |
Les élèves de Blausasc commencent leur scolarité sur la commune, à l'école maternelle "de la pointe " (une cinquantaine d'enfants inscrit), puis l'école primaire " des romarins " du village (environ 90 écoliers)[16].
Le col Pelletier rassemble plusieurs activités avec ses équipements sportifs (stade et piste BMX), son club bouliste et une vaste esplanade pouvant accueillir de multiples activités sportives ou culturelles.
Au centre du village, le Palais des comtes avec ses façades restaurées avec fresques en trompe-l'œil, fut la demeure de Louis-Alexandre Saïssi de Chateauneuf, premier consul de Nice en 1823.
Sur la place Nicole Lottier, l'église Saint-Pierre édifiée au XIXe siècle dans un style italien classique et l'ancienne mairie-école aux fresques récemment restaurées.
Le palais privé et son parc, au quartier de la Pallaréa — ancienne propriété du président fondateur des ciments Lafarge, le comte de Vaubert — où fut tourné le film L'homme pressé, avec Alain Delon et Mireille Darc en 1977.
De nombreux édifices communaux comme la fontaine du village datant du XIXe siècle taillée dans le calcaire, le moulin génois situé le restaurant du « Moulin de l'Oliveraie » ou religieux comme l'oratoire de la Pallaréa, les chapelles Saint-Roch et La Madone (patronne de la commune fêtée chaque 8 septembre) sont également à découvrir au fil de la promenade.
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Blason | Tranché de gueules et d’argent, le 1) chargé d’une rose, le 2) d’une molette de l’un en l’autre. |
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Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |