Bernières-sur-Mer est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 2 274 habitants[Note 1].
Pour les articles homonymes, voir Bernières (homonymie).
Cet article est une ébauche concernant une commune du Calvados.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment?). Le bandeau {{ébauche}} peut être enlevé et l’article évalué comme étant au stade «Bon début» quand il comporte assez de renseignements encyclopédiques concernant la commune. Si vous avez un doute, l’atelier de lecture du projet Communes de France est à votre disposition pour vous aider. Consultez également la page d’aide à la rédaction d’un article de commune de France.
La commune est sur la Côte de Nacre, aux confins de la plaine de Caen et du Bessin. Son bourg est à 7 km au nord-ouest de Douvres-la-Délivrande, à 19 km au nord de Caen et à 24 km à l'est de Bayeux[1].
Une partie de la commune en bord de mer a été construite après la Seconde Guerre mondiale alors que la partie historique du village est un peu plus éloignée du littoral.
Le climat qui caractérise la commune est qualifié, en 2010, de «climat océanique franc», selon la typologie des climats de la France qui compte alors huit grands types de climats en métropole[4]. En 2020, la commune ressort du type «climat océanique» dans la classification établie par Météo-France, qui ne compte désormais, en première approche, que cinq grands types de climats en métropole. Ce type de climat se traduit par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février[5].
Les paramètres climatiques qui ont permis d’établir la typologie de 2010 comportent six variables pour les températures et huit pour les précipitations, dont les valeurs correspondent à la normale 1971-2000[Note 2]. Les sept principales variables caractérisant la commune sont présentées dans l'encadré ci-après.
Paramètres climatiques communaux sur la période 1971-2000[4]
Moyenne annuelle de température: 11°C
Nombre de jours avec une température inférieure à −5°C: 1,9 j
Nombre de jours avec une température supérieure à 30°C: 0,4 j
Nombre de jours de précipitation en janvier: 11,4 j
Nombre de jours de précipitation en juillet: 6,8 j
Avec le changement climatique, ces variables ont évolué. Une étude réalisée en 2014 par la Direction générale de l'Énergie et du Climat[8] complétée par des études régionales[9] prévoit en effet que la température moyenne devrait croître et la pluviométrie moyenne baisser, avec toutefois de fortes variations régionales. Ces changements peuvent être constatés sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, «Sallenelles», sur la commune de Sallenelles, mise en service en 2004[10] et qui se trouve à 16 km à vol d'oiseau[11],[Note 5], où la température moyenne annuelle est de 11,2°C et la hauteur de précipitations de 715,8 mm pour la période 1981-2010[12].
Sur la station météorologique historique la plus proche[Note 6], «Caen-Carpiquet», sur la commune de Carpiquet, mise en service en 1945 et à 16 km[13], la température moyenne annuelle évolue de 10,9°C pour la période 1971-2000[14] à 11,2°C pour 1981-2010[15], puis à 11,5°C pour 1991-2020[16].
Urbanisme
Typologie
Bernières-sur-Mer est une commune urbaine[Note 7],[17]. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[18],[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Luc-sur-Mer, une agglomération intra-départementale regroupant 4 communes[20] et 9 701 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[21],[22].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 8]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[23],[24].
La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[25]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[26],[27].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77,3% en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (79,1%). La répartition détaillée en 2018 est la suivante:
terres arables (76,4%), zones urbanisées (15,9%), espaces verts artificialisés, non agricoles (4%), zones humides intérieures (1,9%), zones agricoles hétérogènes (0,9%), zones humides côtières (0,8%), forêts (0,1%)[28].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes: la carte de Cassini (XVIIIesiècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[29].
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bernerias et de Berneres en 1063[30].
Albert Dauzat, ainsi qu'Ernest Nègre, considèrent que ce toponyme est issu l'anthroponyme Bernier[31],[30].
René Lepelley y décèle quant à lui le gaulois*brenno, «terrain humide»[32]. L'existence d'un lieu-dit le Marais étaye cette hypothèse. Vraisemblablement en rapport avec l'ancien français berne ou baherne, atelier pour la fabrication du sel par évaporation», d'où bernerie latinisé en bernaria[33].
Le gentilé est Bernièrais.
Histoire
Article connexe: Juno Beach.
Bernières est un ancien port du royaume de France.
En juin 1944, lors du débarquement allié en Normandie, la plage de Bernières-sur-Mer est le secteur Nan de Juno Beach, seconde plage la mieux fortifiée après Omaha Beach. Le général allemand Friedrich-Wilhelm Richter commande la 716edivision gardant la région avec onze canons de 155 mm et neuf de 75 mm. La prise de ce secteur est assignée à la 3e Division d'infanterie canadienne commandée par le major-général Rodney Keller (décédé en 1954 lors d'une visite en Normandie).
Le 6 juin 1944, jour J, avec le commando Kieffer le Régiment de la Chaudière est la seule unité francophone à participer aux opérations à terre du débarquement. Commandé par le lieutenant Paul Mathieu de Québec, ce régiment de Canadiens français débarque à Bernières-sur-Mer après les Queen's Own Rifles of Canada et surprend la population locale qui ne s'attendait pas à rencontrer des troupes parlant le français. À la fin de la journée suivante, les forces canadiennes, 21 500 hommes (sans compter les pertes), font leur jonction avec les forces britanniques qui ont pris Sword Beach. Les pertes canadiennes (morts, blessés, disparus) sont d'environ un millier de combattants.
Soldats de l'infanterie canadienne débarquant le 6 juin 1944 sur la plage de Juno Beach et se dirigeant vers Bernières-sur-Mer, que l'on aperçoit en arrière-plan.
Le même jour, un soldat canadien faisant la circulation devant l'église de Bernières-sur-Mer. Sont visibles sur l'édifice des impacts d'obus et des dégâts sur la toiture.
Héraldique
Les armes de Bernières-sur-Mer se blasonnent ainsi:
D'azur au voilier contourné d'argent, sur des ondes du même, surmonté de trois croisettes d'or[34].
Professeur agrégé en économie et gestion des ressources humaines
Les données manquantes sont à compléter.
Le conseil municipal est composé de dix-neuf membres dont le maire et cinq adjoints[42].
Démographie
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10000habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinqans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[43]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[44].
En 2019, la commune comptait 2 274 habitants[Note 9], en diminution de 3,56% par rapport à 2013 (Calvados: +0,72%, France hors Mayotte: +2,17%).
Évolution de la population [modifier]
1793
1800
1806
1821
1831
1836
1841
1846
1851
1 245
1 288
1 403
1 443
1 482
1 460
1 368
1 414
1 378
Évolution de la population [modifier], suite (1)
1856
1861
1866
1872
1876
1881
1886
1891
1896
1 301
1 198
1 235
1 130
1 078
966
916
836
807
Évolution de la population [modifier], suite (2)
1901
1906
1911
1921
1926
1931
1936
1946
1954
864
876
820
812
740
815
803
981
1 065
Évolution de la population [modifier], suite (3)
1962
1968
1975
1982
1990
1999
2006
2011
2016
930
964
1 053
1 548
1 563
1 882
2 373
2 311
2 325
Évolution de la population [modifier], suite (4)
2019
-
-
-
-
-
-
-
-
2 274
-
-
-
-
-
-
-
-
De 1962 à 1999: population sans doubles comptes; pour les dates suivantes: population municipale. (Sources: Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[45] puis Insee à partir de 2006[46].)
Bernières-sur-Mer est dénommée «commune touristique» depuis septembre 2010[48].
Lieux et monuments
L'église Notre-Dame-de-la-Nativité (XIIe - XIVesiècles) qui fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques par la liste de 1840[49]. Le retable, haut d'environ 7 m, est l'un des plus grands du Calvados. Il a été élevé aux alentours de l'an 1660. Le clocher, haut de 67 m, pouvait servir d'amer aux bateaux[50].
Le manoir de la Luzerne, du XVe siècle, qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 22 décembre 1998[51].
Le château de Quintefeuille (XVIIIesiècle).
Le château de Semilly (XVIIesiècle) qui fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 16 septembre 1937[52].
Signal, monument commémoratif du débarquement allié du , situé place du 6 juin. Il est financé par l'argent tiré de la vente d'épaves du débarquement. Il est inauguré le par Antoine Pinay et Georges Vanier. Il est inscrit dessus: «Ici, le , l'héroïsme des forces alliées libère l'Europe». Le texte y est également inscrit en anglais. Il fait partie d'une série de monuments semblables, portant le même titre, situés dans les communes où le débarquement de 1944 eut lieu.
Le retable de l'église.
Le colombier du manoir de la Luzerne.
L'ancienne gare de Bernières-sur-Mer.
Monument Signal.
La plage.
Sites naturels protégés
La falaise du Cap Romain est classée réserve naturelle nationale depuis 1984.
Paul Mathieu (1907-1976), lieutenant colonel, né à Québec, commandant du Régiment de la Chaudière, formé de Canadiens français, le 6 juin 1944.
Jean Cuisenier (1927-2017), ancien directeur du Musée national des arts et traditions populaires à Paris et du Centre d'ethnologie française, a vécu ses dernières années à Bernières-sur-Mer.
Voir aussi
Liste des communes du Calvados
Pays de Caen
Notes et références
Notes
Population municipale 2019.
Les normales servent à représenter le climat. Elles sont calculées sur 30 ans et mises à jour toutes les décennies. Après les normales 1971-2000, les normales pour la période 1981-2010 ont été définies et, depuis 2021, ce sont les normales 1991-2020 qui font référence en Europe et dans le monde[6].
L'amplitude thermique annuelle mesure la différence entre la température moyenne de juillet et celle de janvier. Cette variable est généralement reconnue comme critère de discrimination entre climats océaniques et continentaux.
Une précipitation, en météorologie, est un ensemble organisé de particules d'eau liquide ou solide tombant en chute libre au sein de l'atmosphère. La quantité de précipitation atteignant une portion de surface terrestre donnée en un intervalle de temps donné est évaluée par la hauteur de précipitation, que mesurent les pluviomètres[7].
La distance est calculée à vol d'oiseau entre la station météorologique proprement dite et le chef-lieu de commune.
Par station météorologique historique, il convient d'entendre la station météorologique qui a été mise en service avant 1970 et qui est la plus proche de la commune. Les données s'étendent ainsi au minimum sur trois périodes de trente ans (1971-2000, 1981-2010 et 1991-2020).
Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
Population municipale légale en vigueur au 1erjanvier2022, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1erjanvier2021, date de référence statistique: 1erjanvier2019.
Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, «Les types de climats en France, une construction spatiale», Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no501, (DOIhttps://doi.org/10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
IGN, «Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes.», sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, t.3: Formations dialectales (suite) et françaises, Genève, (lire en ligne), p.1706
Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
René Lepelley, Noms de lieux de Normandie et des îles Anglo-Normandes, Paris, Bonneton, , 223p. (ISBN2-86253-247-9), p.78
Jean Adigard des Gautries-Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie - V [article] Annales de Normandie Année 1962 - page 11.
Il est réélu en mars 1989 mais le scrutin est annulé.
«Bernières-sur-Mer: Nouvelles élections municipales les 20 et 27 août», Ouest-France,
«Les municipales dans le canton: Alors, M. le Maire?», Ouest-France, «Bernières (1 548 habitants) - Christian Hayaux du Tilly, 60 ans, directeur de banque, élu conseiller en 1971 et maire l'année suivante, se représente à nouveau»
«Budget et gestion de la commune: Le mode d'emploi d'Henri Maudelonde», Ouest-France, «Henri Maudelonde, 67 ans, maire de Bemières depuis les élections du mois d'août dernier»
«Démission de René Tenet, maire de Bernières-sur-Mer», Ouest-France,
«Marie-Noëlle Berthelot maire par intérim», Ouest-France,
Jacques Castonguay et Armand Ross, Le Régiment de la Chaudière, Lévis: Forces armées canadiennes, Le Régiment de la Chaudière, , 644p.
Jacques Henry et Photographies de Philippe Déterville, La Normandie en flammes: journal de guerre du capitaine Gérard Leroux, officier d'intelligence au Régiment de la Chaudière, Condé-sur-Noireau, Condé-sur-Noireau: Ch. Corlet; Montréal: Iris-diffusion, , 454p. (ISBN2-85480-078-8)
Films
Le film Storming Juno diffusé le 11 novembre 2010 au Canada est basé sur les actions d'une poignée de jeunes canadiens lors du débarquement du jour J le 6 juin 1944: http://www.stormingjuno.com.
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии