Bias est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département des Landes en région Nouvelle-Aquitaine.
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Bias | |
La maison de l'airial et l'église Saint-Michel. | |
Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Landes |
Arrondissement | Mont-de-Marsan |
Intercommunalité | Communauté de communes de Mimizan |
Maire Mandat |
Elisabeth Etcheverria 2020-2026 |
Code postal | 40170 |
Code commune | 40043 |
Démographie | |
Gentilé | Biassuts |
Population municipale |
763 hab. (2019 ![]() |
Densité | 36 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 08′ 49″ nord, 1° 13′ 39″ ouest |
Altitude | Min. 20 m Max. 70 m |
Superficie | 20,95 km2 |
Type | Commune rurale |
Aire d'attraction | Mimizan (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Côte d'Argent |
Législatives | Première circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bias40.fr |
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Commune située dans la forêt des Landes sur la route nationale 652 entre Mimizan et Lit-et-Mixe.
L'étang de Bourg le Vieux est sur la commune. Son exutoire est le ruissseau de Tirelagüe.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de « climat océanique franc », selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[2]. En 2020, la commune ressort du type « climat océanique » dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[3].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 1]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
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Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[6] complétée par des études régionales[7] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Michel Escalus », sur la commune de Saint-Michel-Escalus, mise en service en 2008[8] et qui se trouve à 28 km à vol d'oiseau[9],[Note 4], où la température moyenne annuelle est de 13,6 °C et la hauteur de précipitations de 1 188,4 mm pour la période 1981-2010[10]. Sur la station météorologique historique la plus proche, « Dax », sur la commune de Dax, mise en service en 1958 et à 51 km[11], la température moyenne annuelle évolue de 13,8 °C pour la période 1971-2000[12], à 14,3 °C pour 1981-2010[13], puis à 14,5 °C pour 1991-2020[14].
Bias est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 5],[15],[16],[17].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Mimizan, dont elle est une commune de la couronne[Note 6]. Cette aire, qui regroupe 5 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[18],[19].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (91,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (94,9 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (54,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (37 %), zones urbanisées (4 %), zones agricoles hétérogènes (2,8 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,3 %)[20].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Bias est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), feux de forêts, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible)[21]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[22].
Bias est exposée au risque de feu de forêt. Depuis le , les départements de la Gironde, des Landes et de Lot-et-Garonne disposent d’un règlement interdépartemental de protection de la forêt contre les incendies. Ce règlement vise à mieux prévenir les incendies de forêt, à faciliter les interventions des services et à limiter les conséquences, que ce soit par le débroussaillement, la limitation de l’apport du feu ou la réglementation des activités en forêt. Il définit en particulier cinq niveaux de vigilance croissants auxquels sont associés différentes mesures[23],[24].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[25].
Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. Aucune partie du territoire de la commune n'est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 555 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, aucun n'est en aléa moyen ou fort, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[26],[Carte 2].
La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1999, 2006 et 2009 et par des mouvements de terrain en 1999
Le nom de la localité est attesté sous les formes port de Byars en 1254[27], de Bias, de Bios in Borno en 1274, Biartz en 1311, Le Bias en 1638[28].
Le toponyme, d'origine aquitaine, est basé sur le radical basque behar (bearr)[29] élargi par un suffixe locatif -tz. Sens du toponyme : chemin, route (du latin via).
La graphie occitane restituée est Biarç /bjas/.
Le 27 mars 1274 acte de reconnaissance du prieur de Mimizan par le Roi d’Angleterre. Sur cet acte rédigé en latin, on peut lire que le Prieur de Mimizan recevait une décime des revenus de Monte Sancti Michaeli de Biars. C’est-à-dire le mont ou la montagne de Saint-Michel-de-Biars ou le mont Biars[30].
En 1311, les Rôles Gascons[27] indiquent que les habitants de la paroisse de Biartz doivent payer pour l’année un impôt par livre de cire.
La localité de Bias se situait à environ deux kilomètres à l'ouest de son emplacement actuel avant d'être submergée par le petit étang de Bourg le Vieux. C'est là que passait la voie romaine littorale[31]. L'ancien bourg est abandonné par ses habitants en 1772 en raison de l'avancée du sable repoussant les eaux de l'étang[32]. L'église primitive Saint-Michel, dépendant du prieuré Sainte-Marie de Mimizan, est démolie et reconstruite à son emplacement actuel en 1770, puis en 1904[33].
Le 14 juillet 2017, Julien Biremont, Président du Comité des Fêtes, et Alain Cousquer, Maire, ouvrent la première Feria qui se déroule sur trois jours. S'inspirant des fêtes traditionnelles de Dax, les Fêtes de Bias proposent un programme riche en animations pour un village de 750 habitants. En trois ans elles voient leur fréquentation augmenter de façon significative, devenant un événement incontournable du canton durant l'été. Pour la première fois, lors de l'édition 2019, un encierro est organisé lors de l'ouverture des fêtes.
Le nombre d'habitants au dernier recensement étant compris entre 500 et 1 499, le nombre de membres du conseil municipal est de 15[34].
Comme dans de nombreuses communes, la liste des maires successifs est affichée à l'entrée de la mairie[35],[36].
Bias et les trois communes voisines de Aureilhan, Lit-et-Mixe et Pontenx-les-Forges ont la particularité que — pendant un siècle (1850-1950) — tous les maires de ces quatre communes appartenaient aux seules trois familles Berque, Gaston et Sargos[37].
De graves dissensions se font jour à partir de 2008 au sein du conseil municipal, ce qui bloque les affaires de la commune. Le maire est mis en minorité mais il reste en place et ne transmet au préfet que les délibérations qui lui conviennent[38]. Compte tenu de cette situation, le préfet des Landes demande la dissolution du conseil municipal. Celle-ci est validée par le Conseil des ministres en [39]. L'ex-maire quitte la mairie en emportant plusieurs documents appartenant à la commune qu'il refuse de rendre malgré les injonctions du préfet. En , les conseillers municipaux doivent intenter une action en justice contre l'ancien maire[40].
Cette dissolution entraîne de nouvelles élections[38]. Elles sont organisées le pour le premier tour, par une délégation de trois personnes nommées par le préfet des Landes. Deux listes s'opposent : celle de l'ancien maire René Teulé, et celle de l'ex-premier adjoint, Alain Cousquer. La liste de ce dernier l'emporte dès le premier tour. Lors de la première réunion du conseil municipal qui suit cette élection, le , Alain Cousquer est élu maire à l'unanimité des voix[41].
Le , Alain Cousquer annonce publiquement qu'il démissionnera prochainement de ses fonctions de maire de Bias. De plus à la suite de la démission de cinq conseillers municipaux, une élection municipale partielle complémentaire est organisée le [42],[43].
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
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1790 | 1795 | Pierre Berque | Marchand | |
1795 | 1803 | Jean Gaston (père) | Propriétaire | |
1803 | 1809 | Jean Gaston (fils) | Propriétaire | |
1809 | 1821 | Antoine Dupouy | ||
1821 | 1832 | Jean-Marie Berque | ||
1832 | 1835 | Étienne Froustey | ||
1835 | 1860 | Barthélémy Berque | Fabricant de résine | |
1860 | 1885 | Jean-Pierre Alphonse Sargos (1831-1892)[44] | ||
1885 | 1892 | Jacques Berque | Propriétaire | |
1892 | 1896 | Simon Gaston | Aubergiste | |
1896 | 1900 | Joseph Dousse | ||
1900 | 1944[45] | Henri Sargos (1862-1951) | Industriel, maire de Mimizan (1891-1900) Fils de l'ancien maire Jean-Pierre Alphonse Sargos, frère de Pierre « Léon » Sargos (1855-1944) maire de Lit-et-Mixe[46] et oncle Roger Sargos (1886-1966) maire d'Aureilhan[47], Chevalier de l'ordre national de la Légion d'honneur[48] | |
1944 | 1945 | René Duvignau | ||
1945 | 1965 | Louis Lassalle | ||
1965 | 1977 | Simon Lassalle | ||
1977 | 1995 | Raoul Duvignau | DVD | Vice-président fondateur du Distric (communauté de communes de Mimizan) |
1995 | 31 décembre 2000[Note 7] | Vincent Daret | Vice-président du District (communauté de communes de Mimizan) | |
31 janvier 2001 | Monique Froustey | L'intérim est assuré par la Maire-adjointe Monique Froustey | ||
2001 | Vincent Daret | |||
2001 | 12 mai 2011[39] | René Teulé | DVG | Vice-président de la communauté de communes de Mimizan |
12 mai 2011 | 11 juin 2011 | Jacques Malicet | L'intérim est assuré par une délégation spéciale nommé par le préfet[52] | |
11 juin 2011 | 24 juillet 2017[Note 8] | Alain Cousquer[41] | DVG | Vice-président de la communauté de communes de Mimizan[54] |
3 août 2017 | Alain Biremont | DVG | L'intérim est assuré par le Maire-adjoint Alain Biremont | |
3 août 2017[53] | En cours | Élisabeth Etcheverria | FN | Vice-présidente de la communauté de communes de Mimizan[55] |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[56]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[57].
En 2019, la commune comptait 763 habitants[Note 9], en augmentation de 7,62 % par rapport à 2013 (Landes : +4,14 %, France hors Mayotte : +2,17 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
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118 | 106 | 107 | 122 | 147 | 154 | 169 | 173 | 180 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
190 | 194 | 246 | 222 | 218 | 205 | 196 | 224 | 244 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
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244 | 233 | 252 | 244 | 240 | 235 | 215 | 229 | 251 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2006 | 2008 | 2013 |
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248 | 269 | 320 | 395 | 505 | 514 | 673 | 719 | 709 |
2018 | 2019 | - | - | - | - | - | - | - |
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761 | 763 | - | - | - | - | - | - | - |
Étape précédente Mimizan |
Pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle Voie de Soulac |
Étape suivante Saint-Julien-en-Born |